le marché n’est pas équilibré, l’offre est supérieure à la demande. Deuxième phase, le commissaire-priseur propose un
prix P1. L’acheteur et le demandeur indiquent ce qu’ils veulent acheter ou vendre à ce prix. Pour P1, le prix est trop
faible, la demande est supérieure à l’offre. Troisième phase, P2. L’offre est alors supérieure à la demande. Par
tâtonnement, le commissaire-priseur va proposer le prix P*, qui correspond au prix qui va équilibrer le marché, c’est-
à-dire pour lequel l’offre est égale à la demande. Alors, il y a échange sur le marché. Dans la réalité, il n’y a pas de
commissaire-priseur mais les prix sont aussi fixés par tâtonnement.
Sur les marchés libres et concurrentiels (c’est-à-dire vérifiant les 5 hypothèses de la concurrence pure et parfaite), les
agents économiques sont des preneurs de prix, car ils ne peuvent pas influencer la fixation du prix, ils sont obligés de
s’adapter aux prix du marché.
Dans le doc 5 p66, sur le marché du café, le prix d’équilibre va être de 1,5€ pour 40 kg de café.
● Variation de la demande
La courbe P1 du doc D représente ce que les consommateurs sont disposés à acheter. « Toutes choses égales par
ailleurs », c.-à-d. si rien ne change sauf le prix. On introduit alors une modification : la météo. L’augmentation de la
température modifie l’utilité de la glace. Le consommateur, pour chaque niveau de prix, est disposé à acheter plus, du
fait de l’augmentation de l’utilité de la glace. Alors, la droite de demande va se déplacer vers la droite. Cela entraine
un nouvel équilibre, qui se traduit par une augmentation du prix de 2€ à 2,50€.
Un évènement qui modifie la demande s’appelle un choc de demande et entraîne un déplacement de la courbe de
demande. Une multitude d’évènements peuvent constituer des chocs de demande (voir doc D).
● Variation de l’offre
Dans le doc E, on a un choc d’offre : un évènement qui affecte la production de quelque chose, ici avec les glaces et
avec l’évolution du prix d’une matière première : le sucre (touché par l’ouragan). Cela modifie les coûts de
production. Une augmentation des coûts de production diminue la rentabilité de la production. Alors, pour chaque
niveau de prix, le producteur/l’offreur va diminuer la quantité offerte, ce qui se traduit sur le graphique par un
déplacement de la courbe vers la gauche. Le prix augmente, mais les quantités échangées diminuent.
Il existe également une multitude de chocs d’offres, qui peuvent soit faire baisser l’offre, soit l’augmenter selon le
type de choc d’offre.
● Une exemple d’autorégulation
Le doc F traite de l’offre de l’immobilier à Manhattan avant et après le 11 septembre 2001.
On observe un choc d’offre après l’attaque à cause de la baisse du nombre de bureaux disponible. De même, il y a une
baisse de la demande, car l’utilité de l’immobilier à Manhattan baisse après les attaques. Le choc d’offre fait
augmenter les prix de l’immobilier mais le choc de demande les fait baisser, donc l’évolution est très négligeable.
Attention à ne pas confondre un déplacement sur la droite d’offre et de demande et un déplacement de la droite
d’offre ou de demande.
III] L’efficacité du marché concurrentiel
● Le surplus du consommateur
Cette notion permet de montrer graphiquement pourquoi le marché concurrentiel est plus efficace qu’une fixation
autoritaire, administrative des prix. La courbe de demande révèle aussi le prix maximum que le consommateur est
disposé à payer pour offrir une unité supplémentaire du bien. Par exemple dans le graphique, le consommateur
n’acceptera d’acheter un bien supplémentaire (de 4 à 5) que si son prix passe de 15 à 20 € (doc H). Ce prix représente
la valeur du bien aux yeux de l’individu, c’est-à-dire son utilité.
Si un premier acheté par le consommateur a une valeur de 32€, et que le prix de ce bien sur le marché est de 15 €,
alors le surplus de consommateur est donc de 17€. Pour le second bien, le surplus sera inférieur et ainsi de suite.
● Le surplus du producteur
La courbe d’offre s’analyse de la même façon que la courbe de demande. Elle représente aussi le prix minimum que le
producteur exige pour produire une unité supplémentaire du bien.
Le producteur n’accepte de produire un cinquième bien que si le prix passe de 10 à 15€, sinon le 5ème bien ne serait pas
rentable, le coût serait supérieur au prix. Si le prix sur le marché d’un bien est de 15€, mais que le bien vaut 8€ sur le
marché, le producteur fait un surplus de 7€. Le surplus est donc la différence entre le prix de marché et le coût de
production d’un bien.