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Contexte 
Ces derniers mois, l’Allemagne a subi l’une des plus importantes épidémies de 
syndrome hémolytique et urémique et de diarrhées sanglantes causées par 
l’Escherichia coli entérohémorragique, également connue sous le nom 
d’Escherichia coli productrice de shiga-toxines (STEC). Selon les chiffres mis à jour 
par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies le 27 juillet 
dernier, 46 personnes ont été tuées par la bactérie, dont 45 en Allemagne. 
La direction générale de la santé et des consommateurs (DG SANCO) de la 
Commission a immédiatement actionné le système d’alerte rapide pour les denrées 
alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) et le système d’alerte précoce 
et de réaction (EWRS). Ces réseaux ont assuré une diffusion rapide des 
informations dans toute l’UE à la fois sur les sources d’infection alimentaires 
potentielles et les cas de contamination constatés chez l’homme. 
La direction générale de la recherche et de l’innovation soutient depuis longtemps 
des projets de recherche de très haute qualité qui élaborent les outils scientifiques 
nécessaires pour réagir à l’apparition d’épidémies. 
L’ensemble des activités de recherche sur les nouvelles épidémies bénéficie d’un 
budget de plus de 170 millions d’euros dans le cadre du 7e PC (2007-2013), et 
comprend des travaux pour améliorer la capacité à détecter de nouveaux virus 
inconnus (projet EMPERIE), pour élaborer des médicaments contre les virus (projet 
SILVER) et pour limiter la transmission de plusieurs nouvelles maladies à vecteur 
(projet EDENext), comme la fièvre du Nil occidental ou la dengue, le chikungunya, 
etc. 
La Commission européenne a déjà financé des travaux de recherche sur l’E.coli 
entérohémorragique pathogène qui se concentraient sur les aspects de la sécurité 
sanitaire des denrées alimentaires et de l’eau. 
Elle a récemment reçu deux propositions en réponse à un «appel à propositions» 
(invitation à soumissionner) dans le domaine de la recherche sur les épidémies, 
qu’elle a jugées excellentes. La première était celle de PREDEMICS - 
Preparedness, Prediction and Prevention of Emerging Zoonotic Viruses with 
Pandemic Potential using Multidisciplinary Approaches (préparation, prévision et 
prévention de nouveaux virus zoonotiques qui présentent des risques de 
pandémie par des approches pluridisciplinaires). Ce projet se concentre sur 
quatre familles de virus qui peuvent être à l’origine d’une épidémie en Europe: 
l’influenza, l’hépatite E, la rage et les maladies causées par les lyssavirus 
(apparentés à la rage) ainsi que les infections dues au virus de l’encéphalite 
japonaise ou au virus du Nil occidental. 
Vu les récents événements, l’allocation par l’UE de 12 millions d’euros 
supplémentaires à ce domaine de recherche permet désormais de financer aussi le 
projet ANTIGONE. Ce projet coordonnera la recherche sur la bactérie STEC avec 
celle sur d’autres bactéries et virus, comme la fièvre hémorragique de Crimée-
Congo, l’Ebola, le SRAS, la peste, la fièvre, etc. 
Le projet prévoira une «clause de flexibilité» qui permet une réaction rapide à toute 
menace d’épidémie future imprévue sans que la Commission ne doive publier un 
nouvel appel à propositions. 
ANTIGONE et PREDEMICS seront menés en étroite collaboration.