Pour plus d’informations
sur le projet POCTEFEX-Alboran
Centre de Coopération pour la Méditerranée de l’UICN
http://www.iucnredlist.org/details/6494/0
Fiche élaborée par Adolfo Marco et Elena Abella.
Avril 2014
Menaces
• Les principales causes de leur déclin sont la chasse
d’adultes sur les plages, la mort accidentelle dans les
engins de pêche et le pillage des nids.
• Leur régime alimentaire les rend particulièrement
sensibles à la pollution marine par les plastiques:
elles confondent les sacs plastiques avec des
méduses, ce qui a pour conséquence une obstruction
de leurs voies digestives et qui peut s’avérer mortelle.
Une tortue luth morte sur trois a des plastiques dans
son tube digestif.
• Le pillage des nids est massif et systématique sur
de nombreuses plages tropicales en raison de leur
grande taille et leur haute valeur marchande. La
productivité dans ces zones peut être minimale
et totalement insufsante pour maintenir des
populations stables.
• Les changements climatiques mondiaux menacent
particulièrement la nidication des tortues luths,
par l’érosion des plages et les modications dans
la redistribution de sédiments au large des côtes.
La production des mâles peut-être sévèrement
compromise dans des zones importantes de
nidications, en raison de l’augmentation des
températures qui inuence le déterminisme des sexes
en faveur des femelles.
Mesures de conservation
• Des campagnes de nettoyage des côtes, des plages
et des fonds marins sont régulièrement réalisées
le long des côtes d’Alboran pour retirer les ordures
comprenant les sacs en plastique et ainsi améliorer
la qualité environnementale des milieux marins.
• Ces initiatives contribuent à réduire les risques
d’ingestion de plastique et d’autres débris par
les tortues marines. Les réseaux de volontaires
environnementaux du littoral d’Alboran participent
souvent à ces initiatives. Le Service d’assistance
aux échouages agit tout le long de la côte andalouse
d’Alboran, en développant un protocole d’assistance
aux tortues marines échouées sur les plages (tél.
d’urgence 112).
Elle est présente dans tous les océans du monde et elle est en me-
sure de nager dans des eaux très froides. Cependant, elle pond
seulement sur les plages tropicales et il est très rare d’observer des
juvéniles dans les zones tempérées. Aucun nid n’a été trouvé en Mé-
diterranée, mais elle est la deuxième espèce de tortue la plus com-
mune le long de la côte d’Alboran, où il est relativement fréquent de
voir des spécimens de plus d’un mètre de longueur de carapace.
Il n’existe aucune estimation de l’abondance ou de la survie de
ces tortues dans les eaux espagnoles, mais au regard du nombre
d’échouages leur population pourrait être comprise entre 5 à 10 %
de celle de la tortue à bahut (caretta).
Elle est classée dans la catégorie «Vulnérable» de la Liste Rouge des Espèces
Menacées de l’UICN. Dans la législation espagnole, elle est incluse dans la
Liste des Espèces Sauvages sous régime de Protection Spéciale. Le Maroc et
l’Espagne sont signataires de plusieurs conventions internationales qui incluent la
protection de cette espèce dans leurs annexes, telles que CITES (Annexe I) sur le
commerce des espèces, la Convention de Bonn pour les espèces migratrices et
la Convention de Barcelone.
Répartition de l’espèce
État de conservation
© Genaro Cascella
Wallace, BP., Tiwari, M. & Girondot, M. 2013. Dermochelys coriacea.
In: IUCN 2014. Liste rouge des espèces menacées de l’UICN. Version 2014,1.
www.iucnredlist.org
Données des échouages sur les côtes, dans les ports et en moindre mesure
observations en mer, ltrées au hasard parmi la multitude de données recueillies.
Source: Programme SIARE développé par l’Association Herpétologique Espagnole
(AHE). http://siare.herpetologica.es/
Il n’a pas de données précises sur les côtes marocaines mais il s’agit
probablement d’une espèce très répandue dans cette zone.