BioGen 07 Fichier - Moodle

publicité
La transcription
transcription
traduction
La transcription
Un gène ne code pas directement pour un polypeptide
Un intermédiaire est d abord synthétisé : l ARN messager
(mRNA). L ADN est transcrit en mRNA.
Raisons probables :
- Protection de l information de départ dans l ADN
- Amplification du signal (1 gène
bcp mRNA, chaque
mRNA bcp de polypeptides)
- Régulation du signal : le mRNA se dégrade facilement, le
signal peut donc s éteindre, ce qui arrête la production du
polypeptide (la transcription peut être maintenue « on » ou
« off »).
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
1
La transcription est réalisée par l'ARN polymérase
à partir d un promoteur.
unité de transcription
Promoteur
1. Initiation
ARN polymérase : fixation sur le promoteur
Lorsque l ARN polymérase est liée au promoteur
les brins d ADN commencent à se séparer.
2. Elongation
brin codant
brin matriciel
3
5
mRNA
Le mRNA est synthétisé dans le
sens 5 -3 . Seul un brin est
transcrit : brin matriciel.
5
3
L hélice d ADN
se reforme
immédiatement
5
mRNA
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
- mRNA complémentaire du
brin matriciel
- même séqu. que brin codant
- U à la place des T
2
signal « stop »
= terminateur
3. Terminaison
mRNA
Le mRNA est libéré et
l ARN polymérase se détache
En résumé :
- L ARN polymérase ne fonctionne que dans le sens 5 -3
- Pas d'amorce
- Besoin d un promoteur
- Seul un brin est transcrit : le brin matriciel
Unité de transcription = fragment d ADN transcrit en mRNA
Correspond généralement à un ou plusieurs gènes.
Rem : ce n est pas toujours le même brin qui est codant
(mais c’est toujours le même pour un polypeptide donné)
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
3
Bacteria et Archaea :
Un seul type d ARN polymérase
Eukarya
Trois types d ARN polymérase
ARN polymérase I
ARN polymérase II
ARN polymérase III
synthèse rRNA
synthèse mRNA
synthèse tRNA et pRNA
La transcription chez les bactéries
Tous les gènes ne sont pas transcrits en même temps.
Importance des facteurs sigma (svt : σ" 70)
ARN polymérase + 1 facteur sigma : reconnaissance d un
promoteur.
Promoteur :
• Site -10 : boîte Pribnow (généralement TATAAT)
• Site -35 : généralement TTGACA
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
4
ARN polymérase + facteurs de transcription
= complexe d initiation de la transcription
Bacteria
ARN polymérase
début mRNA
facteur sigma (σ)
Promoteur
Promoteur
Promoteur
Promoteur
1
2
3
4
:
:
:
:
5
5
5
5
-CTGTTGACAATTAATCATCGAACTAGTTAACTAGTACGCAAG-3
-CTATTCCTGTGGTGGTACTAGCTAATTAGAGTTAGAAAACA-3
-TGGTTCCAAAATGTACCAATTTACGATATACTCACAGCATA-3
-TTTTTGAGTTGTATCACCACTGCGATTCTGATCCCATACGTA-3
Promoteur
consensus :
TTGACA
séquence -35
TATAAT
boîte de Pribnow
= séquence -10
Site d amorçage (+1) = Début du mRNA
Facteurs
- petites protéines (σ" 70 = 70 kDa)
- principal facteur sigma (σ) chez E. coli : σ"70
Reconnaît les séquences consensus TTGACA et TATAAT.
• E. coli : au moins 7 facteurs σ"≠, chacuns reconnaissant ≠
séquences consensus.
• Bacillus subtilis :14 facteurs σ ≠.
En fonction du facteur σ présent, les gènes exprimés sont ≠
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
5
Tout le mRNA ne sert pas à synthétiser un polypeptide
Un transcrit (mRNA) possède :
- une région 5' non traduite : 5 -UTR
- une région 3 non traduite : 3 -UTR
UTR = Untranslated region
mRNA
segment codant
5 -UTR
3 -UTR
AUG
3
5
polypeptide
codon start
La terminaison chez les bactéries
Un signal « stop » provoque le détachement de l ARN polymérase
Deux types de signaux « stop » :
- Mécanisme intrinsèque
- Mécanisme rho-dépendant
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
6
Mécanisme intrinsèque
Apparition d une boucle riche en GC et de
6A
Détachement ARN polymérase et terminaison
Mécanisme rho-dépendant
- Pas de boucle
- Séquence riche en C
- Intervention du facteur « rho » : polypeptide hexamérique
Détachement ARN polymérase et terminaison
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
7
La transcription chez les eucaryotes
Processus plus complexe que chez les bactéries car :
- Génomes plus grands, plus d ADN non-codant
« Difficile » de trouver les gènes
E. coli : 106 bases =
900 gènes
Homme : 106 bases =
9 gènes
- Epissage des introns
- ADN associé à des protéines : histones (chromatine)
- ADN dans noyau. La traduction doit se faire après (peut se faire
en même temps chez les bactéries)
Les facteurs généraux de transcription (FGT) chez les
eucaryotes
• Protéines sr fixant sur les promoteurs (boite TATA) avant
l arrivée de l ARN polymérase. Formation d un gros
complexe de pré-amorçage comportant 6 GTF (=FGT)
• Premettent de réguler l'expression
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
8
Les facteurs
généraux de
transcription
(FGT)
TFIIA
TFIIB
TFIID
TFIIE
TFIIF
TFIIHH
Ordre d'assemblage
précis
Importance des protéines activatrices reconnaissant
les amplificateurs (en amont ou en aval du promoteur)
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
9
Epissage du pre-mRNA chez les eucaryotes
Bactéries : un gène est presque toujours colinéaire avec sa protéine
Un gène de 3N nucléotides code pour N acides aminés.
gène
mRNA
N
C
protéine
Chez les eucaryotes les gènes sont interrompus
par des introns : séquences d ADN non codantes
gène
Exon 1
Intron 1
transcription
épissage
Exon 2
Intron 2
Exon 3
pre-mRNA
mRNA
traduction
protéine
Epissage = délétion précise des introns du pre-mRNA
Essentiellement via le spliceosome
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
10
Taille des exons
Tend à être petite : 100 - 200 pb
6%
Homo sapiens
Taille exon en pb
900
100 200 300
80% des exons < 200 pb
pb = paires de base
Taille des introns
Tend à être grande. Grande variabilité de leur taille
20%
H. sapiens
Taille intron en kb
1
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
5
10 15 20
25 30
11
Importance de l'épissage
Epissage alternatif
exon1
exon1
exon2
exon2
exon3
exon4
exon3
exon4
exon2
exon1
mRNA 1
exon4
mRNA 2
protéine 1
protéine 2
Maturation du mRNA : ajout 5'-CAP (eucaryotes) et queue polyA
Dans le noyau chez eucaryotes
Fonctions 5 -CAP et queue poly(A) :
- Export facilité vers cytoplasme
- Protection de la dégradation
- Fixation sur ribosome
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
12
Remarques générales sur la transcription
- L ARN polymérase n a pas d activité correctrice
- Vitesse de propagation :
60 nucléotides / sec. (eucaryotes)
- Un gène peut être transcrit par plusieurs ARN polymérases
en même temps : amplification signal.
En résumé : La transcription ! mRNA
Procaryotes :
mRNA
5 -UTR
Eucaryotes :
mRNA
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
13
La traduction
RIBOSOME
mRNA
Polypeptide
Le code génétique
Le mRNA va être traduit en un polypeptide par un ribosome.
Séquence de nucléotides
séquence d’acides aminés.
4 nucléotides principaux
20 acides aminés principaux
Lien?
Si 1 nucléotide = 1 acide aminé
Il n’y aurait que 4 acides aminés...
Si 2 nucléotides = 1 acide aminé
Il n’y aurait que 16 acides aminés... (24)
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
14
Trois nucléotides codent un acide aminé
Il y a donc 43 = 64 combinaisons possibles
Trop, mais le code est dégénéré (redondant) : plusieurs triplets
peuvent correspondre à un acide aminé.
Un triplet de nucléotides est appelé codon
AUG UAC CGG UUA AGC GCG AGU AAA GCG ...
codon
codon sérine
Il faut donc 3N nucléotides pour coder une protéine de
N acides aminés.
Le décryptage du code
Premier codon déchifré en 1961 par Nirenberg et Matthaei
Synthèse d un mRNA artificiel : UUUUUU (polyU)
Ajout du polyU dans une éprouvette avec des ribosomes et des
acides aminés (+ autres facteurs).
Formation de polypeptides de phénylalanine : -Phe-Phe-PheConclusion : UUU = Phe
Même expérience avec polyA, polyG et polyC :
AAA = Lys
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
GGG = Gly
CCC = Pro
15
Décodage de triplets mixtes : AUA, CGA, etc...
Emploi de techniques plus élaborées
1965 : les 64 codons étaient déchiffrés gâce aux travaux
de Khorana, Holley and Nirenberg.
Prix Nobel en 1968
Holley
Khorana
Nirenberg
Trp et Met : 1 seul codon
Autres aa : 2-6 codons
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
16
Codons « stop » : UAA, UAG et UGA : fin de la traduction
Codon « start » : AUG. Double fonction :
- code pour la méthionine (Met)
- signal de départ (tous les mRNA commencent par AUG)
Tous les polypeptides commencent donc par Met ou fMet, mais
celui-ci peut être clivé par la suite.
Remarques
Un acide aminé = plusieurs codons
Mais aucun codon ne code pour plus de un acide aminé
La redondance n est pas le fait du hasard : souvent, les codons
synonymes ne diffèrent que par la 3e base du triplet.
Le cadre de lecture est important!
Le message est complètement changé si le cadre est décalé.
Le code génétique est universel : Archaea, Bacteria, Eukarya.
Il est apparu tôt dans l’histoire de la vie.
Preuve de l évolution et de l unicité du vivant.
(il existe quelques exceptions, ou quelques codons ont un code ≠
de la majorité des organismes. Ex : paramécies et dans les
organites de certaines espèces).
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
17
Preuve de l universalité du code génétique :
Insertion d un gène humain dans une bactérie
production d un polypeptide, 100% identique
au polypeptide correspondant chez l homme
ADN humain (un gène)
E. coli
polypeptide humain
Traduction : mRNA
polypeptide
ARN de transfert (tRNA) : porteurs d aminoacides
3
site de liaison de l aa : 3 , tjs triplet CCA
5
80
nucléotides
Anticodon
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
Forme de L inversé
18
20 acides aminés
20 tRNA ≠
Phe
Phénylalanine
tRNA : « traducteur »
AAA
Anticodon AAA
UUU
mRNA
codon UUU
Principe de la formation d un polypeptide :
- Les tRNA se placent côte-à-côte sur le mRNA (codon-anticodon)
- Les acides aminés sont reliés les uns aux autres
- Les tRNA « vides » se détachent et vont rechercher un aa libre
dans le cytoplasme.
Le processus se déroule dans le cytoplasme (Bacteria et Eukarya)
au niveau des ribosomes.
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
19
Chargement des tRNA :
Les enzymes liant les acides aminés aux tRNA
sont les aminoacyl-tRNA-synthétases : 20 types (car 20 aa)
P
P
aa libre
P
ATP
tRNA « vide »
anticodon
P
P
P
P
P
P
aa
aa
aa-AMP
1. Liaison ATP et aa.
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
2. L ATP perd un P-P et se
lie à l aa sous forme d AMP
20
P
AMP
3. Formation d une
liaison covalente entre
le tRNA et l aa et
largage de l AMP
liaison
covalente
aa
aa-tRNA
tRNA
aa
aminoacyl-tRNA
(tRNA « chargé »)
4. L enzyme libère l aa activé
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
21
Nombre de tRNAs
Si un tRNA pour chaque codon il y aurait 61 tRNA (64–3 stop)
Or, il n y en a que
45
Certains tRNA (portant un aa particulier) peuvent se lier à
plusieurs codons ≠. Phénomène d’oscillation.
Thr 5
UGI
ACU
Thr 5
Présence de nucléotides
particuliers (I) dans le tRNA
UGI
ACC
mRNA
3e base du codon
Trp et Met : 1 seul codon
Autres aa : 2-6 codons
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
22
Ribosomes
Permettent l appariement des anticodons et des codons
Synthétisent les polypeptides à partir du mRNA.
Organites cytoplasmiques, visibles au microscope électronique
2 sous-unités : une grande, une petite
Chaque sous-unité est composée de protéines et
d ARN ribosomial (rRNA).
Le ribosome
site P
site E
site de
liaison
du mRNA
tunnel de
sortie (de l aa)
site A
E P A
Grande sous-unité
ribosomique
(Bact. 23S, Euc. 28S)
Petite sous-unité
ribosomique
(Bact. 16S, Euc. 18S)
Site E : « exit », site de sortie du tRNA déchargé de son aa.
Site P : site de liaison du « peptidyl-tRNA » : retient le tRNA
qui porte la chaîne polypeptidique
Site A : site de liaison de l « aminoacyl-tRNA » : entrée du tRNA
qui porte le prochain aa.
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
23
Trois étapes dans le traduction :
(i) Initiation
(ii) Elongation
(iii) Terminaison
En plus du mRNA, tRNA et ribosome, nécessité de :
- facteurs de traduction (protéiques)
- énergie : GTP
Traduction chez les Bacteria
1. Initiation (a)
Met
site de
liaison
du mRNA
tRNA d initiation
(porte une Methionine modifiée
fMet : formylméthionine).
5 -UTR
5
UAC
AUG
3
mRNA
petite ss-unité
Le site de liaison du mRNA reconnaît une séquence
spécifique en amont du codon « start » (AUG)
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
24
1. Initiation (b) : liaison de la grande sous-unité : formation
du complexe d initiation
Met
E
5
UAC
AUG
A
3
- la formation du complexe consomme du GTP
- fMet se place au site P
- Nécessité de facteurs d initiation protéiques : eIF
Rem : - pas de fMet chez Eucaryotes et Archées
- Bacteria : dans la 1/2 des cas fMet est clivé en
fin de synthèse.
transformylase
H3C
Formylméthionine
fMet
Méthionine
Met
La transformylase agit
une fois que la Met est sur le tRNA
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
25
2. Elongation (cycle d élongation)
Arg
Met
UCU
E
5
UAC
AUGAGA
3
P A
A
L anticodon d un aminoacyl-tRNA adéquat se lie au codon
du site A. L hydrolyse de GTP augmente l exactitude et
l efficacité de cette étape.
Met
Met Arg
E
UACUCU
AUGAGA
P A
A
Arg
E
UACUCU
AUGAGA
P A
A
Formation d une liaison peptidique entre le nouvel aa apporté
au site A et l extrémité carboxyle du polypeptide en cours de
synthèse au site P. Le polypeptide se lie au tRNA au site A.
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
26
Met
Met
Arg
Arg
UAC
E
E
UACUCU
AUGAGA
UCU
AUGAGA
P A
A
P A
A
Translocation. Le ribosome fait avancer le mRNA. Le tRNA
déchargé du site P se retrouve en au site E et se détache ; le
peptidyl-tRNA du site A se retrouve au site P. Un nouveau cycle
recommence avec un nouvel aminoacyl-tRNA.
Le ribosome se déplace sur le mRNA de 5 en 3
Met
extrémité amine
(N-terminale)
Arg
UAC
E
5
UCU NNN
AUGAGA
P A
A
3
Start
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
27
Remarques
Le polypeptide sort du ribosome par son extréminé
N-terminale
Le ribosome « avance » sur le mRNA de 5 en 3
A chaque instant,
10 codons se trouvent à l intérieur du
ribosome ( 30 nucléotides)
1 cycle d élongation = 1/10e de seconde (Bacteria)
3. Terminaison
Arrivée à un codon
« Stop »
E
5
A
NNN
NNNUAG
P A
3
Stop (UAG, UAA, UGA)
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
28
b. Hydrolyse de la liaison
entre le polypeptide et
le tRNA du site P
E
5
NNN
NNNUAG
A
P A
a. Le site A accepte un
facteur de terminaison
(protéique)
3
Libération du
polypeptide
E
5
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
NNN
NNNUAG
A
P A
3
29
Dissociation du
complexe
5
3
Remarques :
- 1 seul ribosome met
1 minute pour synthétiser un
polypeptide de taille moyenne.
- Plusieurs ribosomes traduisent le mRNA en même temps :
formation d une file de ribosomes
= polyribosome ou polysome
Trouvés chez procaryotes et eucaryotes
(plus longs chez les procaryotes)
1 mRNA
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
synthèse de multiples polypeptides à la fois
30
Repliement des polypeptides et modifications
post-traductionnelles :
Pendant la synthèse la chaîne polypeptidique peut se
replier spontanément : elle adopte une conformation 3D spécifique.
Gène structure primaire
conformation 3D
Souvent, une chaperonine contribue à plier correctement le
polypeptide.
Modifications post-traductionnelles :
- ajout de glucides, lipides, phosphates, etc., à certains aa.
- clivage de certains aa de l extrémité N-terminale (Met)
- clivage du polypeptide en plusieurs morceaux. Ex : insuline.
- union de plusieurs polypeptides ≠. Ex : Hb.
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
31
Mutation et recombinaison
L information génétique peut être modifiée :
Mutation : changement stable et héréditaire qui intervient au
niveau d une paire de base. Effets souvent limités. Production de
mutants.
Recombinaison génétique : combinaison de deux brins d ADN
pour former un brin d ADN hybride.
• Recombinaison homologue
• Recombinaison spécialisée
Classification des mutations
1. Selon type cellulaire : mutations somatiques et germinales
Organismes pluricellulaires :
Milliards de cellules
forte probabilité d avoir quelques
cellules mutées. Leur qté ↑ avec âge.
Effets variables :
- cellules reproductrices : mutations germinales. Transmises
aux descendants.
- cellules non reproductrices : mutations somatiques.
• Non transmises chez organismes ou la reproduction
est uniquement sexuée (mammifères)
• Transmises chez organismes à repro. non sexuée
(plantes, cnidaires, ... )
Organismes unicellulaires : pas de distinctions entre les 2 types.
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
32
2. Selon leur cause
Spontanées (erreurs de réplication, dépurination : perte A ou G) ou
induites (agents physiques : rayons X, γ, UV; chimiques :
hydroxylamine, bromure éthidium, acétaldéhyde; biologiques).
3. Selon leur effet sur codon.
Mut. Ponctuelles : 1 paire de bases affectée (sont réversibles)
Silencieuses : ne modifiant ni l acide aminé ni la protéine (code
génétique dégénéré : 3e base du codon)
Faux-sens : modifie 1 acide aminé (surtout 1ere ou 2e base codon).
Impact variable. Les plus fréquentes.
Non-sens : apparition d un codon stop.
Par décalage du cadre de lecture : insertion ou délétion d une paire
de bases. Effet très néfaste; changements majeurs.
Trp et Met : 1 seul codon
Autres aa : 2-6 codons
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
33
4. Selon le type de changement nucléotidique
Mutations de transition et de transversion
De transition : purine →"purine
fréquentes
pyrimidine → pyrimidine
De transversion : purine → pyrimidine.
Mutations par insertion ou délétion de séquences
Inactivation d un gène.
Ex : insertion d un transposon.
Mutations par translocation
Simple déplacement d un gène dans le génome.
Perte possible des éléments régulateurs.
Mutations par inversion
Effets variables
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
34
5. Selon leur effet sur le polypeptide ou l organisme
Mutations silencieuses : pas d effet visible
Mutation perte de fonction : un polypeptide est produit mais
son activité est différente. Perte totale ou partielle de fonction.
Résultent par exemple d une mutation faux-sens.
Mutation nulle : plus de polypeptide produit (ex : mutation fauxsens : apparition d un codon stop).
Mutation gain de fonction : apparition d une nouvelle fonction.
Dominant ou codominant chez les diploïdes.
Rem : Mutations nulles
Pour caractériser l effet d un gène sur le phénotype
il est essentiel d examiner un mutant nul.
Si le gène est essentiel la mutation nulle est létale.
Si le phénotype n est pas affecté le gène n est « pas essentiel »
à la survie de l espèce.
nulle
•
Mutant
« knockout »
- non sens
- décalage
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
35
Fréquence des mutations
Les mutations de transition sont plus communes
Car c est toujours une purine (G, A) face à une pyrimidine (C, T)
Exemple :
G
C
A
T
Mutagenèse
Induction de mutations (svt ponctuelles) par des agents chimiques,
physiques ou biologiques : agents mutagènes.
Agents mutagènes chimiques
Trois modes d action :
• analogues de bases : ressemblent aux bases puriques et
pyrimidiques et les remplacent. Nécessité de réplication du DNA.
Ex : 5-BrU.
• agents alkylants : modifient la structure d une base et ses
propriétés d appariement. Pas besoin de réplication du DNA (plus
puissants mutagènes que analogues). Ex : MNNG.
• agents intercalants : plans, s insèrent entre les bases.
Conformation anormale lors réplication. Ex : acridine orange,
proflavine, bromure éthidium.
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
36
Analogue de base : 5-BrU = 5BU = 5-Bromo-uracile
Est incorporé dans l ADN à la place de T
Forme lactame : appariement avec A
une autre forme tautomérique : forme lactime
Syllabus : remplacer
- « céto » par lactame
- « énol » par lactime
Appariement avec
guanine (G)
Mutations si réplication
Il faut une réplication
incorporation
réplication
A
T
A
5BU
réplication
(5BU lactime)
mutation ponctuelle
(de transition) fixée
A
T
G
5BU
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
G
C
réplication
G
5BU
37
Agents alkylants
Ajoutent des groupements alkyles
Modification covalente de bases
guanidine
R-N=O
nitroso
N-methyl-N-nitro-N-nitrosoguanidine = MNNG
Si arrêt de la transcription, arrêt de la division cellulaire
Agents alkylants monofonctionnels
Ne forment qu un seul lien avec l ADN
Provoquent des mutations, pas d arrêt de division
Agents alkylants bifonctionnels
Formation de liens intra- ou inter-brin.
Arrêt de division. Utilisé pour combattre le cancer.
Ex : cyclophosphamide
S attache à l N n
des guanines
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
7
38
Agents intercalants
Proflavine
Agent intercalant causant des délétions ou des insertions
de paires de bases (pas de substitutions).
Utilisé aussi comme désinfectant bactériostatique
actif contre les Gram+
Agents mutagènes physiques
• Radiations non ionisantes :
UV à 260 nm : formation de dimères de pyrimidine (T-T, ou C-C)
entre deux bases adjacentes sur un brin.
TT
AA
Bcp utilisés en bactériologie : utilisation d une dose létale
tuant 50-90% des cellules d une culture. Isolation des mutants.
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
39
Importance de l ozone
UV-A : 400-315 nm
UV-B : 315-280 nm
UV-C : 280-100 nm
Les plus mutagènes
• Radiations ionisantes (X, , cosmiques)
Pouvoir mutagène plus puissant que les UV
Arrachages d e- (formation d ions)
Cassent des liaisons hydrogène
Oxydation de doubles liaisons
Génération de radicaux libres (OH-, etc.)
• Chaleur
Le taux de mutation augmente significativement avec la t C.
Même pour des ≠ de l’ordre de 0.1 C.
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
40
Agents mutagènes biologiques
• Erreurs de l'ADN polymérase
• Erreurs des systèmes de réparation de l'ADN :
ADN polymérases à faible fidélité : ADN polymérase IV et V.
• Certains transposons (éléments génétiques mobiles)
• Certains virus
Obtention (sélection) de mutants chez les bactéries
Le criblage (= screening) : identification de mutants par
l observation d un grand nombre de souches.
• Technique des répliques (des empreintes) de Lederberg
Exemple : isolation de mutants nutritionnels (mutants auxotrophes)
p/r souche parentale (prototrophe).
boite de Petri
tampon de velours
(réplicateur)
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
41
Milieu complet
Réplique
sur milieu sans histidine
•• • • •
•
•
• •
•
•
•• • • •
•
• •
•
•
Colonie His–
Colonie His–
absente
sélection
négative
Les mutations sont :
- rares (peu de His–)
- aléatoires
- sélectionnées par le milieu (environnement)
BioGen 7 - 2016-2017 DC Gillan UMons
42
Téléchargement