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- De l’aveu même des spécialistes, tout le bassin méditerranéen est menacé par 
la bactérie et les barrières sanitaires, que les autorités italiennes essaient de dresser à 
la  hâte,  se  révèleront,  sans  doute,  sans  utilité  tant  les  zones  infectées  sont  déjà 
nombreuses. 
 
Alors,  vous  me  demandez  d’interpeler  PARIS  et  le  Nouveau  Commissaire 
Européen  sur  l’urgence  d’une  dérogation  sur  l’interdiction  d’importation  des 
végétaux dans l’île, avec mise en quarantaine et contrôles renforcés. 
 
C'est  précisément  le  sens  des  courriers  adressés  aux  2  ministres  concernés, 
pour lesquels nous n'avons eu aucune réponse. Seules les autorités locales ont réagi 
par l’annonce du plan que vous avez évoqué et considéré, à juste titre, comme très 
insuffisant. 
 
Nous  allons  donc  réitérer nos  demandes  car  seul  le  gel  des  importations  de 
végétaux  puis  la  concentration  des  flux  sur  un  ou  deux  ports,  avec  mise  en 
quarantaine et contrôles systématiques, pourraient nous prémunir de l’introduction 
dans l’île de la bactérie. Demande auprès du ministère de l’agriculture, les autorités 
sanitaires  françaises  étaient  présentes  au  symposium,  mais  également  auprès  de  la 
commission européenne qui semble prendre conscience de la gravité de la situation. 
 
Pour ce qui est de la mise en place immédiate d’une campagne d’information 
et  de  sensibilisation  générale  et  d’envergure,  le  Préfet  de  Corse  s’était  engagé  à 
mener cette campagne notamment au travers d’affichages dans les aéroports, ports et 
bateaux. 
 
L’ODARC a organisé ce déplacement dans les POUILLES et y a invité tous les 
médias  corses  (CORSE  NET  INFOS,  CORSE  MATIN,  RCFM  et  FR3  CORSE  qui 
n’était pas présent) notamment pour qu’ils se fassent le relais de la situation dans les 
Pouilles  et  des  risques  pour  la  Corse.  Nous  avons  la  possibilité  de  faire  une 
campagne d’affichage 4X3, d’insertion dans la presse sur le risque d’importation de 
végétaux  mais,  de  toute  façon,  en  grande  partie  inutile  s’il  n’y  a  pas  de  contrôles 
systématiques et de zone de quarantaine. 
 
Vous me demandez d’organiser avec les services de l’ODARC, de l’OEC, les 
professionnels,  l’INRA  et  l’Université  en  lien  avec  les  agences  sanitaires 
internationales un diagnostic phytosanitaire territoriale pour savoir si la bactérie est 
déjà présente ou non.  
 
Se pose quand même la question des compétences, du rôle et des moyens de 
l’ETAT  qui  délègue  en  grande  partie  à  la  FREDON  la  surveillance  du  territoire. 
Moyens  sûrement  très  insuffisants  pour  des  contrôles  exhaustifs.  De  plus  très 
difficile, car il y a beaucoup de végétaux en milieu naturel non cultivé. 
 
Il  serait  intéressant  que  les  services  de  l’ETAT  réalisent  et  distribuent  une 
brochure permettant de détecter les premiers symptômes de la bactérie et mettent en 
place un numéro vert pour que les personnes qui ont des doutes sur la présence de la 
Xylella  sur  leurs  arbres  puissent  les  contacter  facilement.  Ce  point  pourrait  faire