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Conférence de Copenhague: l'intercession privilégiée
Le Conseil synodal relaiera, par un appel à lire en chaire dans toutes les parois-
ses et par l'intercession, la mobilisation des trois œuvres d'entraide ecclésiales -
EPER, Pain pour le prochain et mission 21/Département missionnaire - en marge
de la Conférence de l'ONU sur le climat qui aura lieu le 13 décembre 2009. En re-
vanche, il renonce à demander à faire retentir ce jour-là les cloches comme le
souhaitaient les trois organisations précitées.
Les trois œuvres d'entraide ecclésiales ont demandé en août dernier aux paroisses de
faire retentir les cloches le 3e dimanche de l'Avent en «signe de soutien des Eglises à
la conférence de l'ONU de Copenhague sur le climat». Cet appel n'a malheureusement
pas fait l'objet d'une concertation préalable avec les Eglises nationales ce qui a provo-
qué une certaine confusion dans les paroisses et suscité de nombreuses interrogations.
Compte tenu du sujet qu'elle est appelée à traiter, il est incontestable que le succès de
la conférence ne peut être qu'au cœur de nos prières et de notre mobilisation et que
nous devons manifester un signe dans ce sens. La question climatique relève de
l'Evangile et doit mobiliser de ce fait notre réflexion et nos actes.
Au niveau de la forme, la décision de faire retentir les cloches revêt habituellement un
caractère exceptionnel. Les cloches ont ainsi retenti lors de la journée de deuil national
le 5 janvier 2005 pour célébrer la mémoire des victimes du tsunami ou encore le 1er oc-
tobre 2001 au début de la cérémonie funèbre des victimes de la tuerie du Parlement
cantonal de Zoug. L'ancienne génération n'a pas oublié non plus les cloches qui ont
retenti le 8 mai 1945 pour marquer la fin de la guerre.
Une conférence de l'ONU ne peut pas être mise sur un même plan qu'un conflit interna-
tional ou une catastrophe naturelle de grande ampleur. En outre, une conférence est un
événement qui se mesure aux résultats qu'elle obtient et non aux revendications aux-
quelles elle est censée répondre. Par ailleurs, il serait surprenant de faire retentir les
cloches pour une conférence sur le climat de l'ONU alors qu'on ne le fait pas pour les
grandes conférences œcuméniques de l'Eglise universelle ni pour les conférences de la
paix de l'ONU. Enfin, si, dans d'autres pays, la sonnerie de cloches est spontanément
associée à un appel à la prière, il n'en va pas de même en Suisse. Faire passer ce
message signifierait de mettre en œuvre une stratégie de communication à très large
échelle.
En accord avec les Eglises réformées d'Argovie et de Zurich, le Conseil synodal est
d'avis que faire retentir les cloches constitue sans nul doute le moyen de communica-
tion le plus frappant dont dispose l'Eglise. C'est justement pour éviter que ce moyen ne
perde de sa signification et de sa force que son utilisation doit être le fruit d'une concer-
tation et d'un consensus le plus large possible.
L'appel à lire en chaire prévu pour le 13 décembre 2009 sera adressé aux paroisses à
une date ultérieure.
Le Conseil synodal