Cette posture permet au mâle d'exposer les
couleurs vives de son plumage, et tout
particulièrement le croupion de couleur jaune. Le
mâle émet dans le même temps des notes
vibrantes proches du glougloutement et
difficilement imitable.
Les femelles travaillent seules à la construction du
nid, à la couvaison et au nourrissage des jeunes.
Les nids, très visibles, suspendus en grappe à
l’extrémité des branches et se balançant au gré du
vent à 20 – 25 mètres de haut, sont savamment
tissés et tressés avec des matériaux variés tels que
fibres de palmiers, écorces de bois, racines… Les
nids forment des longs tubes « chaussettes »
pouvant atteindre un mètre de longueur et d’une
grande solidité. Une ouverture est aménagée en
haut du nid tandis que les œufs sont déposés dans
le bas sur un nid de feuilles vertes. Cette espèce
niche en petites colonies (pas plus de dix nids dans
un même arbre, mais toujours suffisamment
espacés), parfois dans le voisinage d’autres
espèces comme le Cassique huppé (Psarocolius
decumanus) ou le Cassique cul-rouge (Cacicus
haemorrhous).
La femelle pond deux œufs blanc verdâtre
constellés de petits points brun violet, brun foncé
et gris.
Nid oropendola vert (crédit photo Cornel ROELS – Elevage Cornel ROELS)
Pendant ce temps, le mâle parade et assume la défense de la colonie en se tenant en haut des
arbres. La vie en groupe et la nidification en colonie permettent aux cassiques de mieux se défendre
contre les prédateurs.
Le fait de construire des nids au bout des branches, souvent dans un arbre isolé, joue un rôle dans la
protection contre les prédateurs : les nids sont plus difficiles à atteindre pour les serpents ou les
singes se déplaçant dans la canopée. Par ailleurs la structure fermée et finement tressée des nids
constitue une protection contre les toucans et les caracas (espèce de rapace) qui tentent souvent de
les éventrer.
Les cassiques sont parfois parasités par des oiseaux noirs, issus eux-aussi de la famille des ictéridés,
que l’on appelle vachers (Molothrus sp.) qui comme nos coucous ont la fâcheuse habitude de pondre
leurs œufs dans les nids des autres.
Expérience d’élevage
J’ai acquis par le plus grand des hasards 5 Oropendolas vert lors d’un périple au Pays-Bas : 1 mâle et
4 femelles.
L’espèce vivant en harem, je décide d’installer le groupe dans une grande volière de 25m de long x
5m de large et 4,50m de haut, à laquelle s’ajoute un abri intérieur de 3m de long par 5m de large.
La volière est densément arborée et traversé par un bassin artificiel. Tout le petit groupe s’adapte
bien à son nouvel environnement et à notre climat. Dans la journée tout le monde s’active dehors et
le soir venu les Oropendolas s’installent systématiquement dans l’abri intérieur pour y passer la nuit.