20ème Congrès Français de Mécanique Besançon, 29 août au 2 septembre 2011
l’écoulement (typiquement qq cm/s dans la boucle de Gallinstan et qq m/s dans le Von Kármán
gallium), x1et α= arctan ( x1
h+h0)sont définis sur la figure 1.
Le principe de la sonde consiste en la mesure du champ induit bx. Pour plus de précision, les signaux
de vitesse sont obtenus en soustrayant la contribution de deux capteurs placés de part et d’autres de
l’aimant et mesurant la meme composante du champ. Le premier capteur mesure une petite composante
du champ initial de l’aimant ainsi que le champ déformé bx:Bx1=B0+bx. Le second capteur mesure
lui aussi la composante B0ainsi que l’opposé du champ induit : Bx2=B0−bx. La présence du terme
B0nécessite de soustraire à toute mesure le signal enregistré sans écoulement. Cette opération permet
de s’affranchir du champ initial de l’aimant et donc d’avoir un meilleur rapport signal sur bruit, ainsi
que d’un éventuel offset dues aux variations de température.
Dans le but de valider le principe de fonctionnement de la sonde, nous avons réalisé un dispositif
permettant de mesurer la vitesse du fluide en un point par deux méthodes différentes : un sonde à
différence de potentiel et la nouvelle sonde à tester, les deux systèmes de mesure étant imbriqués l’un
dans l’autre. La sonde à différence de potentiel (ddp) mesure la ddp entre deux électrodes plongées
dans le fluide conducteur créée par l’interaction entre la vitesse et un champ magnétique local ([3])
∆Φy=RuxB0dy (voir [2] pour les détails de la réalisation). Pour la sonde à distorsion magnétique, nous
disposons des capteurs à effet Hall (sensibilité 50 mT) autour d’un aimant permanent parallélépipédique
(2x2x10 mm pour 0.2 T). Le tout est enfermé dans un tube en inox, lui-même plongé dans le fluide.
Pour cette double sonde, le même aimant permanent est utilisé pour les deux systèmes de mesure (cf
Fig.1). Le bruit inhérent à ces capteurs à effet Hall est évalué à quelques mV pour un gain de 45 mV/G.
Nous avons testé et validé le fonctionnement de cette nouvelle sonde dans deux types d’écoulement.
2 Caractérisation d’écoulements
2.1 Calibration dans une conduite
Nous avons testé la sonde dans un boucle de Gallinstan (eutectique Gallium, Zinc, Etain) située à
l’Institut de Mécanique des Milieux Continus (ICMM) à Perm en Russie avec l’équipe de Peter Frick.
y
z
x
26 mm ID tube
16 mm
2 mm
ux
x
NdFeB magnet
Hall eect
sensing area
ux
Gallinstan
ux
z
Figure 2 – Insertion de la sonde dans la conduite de gallinstan.
L’écoulement est contrôlé par une pompe électromagnétique, sa vitesse est liée à la valeur du courant
que nous imposons dans la pompe. Le taux de fluctuations de l’écoulement reste faible. Nous comparons
ici la mesure du champ induit enregistré par la sonde avec la mesure du débit de Gallinstan réalisée
dans la boucle. L’expérience a consisté à effectuer une rampe montante et descendante de courant et
donc de vitesse dans la conduite. On observe que les deux courbes (Fig.3 (a)) ont la même allure.
Ces mesures ont permis de vérifier que le champ induit est bien linéaire avec la vitesse du fluide. Dans
ces expériences, deux capteurs à effet Hall disposés symétriquement par rapport à l’aimant ont été
utilisés. La différence des signaux des deux capteurs permet de s’affranchir du champ initial B0de
l’aimant comme expliqué précédemment.
Le coefficient de calibration calculé à partir de cette expérience (la pente de la figure 3 (b) donne 0.8
G/m.s−1) est compatible avec l’estimation théorique (formule 3 donnant 1.5G/m.s−1). Le léger écart
dans le coefficient de calibration entre théorie et expérience dû d’une part à la présence d’une couche
limite sous la sonde qui n’est pas prise en compte dans le calcul du champ induit (het h0seraient
sous-estimé), et d’autre part à la modélisation dipolaire du champ de l’aimant qui à reconsidérer à
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