Portrait socio-économique de la ville de Saguenay

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sA
sAguenay
Mars 2007
PORTRAIT SOCIOÉCONOMIQUE
DE SAGUENAY
P R O M O T I O N S A G U E N AY
295, rue Racine Est, Chicoutimi (Québec) G7H 5G4 • Téléphone : 418 698-3158
www.promotionsaguenay.qc.ca
C L D D E L A V I L L E D E S A G U E N AY
214, rue Racine Est, Chicoutimi (Québec) G7 H 1 R 9 • T é l é p h o n e : 4 1 8 6 9 8 - 3 1 4 7
www.cldvillesaguenay.ca
COORDINATION
Madame Claudia Fortin, c.g.a
Directrice générale
Madame Sandra Rossignol,
Responsable des communications
Avec la collaboration de
RÉALISATION
Jean-Yves Bouchard,
Géographe, urbaniste - Chargé de projet
Marc Mercier
Géographe
Marie-Claude Moreau,
Technicienne en géomatique
Sylvie Bérubé,
Technicienne en éditique
TABLE DES MATIÈRES
1.
LE TERRITOIRE .......................................................................................... 4
1.1
1.2
2.
LA POPULATION : CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES ............ 8
2.1
2.2
2.3
2.4
2.5
2.6
3.
ÉVOLUTION DE LA POPULATION ....................................................................8
MÉNAGES ........................................................................................... 10
SCOLARITÉ ......................................................................................... 11
ÉVOLUTION DE LA STRUCTURE D’ÂGE ............................................................ 13
BILAN MIGRATOIRE ................................................................................ 13
DES INDICATEURS SOCIOÉCONOMIQUES ........................................................ 15
2.6.1
Taux d’activité, d’emploi et de chômage....................................................................... 15
2.6.2
Proportion de l’emploi par secteur économique ........................................................... 16
2.6.3
Entreprises par secteur d’activité................................................................................. 17
2.6.4
Revenu des personnes et des ménages........................................................................... 18
L’ÉCONOMIE ............................................................................................ 20
3.1
3.2
3.3
3.4
4.
GRANDS TRAITS DE LA STRUCTURE DU TERRITOIRE..............................................4
BREF HISTORIQUE DU DÉVELOPPEMENT DE L'ÉCONOMIE RÉGIONALE ...........................6
LES SECTEURS DE L’ÉCONOMIE ................................................................... 20
3.1.1
Industrie ........................................................................................................................ 20
3.1.2
Filière agroalimentaire ................................................................................................. 27
3.1.3
Tourisme........................................................................................................................ 31
L’ACTIVITÉ COMMERCIALE ........................................................................ 32
3.2.1
Activité commerciale et évolution.................................................................................. 32
3.2.2
Lieux de concentration commerciale............................................................................. 33
3.2.3
Secteur institutionnel..................................................................................................... 34
3.2.4
Secteur tertiaire moteur................................................................................................. 34
LA BASE MILITAIRE DE BAGOTVILLE ............................................................. 35
LE PRODUIT INTÉRIEUR BRUT RÉGIONAL (PIB) ................................................ 35
INITIATIVES PARTICULIÈRES ET ENTREPRENEURIAT ............................. 37
4.1
LES RETOMBÉES ÉCONOMIQUES DES GRANDS CHANTIERS .................................... 37
4.1.1
Comité de maximisation des retombées des grands chantiers....................................... 37
4.1.2
Entrepreneuriat ............................................................................................................. 38
CONCLUSION .................................................................................................... 39
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................... 40
CLD de la ville de Saguenay et
Promotion Saguenay
Portrait socioéconomique de Saguenay
I
CARTE
Carte 1 :
Carte 2 :
Situation régionale ......................................................................................5
Utilisation du sol........................................................................................21
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 :
Tableau 2 :
Tableau 3 :
Tableau 4 :
Tableau 5 :
Tableau
Tableau
Tableau
Tableau
6
7
8
9
:
:
:
:
Tableau 10 :
Tableau 11 :
Tableau 12 :
Tableau 13 :
Tableau 14 :
Tableau 15 :
Tableau 16:
Tableau 17 :
Variation de la population de Saguenay et de ses arrondissements,
1991-2006 ...................................................................................................8
Perspectives démographiques pour la région, Saguenay et
certaines RMR comparables, 2006-2026......................................................9
Variation du nombre de ménages dans la région, à Saguenay
et certaines RMR comparables, 1996-2026................................................10
Caractéristiques des ménages privés à Saguenay, dans la région
et au Québec, 2001.................................................................................... 11
Plus haut niveau de scolarité atteint, Saguenay,
la région et le Québec, 2001 ......................................................................11
Plus haut niveau de scolarité atteint par arrondissement, 2001 ................12
Évolution de la structure d’âge à Saguenay, 1991-2005 ............................13
Perspective migratoire à Saguenay, 2001-2021 ........................................14
Activité, emploi et chômage, Saguenay, la région et le Québec,
2001 et 2005 .............................................................................................15
Grands secteurs économiques, Saguenay, la région et le Québec, 2001 ....16
Entreprises à Saguenay par secteur d’activité, 2005 .................................17
Revenu médian et distribution du revenu des particuliers,
Saguenay, la région et le Québec, 2001 ..................................................... 18
Transferts gouvernementaux à Saguenay, 1999-2003 ..............................19
Répartition des emplois agricoles à Saguenay et dans la région,
1997 et 2005 .............................................................................................27
Répartition des sols de potentiel agricole par MRC (hectares)...................28
Incidence économique de la transformation des aliments, 2005 ...............30
PIB aux prix de base estimé par région administrative du Québec,
1997-2000 (k$) .........................................................................................36
CLD de la ville de Saguenay et
Promotion Saguenay
Portrait socioéconomique de Saguenay
II
INTRODUCTION
La Ville de Saguenay est née de la fusion, en 2002, des ex-villes de Jonquière, Chicoutimi
et La Baie, des municipalités de Shipshaw, de Lac-Kénogami et d’une partie de la
municipalité de Canton Tremblay. Avec une population de 149 000 habitants, elle compte
pour 50% de la population régionale. Il s’agit dorénavant de la 6e municipalité en
importance au Québec et elle constitue la capitale régionale et plus largement, un pôle
structurant pour les régions nordiques du Québec.
La Ville de Saguenay compte des atouts parmi lesquels une structure industrielle,
institutionnelle et commerciale qui demeure solide, un bassin de population bien formé,
un paysage unique fondé sur le fjord du Saguenay et une vallée qui constitue, en quelque
sorte, une oasis laurentienne. Cet éloignement explique, en partie, son caractère
distinctif, sa forte personnalité et celle reconnue à sa population et ses institutions.
Ce document dresse un portrait socioéconomique du territoire du CLD de la Ville de
Saguenay.
On y aborde diverses facettes de l’assise sociodémographique, une
caractérisation des secteurs de l’économie et de leur expression dans l’espace. On y
explore aussi cette initiative originale de l’optimisation des retombées économiques des
grands chantiers, de même que la relève entrepreneuriale.
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Promotion Saguenay
Portrait socioéconomique de Saguenay
3
1.
LE TERRITOIRE
1.1
GRANDS TRAITS DE LA STRUCTURE DU TERRITOIRE
D’une superficie en terre ferme de 1 136 km2, le territoire de la ville de Saguenay résulte
du regroupement, en 2002, des anciennes villes de Chicoutimi, Jonquière et La Baie, de
même que des municipalités de Shipshaw, Lac-Kénogami, Laterrière et une partie de
Canton-Tremblay 1 . La carte 1 en montre l’étendue et la situe bien dans sa géographie
régionale.
Au point de vue physique, le territoire de la ville de Saguenay occupe la région
physiographique des basses terres du Saguenay; on y retrouve non seulement les
différents noyaux urbains de la ville, mais également de vastes espaces ruraux
comprenant des aires agricoles de qualité et d’importants massifs forestiers. Ces derniers
occupent généralement le contrefort et la formation du horst entourant le lac Kénogami.
La rivière et le Fjord du Saguenay traversent son territoire d’ouest en est, alors que
divers cours d’eau d’importance drainent son territoire dans l’axe nord-sud. Il s’agit
principalement des rivières aux Sables, Chicoutimi, du Moulin, à Mars et Ha! Ha! en rive
sud, des rivières Shipshaw et Valin sur la rive Nord. Le lac Kénogami forme aussi un
bassin important dans son territoire.
Les basses terres sont occupées par les fonctions urbaines et agricoles. Incidemment, la
zone agricole permanente occupe quelque 38 % du territoire municipal, dont un peu plus
de la moitié est exploitée. Cet espace des basses terres est enserré dans une trame
forestière qui occupe le contrefort des Laurentides, la formation rocheuse (horst) qui
entoure le lac Kénogami et se poursuit vers le nord-ouest du territoire, le cap à l’ouest et
la frange sud-est de la baie des Ha! Ha!.
Au regard des infrastructures de transport, la ville de Saguenay offre une accessibilité
interrégionale qui s’appuie sur les routes 175 depuis le centre du Québec, 172 depuis la
Côte-Nord, 170 et 381 depuis la région de Charlevoix. Le système régional s’appuie sur
l’autoroute 70, les routes 170 et 372. Autrement, le réseau routier urbain comporte des
artères et collecteurs routiers qui drainent la circulation depuis le réseau majeur.
1
Lors du regroupement municipal de 2002, 2 620 des 3 579 personnes que comptait l’ancienne
municipalité de Canton-Tremblay ont été rattachées à la ville de Saguenay, l’autre partie ayant
été intégrée à la municipalité de Saint-Honoré.
CLD de la ville de Saguenay et
Promotion Saguenay
Portrait socioéconomique de Saguenay
4
Carte 1
CLD
CLD de
de la
la ville
ville de
de Saguenay
Saguenay
Situation régionale
MRC Maria-Chapdelaine
Lac Saint-Jean
Ville de Saguenay
MRC du Fjord-du-Saguenay
MRC du
Lac-Saint-Jean-Est
MRC du
Domaine-du-Roy
Rivière Sagu
enay
5 2.5
0
5
10 Kilomètres
Projection : Mercator Transverse Modifiée, fuseau 7
¨
Source image satellitaire : Ville de Saguenay
86042F
Octobre 2006
Le territoire est également desservi par l’aéroport de Bagotville, par des installations
portuaires situées sur le Saguenay (Port Saguenay), de même qu’au fjord de la Baie des
Ha! Ha! (installations portuaires d’Alcan et port de croisières A.-Lepage) et par les
chemins de fer exploités par le Canadien National et Roberval-Saguenay (Alcan).
La Ville de Saguenay est caractérisée par sa forte vocation industrielle marquée par les
industries de l’aluminium et du bois, de même que des fonctions tertiaires qui impriment
fortement sa vocation de pôle régional et nordique. Ces vocations structurent aussi
fortement son espace comme les chapitres qui suivent le montrent.
Le paysage saguenéen et son insularité dans la trame laurentienne ont façonné un milieu
de vie de grande qualité et contribué à l’identification d’une société originale. La situation
de la Ville de Saguenay comme métropole régionale la situe aussi comme un pôle de
développement, rayonnant sur l’ensemble du Nord québécois.
1.2 BREF
HISTORIQUE
DU
DÉVELOPPEMENT
DE
L’ÉCONOMIE
RÉGIONALE
L’ouverture du domaine agricole régional a suivi la progression du modèle agroforestier à
compter de 1842. En vertu de ce modèle, la colonisation a suivi l’activité forestière pour
ouvrir la région à l’agriculture. L’industrie laitière a constamment dominé le secteur,
comme c’est toujours le cas (53 % des emplois en 2005), ouvrant la voie à une industrie
de la transformation qui s’est fortement appuyée sur le modèle coopératif. Cette
première étape de la colonisation a amorcé le développement des noyaux urbains des
arrondissements de La Baie, Chicoutimi, Laterrière et Jonquière.
Puis, la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean a connu un premier démarrage industriel
dans les pâtes et papiers au début du 20e siècle avec la mise en place d’un noyau
industriel par des entrepreneurs locaux (JEA Dubuc et JD Guay), puis par la famille Price.
Le second décollage industriel s’effectuera, par la suite, dans un secteur nouveau, celui
de l’aluminium, à compter de 1925. La région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, possédant
un énorme potentiel énergétique, et le procédé lié à l’électrolyse demandant également
une source importante d’énergie, fera en sorte que des investisseurs américains
choisiront la région pour implanter des alumineries. C’est à la faveur de l’industrie de
guerre que ce secteur se consolide au début des années 40.
L’usine d’Arvida
représentera alors environ 80 % de la production canadienne. Lors de la mise en place
de l’usine d’Arvida, Alcan a aussi érigé une « company town » qui logerait ses ouvriers et
constituerait le noyau du secteur Arvida.
Jusqu’aux années 80, la région s’est située dans un fort cycle de développement de son
économie. Depuis, Proulx (2007) fait valoir qu’elle se situe dans un contre-cycle dont elle
a peine à se sortir.
CLD de la ville de Saguenay et
Promotion Saguenay
Portrait socioéconomique de Saguenay
6
En ce qui a trait aux structures municipales, la ville de Saguenay, telle qu’on la connaît
maintenant, a été le fait de deux vagues de fusions municipales, une première en 1975
qui a produit les ex-villes de Chicoutimi, Jonquière et La Baie et la récente fusion de 2002
qui a élargi le territoire de ces trois ex-villes en intégrant celui des municipalités
périurbaines les entourant.
CLD de la ville de Saguenay et
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7
2.
LA POPULATION : CARACTÉRISTIQUES
SOCIODÉMOGRAPHIQUES
2.1
ÉVOLUTION DE LA POPULATION
Selon les données du ministère des Affaires municipales et des Régions 2 (MAMR), la ville
de Saguenay comptait une population de 146 332 personnes en 2006 (tableau 1), soit
environ 53 % de la population totale de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Elle se
situe au septième rang des agglomérations québécoises en 2006, juste derrière la ville de
Sherbrooke (146 372 personnes) et devant les villes de Lévis (127 352 personnes) et
Trois-Rivières (125 711 personnes).
La population de la ville de Saguenay connaît, depuis les années 1990, une baisse
démographique, comme en font foi les données du tableau 1.
Tableau 1 : Variation de la population de Saguenay et de ses arrondissements*,
1991-2006
Année
Arrondissement
de Chicoutimi
Arrondissement
de Jonquière
Arrondissement
de La Baie
Ville de
Saguenay
1991
69 948
62 075
20 995
153 018
1996
70 559
60 878
21 057
152 494
2001
67 597
59 554
19 940
147 091
2006
67 311
59 382
19 639
146 332
Variation 91-06
-3,8 %
-4,3 %
-6,5 %
-4,4 %
Sources : Statistique Canada, recensements de 1991, 1996 et 2001; ministère des Affaires municipales et des
Régions, décret de population 2006.
*Note : Pour les besoins de la comparaison avec les chiffres de 2006, une proportion de 73,2 % de la
population de la municipalité de Canton-Tremblay a été considérée pour les années 1991, 1996 et 2001 dans les
calculs de population de l’arrondissement de Chicoutimi.
Au cours de la période quinquennale de 1996 à 2001, elle a connu une baisse de
population de l’ordre de 3,5 %. La situation s’est cependant améliorée au cours de la
période suivante, soit une perte démographique de 0,5 % entre 2001 et 2005. Au total,
au cours des 15 dernières années, ses effectifs ont diminué de 6 686 personnes.
2
Données disponibles sur le site Internet du MAMR.
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8
À l’échelle des arrondissements, celui de La Baie présente une diminution de population
de 6,7 % pour la décennie 1996-2006. Cependant, malgré la fermeture en 2004 de
l’usine de la compagnie Abitibi-Consolidated, division de Port-Alfred, l’arrondissement a
connu une baisse relativement modérée de ses effectifs entre 2001 et 2006 (-1,5 %), par
rapport à la période quinquennale précédente (-5,3 %).
Les projections démographiques de la ville de Saguenay, pour la période de 2011 à
2026 3 , font état d’une population constante (tableau 2). Ainsi, pour la décennie 20062016, la diminution de population projetée à Saguenay par l’Institut de la statistique du
Québec (ISQ) serait de l’ordre de 5,7 % et de 10,6 % pour la période de 20 ans,
s’étendant de 2006 à 2026. La diminution de population serait toutefois légèrement
moins marquée à l’échelle régionale, avec des valeurs respectives de –4,1 % et –8,9 %
pour la décennie 2006-2016 et la période de vingt ans de 2006 à 2026.
Les perspectives démographiques sont comparées au tableau 2 à celles des deux
métropoles régionales comparables en taille, soit celles de Sherbrooke et de TroisRivières. Dans le premier cas, on constate des perspectives positives et dans le second
cas, une baisse moindre par rapport à Saguenay. La géographie fait toutefois en sorte
qu’il ne s’agit pas de régions périphériques, de sorte que leur contexte est différent de
celui de Saguenay. Néanmoins, la comparaison demeure d’intérêt.
Le poids démographique de la ville de Saguenay par rapport au Québec a évolué au cours
des vingt dernières années. En effet, de 2,3 % qu’il était en 1986, il est passé à 1,9 %
en 2006. De faibles variations de ce poids sont peu susceptibles de conséquences, une
variation plus importante est de nature à réduire la représentativité régionale.
Tableau 2 : Perspectives démographiques pour la région, Saguenay et certaines
RMR comparables, 2006-2026
Année
Saguenay—LacSaint-Jean
Ville de
Saguenay
RMR de
Trois-Rivières
RMR de
Sherbrooke
2006
275 099
146 322
141 436
165 733
2011
269 225
141 339
141 193
170 811
2016
263 796
137 982
140 511
174 996
2021
257 734
134 522
139 313
178 183
2026
250 561
130 776
137 534
180 402
Variation 06-16
-4,1 %
-5,7 %
-0,6 %
5,6 %
Variation 06-26
-8,9 %
-10,6 %
-2,8 %
8,9 %
Sources : Institut de la statistique du Québec pour les années 2011, 2016, 2021 et 2026; ministère des Affaires
municipales et des Régions pour les données de 2006.
3
Données disponibles sur le site Internet de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).
CLD de la ville de Saguenay et
Promotion Saguenay
Portrait socioéconomique de Saguenay
9
2.2
MÉNAGES
Les perspectives d’évolution des ménages offrent un intérêt particulier, notamment au
plan de la consommation de biens durables et de besoins résidentiels. En effet, le volume
des ménages correspond étroitement aux besoins en logements (un ménage occupe un
logement) et partant, à la consommation de biens durables qui leur est associée.
Les prévisions de l’Institut de la Statistique du Québec (ISQ) font état d’une
augmentation constante du nombre de ménages à Saguenay de 2006 à 2021, soit de
l’ordre de 3,6 % (tableau 3). Les prévisions montrent cependant un fléchissement du
nombre des ménages à partir de 2021, soit de l’ordre de 1,0 % entre 2021 et 2026.
Tableau 3 : Variation du nombre de ménages dans la région, à Saguenay et
certaines RMR comparables, 1996-2026
Année
Saguenay—LacSaint-Jean
Ville de
Saguenay
RMR de
Trois-Rivières
RMR de
Sherbrooke
1996
104 265
57 605
57 665
60 855
2001
111 167
59 675
60 510
68 007
2006
114 386
61 513
63 622
74 547
2011
117 607
62 969
65 830
79 170
2016
119 299
63 706
67 332
83 139
2021
119 520
63 728
67 961
86 093
2026
118 205
63 061
67 794
88 186
Variation 06-21
4,5 %
3,6 %
6,8 %
15,5 %
Variation 21-26
-1,1 %
-1,0 %
-0,2 %
2,4 %
Sources : Statistique Canada, recensements de 1996 et 2001; Institut de la statistique du Québec, perspectives
démographiques 2006-2026.
Ces perspectives affichent un point de rupture vers 2021 au-delà duquel les besoins en
matière de logements s’avéreront négatifs. Entre 2021 et 2026, la ville de Saguenay
pourrait subir une baisse de quelque 667 ménages, représentant autant de logements
excédentaires. Une telle rupture aura aussi des effets sur la consommation de biens
durables.
Toujours selon l’ISQ, l’accroissement du nombre de ménages, d’ici à 2021, serait
légèrement inférieur à Saguenay par rapport à l’ensemble de la région, avec des valeurs
respectives de 3,6 % et 4,5 %.
CLD de la ville de Saguenay et
Promotion Saguenay
Portrait socioéconomique de Saguenay
10
Le nombre moyen de personnes dans les ménages privés s’avère légèrement supérieur
dans la région et la ville de Saguenay par rapport à l’ensemble du Québec, soit des
valeurs respectives de 2,49, 2,43 et 2,38 (tableau 4). Il en est de même de la proportion
des ménages formés d’un couple avec enfants, soulignant le caractère plus familial de la
population régionale comparativement au Québec.
Tableau 4 : Caractéristiques des ménages privés à Saguenay, dans la région et
au Québec, 2001
Caractéristiques des ménages
Ville de
Saguenay
Saguenay—
Lac-Saint-Jean
Québec
Nombre de personnes par ménage
2,43
2,49
2,38
Couples avec enfants
31,9 %
33,9 %
28,3 %
Couples sans enfants
28,2 %
28,5 %
27,2 %
Personnes seules
26,4 %
24,7 %
29,6 %
Autres
13,5 %
12,9 %
14,9 %
Total
100 %
100 %
100 %
Source : Statistique Canada, recensement de 2001.
2.3
SCOLARITÉ
La population de la ville de Saguenay est généralement davantage scolarisée que la
population régionale dans son ensemble et que la moyenne québécoise (tableau 5).
Ainsi, 53,6 % de la population de 15 ans et plus possède une scolarisation postsecondaire ou universitaire, contre 49,6 % pour l’ensemble de la région et 51,1 % pour le
Québec.
Tableau 5 : Plus haut niveau de scolarité atteint, Saguenay, la région et le
Québec, 2001
Territoire
Sans certificat
d'études
secondaires
Certificat
d'études
secondaires
Études postsecondaires
partielles
Diplôme
d'études
universitaires
Ville de Saguenay
27,9 %
18,5 %
39,5 %
14,1 %
Région du Saguenay—
Lac-Saint-Jean
32,2 %
18,3 %
37,7 %
11,9 %
Province de Québec
31,7 %
17,1 %
33,9 %
17,2 %
Source : Statistique Canada, recensement de 2001.
CLD de la ville de Saguenay et
Promotion Saguenay
Portrait socioéconomique de Saguenay
11
L’arrondissement de La Baie présente une scolarisation plus faible avec 32,4 % de sa
population de 15 ans et plus qui ne possède pas de certificat d’études secondaires
(tableau 6).
Dans le cas des études post-secondaires, considérées globalement, incluant le cégep,
l’éducation aux adultes, les écoles de métiers et la population avec un diplôme
universitaire, les arrondissements de Jonquière et de Chicoutimi dominent respectivement
avec 54,4 % et 54,3 %, contre 48,7 % pour celui de La Baie (tableau 6).
L’arrondissement de Chicoutimi se démarque au chapitre des études universitaires, avec
une proportion de 17,4 % des 15 ans et plus qui possèdent un diplôme de baccalauréat
ou supérieur, comparativement à 11,6 % et 9,9 % pour les arrondissements de Jonquière
et La Baie.
Tableau 6 : Plus haut niveau de scolarité atteint par arrondissement, 2001
Territoire
Sans certificat
d'études
secondaires
Certificat
d'études
secondaires
Études postsecondaires
partielles
Diplôme
d'études
universitaires
Arrondissement de
Chicoutimi
26,6 %
19,1 %
36,9 %
17,4 %
Arrondissement de
Jonquière
28,0 %
17,6 %
42,8 %
11,6 %
Arrondissement de
La Baie
32,4 %
18,9 %
38,8 %
9,9 %
Source : Statistique Canada, recensement de 2001.
Il importe de mentionner que la région s’est dotée de programmes de formation bien
adaptés à son industrie, notamment de programmes spécialisés au regard des
technologies de l’aluminium et de l’industrie forestière, que ses programmes en ingénierie
sont bien développés et adaptés, de sorte que la compétence de sa main-d’œuvre est
reconnue.
CLD de la ville de Saguenay et
Promotion Saguenay
Portrait socioéconomique de Saguenay
12
2.4
ÉVOLUTION DE LA STRUCTURE D’ÂGE
À l’instar de la population québécoise, la ville de Saguenay connaît un vieillissement
sensible de sa population. On remarque, en effet, à Saguenay, une augmentation
importante des strates d’âge 45-64 ans et des 65 ans et plus entre 1991 et 2005
(tableau 7), respectivement de 43,1 % et de 46,3 %, au détriment des strates 0-14 ans
et 25-44 ans, qui ont connu des baisses accusées durant la même période (-34,8 % et 29,0 %).
La période de 2001 à 2005 présente également un bilan démontrant bien le phénomène
d’exode des jeunes qui affecte ce vieillissement, avec une baisse d’environ 10 % pour
chacun des trois groupes d’âges des 0-14 ans, 15-24 ans et 25-44 ans.
Tableau 7 : Évolution de la structure d’âge à Saguenay, 1991-2005
Année
0-14 ans
15-24 ans
25-44 ans
45-64 ans
65 ans +
1991
34 365
20 530
53 490
31 400
14 160
1996
29 850
22 980
48 845
35 005
16 815
2001
25 015
21 365
42 200
40 405
19 350
2005
22 410
19 088
37 980
44 932
20 717
Variation 1991-2005
-34,8 %
-7,0 %
-29,0 %
43,1 %
46,3 %
Variation 2001-2005
-10,4 %
-10,7 %
-10,0 %
11,2 %
7,1 %
Sources : Statistique Canada, recensements de 1991, 1996 et 2001; Institut de la statistique du Québec,
données de 2005.
2.5
BILAN MIGRATOIRE
Le bilan migratoire des vingt dernières années (1986-2006) sur le territoire actuel de la
ville de Saguenay a connu un point de rupture au début des années 1990.
Antérieurement, la population était en constante évolution, pour atteindre un sommet lors
du recensement de 1991, avec une population totale de 153 018 personnes. Le bilan
migratoire de Saguenay a connu, par la suite, des baisses de population d’une période de
recensement à l’autre, soit 152 494 personnes en 1996 et 147 091 personnes en 2001.
CLD de la ville de Saguenay et
Promotion Saguenay
Portrait socioéconomique de Saguenay
13
L’Institut de la statistique du Québec a évalué, pour les vingt prochaines années, les
perspectives migratoires de la ville de Saguenay (ISQ, 2006). Il en ressort les tendances
suivantes (tableau 8) :
‰
Le bilan migratoire à Saguenay, de 2006 à 2021, révèle des pertes totales estimées à
13 779 personnes;
‰
L’accroissement naturel jusqu’en 2021 montre que l’excédent des décès par rapport
aux naissances est négatif à partir de 2006 pour atteindre -3 092 en 2021;
ˆ
L’accroissement migratoire jusqu’en 2021 suit une tendance à peu près inverse à
l’accroissement naturel; un bilan négatif très marqué en 2006 (-2 595), mais qui
s’amenuise graduellement pour atteindre –380 en 2021;
‰
L’accroissement total fait état de baisses de population entre 2006 et 2021, qui
varient sensiblement d’une période à l’autre, soit de –3 216 en 2006 jusqu’à –3 746
en 2021.
Tableau 8 : Perspective migratoire à Saguenay, 2001-2021
Année
2001
2006
2011
2016
2021
Population
147 091*
146 332*
141 339
137 982
134 522
Accroissement naturel
206
-348
-1 168
-2 056
-3 092
Naissances
6 058
5 958
5 627
5 198
4 623
Décès
5 852
6 306
6 795
7 254
7 715
-5 266
-2 595
-1 918
-1 128
-380
-6 168
-3 485
-2 907
-2 214
-1 566
Solde migratoire interprovincial
322
395
494
591
691
Solde migratoire international
580
495
495
495
495
Autres variations
-247
-273
-271
-276
-274
Accroissement total
-5 307
-3 216
-3 357
-3 460
-3 746
Accroissement migratoire
Solde migratoire interrégional
Sources : Institut de la statistique du Québec, 2006.
* Statistiques Canada, recensement de 2001 et 2006.
L’interprétation du phénomène de migration des jeunes (20 à 34 ans) a fait l’objet d’une
intéressante étude (Gauthier, Côté, Molgat et Dechesnaux, 2003). Les principaux faits
saillants d’une enquête menée auprès de plus de 5 500 jeunes qui ont quitté la région
démontrent que près de la moitié d’entre eux (49,1 %) a migré pour poursuivre des
études et très peu pour travailler (11,3 %). Une proportion importante (38,8 %) affirme
également avoir quitté la région tout simplement comme choix de vie.
CLD de la ville de Saguenay et
Promotion Saguenay
Portrait socioéconomique de Saguenay
14
2.6
DES INDICATEURS SOCIOÉCONOMIQUES
Divers indicateurs de base sont utilisés afin de dresser un portrait de la vigueur
économique de la ville de Saguenay. Ces derniers permettent de prendre la mesure de
l’état socioéconomique de la population de la ville de Saguenay.
2.6.1
Taux d’activité, d’emploi et de chômage
Ces trois indicateurs socioéconomiques offrent un bon portrait du marché du travail
(tableau 9), notamment le taux d’emploi ou rapport emploi-population. Selon Larouche
(1995), le rapport emploi-population montre un rapport constant avec les autres mesures
associées au développement social.
Le taux d’emploi ou le rapport emploi-population correspond à la proportion de personnes
en âge de travailler (15-64 ans) qui disposent d’un emploi. Cet indicateur témoigne donc
éloquemment de la condition socioéconomique générale des populations considérées.
Le taux d’activité représente la proportion des personnes de 15 ans et plus qui ont un
emploi ou qui en recherchent un activement. Le taux de chômage se définit par le
pourcentage de la population active qui n’est pas à l’emploi et qui recherche activement
un emploi.
Tableau 9 : Activité, emploi et chômage, Saguenay, la région et le Québec, 2001
et 2005
Territoire
Taux d’activité
(2001)
Taux d’emploi
(2001)
Taux de chômage
(2005)
Ville de Saguenay
58,9 %
51,6 %
9,3 %
Région du Saguenay —
Lac-Saint-Jean
58,9 %
50,8 %
10,4 %
Province de Québec
64,2 %
58,9 %
8,3 %
Sources : Statistique Canada, recensement de 2001; Institut de la statistique du Québec, données de 2005 sur
le taux de chômage.
CLD de la ville de Saguenay et
Promotion Saguenay
Portrait socioéconomique de Saguenay
15
L’analyse de ces indicateurs permet de faire ressortir les grands constats suivants :
‰
La ville de Saguenay présente un taux de chômage en 2005 plus faible que la région,
mais tout de même supérieur de 1 % par rapport à l’ensemble du Québec;
‰
Le taux d’emploi à Saguenay est de 7,3 % inférieur à celui du Québec, démontrant
ainsi une situation de l’emploi davantage fragile.
2.6.2
Proportion de l’emploi par secteur économique
La proportion de l’emploi, selon les grands secteurs économiques, reflète l’importante
vocation du secteur tertiaire à Saguenay (commerce, services, transport, culture, loisirs,
etc.). Les données du tableau 10 permettent d’établir les constats suivants :
‰
‰
Une plus grande importance du secteur tertiaire à Saguenay (74,5 %) par rapport à la
région (69,9 %) et l’ensemble du Québec (73,9 %);
Un secteur primaire qui se situe dans un rapport comparable à celui du Québec
(3,3 % et 3,9 %).
Tableau 10 : Grands secteurs économiques, Saguenay, la région et le Québec,
2001
Territoire
Secteur
primaire
Secteur
secondaire
Secteur
tertiaire
Population active
expérimentée
Ville de Saguenay
3,3 %
22,2 %
74,5 %
100 %
Région du Saguenay—
7,0 %
23,1 %
69,9 %
100 %
3,9 %
22,2 %
73,9 %
100 %
Lac-Saint-Jean
Province de Québec
Source : Statistique Canada, recensement de 2001.
CLD de la ville de Saguenay et
Promotion Saguenay
Portrait socioéconomique de Saguenay
16
2.6.3
Entreprises par secteur d’activité
Le centre local de développement de la ville de Saguenay a colligé de façon exhaustive
l’ensemble des entreprises sur son territoire d’intervention (tableau 11). Il ressort du
répertoire des entreprises de Saguenay, les grands constats suivants :
‰
Le secteur tertiaire domine avec plus de 4 043 entreprises totalisant 73,9 % de
l’emploi en 2005;
‰
Le commerce est particulièrement présent (1 062 entreprises et 15,9 % de l’emploi);
‰
Le secteur secondaire est également bien représenté à Saguenay (661 entreprises et
23 % de l’emploi), notamment la fabrication manufacturière avec 313 entreprises,
totalisant 14 % de l’emploi;
‰
Le secteur des soins de santé et de l’assistance-emploi cumule 402 entreprises et
10,5 % de l’emploi.
Tableau 11 : Entreprises à Saguenay par secteur d’activité, 2005
Secteurs d’activités
Agriculture et foresterie
Nombre
entreprises
Entreprises
(%)
Nombre
d’emplois
Emplois
(%)
179
3,6
2 256
2,9
8
0,2
136
0,2
187
3,8
2 392
3,1
4
0,1
1 236
1,6
Construction
344
7,0
5 805
7,4
Fabrication manufacturière
313
6,4
10 977
14,0
Extraction minière
Secteur primaire
Services publics
Secteur secondaire
661
13,5
18 018
23,0
1 062
21,7
12 459
15,9
122
2,5
2 809
3,6
77
1,6
1 055
1,3
Finance et assurance
139
2,8
1 571
2,0
Services immobiliers et de location
125
2,6
854
1,1
Services professionnels, scientifiques et techniques
450
9,2
4 966
6,3
3
0,1
9
0,1
2,2
Commerce de gros et de détail
Transport et entreposage
Industrie de l’information et industrie culturelle
Gestion de sociétés et d’entreprises
Services administratifs
168
3,4
1 752
Services d’enseignement
160
3,3
6 125
7,8
Soins de santé et assistance-emploi
402
8,2
8 249
10,5
Arts, spectacles et loisirs
113
2,3
1 492
1,9
Hébergement et restauration
348
7,1
5 126
6,5
Autres services
764
15,6
4 184
5,3
Administrations publiques
110
2,3
7 391
9,4
4 043
4 891
82,7
100
58 042
78 452
73,9
100
Secteur tertiaire
Total
Source : CLD de la ville de Saguenay, répertoire des entreprises, 2005.
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17
2.6.4
Revenu des personnes et des ménages
Les revenus médians des personnes et des ménages offrent également de très bons
indices quant à la santé économique d’une population, notamment leur aptitude à se
procurer des biens durables. À Saguenay, ces indicateurs (tableau 12) permettent les
constats suivants :
‰
Le revenu médian de personnes et des ménages est plus élevé de 10 à 15 % à
Saguenay, par rapport à l’ensemble de la région et du Québec;
‰
La proportion du revenu d’emploi à Saguenay est supérieure de 2,3 % par rapport à
l’ensemble de la région;
‰
La population de la ville de Saguenay dépend moins des transferts gouvernementaux
que l’ensemble de la région, dans une proportion de 2,5 % et se situe dans les mêmes
taux que le Québec.
Tableau 12 : Revenu médian et distribution du revenu des particuliers,
Saguenay, la région et le Québec, 2001
Territoire
Revenu
médian des
personnes
Revenu
médian des
ménages
Revenu
d’emploi
Transferts
gouvernementaux
Autres
sources de
revenus
Ville de Saguenay
20 825 $
44 545 $
76,9 %
13,6 %
9,4 %
Région du Saguenay—
18 199 $
40 408 $
74,6 %
16,1 %
9,3 %
20 665 $
40 468 $
75,1 %
13,9 %
11,0 %
Lac-Saint-Jean
Province de Québec
Source : Statistique Canada, recensement de 2001.
Concernant la proportion des transferts gouvernementaux qui représente un bon indice
de dépendance économique, on remarque une légère augmentation à Saguenay entre
1999 et 2003, de l’ordre de 0,43 % (tableau 13).
Par ailleurs, la proportion de
l’assurance-emploi est à peu près stable durant la même période, hormis pour les années
2000 et 2002.
Il est à noter que les données du tableau 13 représentent les montants versés en
transferts gouvernementaux, par tranche de 100 $ du revenu d’emploi moyen de la
population de Saguenay.
CLD de la ville de Saguenay et
Promotion Saguenay
Portrait socioéconomique de Saguenay
18
Tableau 13 : Transferts gouvernementaux à Saguenay, 1999-2003
Transferts gouvernementaux
Assurance-emploi
1999
2000
2001
2002
2003
3,81
3,01
3,77
4,04
3,75
TPS
0,66
0,61
0,63
0,65
0,62
Prestation fiscale pour enfants
1,20
1,26
1,36
1,37
1,35
Sécurité de la vieillesse
5,47
5,33
5,63
5,71
5,90
Pension du Canada ou RRQ
5,13
4,87
5,09
5,61
5,74
Indemnités d’accidents de travail
0,66
0,67
0,73
0,72
0,78
Assistance sociale
2,81
2,51
2,51
2,43
2,38
Crédits d’impôt remboursables et allocations
familiales
1,12
0,88
1,11
0,82
0,78
20,86
19,14
20,82
21,35
21,29
Total des transferts gouvernementaux
Source : Statistique Canada, Profils de dépendance économique, 2005.
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Promotion Saguenay
Portrait socioéconomique de Saguenay
19
3.
L’ÉCONOMIE
3.1
LES SECTEURS DE L’ÉCONOMIE
Cette section emprunte notamment aux travaux de Proulx (2006). Elle dresse un bilan
des principaux secteurs de l’économie à Saguenay : l’industrie, le secteur
agroalimentaire, le tourisme, le PIB, le secteur commercial, les services publics et le
secteur tertiaire moteur. Elle fait état de la répartition, dans l’espace des diverses
fonctions, lesquelles sont résumées à la carte 2.
3.1.1
Industrie
Le secteur industriel est fortement associé à l’image de la région. Son importance a fait
en sorte d’y générer des revenus concurrentiels, de favoriser le développement d’un
syndicalisme qui teinte sa société et, généralement, d’entraîner l’économie régionale. La
région constitue certes l’une des grandes régions industrielles du Québec appuyée sur ses
ressources que sont l’énergie et le bois.
3.1.1.1 Grappe aluminium
La ville de Saguenay abrite plusieurs composantes principales de la filière régionale de
l’aluminium : le Centre québécois de recherche et de développement de l’aluminium
(CQRDA), le centre des technologies de l’aluminium de l’UQAC (CTA), le Centre
universitaire de recherche sur l’aluminium (CURAL), des programmes de formation
collégiaux, de même que des programmes gouvernementaux, et plusieurs entreprises
technologiques afférentes.
Globalement, on retrouve à Saguenay, la plus grande
concentration d’expertise en Amérique, sous cet aspect.
On retrouve à Saguenay trois alumineries de la compagnie Alcan, de même que l’usine
Vaudreuil, qui totalisaient 3 390 emplois directs en 2005, sans compter les usines
Lapointe, Saguenay et Dubuc (chimie inorganique industrielle) qui soutiennent 145
emplois directs. Les filières énergie, installations portuaires et chemin de fer de la
compagnie Alcan sont responsables de 1 239 emplois directs. En matière de première
transformation de l’aluminium, on retrouve également à Saguenay, six entreprises
générant 375 emplois (2004), soit quatre unités de laminage et deux unités de moulage.
CLD de la ville de Saguenay et
Promotion Saguenay
Portrait socioéconomique de Saguenay
20
Carte 2
CLD de la ville de Saguenay
Utilisation du sol de la ville de Saguenay
172
172
Rivière S
ag
uenay
170
Baie des
Ha! Ha!
70
170
170
175
Utilisation du sol
2
Forêt
Commerciale
Terre en friche
Carrière et sablière
Terre cultivée
Résidentielle
Industrielle
Récréotouristique,
parc et espace vert
Institutionnelle
Mixte
Milieu humide
Limite municipale
1
0
2
4 Kilomètres
1:175,113
Projection : Mercator Transverse Modifiée, fuseau 7
Source : Les laboratoire de géographie de l'UQAC
¨
86042F
Octobre 2006
Cependant, la part de la transformation de l’aluminium à Saguenay et dans la région
s’avère relativement faible, par rapport à l’ensemble du Québec, avec seulement 9,4 %
des emplois reliés et ce, malgré la présence de la matière première et de l’expertise.
Dans le cas des créneaux de deuxième et de troisième transformation, malgré la
présence dans la région de 27 entreprises (la majorité est située à Saguenay) générant
818 emplois (2004), une part relative régionale : 4 % des emplois québécois qui leur sont
associés.
La désignation régionale de la Vallée de l’aluminium, en 2002, a été accompagnée
d’allègements fiscaux du Gouvernement du Québec et la mise en place par Alcan d’un
bureau industriel régional. De plus, le réseau Trans Al a été mis en place dans la région,
afin de favoriser le maillage et les interactions entre les différents acteurs de l’industrie de
l’aluminium.
Les activités du Trans Al ont permis d’identifier divers enjeux de développement dont les
principaux sont la prospection systématique de nouvelles technologies de pointe, la
recherche de promoteurs et de capitaux, de même que le problème du manque de
disponibilité de la matière première, pour les entreprises régionales de transformation.
3.1.1.2 Industrie forestière
La forêt demeure le principal moteur de l’économie régionale avec près de 500
entreprises actives, 6 500 emplois en forêt même, 6 000 emplois dans la première
transformation, 2 500 emplois dans les deuxième et troisième transformations.
Globalement, environ 40 % des emplois manufacturiers du Saguenay–Lac-Saint-Jean se
situent dans la filière de la forêt. On tire d’ailleurs du parterre forestier régional plus de
20 % de la récolte québécoise, dont environ 81 % de résineux et 19 % de feuillus
(Proulx, 2005).
Sur le territoire de la ville de Saguenay, on retrouve actuellement neuf entreprises
majeures de première transformation du bois : Abitibi-Consolidated (usine de Jonquière),
Cascades Canada (deux usines à Jonquière; cartons et pâtes et papiers), MDF La Baie,
Scierie Gauthier (La Baie), Produits forestiers Saguenay (Laterrière), Scierie Girard
(Shipshaw).
La filière de la forêt fait face à quatre défis majeurs dans un avenir rapproché au
Saguenay–Lac-Saint-Jean. D’abord, au niveau de l’exploitation qui en est faite. La forêt
régionale est, depuis le début de son exploitation, en croissance de production de matière
première. L’emploi a suivi cette croissance, mais à un rythme beaucoup plus lent étant
donné les gains techniques et technologiques qui ont favorisé l’amélioration de la
productivité.
CLD de la ville de Saguenay et
Promotion Saguenay
Portrait socioéconomique de Saguenay
22
À titre d’exemples récents, entre 1991 et 2002 au Québec, les livraisons de bois se sont
accrues de 175 %, alors que l’emploi n’a augmenté que de 75 %; du côté des pâtes et
papiers, l’emploi a chuté de 17 % pendant cette période qui a vu les livraisons
augmentées de 70 %.
La possibilité forestière de plus de neuf millions de mètres cubes de SEPM
(sapin/épinette/pin gris/mélèze) dans la grande forêt publique du Saguenay–Lac-SaintJean s’avère actuellement attribuée à 95 %. Cette attribution presque maximale est
d’ailleurs récoltée à 99 %, ce qui laisse peu de place au développement de nouveaux
projets, sauf en ce qui concerne l’exploitation des feuillus.
En tenant compte du partage actuel de la forêt entre les différents utilisateurs et en
considérant les zones protégées, le potentiel de la forêt publique du Saguenay–Lac-SaintJean ne laisse qu’une faible marge de manœuvre aux industriels forestiers. De plus, les
approvisionnements ont connu une baisse globale de 20 %, suite aux recommandations
du Rapport Coulombe en 2005 et une seconde baisse à la fin de 2006, à la suite des
calculs de la possibilité, effectués par le Bureau du Forestier en chef.
Pour maintenir le plus possible les approvisionnements en bois, au cours des prochaines
années, afin de rester compétitifs sur un marché mondial fortement concurrentiel, il
faudra intensifier les efforts d’aménagement forestier, rationaliser les opérations de
coupe, exploiter les essences sous-utilisées et effectuer des activités de recherche et
développement en amont et en aval de la filière forestière.
À cet effet, le deuxième enjeu majeur auquel est confronté le milieu forestier de la région
est sans contredit la pénurie importante de travailleurs forestiers et sylvicoles. Les
besoins de main-d’œuvre en forêt sont immédiats. Et ils s’accentueront au cours des
prochaines années dans le cadre du nécessaire jardinage de la forêt.
Les programmes de formation professionnelle, collégiaux et universitaires accusent une
baisse d’inscription depuis quelques années. La profession semble dévalorisée auprès des
jeunes. À titre d’exemple, en 1991, il y avait 95 inscriptions en technologie forestière,
comparativement à 15 inscriptions en 2004. Une vaste campagne de revalorisation des
métiers de la forêt s’impose auprès des jeunes et de la population en général.
Le troisième enjeu d’importance pour la filière forêt dans la région du Saguenay–LacSaint-Jean concerne le mouvement d’intégration des unités de production qui s’accentue
actuellement avec l’arrivée des scieries géantes. Les nouvelles technologies s’inscrivent
désormais dans des unités de production à grand gabarit. Lorsque des investissements
sont effectués en ce sens, les nouvelles unités géantes remplacent en réalité plusieurs
petites unités de manière à obtenir les droits d’accès à la matière ligneuse.
À la suite de la résolution du conflit du bois d’œuvre, on peut s’attendre à une vague de
nouveaux investissements dans l’industrie déjà très concentrée qui élimineront de
nombreuses petites scieries. Déjà, il est possible de pointer les unités à risques élevés.
CLD de la ville de Saguenay et
Promotion Saguenay
Portrait socioéconomique de Saguenay
23
Le virage déjà amorcé vers la deuxième et troisième transformation de la matière
première s’avère essentiel pour les industries régionales. Il s’agit du quatrième enjeu
d’importance pour cette filière économique.
À cet effet, si la part du Saguenay–Lac-Saint-Jean dans l’industrie du sciage de résineux
représente 22 % de la production québécoise, la deuxième transformation (6 %) et la
troisième transformation (2 %) affichent des ratios beaucoup plus bas que le potentiel
théorique de 20 %, correspondant à la part régionale de la forêt québécoise.
Des travaux sont en cours afin de cerner les avenues présentant un potentiel prometteur
pour la région, qui possède des avantages indéniables pour le développement d'une
solide filière de la transformation du bois, soit la disponibilité et la proximité de la matière
première, une offre de formation adaptée aux besoins des entreprises et la présence
d'organismes de recherche.
Le créneau vise particulièrement l'utilisation des essences propres à la forêt boréale que
sont l'épinette noire, le sapin baumier, le pin gris, le mélèze, le peuplier et le bouleau,
pour la fabrication de produits finis et semi-finis. La région compte également consolider
le développement des activités de fabrication d'équipements spécialisés, destinés à
l'industrie forestière et aux entreprises de transformation.
Or, les entreprises dans la transformation du bois éprouvent souvent des difficultés
importantes en phase de démarrage. Il sera donc nécessaire de les soutenir davantage
au cours de leurs premières années d’opération qui s’avèrent souvent critiques. Par
ailleurs, si les approvisionnements continuent de diminuer dans la région, il sera plus
difficile d’attirer des entreprises de transformation, compte tenu de l’insuffisance de la
ressource disponible.
Au cours des prochaines années, il ne sera plus possible de maintenir la croissance
économique du secteur forestier au rythme connu, depuis les dernières décennies. Ce
secteur d’activité est fragilisé notamment sous l’angle de la ressource et de l’emploi. Des
mesures devront être prises rapidement afin d’éviter que ce secteur vital à l’économie
régionale ne décline de façon trop importante. Une meilleure structuration de la filière
forestière représente le défi principal, notamment dans les segments tout à fait en amont
(aménagement) et aussi ceux en aval (2e et 3e transformation).
Outre la matière ligneuse, la grande forêt publique renferme également un grand
potentiel récréotouristique et ce, pour une gamme variée d’activités : chasse et pêche,
villégiature, cueillette de fruits sauvages, motoneige et quad, écotourisme et tourisme
d’aventure. À cet égard, on retrouve sur les TNO de la MRC du Fjord-du-Saguenay, 9
zecs, 18 pourvoiries à droits exclusifs, le Parc national des Monts-Valin, la Réserve
faunique des Laurentides, près de 4 000 baux de villégiature, plus de 1 000 kilomètres de
sentiers de véhicules récréatifs (VHR), une série de territoires d’intérêt particulier,
plusieurs grandes rivières au potentiel de tourisme d’aventure reconnu, etc. Leur impact
sur la ville de Saguenay comme carrefour de services apparaît considérable.
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Promotion Saguenay
Portrait socioéconomique de Saguenay
24
La mise en valeur récréotouristique du territoire public représente actuellement des
retombées socioéconomiques importantes pour la région (plus de 100 M$ annuellement
et plusieurs centaines d’emplois) et offre encore des perspectives intéressantes de
développement avec plusieurs projets structurants en cours de parachèvement, tels que
Destination internationale d’activités nordiques dans l’axe Monts-Valin—Fjord-duSaguenay, la mise en valeur du corridor navigable de la rivière Péribonka, le Plan régional
de développement du territoire public (MRNF) et le Plan de développement régional
associé aux ressources fauniques (MDDEP).
La Stratégie de développement de la filière bois au Saguenay—Lac-Saint-Jean (2006),
telle qu’élaborée par le Centre d’Innovation et de Développement expérimental du LacSaint-Jean-Nord (CIDEL), identifie trois axes de développement privilégiés:
•
Positionnement de la région comme un centre d’excellence dans la fabrication de
produits structuraux en bois (créneau d’excellence ACCORD);
•
Positionnement de la région comme un carrefour d’innovation, de développement et
de fabrication de produits à base d’essences secondaires ou d’autres matières
premières disponibles;
•
Optimisation de la structure de première transformation pour toutes les essences,
afin de maintenir et d’améliorer sa compétitivité, et d’assurer sa contribution à la
diversification de la transformation ainsi qu’au développement durable de la région.
Sur la base des études et des analyses menées dans la région, le comité régional
ACCORD a identifié le développement des produits à valeur ajoutée, de deuxième et
troisième transformation du bois des essences de la forêt boréale, comme un des
créneaux d’excellence de la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean. Ce créneau représente
un secteur pour lequel la région entend jouer un rôle prépondérant dans l'économie du
Québec.
Le plan de mise en œuvre de la CIDEL comprend une vingtaine de pistes d’action à
mettre en œuvre d’ici 2010, dont les principales sont les suivantes :
•
Mettre en place une agence régionale ayant comme mandat principal la diffusion, la
mise en œuvre et le suivi de la stratégie de développement de la filière bois;
•
Mobiliser les organismes régionaux de soutien à l’entreprise afin que l’offre de
services dans les domaines reliés au bois soit simplifiée, coordonnée et mise à jour
périodiquement;
•
Promouvoir les réussites des entreprises régionales, favoriser l’entrepreneuriat et
promouvoir les créneaux d’excellence de la région;
•
Appuyer et encourager les initiatives régionales visant à accroître la disponibilité et la
qualité de la matière première pour alimenter la transformation du bois;
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Portrait socioéconomique de Saguenay
25
•
Contribuer à la promotion des carrières reliées à l’industrie du bois auprès des jeunes
de la région;
•
Améliorer l’offre régionale des services aux entreprises
commercialisation et du support technique et financier;
•
Maximiser l’interaction des institutions de formation et de ses ressources humaines
avec les entreprises, les organismes de support et les systèmes de veille disponibles
dans la région;
•
Améliorer l’accessibilité de l’expertise en recherche et développement.
au
niveau
de
la
Malgré les difficultés qui l’affectent, l’industrie du bois constitue toujours un vecteur de
développement de la région dans une perspective à long terme.
Globalement, le secteur industriel a fortement décliné depuis le début des années 80 avec
un déficit régional de l’ordre de 2 900 emplois, soit 16,5 % des emplois industriels,
massivement concentrés dans les limites de la ville de Saguenay. Les améliorations
sensibles à la productivité industrielle ont contribué significativement à un tel déficit.
L’innovation pourrait toutefois, en contrepartie, être porteuse au plan de la création
d’emplois, en supportant les activités de 2e et 3e transformation.
3.1.1.3 Les espaces industriels
Les espaces industriels associés à la grande industrie constituent l’image même de la ville
de Saguenay dont le développement a été résolument associé à celui des alumineries et
de l’industrie du bois. On y retrouve trois alumineries, celles de l’usine Jonquière,
Laterrière et Grande-Baie, en plus de papetières dans l’arrondissement de Jonquière.
En plus de ces espaces dévolus à la grande industrie, on retrouve aussi divers parcs et
zones industriels, disséminés sur le territoire, dont les plus importants sont répartis
comme suit :
‰
Arrondissement de La Baie : installations portuaires de Port-Alfred, panneaux MDF, le
Transfo-Parc, les installations portuaires de Grande-Anse et le parc industrialoportuaire qui y est projeté;
‰
Arrondissement de Chicoutimi : parc industriel du Haut-Saguenay et parc industriel
Fernand Gilbert;
‰
Arrondissement de Jonquière : les parcs industriels des secteurs de Jonquière,
d’Arvida et de Kénogami, de même que la zone industrielle du chemin de la Réserve.
En plus des grands parcs industriels mentionnés précédemment, on retrouve aussi
plusieurs petites zones industrielles de moindre importance.
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Portrait socioéconomique de Saguenay
26
Par ailleurs, le potentiel de développement industriel s’avère important et varié,
représentant 300 ha au site industrialo-portuaire de Grande-Anse et 96 ha au parc
industriel du Haut-Saguenay seulement.
De plus, le remplacement du complexe
Jonquière d’Alcan est de plus en plus présent dans l’actualité.
Il importe de mentionner que la filière « Aluminium » compte un certain nombre
d’entreprises industrielles, dont plusieurs équipementiers et quelques usines de seconde
transformation.
Notons également que la Ville de Saguenay poursuit le projet, de concert avec Alcan,
d’intégrer le parc industriel du Haut-Saguenay et la zone industrielle du chemin de la
Réserve, aux fins de mettre en place un grand parc industriel favorisant des avancées
technologiques.
3.1.2
Filière agroalimentaire
La MRC de la ville de Saguenay renferme 187 exploitations agricoles en 2005, tandis que
le nombre d’emplois associé s’établit à 320 (tableau 14), dont plus de la moitié (53,1 %)
dans la production laitière. L’horticulture et les cultures abritées représentent également
une part significative des emplois agricoles à Saguenay (2005), avec des proportions
respectives de 30,6 % et 19,4 %.
Tableau 14 : Répartition des emplois agricoles à Saguenay et dans la région,
1997 et 2005
Type de production
Ville de Saguenay
Saguenay—
Lac-Saint-Jean
1997
2005
1997
2005
--
170
1 188
793
98
703
521
2
111
91
--
109
116
Cultures de plein champ
34
210
150
Cultures abritées
62
226
164
Bovine (veau lourd, vache-veau et bouvillon)
15
124
167
Grandes cultures
28
84
192
Avicole
--
24
19
Laitière
Horticole
Pomme de terre
Bleuetière
--
Ovine
--
5
20
43
Porcine
--
2
12
31
Autres
2
30
37
Total
320
2 185
1 803
Source : Profil de la production agricole du Saguenay—Lac-Saint-Jean, 2005 (MAPAQ).
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27
La superficie de la zone agricole de la MRC de la ville de Saguenay, représente en 2005,
38 % du territoire municipal ou 44 975 hectares, dont 53 % est occupée par les
exploitations agricoles.
Ces dernières totalisent 16 723 hectares en culture (2005)
répartis comme suit :
•
Fourrage et pâturage : 10 059 ha;
•
Céréales et protéagineux : 6 353 ha;
•
Fruits et légumes : 247 ha;
•
Pommes de terre : 64 ha.
Dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, les sols de potentiel agricole (catégories Aa,
Ab et Ac) totalisent 149 204 hectares et sont répartis majoritairement sur le territoire des
MRC de Lac-Saint-Jean-Est (30,3 %) et de Maria-Chapdelaine (25,2 %). Les MRC du
Domaine-du-Roy et de la ville de Saguenay se partagent un pourcentage similaire, à
savoir 19,2 % et 17,5 %, respectivement (tableau 15). Les sols de potentiel agricole
couvrent une superficie limitée sur le territoire de la MRC du Fjord-du-Saguenay, ne
comptant que 7,8 % du total régional.
Tableau 15 : Répartition des sols de potentiel agricole par MRC (hectares)
MRC
Catégories de sols
Total
% de la
région
Aa
Ab
Ac
Maria-Chapdelaine
31 363
4 939
1 254
37 556
25,2 %
Domaine-du-Roy
22 096
4 370
2 144
28 610
19,2 %
Lac-Saint-Jean-Est
39 011
5 504
727
45 242
30,3 %
Fjord-du-Saguenay
8 157
2 352
1 190
11 699
7,8 %
20 899
2 706
2 492
26 097
17,5 %
121 526
19 871
7 807
149 204
100 %
Ville de Saguenay
Total
Source : Atlas de localisation des sols de catégories Aa, Ab, Ac par région agricole, MAPAQ.
De 1997 à 2005, les superficies cultivées dans la région ont connu un léger recul de près
de 1 000 hectares, passant de 136 377 à 135 454 hectares. Les fourrages et les
pâturages occupent près de 50 % des superficies, suivis des céréales et protéagineux
avec 33 % et du bleuet avec 14,5 %. La pomme de terre, avec 2,2 % des terres, et les
autres fruits et légumes produits en plein champ, avec moins de 1,0 % de la superficie,
complètent l’utilisation des terres cultivées.
Dans les faits, la région aurait été marquée par une baisse plus appréciable des
superficies cultivées (environ 4 800 hectares), n’eut été de la mise en valeur de nouvelles
terres défrichées pour l’établissement de bleuetières sur plus de 3 800 hectares.
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Portrait socioéconomique de Saguenay
28
Quant à l’écart d’environ 14 000 hectares entre les superficies en culture et celles ayant
un potentiel agricole, il peut s’expliquer principalement par les superficies défrichées non
cultivées présentement, par celles qui ont été reboisées et, finalement, par certaines
superficies non encore défrichées. Ces dernières, plutôt sablonneuses, sont pour la
plupart propices à la production du bleuet et de la pomme de terre (classes 3 et 4, selon
l’Inventaire des terres du Canada).
En examinant de plus près l’évolution des principales cultures pratiquées, on constate, de
1997 à 2005, une diminution de 15 142 hectares (20 %) des superficies utilisées pour les
fourrages et les pâturages. Une partie de ces terres a été réaffectée à la production de
céréales ainsi qu’à celle d’une oléoprotéagineuse, le canola. On observe d’ailleurs une
augmentation totale de 10 793 hectares (31,9 %) des superficies consacrées à la
production de céréales et de protéagineux.
La production de la pomme de terre continue à croître avec une augmentation de 8,5 %
des superficies, ce qui représente 233 hectares. En ce qui concerne la culture du bleuet,
on observe une augmentation de 24,5 % (3 815 hectares) de la superficie des bleuetières
établies en totalité sur des terres boisées qui n’avaient jamais été cultivées.
L’horticulture en plein champ, regroupant la production de fruits, légumes et plantes
ornementales, a connu une légère diminution des superficies, passant de 1 008 à
907 hectares.
Un inventaire réalisé par le MAPAQ, au cours de l’automne 2004 et 2005, évalue à
quelque 6 724 hectares les superficies des terres défrichées et non cultivées dans la
région. On constate ainsi une diminution de 2 443 hectares (26,7 %) des terres non
cultivées par rapport aux superficies compilées lors d’un inventaire complet réalisé sur
une période de quatre années (2000 à 2003). Cette diminution caractérise l’ensemble
des MRC. Le nombre le plus élevé de terres agricoles non cultivées se trouve dans la
MRC de Maria-Chapdelaine (2 263 hectares), ce qui représente 33,7 % du total régional.
Viennent ensuite les MRC de Lac-Saint-Jean-Est (1 643 hectares ou 24,5 %), du
Domaine-du-Roy (1 072 hectares ou 15,9 %), de la ville de Saguenay (960 hectares ou
14,2 %) et, finalement, du Fjord-du-Saguenay (786 hectares ou 11,7 %).
L’industrie régionale de la transformation des aliments et des boissons occupe le
quatrième rang parmi une vingtaine de secteurs manufacturiers présents dans la région,
avec ses 1 420 emplois directs en 2005. Les emplois du secteur agroalimentaire ont
d’ailleurs connu une croissance significative dans la région depuis 1991, soit de l’ordre de
170 % (530 emplois en 1991, contre 1 420 en 2005).
Au Saguenay—Lac-Saint-Jean, l’industrie de la transformation agroalimentaire est
principalement constituée de produits laitiers, de viandes et de produits carnés, de même
que de produits de boulangerie-pâtisserie et certains produits horticoles, tels que les
pommes de terre et les bleuets de bleuetières. Le nombre d’entreprises régionales
spécialisées dans la transformation des aliments est passé de 103 à 122 entre 1996 et
2005, dont une prépondérance de PME qui regroupent 20 employés et moins.
CLD de la ville de Saguenay et
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Portrait socioéconomique de Saguenay
29
La région compte 9 % des établissements de transformation des aliments du Québec en
2005, de même que 1,9 % des emplois directs associés (tableau 16). Pour l’ensemble du
secteur agroalimentaire, le Saguenay—Lac-Saint-Jean cumule 3,6 % des emplois et 2 %
de la valeur des livraisons, totalisant 357 millions de dollars en 2005.
Tableau 16: Incidence économique de la transformation des aliments, 2005
Saguenay—
Lac-Saint-Jean
Province du
Québec
Part régionale
Nombre d’établissements de
transformation des aliments
122
1 300
9,0 %
Nombre d’emplois dans la
transformation des aliments
1 420
74 000
1,9 %
Nombre d’emplois dans le
secteur agroalimentaire
15 800
438 000
3,6 %
Valeur des livraisons du secteur
agroalimentaire
357 M$
17,6 MM$
2,0 %
Source : Société des fabricants régionaux du Saguenay—Lac-Saint-Jean, 2005.
Par ailleurs, la croissance de la valeur des livraisons du secteur agroalimentaire entre
1997 et 2004 s’avère plus faible au Saguenay—Lac-Saint-Jean que pour l’ensemble du
Québec (47,6 % contre 59,2 %), malgré une croissance plus forte du nombre d’emplois
dans la transformation des aliments (66 % contre 46 %).
Le répertoire des entreprises de la ville de Saguenay (CLD de la ville de Saguenay)
dénombre 28 entreprises de fabrication des aliments en 2005, totalisant 590 emplois. La
majorité de ces entreprises œuvre dans le domaine de la pâtisserie-confiserie
(17 entreprises).
Les autres domaines de transformation des aliments présents à
Saguenay
sont
la
charcuterie
(4 entreprises),
les
produits
laitiers-fromage
(3 entreprises), les mets orientaux (une entreprise), les pâtes (une entreprise), les fruits
de mer (une entreprise) et les pizzas et sous-marins (une entreprise).
Le secteur agricole pourrait présenter des avenues porteuses, notamment en
s’interrogeant quant à la transmission du patrimoine (conservation des entreprises et des
quotas), à la diversification (ex. : produits de niche), à l’optimisation de la mise en valeur
des franges agricoles et à la transformation des productions.
CLD de la ville de Saguenay et
Promotion Saguenay
Portrait socioéconomique de Saguenay
30
3.1.3
Tourisme
Le secteur touristique a connu une progression importante au cours des dernières
années. On estime que la région reçoit environ 1,2 million de visiteurs annuellement. Si
le développement touristique régional est articulé autour de grands achalandeurs à
l’ouest du lac Saint-Jean, le Jardin zoologique et le site de Val-Jalbert, principalement,
l’axe Monts-Valin—Fjord-du-Saguenay offre certes les avenues les plus prometteuses du
développement de l’industrie touristique.
En effet, avec le développement de l’axe touristique Monts-Valin—Fjord-du-Saguenay
préconisé dans le cadre du programme Accord, on peut considérer que le potentiel de
développement pourrait être générateur d’importantes retombées au cours des
prochaines années, d’autant que le tourisme d’aventure semble une avenue de plus en
plus prisée par la clientèle.
Le Fjord-du-Saguenay constitue un joyau reconnu par les gouvernements avec la mise en
place de parcs nationaux. Il constitue en soi un produit d’appel de calibre international
sur lequel, incidemment, mise Promotion Saguenay dans son développement d’un port de
croisières dans la baie des Ha! Ha!.
Le déploiement de ce port de croisières favorisera un allongement de la saison touristique
puisque la saison des croisières s’étale principalement d’août à octobre.
Incidemment, il s’agit là d’une orientation préconisée par l’Association touristique
régionale, au cours des dernières années. Un tel allongement s’avérera profitable aux
établissements commerciaux et touristiques de la ville de Saguenay et de son milieu
environnant et plus largement de l’ensemble de la région.
Par ailleurs, ce projet représente une avenue de diversification de l’économie de la Ville
de Saguenay et plus particulièrement de l’arrondissement de La Baie, suite à la perte d’un
contingent important d’emplois industriels.
L’ensemble urbain de la ville de Saguenay constitue à cet égard un pôle de service
attractif pour l’ensemble de la clientèle touristique en région. Quant au secteur des
Monts-Valin, il est promis au développement d’une station touristique misant sur la
clientèle internationale et valorisant le tourisme hivernal. Les changements climatiques
observés valorisent certes un tel positionnement.
Le tourisme d’aventure offre des perspectives de développement important au Saguenay.
Incidemment, selon une étude récente du Groupe DBSF (2005), l’écotourisme et le
tourisme d’aventure occupent 10 % de l’ensemble des dépenses touristiques au Québec,
tous marchés confondus. L’impact économique qui en découle permet la création ou la
consolidation de 11 400 emplois et plus de 448 M$ de revenus.
Dans la région, les retombées économiques du tourisme d’aventure sont également très
importantes, notamment l’industrie de la motoneige qui générerait plus de 50 M$ en
CLD de la ville de Saguenay et
Promotion Saguenay
Portrait socioéconomique de Saguenay
31
retombées dans l’économie régionale (ATR).
Plusieurs autres activités liées à
l’écotourisme et au tourisme d’aventure se pratiquent également dans la région;
croisières sur le fjord, kayak de mer, randonnée pédestre, présence de trois parcs
nationaux, etc. Cependant, leurs retombées économiques n’ont pas fait l’objet d’études
systématiques, comme dans le cas de la motoneige.
Traditionnellement, la ville de Saguenay a misé sur le tourisme d’affaires et de Congrès.
Toutefois, il semble que sa part de marché ait fléchi au cours des dernières années. En
même temps, les données portant sur le taux d’occupation hôtelier en région publiées par
Proulx (2006) montrent une baisse marquée de la fréquentation hôtelière en région
depuis 1999, comparativement à une stabilité pour le Québec. D’importants efforts sont
consentis depuis 2005 par Promotion Saguenay et l’Association touristique régionale afin
d’améliorer la performance de la ville de Saguenay au niveau de l’accueil de congrès et de
tourisme d’affaires.
3.2
L’ACTIVITÉ COMMERCIALE
3.2.1
Activité commerciale et évolution
Selon une étude de la firme Impact Marketing (2001) pour le compte des quatre CLD de
la région, l’enquête sur les habitudes d’achats de la population régionale démontre que
les municipalités périphériques aux pôles urbains principaux (Saguenay, Alma, Roberval,
Saint-Félicien et Dolbeau-Mistassini) affichent des taux de fuites commerciales très
importants en faveur de ces pôles.
La ville de Saguenay dans son ensemble, possède le plus grand pouvoir d’attraction
commercial de la région, notamment l’arrondissement de Chicoutimi qui exerce une
attraction de 1er et de 2e niveau sur près de 80 % du territoire régional. L’influence
commerciale de l’arrondissement de Chicoutimi se ferait donc sentir sur l’ensemble de la
région.
Le secteur commercial est déployé autour d’une grande zone commerciale structurante
régionalement établie dans l’axe du boulevard Talbot, principalement entre les boulevards
de l’Université et du Royaume. Un second pôle se localise dans l’axe des boulevards
René-Lévesque, Saint-François et Harvey dans l’arrondissement de Jonquière.
Par
ailleurs, l’activité commerciale se déploie dans chacun des centres-villes des
arrondissements de Saguenay.
La trame commerciale traditionnelle de Saguenay a fait l’objet d’une importante étude de
marché et d’évaluation des espaces en 2005. Il en ressort que le potentiel de marché y
est élevé, à 1,6 milliard de dollars de dépenses potentielles, soit 730 M$ pour
l’arrondissement de Chicoutimi, 640 M$ pour celui de Jonquière et 220 M$ pour celui de
La Baie. Cette étude s’est toutefois limitée aux espaces commerciaux correspondant
généralement aux zones de centre-ville.
CLD de la ville de Saguenay et
Promotion Saguenay
Portrait socioéconomique de Saguenay
32
Des zones centrales considérées, l’étude fait valoir que les secteurs des rues Racine,
Saint-Dominique—Harvey et Bagotville offrent un fort potentiel de développement, alors
que les secteurs Roussel, Kénogami et Arvida offrent aussi un bon potentiel. Les autres
secteurs montrent plutôt un potentiel qui se limite à une clientèle de voisinage (ex. :
Rivière-du-Moulin, Grande-Baie).
La consolidation du grand pôle commercial de Saguenay, son renforcement, l’amélioration
de la circulation au sein de ce pôle du boulevard Talbot et celle de son ambiance urbaine
constituent des pistes de son intégration dans la ville de Saguenay. Le renforcement du
pôle commercial René-Lévesque et de son intégration à l’axe St-François-Harvey
constituent semblablement des visées observées depuis plusieurs années par
l’administration municipale.
Autrement, l’étude réalisée récemment concernant les centres-villes fait valoir un certain
nombre de recommandations pour chacun.
Généralement, on y recommande de
concentrer l’activité commerciale à l’intérieur de noyaux forts pour les centres-villes
offrant les meilleurs potentiels, à y concentrer les activités de bureau, et à favoriser
l’amélioration du bâti (façades) et de l’ambiance urbaine (circulation, aménagement,
signalisation et affichage).
L’élaboration de programmes particuliers d’urbanisme constitue notamment un
instrument en vue de l’atteinte de tels résultats. D’autres recommandations y sont
proposées, dont l’adoption d’incitatifs fiscaux au redéveloppement commercial,
l’organisation de programmes d’animation et l’exercice d’un démarchage commercial.
Incidemment, pour chacun des espaces commerciaux étudiés, un « mix » commercial est
proposé.
3.2.2
Lieux de concentration commerciale
La ville de Saguenay compte trois centres-villes importants en marge des rues Racine
(arrondissement de Chicoutimi), Saint-Dominique (arrondissement de Jonquière) et
Victoria (arrondissement de La Baie), dont le dynamisme est largement tributaire de leur
vocation commerciale, de services, culturelle et institutionnelle.
De plus, on retrouve également à Saguenay les centres-villes secondaires dans les
secteurs de Chicoutimi-Nord, Arvida et Kénogami.
Des initiatives de revitalisation
appuyées par les milieux concernés ont été réalisées ou sont en cours dans ces centresvilles secondaires.
La vocation commerciale des centres-villes s’est déplacée progressivement en marge des
grands axes routiers au cours des quarante dernières années. Ainsi, les axes du
boulevard Talbot (arrondissement de Chicoutimi) et Saint-François / René-Lévesque
(arrondissement de Jonquière) ont connu de constants développements au niveau du
CLD de la ville de Saguenay et
Promotion Saguenay
Portrait socioéconomique de Saguenay
33
commerce de détail, la dernière vague ayant coïncidé avec l’implantation de grandes
surfaces au cours de la dernière décennie.
3.2.3
Le secteur institutionnel
Le secteur institutionnel et les services publics sont une source d’emploi et d’activité
économique importants. Les seuls établissements scolaires supérieurs (universités et
cégeps) de la ville de Saguenay comptent pour plus de 2 200 emplois. En 2005, le
secteur de la santé générait 6 774 emplois à Saguenay, les fonctions publiques
québécoises et fédérales 7 391 emplois, alors que la Base de Bagotville compte environ
1 500 emplois.
Ce secteur institutionnel supporte un important patrimoine bâti dont la vocation n’est pas
toujours affirmée. De nombreux établissements religieux font l’objet d’une recherche de
vocation nouvelle ou sont largement sous-utilisés.
De grandes aires institutionnelles constituent aussi des moteurs économiques et des
espaces structurants. Mentionnons les centres hospitaliers des arrondissements de
Chicoutimi (hôpital régional) et de Jonquière, les Cégeps de Jonquière et de Chicoutimi,
de même que l’Université du Québec à Chicoutimi, les administrations municipale,
fédérale et provinciale. Au regard de l’espace, les grandes aires institutionnelles utilisent
de grandes plages et contribuent de façon importante à la structuration urbaine.
3.2.4
Le secteur tertiaire moteur
Le secteur tertiaire moteur est celui qui entraîne d’autres secteurs d’activité à sa suite.
C’est pourquoi il est stratégique.
Il s’associe généralement aux milieux urbains
polarisants. Le tertiaire moteur s’identifie, par exemple, aux domaines de la planification
(ingénierie, architecture, aménagement…) qui reposent sur l’innovation et la créativité.
On conçoit qu’il se situe en amont d’autres secteurs, lesquels assureront la mise en
œuvre des idées, notamment l’industrie de la construction et de la transformation.
Selon les données publiées par Proulx (2006), Saguenay, avec une proportion d’emplois
de 18 % dans ce secteur offre une performance un peu faible à cet égard, compte tenu
de son aire de rayonnement.
Le développement du secteur tertiaire moteur est affecté en substance par le mouvement
d’intégration des entreprises et centres de décision gouvernementaux. Les centres de
décision des grandes entreprises établies à Saguenay sont situés à l’extérieur de la
région, expliquant sans doute la faiblesse relative de son secteur tertiaire moteur.
Le tertiaire moteur, celui des idées, table sur un réseau scolaire supérieur bien articulé et
offrant des centres de recherche de calibre national, sur des services de santé bien
CLD de la ville de Saguenay et
Promotion Saguenay
Portrait socioéconomique de Saguenay
34
organisés avec notamment un hôpital offrant dorénavant une formation universitaire, sur
des services professionnels et techniques qui se sont développés autour de la grande
industrie, de sorte qu’un réseau d’intelligence de très bon niveau supporte le
développement régional.
On conçoit qu’une forte concentration du tertiaire moteur en région se situe à Saguenay
où on retrouve notamment l’université régionale, deux cégeps, un centre hospitalier
régional, une concentration de professionnels de l’ingénierie, de l’administration et de la
planification.
3.3
LA BASE MILITAIRE DE BAGOTVILLE
La ville de Saguenay abrite également la base militaire de Bagotville (arrondissement de
La Baie) qui représente un moteur économique de première importance pour Saguenay et
la région. La BFC Bagotville génère des retombées économiques importantes dans le
milieu, de l’ordre de 100 M$ annuellement, dont une masse salariale de 65 M$ (1 500
emplois directs) et plus de 11 M$ en dépenses diverses 4 chaque année dans les
commerces et services de la région. Cet apport de la base militaire pourrait s’accentuer à
la faveur de l’addition d’un nouveau contingent de militaires.
Les 837 familles de militaires présentes sur le territoire régional contribuent
significativement à la dynamique socioéconomique par leur participation active au marché
du travail, de même que leur implication communautaire.
3.4
LE PRODUIT INTÉRIEUR BRUT RÉGIONAL (PIB)
Le produit intérieur brut (PIB) constitue l’un des principaux indicateurs de la situation
économique d’une région donnée; il représente la valeur des biens et services produits
dans un territoire, peu importe le lieu de résidence de ceux qui en reçoivent les revenus.
La croissance du PIB, en 2005, se reflète dans toutes les régions administratives du
Québec, à des degrés divers. La part du PIB régional, en 2005, représente 3,4 % du PIB
de l’ensemble du Québec. La part du PIB régional a cependant connu une légère baisse
entre 1999 et 2005, soit de l’ordre de 0,2 %.
Comme le montre le tableau 17, au niveau du produit intérieur brut régional par habitant,
le Saguenay—Lac-Saint-Jean a connu la deuxième plus forte augmentation de la province
en 2005 (4,2 %), derrière la région de Montréal (4,8 %).
4
Groupe de travail BFC-Bagotville, 2005.
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35
Tableau 17: PIB aux prix de base estimé par région administrative du Québec,
1997-2000 (K$)
Région administrative
1997
1998
1999
2000
Gaspésie-Iles-de-la-Madeleine
1 652 628
1 672 057
1 769 822
1 769 654
Bas Saint-Laurent
3 892 528
4 035 602
4 368 097
4 523 758
Capitale-Nationale
16 403 490
16 914 771
17 928 583
18 944 122
Chaudière-Appalaches
7 903 806
8 192 064
8 899 121
9 456 898
Estrie
6 148 626
6 352 709
6 897 254
7 420 100
Centre-du-Québec
5 013 814
5 162 995
5 624 896
5 986 470
Montérégie
25 674 916
26 578 862
28 946 135
30 792 050
Montréal
63 583 467
67 127 459
72 076 443
77 899 658
Laval
6 197 244
6 445 351
6 849 461
7 368 701
Lanaudière
5 478 350
5 627 212
6 009 798
6 397 944
Laurentides
8 245 563
8 605 381
9 502 163
10 256 082
Outaouais
5 563 767
5 761 133
6 001 678
6 624 927
Abitibi-Témiscaminque
3 569 646
3 503 127
3 607 668
3 696 987
Maurice
5 308 228
5 476 801
5 801 624
6 261 616
Saguenay—Lac-Saint-Jean
6 294 225
6 696 243
7 201 110
7 647 220
Côte-Nord
2 996 374
2 973 679
3 133 528
3 383 566
Nord-du-Québec
Québec
1 191 144
1 126 057
1 147 916
1 269 644
175 117 816
182 251 502
195 765 298
209 699 396
Source : Lemelin A, Mariguy, P., Estimation du produit intérieur brut régional des 17 régions administratives du
Québec 1999-2000. Cahier technique et méthodologique, ISQ, 2005..
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36
4.
INITIATIVES PARTICULIÈRES ET
ENTREPRENEURIAT
4.1 LES RETOMBÉES ÉCONOMIQUES DES GRANDS CHANTIERS
Les grands chantiers tels que celui de l’aluminerie Alma d’Alcan, d’Eastmain-1 et de la
rivière Péribonka d’Hydro-Québec ont favorisé une démarche originale et une expérience
positive pour la région, au plan de son économie.
4.1.1
Comité de maximisation des retombées des grands
chantiers
La région s’est bien préparée face à de tels chantiers avec la mise en place d’un comité
d’optimisation des retombées de ces derniers. La vigilance de ce comité, l’interface
qu’elle offre pour mieux asseoir une communication efficace entre les entrepreneurs et les
donneurs d’ouvrage, des pressions faites auprès de ces derniers pour favoriser une
fragmentation des contrats et une optimisation de la sous-traitance en région constituent
autant de gestes qui ont conduit à des résultats probants. La pérennité même du comité
fait en sorte que les acteurs concernés soient sensibles à sa présence. Les CLD de la
région se sont donné une mission de suivi de ces retombées économiques par le biais
d’une permanence à cet égard.
Les retombées économiques du projet Péribonka dépassent largement les prévisions
prévues initialement. Incidemment, après seulement deux des cinq années que doit
durer le chantier de la Péribonka, déjà 70 % de l’objectif des retombées était atteint. La
récente annonce publique des retombées régionales du chantier Péribonka en atteste;
près de 345 millions de dollars en retombées économiques directes sur un investissement
global de 1,2 milliard de dollars (90 % de l’objectif initial). De plus, environ 80 % de la
main-d’œuvre proviendrait de la région, soit près de 1 000 travailleurs sur les 1 200 qui
œuvrent actuellement au chantier.
Les grands chantiers ont favorisé une augmentation de la capacité des entreprises, au
plan technique (savoir faire), au plan financier et au plan de leur reconnaissance par les
donneurs d’ouvrage. Les entreprises ont consenti des investissements importants en
équipements qui ont stimulé leur confiance et leur capacité de faire. Leur position
concurrentielle dans l’ensemble du Québec s’est accrue significativement.
L’encadrement offert par le Conseil régional des Élus et les CLD à la maximisation des
retombées économiques régionales des grands chantiers et le dynamisme des
entrepreneurs régionaux constituent une avenue de développement toujours
prometteuse, compte tenu notamment de chantiers en émergence, tels que celui
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37
d’Eastman 1-A / dérivation Rupert, dont les retombées totales pour la région sont
évaluées à 186 M$ par Hydro-Québec, pour 276 M$ de contrats accordés. Cependant,
tenant compte de l’expérience et de la performance des entreprises régionales qui ont
participé à de nombreux projets hydroélectriques au cours des dernières années, les
retombées régionales du projet Eastman 1-A / dérivation Rupert pourraient fort bien
dépasser les prévisions originales, comme ce fut le cas pour le projet Péribonka.
Par ailleurs, cette dimension de la maximisation des retombées économiques pourrait
certes être étendue à d’autres grands donneurs de travail. Les grandes institutions et
entreprises régionales en constituent un bon exemple, puisque ces dernières ont de plus
en plus tendance à régionaliser leurs appels d’offres et à les externaliser.
Cette
maximisation des retombées économiques pourrait conduire à des initiatives semblables
auprès des grandes institutions et organisations régionales et s’avérer créatrice d’emplois
durables et de consolidation d’entreprises.
4.1.2
Entrepreneuriat
L’entrepreneuriat constitue un vecteur de création d’entreprises et d’emplois, lesquels
sont porteurs de rétention de population.
Riverin a étudié le phénomène pour constater que la fibre entrepreneuriale se concentrait
davantage chez les jeunes. Dans une enquête réalisée dans l’ensemble des régions du
Québec (2004), on a constaté que 18,1 % des 18-35 ans avaient alors l’intention de
participer à la création d’une entreprise dans les trois années suivantes. Au Saguenay—
Lac-Saint-Jean, l’intention de créer une entreprise obtient une adhésion plus faible, soit
de l’ordre de 13,6 % (8 000 personnes). Selon Riverin, la région du Saguenay—LacSaint-Jean se situerait globalement au 15e rang des seize régions du Québec au chapitre
de l’entrepreneuriat.
Au-delà des intentions, une proportion de 4 % des 18-34 ans de la région exercent une
activité entrepreneuriale en 2004, contre 2,6 % pour le groupe des 35-64 ans. Cette
proportion est sensiblement plus élevée dans l’ensemble du Québec avec respectivement
5,3 % des 18-34 ans et 4,7 % des 35-64 ans.
Concernant leur viabilité à long terme, les entreprises de moins de 42 mois d’existence
impliquent seulement 1,4 % des 18-64 ans du Saguenay—Lac-Saint-Jean, contre 30 %
pour l’ensemble du Québec. En ce qui a trait aux entreprises de plus de 42 mois, une
proportion de 4,8 % des 18-64 ans de la région sont impliqués comme entrepreneurs,
contre 5,7 % pour le Québec. Cette réalité placerait le Saguenay—Lac-Saint-Jean au
12ième rang des régions du Québec au niveau de la survie des entreprises.
Si l’entrepreneuriat constitue une faiblesse notable de la région, comme le révèle l’étude
de Riverin (2004), la culture de l’entrepreneuriat constitue certes une avenue de
développement. La filière aluminium, la génétique, la transformation du bois comme le
secteur agroalimentaire pourraient constituer des terreaux fertiles à cet égard.
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CONCLUSION
La ville de Saguenay représente une métropole apte à tirer parti et à supporter le
développement de son industrie, d’un secteur touristique de calibre international, d’une
armature de service qui la consolide comme pôle et plus généralement, à demeurer un
milieu de vie exceptionnel et compétitif.
Elle offre certes le potentiel de rayonner plus largement encore sur les régions nordiques
du Québec pour lesquelles elle constitue la plus proche métropole régionale.
Ce
rayonnement est le fait de sa capacité industrielle, de ses institutions et services, de
même que de ses ressources humaines.
Son poids, régional et québécois, fait en sorte qu’elle offre, à la faveur de la fusion
récente, une plus grande capacité d’orienter sa destinée, s’adopter des stratégies de
développement mobilisatrices et de tisser les synergies afférentes.
Au plan socioéconomique, malgré les éléments de faiblesse observés, notamment au plan
de la démographie et de la conjoncture forestière, les réseaux d’intelligence sont
suffisamment étayés et déployés pour favoriser un redressement sensible de la situation
économique régionale, pour peu que les actions opportunes et concertées soient
consenties.
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sA
sAguenay
Mars 2007
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