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En 2000, Harold Rhéaume fonde sa compagnie de danse contemporaine. Voulant sou-
ligner la mémoire de son père Adrien décédé avant même de le voir danser, il nomme
son organisme Le Fils d’Adrien danse. Ainsi, malgré son absence, le père incarnera le
flambeau par lequel brûleront les aspirations artistiques du fils.
Au Québec, Le fils d’Adrien danse fait partie des organismes de création en danse
contemporaine les plus dynamiques. Depuis sa fondation, Le fils d’Adrien danse a
produit de nombreux spectacles dans trois créneaux distincts, mais hybrides : grand
public, tout public et in situ. Devenus emblématiques du développement de la com-
pagnie, ces trois créneaux contribuent à faire rayonner la danse contemporaine dans
les milieux les plus divers.
L’approche chorégraphique d’Harold Rhéaume ore une large place aux interprètes
dans le processus de création et dans l’évolution des œuvres. C’est avec la même
ouverture qu’il a su, depuis le début de sa carrière, tisser des liens avec de nombreux
collaborateurs qui ont contribué de manière tangible au développement de la signa-
ture esthétique des productions du Fils d’Adrien danse.
Le Fils d’Adrien danse s’implique de façon marquée dans sa discipline et dans son
milieu. La compagnie favorise l’essor de nouveaux talents en générant une multitude
de projets artistiques, en participant à la création pour les écoles de formation profes-
sionnelle en danse et en s’associant artistiquement à des projets d’envergures prove-
nant d’autres univers artistiques (opéra, orchestre symphonique, théâtre, cirque, film).
Mais surtout, l’ampleur et le rayonnement des productions du Fils d’Adrien permettent
de soutenir de manière directe les jeunes danseurs et danseuses de la capitale. Le fils
d’Adrien danse est une compagnie en résidence à la Rotonde, et s’impliquera dans le
projet de la Maison pour la danse.
LE FILS D’ADRIEN DANSE LE THÉÂTRE
LES ENFANTS TERRIBLES
Depuis sa création en 1991, le théâtre Les Enfants terribles alterne ses productions
entre l’adaptation de films ou de romans et les textes de création.
La compagnie se distingue par son association ou, plutôt, son compagnonnage avec
les autres formes d’art, et par l’enrichissement qui en résulte. Que ce soit la musique,
la danse, la peinture, chaque discipline amène une réflexion entre des méthodes de
travail diérentes. Ceci devient alors une rencontre provocante qui constitue une
source d’inspiration inépuisable.
L’envie de retracer notre passé nous est apparue comme un des fils conducteurs de
notre démarche. «Il étais une fois…» traite d’un temps à inventer. On raconte une his-
toire, on se souvient, on l’ajuste à notre lentille, on crée à partir d’un fait passé mis en
relief par notre vision moderne et, dès ce moment, tout est possible, l’élan est donné.
Investiguer notre passé, plus ou moins récent, serait notre façon d’avoir prise sur le
réel.
Même à travers les textes, c’est la création qui importe avec ses risques et ses sur-
prises : reconnaître les préoccupations qui nous sont chères, certes, mais toujours
nous laisser guider par la folie, la métaphore poétique et l’insolite pour forger à chaque
fois, notre langage théâtral.