La diète à faible teneur en iode de Cancer de la thyroïde Canada Le

Le bulletin des vainqueurs 1
DANS CE NUMÉRO
Note de la rédaction
Joyeuses Fêtes!
Dans ce dernier numéro de l’année 2011, Rita Banach, présidente de CTC, fait une revue
approfondie de la diète à basse teneur en iode. C’est une ressource très précieuse,
particulièrement pour ceux et celles qui ont été récemment diagnostiqués avec le cancer de la
thyroïde et qui pourraient nécessiter un traitement à l’iode radioactif.
Au nom de nous tous à CTC, nous vous exprimons nos meilleurs vœux de bonheur et de santé en
cette période de festivités!
Stephanie Wylie
Cancer de la thyroïde Canada
550, avenue Eglinton Ouest
B.P. 23007
Toronto, ON M5N 3A8
Par téléphone : 514.312.2390
Par télécopieur : 416.487.0601
Par courriel : [email protected]g
Récemment, une patiente a appelé notre ligne d’assistance pour demander si elle pouvait manger des bananes pendant qu’elle suivait la
diète à faible teneur en iode. Cela a fait renaître en moi un sentiment de frustration. Pour moi, c’est comme si le temps s’était arrêté et que
nous retournions en 1999. J’ai tout de suite compris que la patiente était suivie par le même hôpital du centre-ville de Toronto, hôpital où
j’ai été traitée pour mon cancer de la thyroide, il y a 13 ans, et où on m’avait aussi remis une photocopie d’une page de la diète à basse
teneur en iode, mal écrite, très peu documentée et difficile à comprendre. C’était cette même page qui avait incité un petit groupe de
membres de Cancer de la thyroïde Canada à entreprendre un projet de recherche sur la diète à
basse teneur en iode en 2006.
Notre petite équipe a d’abord commencé par recueillir toutes les versions de la diète à basse
teneur en iode que nous pouvions trouver. Nous avons commencé par demander aux patients
membres de notre groupe, de nous envoyer un exemplaire de la diète qu’ils avaient reçu de leur
clinicien. Nous avons aussi obtenu les versions américaines de la diète de différentes sources.
En tout, nous avons recueilli environ 15 versions de partout en Amérique du Nord.
Nous étions stupéfaits de constater qu’aucune d’entre elles n’était exactement la même!
Non seulement les diètes étaient-elles différentes, mais les instructions qu’elles prodiguaient
différaient considérablement aussi. Par exemple, bien qu’une revue de la documentation
suggérait qu’une à deux semaines étaient une durée de diète suffisante et que de prolonger
davantage pouvait même s’avérer contre productif1, nous avons découvert que certains
médecins demandaient à leurs patients de suivre la diète pendant un mois ou plus
avant le traitement. Des patients nous ont rapporté que certains cliniciens leur
demandaient de demeurer sur la diète de 24 à 48 heures après le traitement, alors
que d’autres demandaient à leurs patients de suivre la diète jusqu’après la
scintigraphie du corps entier (SCE). Cela pouvait aller jusqu’à sept jours
suivant le traitement, parfois même jusqu’à trois semaines plus tard.
La diète à faible teneur en iode
de Cancer de la thyroïde Canada
par Rita Banach
Cette édition est la 32e d’une série de bulletins trimestriels de Cancer de la thyroïde Canada. Vos commentaires et suggestions sont toujours les bienvenus.
Veuillez faire parvenir vos commentaires au comité du bulletin à info@cancerdelathyroidecanada.org
1 LA DIÈTE À FAIBLE TENEUR EN IODE DE CANCER DE LA
THYROÏDE CANADA
5 DEMANDER À CTC
5 VAILLANTS VAINQUEURS
7 POÈME
VOLUME 9, NUMÉRO 3 // HIVER 2011-2012
Le bulletin des vainqueurs
Le bulletin des vainqueurs 2
Le bulletin des vainqueurs Hiver 2011 - 2012
Pourquoi une diète à basse teneur en iode
Une diète à basse teneur en iode est prescrite aux patients qui sont
sur le point de recevoir un traitement à l’iode radioactif (IRA) ou
une scintigraphie du corps entier (SCE) suite à un traitement à
l’iode radioactif. Normalement, seuls les patients qui ont une
forme différenciée de la maladie (cancer de type papillaire ou
folliculaire) ou dont le risque de propagation ou de virulence de la
maladie est plus élevé doivent subir ce traitement distinct du
cancer de la thyroïde.
La logique qui se cache derrière la diète à basse teneur en iode est
que les cellules thyroïdiennes -- tant normales que cancéreuses --
ont particulièrement « soif » d’iode. C’est pratique, car aucune
autre cellule du corps n’a ce même besoin chimique. Par
conséquent, si l’on prive les tissus restants de la thyroïde ou les
métastases thyroïdiennes d’iode par le biais d’une diète, ces cellules
en sevrage absorberont facilement l’iode radioactif (l’isotope connu
sous le nom de I-131). De fait, cela augmente les chances de
succès du traitement à l’iode radioactif qui consiste à supprimer
(détruire) les cellules thyroïdiennes restantes.
Des versions de la diète à basse teneur en iode existent depuis au
moins 19832; pourtant, nous nous demandons souvent pourquoi
certains cliniciens canadiens n’en font même pas mention du tout
à leurs patients. Certains prétendraient qu’il n’y a pas suffisamment
de recherche démontrant la nécessité de suivre la diète,
particulièrement en préparation aux petites doses d’iode radioactif
aux fins de scintigraphie du corps entier (SCE).
Au cours des dernières années, de plus en plus d’évidences
viennent appuyer les arguments en faveur de la diète à basse
teneur en iode. Des chercheurs ont entrepris d’examiner une
ou plusieurs des questions en regard à la bonne préparation au
traitement à l’IRA.
Est-ce qu’une diète à l’iode radioactif :
a. a l’effet désiré, comme le démontrent les mesures
considérablement réduites d’iodates de l’urine des patients?
b. augmente l’efficacité d’un traitement à l’IRA (absorption
de I-131)?
c. augmente les chances d’un effet positif à long terme, c’est-à-
dire améliore la suppression et réduit le taux de récurrence?
Revue systématique de toutes les études de diètes à basse
teneur en iode
En 2010, Sawka et al ont étudié et évalué plus de 75 études sur la
diète à basse teneur en iode3. La revue systématique de toute la
littérature sur le sujet a indiqué que les chercheurs n’ont pas suivi
une voie linéaire en cette matière. Autrement dit, d’une étude à
l’autre, on a pu constater de grandes variations de l’état de la
maladie chez les sujets, de méthodologies, de restrictions en ce qui
a trait à la diète à basse teneur en iode, de durées de la diète, etc.
Cependant, malgré les limitations de certaines études et la
difficulté de les comparer, des faits indéniables ont pu être mis en
lumière. En effet, les auteurs ont indiqué dans l’ensemble qu’une
diète à basse teneur en iode réduit la présence d’iode dans l’urine
des patients et que deux semaines de diète sont deux fois plus
efficaces qu’une seule. Au moins deux études, même si celles-ci
sont de petite envergure, ont démontré de manière convaincante
qu’une diète à basse teneur en iode augmentait l’absorption de
I-131 et la suppression des tissus restants ou des tumeurs. Même si
Sawka et al affirment que « malheureusement, il n’y a toujours pas
d’étude qui porte sur la récurrence à long terme ou le taux de
mortalité des patients traités en suivant une diète à basse teneur en
iode par rapport aux patients traités sans diète restrictive ». Ils
concluent qu’il y a des arguments irréfutables en faveur de la diète
à basse teneur en iode pour assurer une bonne préparation au
traitement à l’IRA ou à une SCE.
Quelles sont les qualités d’une bonne diète à basse teneur
en iode?
Même si les études suggèrent que nous devrions suivre une diète à
basse teneur en iode pour de bons résultats de traitement, la
question demeure : « Qu’est-ce qu’une diète à basse teneur en iode
efficace? » La norme généralement admise est une consommation
de moins de 50 mcg d’iode alimentaire par jour, mais les conseils
en matière d’inclusion ou d’exclusion d’aliments varient
considérablement. Lorsque nous avons commencé notre recherche
pour établir une liste définitive d’aliments « À éviter » et d’aliments
« Permis », avec consultation scientifique et professionnelle à
l’appui, nous avons pu constater des exclusions douteuses et
étranges sur les listes existantes.
En plus des bananes susmentionnées, certaines listes demandaient
aux patients d’éviter la rhubarbe, les épinards, les oignons et les
pelures de pommes de terre. Comme si cela ne suffisait pas, des
émissions télévisées comme Dr. Oz identifiaient les fraises et le
cresson comme des aliments à haute teneur en iode. Certaines
versions américaines de la diète indiquaient toutes les sources
possibles d’iode sans référence factuelle (« juste au cas » de leur
dire). Nous avons donc dû exercer nos aptitudes de détective pour
tenter de trouver la source de ces exclusions. Dans le cas de la
rhubarbe, par exemple, nous avons découvert que la source venait
d’un patient d’un groupe américain à qui on avait dit, dans un
« magasin d’aliments naturels », que le thé à la rhubarbe est une
bonne source d’iode. De bouche à oreille, cet ingrédient s’était
Le bulletin des vainqueurs 3
Le bulletin des vainqueurs Hiver 2011 - 2012
retrouvé sur une des versions populaires américaines de diète à
basse teneur en iode.
Dans les faits, nos recherches ont démontré que tous les fruits et
légumes, y compris ceux nommés ci-dessus, ont une teneur
relativement basse en iode. Cela inclut aussi la rhubarbe.
Pareillement, la pelure d’un légume ne contient pas plus d’iode que
n’importe qu’elle autre partie du légume.
Une autre source de mauvaise information semble être les
cliniciens qui nous prennent en pitié. Par exemple, plus d’une
version canadienne de la diète permettait jusqu’à une demi-tasse
de lait par jour. Lorsque nous avons demandé pourquoi on
permettait le lait, un clinicien a avancé « les gens veulent avoir un
peu de crème dans leur café, ils sont déjà tellement privés lorsqu’ils
suivent la diète ». Un autre clinicien nous a dit : « Le lait des
vaches de notre province ne contient pas d’iode ». En fait, en se
basant sur l’une des sources en matière de valeurs nutritionnelles
les plus utilisées et les plus respectées4, huit onces de lait
contiennent en moyenne presque 50 mcg d’iode (tout l’iode
permis en une journée lorsque l’on suit la diète à basse teneur en
iode)! Pourquoi un produit laitier serait permis lorsqu’un patient
suit une diète à basse teneur en iode si cela risque de saper tous ses
efforts?
Une autre idée fausse bien répandue, même chez les professionnels
qui travaillent avec des patients atteints du cancer de la thyroïde,
est qu’une diète à basse teneur en iode est similaire à une diète à
basse teneur en sodium. Malheureusement, ces deux diètes
restrictives ont très peu de similarités malgré le fait que le sel est
une forme de sodium. Quelqu’un peut très facilement dépasser la
limite de 50 mcg par jour d’iode en suivant une diète à basse
teneur en sodium, car ce qui est dans l’iode ne se retrouve pas
nécessairement lié au sodium.
Un processus à l’inverse des données
On peut maintenant comprendre pourquoi il y a tant de confusion
au sujet de la teneur en iode des aliments que nous consommons.
Nous n’avons jamais encore trouvé d’outil indiquant la valeur
nutritionnelle des aliments qui considérerait la teneur en iode du
point de vue d’en éviter la consommation. La teneur nutritive
existante a plutôt le point de vue inverse : c’est-à-dire aider les
consommateurs à augmenter leur consommation d’iode vu qu’il
s’agit d’un élément nutritif important pour notre santé (pour ceux
qui ont une glande thyroïde). Par conséquent, nous avons dû
travailler à l’inverse par rapport aux données sur les valeurs
nutritives pour en tirer des conclusions. Seulement une source de
données en ligne (Finlande) présentait la teneur en iode des
aliments qui contenaient « le plus » d’iode et ceux qui en
contenaient « le moins ».
Un autre problème consiste dans le fait que les données nutritives
et minérales des aliments sont souvent basées sur des comparaisons
de « panier d’épicerie » (Total Diet Studies). Autrement dit, ils
sélectionnent un groupe de produits d’aliments contrôlés qui
seraient achetés par le consommateur moyen et ils analysent leur
contenu. Les produits individuels du « panier » sont presque
toujours faits de plusieurs ingrédients. Et ceux qui compilent les
données recherchent la présence d’iode en assez grande quantité
dans les produits. Ils ne se soucient pas de savoir quel composant
du produit en particulier contient de l’iode.
Le pain est un aliment courant du « panier d’épicerie ». Dans les
guides alimentaires, le pain est inclus et est souvent considéré une
source élevée d’iode. Cependant, nous savons qu’il n’y a rien qui
soit saturé en iode dans le pain. Normalement, le pain contient des
ingrédients à teneur élevée en iode, comme le lait, le sel iodé et les
jaunes d’œuf. Une personne qui suit une diète à basse teneur en
iode peut consommer du pain, s’il ne contient pas les ingrédients à
éviter. Des auteurs d’une étude suisse5 ont ciblé ce problème dans
leurs données. Dans leur calcul des valeurs nutritives, le pain
indiquait 392 ng/g d’iode. Cependant, le principal ingrédient,
c’est-à-dire le blé, mesuré séparément ne contient que 37 ng/g
d’iode. Ils ont expliqué que la valeur en iode du pain utilisé pour
leur échantillon était très affectée par le sel iodé.
Pareillement, la version originale d’une populaire diète américaine
à basse teneur en iode interdisait le chocolat. Lorsque nous avons
demandé à l’auteur, il a admis que le chocolat noir et le cacao pur
n’étaient pas un problème, mais que c’était plutôt le sel et les
produits laitiers du chocolat au lait qui posaient problème. Il a
depuis clarifié cela dans sa liste d’aliments, bien que nous nous
demandons encore pourquoi avoir mis le chocolat dans la liste des
aliments « À éviter », car bien des aliments peuvent contenir du sel
ou du lait comme ingrédients. On ne les met pas pour autant dans
la liste d’aliments interdits.
Des études définitives qui analyseraient les ingrédients
individuellement dans un but de supprimer la consommation
d’iode sont pratiquement inexistantes. Pire encore, une des sources
principales à l’échelle mondiale sur ces données, le Dr Jean
Pennington, reconnaît les problèmes analytiques avec sa méthode
de calcul de la teneur en iode.
Parfois, les principales sources sur le sujet se contredisent. Par
exemple, la banque de données sur les aliments du Royaume-Uni6
indique que les fraises ont 90 mcg/kg d’iode, alors qu’une étude
américaine7, qui dit utiliser les mêmes données, avance que les
fraises ont 5 mcg/kg d’iode. De surcroît, la base de données sur la
composition des aliments du Danemark8 et la base de données sur
la composition des aliments Fineli 9 (Finlande) indiquent toutes
Le bulletin des vainqueurs 4
Le bulletin des vainqueurs Hiver 2011 - 2012
les deux des valeurs très basses en iode pour tous les fruits et
légumes, incluant les fraises. (La Table française de composition
nutritionnelle des aliments [CIQUAL 2008]10 est une autre source
de données, mais vous ne pouvez pas faire de recherches dans cette
base de données par composant alimentaire.)
Comme aucune autre table de composition nutritionnelle ne
confirme les données du Royaume-Uni, en ce qui a trait aux
fraises, nous nous en remettons aux données généralisées voulant
que les fruits et légumes sont une basse source d’iode.
Confiance dans la diète à basse teneur en iode de Cancer de la
thyroïde Canada
La version de la diète à basse teneur en iode de Cancer de la
thyroïde Canada est une source fiable d’information car au cours
de sa rédaction, plus de 50 experts ont été consultés. Certains des
plus importants experts ont été de ceux qui ont pu répondre à des
questions bien précises en ce qui a trait aux
« mythes » sur la diète à basse teneur en iode. Par exemple,
nous avons appris des responsables travaillant au sein des agences
gouvernementales et des associations manufacturières qu’il n’y a
aucun problème inhérent à la consommation d’aliments en
conserve. Il y avait une croyance à l’effet qu’une solution
désinfectante contenant de l’iode était utilisée pour laver les
boîtes de conserve au cours du processus de remplissage. Nous
avons été assurés par des représentants de l’industrie du cannage
que toute solution liquide du genre, et particulièrement une
solution contenant de l’iode, ne serait jamais utilisée dans le
processus de pré-remplissage des boîtes de conserve, car elle
augmenterait les risques de formation de rouille. Les boîtes en
métal sont formées dans un environnement stérile, et ne requiert
donc pas de pré-lavage.
Nous devons toutefois vérifier la liste des ingrédients sur les
étiquettes des boîtes de conserve pour voir leur contenu en sel et
exclure ces produits étant donné que le sel peut être iodé ou
provenir de la mer. Donc le problème des boîtes de conserve ne
se pose pas plus que pour tout autre aliment emballé.
Un autre mythe a aussi été brisé : des représentants nous ont assuré
que l’approvisionnement en eau des municipalités n’est pas traité
avec de l’iode comme désinfectant. Il n’y a donc aucune raison
pour les patients d’acheter de l’eau distillée ou de filtrer leur eau du
robinet.
Il y a plusieurs autres raisons pour lesquelles tous les patients
canadiens devraient utiliser la version de la diète à basse teneur en
iode de Cancer de la thyroïde Canada. Non seulement l’internet
(et malheureusement, les dépliants fournis par les médecins aussi)
sont remplis de faussetés, plusieurs versions sont basées sur les
aliments américains. Par exemple, les consommateurs américains
ont le choix d’acheter du sel iodé ou du sel non iodé. Au Canada,
la règlementation impose le sel iodé.
Aux États-Unis, les lois concernant l’étiquetage sont telles que les
ingrédients colorants de chaque aliment sont identifiés par leur
nom et leur numéro sur la liste d’emballage. Au Canada, la
réglementation actuelle permet au fabricant de n’indiquer que le
mot « colorant » pour désigner tout colorant alimentaire. Cela n’est
pas pratique pour ceux et celles qui cherchent à éviter le colorant
rouge n° 3 (érythrosine), qui ne contient presqu’exclusivement de
l’iode. Par conséquent, les patients canadiens qui suivent une diète
à basse teneur en iode doivent éviter tout aliment de couleur rouge,
violet ou rose, et aussi les listes d’ingrédients qui comprennent
l’indication «colorant ». Heureusement, en raison des pressions
exercées sur Santé Canada par les associations qui défendent les
droits des personnes souffrant d’allergies alimentaires, cette
réglementation est en voie d’être amendée.
Pour la plupart des patients, une fois qu’ils comprennent la logique
régissant la diète, il n’est pas difficile de suivre la diète à basse
teneur en iode de la CTC. Lorsque des problèmes se posent, c’est
en raison de l’étiquetage ambigu, d’information contradictoire de
différentes sources ou de patients qui ne sont pas familiers avec la
préparation des aliments.
Malheureusement, un seul faux pas peut facilement saper les
efforts d’une journée complète de diète à basse teneur en iode, et
souvent la faute est liée à la consommation de l’un des cinq
aliments lourds en iode (produits dérivés de la mer, produits
laitiers, jaunes d’œuf, sel iodé et rouge n° 3). Parmi les autres
sources importantes d’iode, notons les contrastes radiographiques,
comme ceux utilisés pour la tomodensitométrie ou TDM, ainsi
que dans certains médicaments.
Nous sommes heureux de dire que plus de 20 000 exemplaires de
la diète à basse teneur en iode de la CTC ont été distribués
gratuitement aux patients depuis sa première impression en 2006.
Près de 300 cliniciens canadiens distribuent maintenant notre
version de la diète à leurs patients. Nous en incluons aussi un
exemplaire dans notre trousse de bienvenue toujours bien reçue par
les nouveaux membres.
Pour de plus amples renseignements sur la diète à basse teneur en
iode, pour commander un exemplaire papier de la diète, pour
consulter nos références et nos articles ou pour accéder aux
questions et réponses les plus fréquentes et bien plus, visitez :
www.cancerdelathyroidecanada.org.
Le bulletin des vainqueurs 5
Le bulletin des vainqueurs Hiver 2011 - 2012
Demander à CTC
par Melanie Thomson
Q1: Un patient masculin demande...
J’ai subi l’ablation de la thyroïde il y a cinq ans et
depuis je ressens une fatigue extrême toute la
journée. Je prends une dose de 0,175 de Synthroid et
ma TSH est presque absente. Est-ce possible que
trop de Synthroid puisse causer une fatigue
extrême? J’ai eu des analyses de sang assez poussées
et rien ne semble anormal. Je suis sans trace de
cancer depuis 5 ans, et ma tumeur était très petite.
R1: par Dr M. Tamilia :
En effet, il est possible que des doses inhibitrices de
lévothyroxine et que de l’hyperthyroïdisme subclinique (bas
niveau de TSH et des niveaux normaux de t4 libres et de t3
libres) puissent être associées à des symptômes et à des
complications à long terme, en l’occurrence de l’arythmie
(fibrillation auriculaire) et la perte accélérée de masse osseuse
pour les femmes en postménopause.
Pour ces raisons, les directives de l’ATA recommandent une
réévaluation périodique des besoins en matière de lévothyroxine
inhibitrice. Fondamentalement, c’est le profil de risques du
patient et son état clinique qui dicte le niveau de suppression.
Les membres du groupe consultatif médical de Cancer de la thyroïde Canada sont là pour répondre à VOS questions d’ordre général sur
tous les aspects du cancer de la thyroïde. Une liste des membres de notre groupe consultatif médical peut être consultée sur notre site Web
à l’adresse : www.thyroidcancercanada.org/medical-advisory-panel.php
Toutes les questions et réponses déjà publiées sont archivées sur notre site Web. N’hésitez pas à afficher vos questions
sur notre site.
profil à bas risque (stade 1 et stade 2, patient >45 ans), en rémission ........................TSH = 0,3 à 2,0 mU/L
profil à haut risque (stade 3 et stade 4, patient >45 ans), en rémission .....................TSH = 0,1 à 0,5 mU/L
patients à bas et à haut risques avec la maladie qui persiste ............................................TSH < 0,01 mU/L
Par conséquent, il semble que ce patient en rémission à bas risque peut être traité avec une dose moins forte de lévothyroxine et
maintenir un niveau de TSH dans la plage basse/normale.
Tous nos remerciements au membre du groupe consultatif médical : Dr Michael Tamilia, MD, FRCPC
Endocrinologue; président, Conseil des tumeurs thyroïdiennes; professeur adjoint, Hôpital général juif, Montréal, Québec
1. Two Weeks of a Low-Iodine Diet Are Equivalent to 3 Weeks for Lowering Urinary Iodine
and Increasing Thyroid Radioactive Iodine Uptake, EP Morsch, R Vanacor, T Weber
Furlanetto, and H Schmid, THYROID, Volume 21, Number 1, 2011
2. Low Iodine Diet in I-131 Ablation of Thyroid Remnants, HR Maxon, SR Thomas, A
Boehringer, J Drilling, MI Sperling, JC Sparks, IW Chen, CLINICAL NUCLEAR
MEDICINE 1983;8(3):123
3. Dietary Iodine Restriction in Preparation for Radioactive Iodine Treatment or Scanning in
Well-Differentiated Thyroid Cancer: A Systematic Review, AM Sawka, I Ibrahim-Zada, P
Galacgac, RW Tsang, JD Brierley, S Ezzat, and DP Goldstein, THYROID, 2010 October;
20(10): 1129–1138
4. Bowes & Churches Food Values of Portions Commonly Used, J Pennington, J Douglass
5. Iodine Content of Food Groups, M Haldimann, A Alt, A Blanc, K Blondeau, Swiss
Federal Office of Public Health, Division of Food Science, 3003 Bern, Switzerland, 2005
6. http://www.nelfood.com/help/library/Composition-of-Foods.pdf
7. http://www.fda.gov/downloads/foodtotaldietstudy/ucm184301.pdf
8. http://www.foodcomp.dk/v7/fcdb_foodcomplist.asp?CompId=0066
9. http://www.fineli.fi/component.php?compid=2189&lang=en
10. http://www.afssa.fr/TableCIQUAL/index.htm
Cancer de la thyroïde Canada remercie Traduction Concordance pour la traduction du présent bulletin.
Pour plus d’information, visitez www.concordancetranslation.ca.
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