HÉMA-VIGIE…toujours à l'affût! Mensuel d'information sur les plus récents progrès en transfusion Volume 1, numéro 2 Étude comparative de trois tests quantitatifs du VIH Outre la réaction en chaîne de l’ADN polymérase (Polymerase Chain Reaction – PCR), d’autres technologies d’amplification d’acides nucléiques ont été développées ces dernières années. L’équipe de Priscilla Swanson, de la compagnie Abbott Laboratories (Abbott Park, IL, USA) a comparé la performance de trois trousses de dépistage quantitatif du virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Les trois trousses évaluées montrent une bonne concordance dans leur capacité respective à quantifier les isolats viraux les plus courants. Swanson, P., et coll. (2001) Comparative performance of three viral load assays on human immunodeficiency virus type 1 (HIV-1) isolates representing group M (subtypes A to G) and group O: LCx HIV RNA Quantitative, AMPLICOR HIV-1 MONITOR Version 1.5, and Quantiplex HIV-1 RNA Version 3.0. J Clin Microbiol 39 : 862-870. Potentiel thérapeutique des polyamines branchées pour le traitement des maladies à prions Les recherches sur les encéphalopathies spongiformes transmissibles, ou maladies à prions, ont mené au développement de lignées de cellules neurales capables d’amplifier le prion pathogène en culture. Dans un article paru dans le Journal of Virology, l’équipe de Stanley B. Prusiner (University of California, San Francisco, CA, USA) démontre que les polyamines branchés, une famille de molécules organiques à charge positive en milieu acide, inhibent la réplication du prion en culture, démontrant ainsi un potentiel thérapeutique intéressant. Suppatapone S., et coll. (2001) Branched polyamines cure prion-infected neuroblastoma cells. J Virol 75 : 3453-3461. Dépistage simultané de cinq agents pathogènes Les travaux de l’équipe de Carolyn Miller (Nanogen, Inc., San Diego, CA, USA), témoignent des progrès soutenus dans le domaine des technologies de détection d'agents pathogènes. Westin et coll. ont conçu une micro-matrice permettant l’amplification et la détection simultanée de cinq génotypes bactériens. Si la technologie laisse à désirer au niveau de la sensibilité, la spécificité s’est révélée excellente, en démontrant le dépistage exact des cinq souches bactériennes utilisées comme modèle. Westin, L., et coll. (2001) Antimicrobial resistance and bacterial identification utilizing a microelectronic chip array. J Clin Microbiol 39 : 1097-1104. Composante auto-immunitaire de la sclérose en plaques Quelques essais cliniques visant à traiter la sclérose en plaques par infusion intraveineuse d’immunoglobulines sont présentement en cours, ce qui sous-entend que cette maladie neurodégénérative aurait une composante auto-immune. Les derniers résultats de l’équipe de HansMichael Dosch, de l’Université de Toronto, tendent à supporter cette hypothèse. Un article de cette équipe paru dans le Journal of Immunology démontre qu’un certain pourcentage de patients atteints de sclérose en plaques ont développé une réponse immunitaire contre certaines protéines du lait, et que cette immunité pouvait potentiellement générer une réaction croisée contre certaines protéines de la gaine des cellules nerveuses, ce qui causerait la neurodégénérescence chez ces patients. Winer, S., et coll. (2001) T cells of multiple sclerosis patients target a common environmental peptide that causes encephalitis in mice. J Immunol 166 : 47514756. Modèle animal de traitement de maladie auto-immune par thérapie génique Les thérapies géniques offrent une vaste gamme de possibilités pouvant potentiellement s’appliquer à un large spectre de maladies. Les travaux récents de l’équipe de Daniel B. Drachman, de l’Université Johns Hopkins (Baltimore, MD, USA) fournissent un bon exemple du potentiel de ces thérapies. Utilisant un modèle animal, son équipe a réussi à éliminer de manière très spécifique les lymphocytes T ciblant un antigène particulier sans affecter la réponse immunitaire contre d’autres antigènes. Ce modèle démontre qu’il est possible de manipuler une réponse immunitaire spécifique à un antigène par thérapie génique. Wu, B., et coll. (2001). Specific immunotherapy by genetically engineered APCs: The "guided missile" strategy. J Immunol 166 : 4773-4779. AVIS. Ce bulletin vise à informer le personnel et les partenaires d’Héma-Québec sur les développements scientifiques récents pouvant avoir un impact dans le domaine du sang et de la transfusion. Son contenu ne saurait être interprété comme étant une étude exhaustive des sujets qui y sont traités. Les opinions et analyses formulées dans ce bulletin constituent une interprétation personnelle des articles et/ou nouvelles scientifiques présentés au lecteur qui n’engage que leur auteur. Héma-Québec se dégage de toute responsabilité quant à l’usage que pourrait faire le lecteur de l’information contenue dans ce bulletin.