Débats argumentés scientifiques et civiques conduisant à la

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Débats argumentés scientifiques et civiques conduisant à la simulation de négociations sur le changement climatique PRINCIPES Le débat argumenté scientifique et civique conduisant à la simulation de la négociation sur le changement climatique telle qu’elle se déroulera au Bourget du 30 novembre au 11 décembre 2015, constitue un outil pédagogique destiné à faire comprendre aux élèves les grands enjeux liés au changement climatique, les principaux acteurs concernés par ces enjeux, y compris bien entendu les élèves eux‐mêmes, et à stimuler leur engagement de futurs citoyens dans les débats et les actions liés à ce phénomène. Une simulation est un exercice pédagogique organisé sous la forme de jeu de rôle dans lequel on reproduit la structure d’un événement, avec ses procédures et ses acteurs. Une simulation est une représentation imparfaite de la réalité qui permet néanmoins d’identifier des acteurs clés, des temps forts, une dynamique de l’événement. Les objectifs pédagogiques des simulations visent les apprentissages suivants : − comprendre les aspects d’un enjeu débattu ; − comprendre la complexité des jeux d’acteurs ; − apprendre à défendre ses positions en usant d’arguments ; − apprendre à s’exprimer clairement à l’oral ; − comprendre les enjeux intellectuels d’un événement international ; − apprendre à devenir citoyen par la participation à des échanges entre acteurs aux intérêts divergents ; − développer la culture du compromis. CALENDRIER ET MISE EN OEUVRE • juin ou début septembre : se faire connaître Pour vous accompagner au mieux, pour faire connaître votre travail, pour pouvoir communiquer avec la COP 21(cf. ci‐dessous), il est indispensable que vous signaliez au coordonnateur académique pour l’éducation au développement durable la mise en place ou le projet de mise en place du débatargumenté scientifique et civique conduisant à la simulation de la négociation sur le changement climatique : philippe.guizard@ac‐montpellier.fr • Septembre : phase de recherche C’est une phase particulièrement adaptée à un travail pluridisciplinaire. Les élèves sont invités à opérer des recherches sur les points suivants (il s’agit d’une liste non exhaustive et de propositions, les thèmes restent à la discrétion de l’initiateur du projet) : − le changement climatique replacé à diverses échelles de temps ; − les causes du changement climatique ; − les manifestations en cours du changement climatique ; − les dynamiques du changement climatique ; − les représentations du changement climatiques selon les groupes sociaux, les acteurs et les époques −
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les effets du changement climatique sur les écosystèmes, la répartition de la population mondiale, l’économie, la santé humaine, les modes de déplacements, de production d’énergie, d’habitats, etc. ; les actions possibles pour lutter contre le changement climatique : des Etats ou ensemble d’Etats jusqu’au citoyen ; les grandes conférences internationales déjà tenues sur le changement climatique : contexte, décisions, limites ; la conférence de Paris‐Le Bourget 2015 : organisation, acteurs, enjeux ; …/… • Octobre : préparation du débat Armés par ces informations scientifiques, les élèves peuvent préparer le débat en adoptant le point de vue d’un acteur de la conférence ou associé à la conférence. Les élèves poursuivent leurs recherches mais en les orientant vers l’acteur dont ils joueront le rôle. A titre d’exemples, on peut envisager les acteurs suivants : − un représentant de l’ONU chargé de mener le débat − la France − l’Union européenne − les Etats‐Unis − la Chine − un autre grand pays industriel confronté à des choix énergétiques : Japon, Allemagne, … − une ou des puissances émergentes : Brésil, Union indienne, Indonésie, Turquie, Afrique du Sud, … − un grand pays producteur d’énergie fossile : Russie, Arabie saoudite, Koweït, Venezuela, … − un ou des pays pauvres − un Etat insulaire menacé : Maldives, … − des organisations paysannes du Nord ou du Sud − des associations mobilisées pour la défense de l’environnement − des entrepreneurs industriels − des scientifiques, que l’on peut consulter à tout moment durant le débat pour disposer d’une information scientifique (économistes, climatologues, géographes, biologistes, médecins, …) − des journalistes − …/… • Novembre : la tenue du débat Le débat peut s’organiser autour d’un thème, semblable à celui qui animera la conférence de Paris : « Quelles actions communes mener pour lutter contre le changement climatique ? ». Chaque participant, en fonction de l’acteur qu’il représente, formule des propositions, précise ce qu’il n’est pas prêt à faire, écoute les arguments des autres participants. Il est pertinent de demander de formuler, en fin de débat, des propositions concrètes issues d’un compromis. Le débat peut s’organiser dans le cadre de la classe mais peut aussi donner lieu à des moments de communication en se déroulant en public, en présence d’élèves de l’établissement, des familles, des partenaires, … • Novembre : après le débat mais avant la conférence de Paris‐Le Bourget (30 novembre – 11 décembre 2015) Les débateurs, en fin de débat, se mettent d’accord sur deux ou trois mesures fortes qui seront transmises à la COP21 par une procédure précisée par le coordonnateur académique EDD durant le premier trimestre de l’année scolaire 2015‐2016. Ces mesures figureront également sur le site académique EDD. Les élèves sont invités à réaliser un document destiné à montrer qu’ils ont compris les enjeux de la COP 21 et qu’ils ont écouté les arguments produits par les autres acteurs du débat. On peut ainsi leur proposer de rédiger un texte de synthèse en répondant à la question suivante : « Quels sont les principaux enjeux de la COP21 et quelles principales postures seront vraisemblablement adoptées durant la conférence ? ». • Après la conférence et durant le reste de l’année Les élèves peuvent suivre l’actualité de « l’après‐conférence » : analyses de la conférence, mise en œuvre par les participants des mesures adoptées, obstacles rencontrés, … Le ou les professeur(s) peu(ven)t s’appuyer sur ce moment de réflexion et d’apprentissage pour engager les élèves et plus largement l’établissement dans une démarche globale d’éducation au développement durable, combinant à la fois les enseignements et les actions ou les projets. Dans cette perspective, il est possible de saisir deux leviers proposés par l’académie afin de poursuivre et d’amplifier le travail déjà réalisé : − participer aux journées académiques de l’éducation au développement durable (JAEDD) durant lesquelles les élèves présentent à d’autres élèves les actions ou dispositifs élaborés durant l’année ; ces journées, qui en seront à leur quatrième édition, se dérouleront en mai 2016 ; des informations sur ces journées figurent le site académique (http://eedd.ac‐
montpellier.fr/) − s’engager dans une démarche globale d’établissement conduisant à l’attribution du label académique « Etablissement en démarche de développement durable (E3D) » ; une formation d’établissement est possible sur ce thème, elle doit être demandée par le chef d’établissement à la DAFPEN (« Vers le label E3D : établissement en démarche de développement durable ») Pour ces débats scientifiques et civiques simulant les négociations de la conférence internationale sur le changement climatique, comme pour la mise en œuvre d’une démarche globale d’établissement, vous pouvez également vous appuyer sur le réseau associatif. En effet, il existe en Languedoc‐Roussillon de nombreuses associations œuvrant pour l'éducation au développement durable et disposant d'éducateurs qualifiés, avec qui les enseignants peuvent construire des projets pédagogiques dans une complémentarité de compétences. Ces associations sont organisées en réseaux aux échelles départementales (Gée Aude ‐ www.geeaude.org / MNE RENE 30 ‐ www.mne‐
rene30.org / COOPERE 34 ‐ www.coopere34.org / REEL48 ‐ www.reel48.org / TRAM'66 ‐ www.tram66.org) et régionale (GRAINE LR ‐ www.grainelr.org) ; ces sites Internet permettront à tous d'identifier de nouveaux partenaires associatifs selon des critères thématiques ou territoriaux. Ces associations peuvent vous aider à concevoir ou à accompagner les projets, mais c’est à vous de voir à quelles conditions, y compris financières, elles peuvent apporter leur concours. On trouvera dans le BO n°5 du 29 janvier 2015 –Annexe 3 d’autres éléments concernant le débat scientifique et civique conduisant à une simulation de négociations sur le changement climatique. Vous trouverez en annexesdespropositions de ressources pour vous aider dans la mise en place des débats scientifiques et civiques conduisant à la simulation de négociations sur le changement climatique : propositions de SophieSarran, formatrice académique et de l’IRD (Institut de recherche pour le développement). 
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