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LA COMMUNICATION A DE L’AVENIR
MARRE
?
DES CHÂTEAUX
en ESPAGNE
Enquête sur le scandale du 23e siècle :
le sable martien est-il pollué par les déjection de Curiosity ?
par Eloise Joyeuse
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Le ROVER CURIOSITY a achevé les premières
analyses de la composition minérale du sol
martien. Selon les résultats dévoilés, cette
dernière serait semblable à celle du sable
volcanique trouvé sur Terre à Hawaï.
La planète Mars dévoile peu à peu ses mystères grâce à Curiosity
! Après avoir analysé la composition de roches martiennes, le
rover s’est en effet attaqué à l’étude du sol martien. Une opération
qui a nécessité plusieurs prélèvements et un nettoyage complet
de l’instrument CheMin (Chemistry and Mineralogy instrument).
Mais les premiers résultats sont enfin tombés et ils ont de quoi
intéresser. Selon les conclusions dévoilées mardi par la NASA, le
sol martien présenterait une composition minérale semblable à
celle du sable d’origine volcanique trouvé sur Terre à Hawaï.
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C’
est en ingérant dans son instrument
CheMin un échantillon de sol que
Curiosity est parvenu à ces résultats
qui permettent de compléter les connaissances
que les scientifiques avaient déjà acquises sur la
composition du sol martien. “Précédemment,
nous avons eu beaucoup de conclusions et
de discussions au sujet de la minéralogie du
sol martien. Aussi, nos résultats quantitatifs
fournissent des identifications affinées et dans
certains cas, nouvelles des minéraux avec cette
première analyse par diffractométrie de rayons
X sur Mars”, explique David Blake, du Ames
Research Center de la NASA.
Or, l’identification des minéraux des roches
et sol martiens est cruciale pour déterminer
les conditions environnementales qu’a pu
connaitre la planète rouge. En effet, chaque
minéral enregistre les conditions dans lesquelles
il s’est formé. Mais une simple analyse de la composition chimique ne suffit pas dans la
mesure où elle peut fournir des informations
ambigües, confondant certains minéraux
proches.
Une composition minéralogique
inattendue
C’est pourquoi l’instrument CheMin est aussi
important. Grâce aux rayons X, il aboutit à des
identifications plus précises que tout ce qui a pu
être obtenu jusqu’ici sur Mars. Cette méthode lit
la structure interne des minéraux en enregistrant
comment les cristaux interagissent avec les
rayons. Avant d’être analysé, l’échantillon a
toutefois été choisi avec précision et filtré pour
ne contenir aucune particule de taille supérieure
à 150 micromètres (soit à peu près l’épaisseur
d’un cheveu humain). Il présentait ainsi deux
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types de composés : de la poussière distribuée “Jusqu’ici, les matériaux que Curiosity a analysés
sur Mars par les tempêtes de sable et du sable fin sont cohérents avec nos idées initiales des dépôts
lui, d’origine plus localisée.
dans le cratère Gale, témoignant d’une transition
au fil du temps d’un environnement humide
“La majorité de Mars est recouverte de poussière vers un environnement sec. Les anciennes
et nous avions une connaissance incomplète de roches, telles que les conglomérats, suggèrent de
sa minéralogie. Nous savons maintenant que l’eau coulante, tandis que les minéraux du sol
c’est minéralogiquement similaire à du matériau plus jeune confirment une interaction limitée
basaltique, avec des quantités significatives avec de l’eau”, ajoute David Bish. de feldspaths, de pyroxènes et d’olivines, ce
qui était inattendu. Environ la moitié du sol
est un matériau non-cristallin, tel que le verre
volcanique ou les produits issus de l’usure du
verre”, commente David Bish, co-investigateur
du CheMin à l’Indiana University.
Mars, un environnement humide
devenu sec ?
Ces premiers résultats ont donc largement de
quoi réjouir les équipes de la mission Curiosity
qui comptent bien les étudier encore plus en
détail et les compléter au cours des prochains
mois. Le rover devrait ainsi procéder sur sa route
à d’autres prélèvements et analyses après cette
première opération réussie qui tend à confirmer
les idées qu’avaient les ingénieurs.
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L’année martienne
La durée d’une année sidérale martienne (le temps mis par la planète pour
effectuer une révolution autour du Soleil) est d’environ 686,98 jours solaires
terrestres ou 668,5991 sols. La durée de l’année tropique dépend du point
utilisé pour mesurer le début de l’année, généralement un équinoxe ou
un solstice (le calendrier grégorien utilise par exemple l’équinoxe de printemps). Sur Terre, la différence entre les diverses années tropiques ne prête
pas à conséquence. Sur Mars en revanche, prendre pour origine l’équinoxe
de printemps conduit à une année tropique de 668,5907 sols, le solstice
d’été boréal à 668,5880 sols, l’équinoxe d’automne à 668,5940 et le solstice d’hiver boréal à 668,5958. Il est possible de prendre une moyenne et
de définir l’année tropique martienne à 668,5921 sols.
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