La Chine et le clonage
University of Minnesota, World Stem cell Map.)
Quelle est la législation chinoise pour les recherches sur les cellules embryonnaires humaines ?
La législation pour les recherches sur le clonage et les cellules embryonnaires humaines est à peu près la même en
Chine et au Royaume-Uni. Elle interdit le clonage reproductif et la création d'hybrides humains et non-humains et elle
autorise le clonage thérapeutique.
Les recherches sont conditionnées au consentement éclairé de toutes les personnes concernées et à l'accord du
comité local d'éthique. Ceci est vrai aussi bien pour les recherches financées par les pouvoirs publics que pour les
recherches purement privées.
En plus, la Chine a adopté un guide des bonnes pratiques pour les recherches sur l'embryon. Toutes les personnes
qui reçoivent des fonds publics sont obligées de le respecter. Les entreprises purement privées ne sont pas tenues
de respecter ce guide. Ce qui ne veut pas nécessairement dire qu'elles font n'importe quoi.
La population chinoise perçoit l'embryon comme une chose qui n'est pas dotée de personnalité. En outre, le grand
public accepte volontiers les nouvelles technologies médicales s'il n'existe pas de solution alternative.
Références :
Yinliang LIU. Regulating transgenic technology in China : Law, regulation, and public policy. Economic and Social
Research Council Genomics Network. 3 December 2007.,
Karolyn Y. ZENG. Stem Cell Therapy Today in the People's Republic. h+ Magazine 28 April 2009.,
Dominique S McMAHON, Halla THORSTEINSDÓTTIR, Peter A SINGER, Abdallah S DAAR. Cultivating regenerative
medicine innovation in China. Regenerative Medicine (2010) 5(1), 35-44. doi:10.2217/RME.09.78 pp. 39-41,
University of Minnesota, World Stem cell Map.)
Quel est le poids de la Chine dans la recherche mondiale sur le clonage ?
La recherche sur les cellules souches remonte en Chine aux années 1960 (clonage d'une carpe en 1963, clonage
entre différentes espèces de carpes en 1973). Le premier clonage d'un rat a été réussi en 2003 dans le cadre d'une
collaboration entre l'Institut de zoologie de Beijing et une équipe française (INRA).
Toujours en 2003, une équipe de Shanghai a réussi à obtenir des cellules souches humaines en transférant le noyau
d'une cellule de peau humaine dans un ovule de lapin. Une telle expérience ne serait plus possible maintenant en
Chine car il est interdit de créer des hybrides humains et non-humains.
Les scientifiques chinois ont publié dans des revues internationales des articles sur 25 lignées de cellules souches
embryonnaires humaines. Quatre de ces lignées ont été obtenues à partir d'embryons issus d'ovules non fécondés.
Ceci permet d'éliminer tout risque de rejet de greffe pour la personne qui a donné l'ovule ou le noyau qui a été
transplanté dans l'ovule.
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