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MUNDANEUM
Dossier
documentaire
ENSE
T
N
A
IGN
UN SIÈCLE PLUS TARD,
UN AUTRE REGARD SUR 14-18
TABLE DES MATIÈRES
Le Mundaneum et ses archives.....................................................................................2
Un siècle plus tard, un autre regard sur 14 – 18
Analyse de documents iconographiques .....................................................................4
Présentation.......................................................................................................4
Contexte historique............................................................................................5
Chronologie de la Première Guerre Mondiale – les grandes dates.........5
La Belgique au cœur de la première Guerre Mondiale............................8
La Belgique en 14 – 18 / Chronologie succincte.....................................24
Fiche d’analyse de documents iconographiques ...........................................25
Analyse de documents iconographiques - correctifs......................................33
Pistes d’exploitation ...................................................................................................68
Activités complémentaires .........................................................................................68
Bibliographie / Webographie . ....................................................................................70
1
LE MUNDANEUM ET SES ARCHIVES
LE MUNDANEUM
L’origine du Mundaneum remonte à la fin du 19ème
siècle.
Au cœur de Bruxelles, il fût créé à l’initiative de Paul
Otlet (1868 – 1944), pionnier des sciences de l’information modernes et d’Henri La Fontaine (1854 – 1943),
Prix Nobel de la paix en 1913.
Le projet visait alors à rassembler et à indexer l’ensemble des connaissances du monde. Le
Mundaneum devint un centre de documentation à caractère universel et fût durant la première moitié du 20ème siècle, le berceau d’institutions internationales humanistes dédiées au
savoir et à la fraternité universelle.
Aujourd’hui, le Mundaneum a pour mission d’inventorier,
de conserver et de valoriser les archives et collections léguées par ses fondateurs : près de 6 kilomètres courant
de documents et les 12 millions de fiches bibliographiques
du Répertoire Bibliographique Universel ! Reconnu en
2013 au Registre « Mémoire du Monde » de l’Unesco, le
Répertoire est aujourd’hui appelé « le Google de papier »
(Le Monde).
2
SES ARCHIVES
Le centre d’archives du Mundaneum conserve quelques 6 kms courants de documents.
Outre les papiers personnels des fondateurs, Paul Otlet et Henri La Fontaine, et les collections de journaux, d’affiches, de cartes postales, de plaques de verres et de petits documents
rassemblés par eux ou leurs successeurs, le Mundaneum
conserve des fonds d’archives relatifs à trois thématiques
principales : le pacifisme, l’anarchisme et le féminisme.
Le Mundaneum possède également d’autres fonds :
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Fonds des Expositions universelles
Fonds des guerres mondiales
Musée International de la Presse
Association Belge de la Presse d’Entreprise
Répertoire Iconographique Universel -RIU
Répertoire Universel de Documentation- RUD
Cartes postales
Plaques de verre
Affiches
Photographies
Bibliothèque collective des Sociétés Savantes
Bibliothèque de l’œuvre Nationale de l’enfance
Le Mundaneum a pour objectifs la sauvegarde et la conservation de ces collections, ainsi que leur valorisation au travers d’expositions, de publications et d’événements tels
que des colloques, conférences.
3
UN SIÈCLE PLUS TARD, UN AUTRE REGARD SUR 14 – 18
ANALYSE DE DOCUMENTS ICONOGRAPHIQUES
PRÉSENTATION
Revivre la Première Guerre mondiale en images
Le Mundaneum possède une collection inestimable d’affiches, de cartes postales et de photographies qui ont été collectées par milliers au début du 20ème siècle et classées par thématique au sein de l’Institut International de Photographie, crée sous l’égide du Mundaneum.
Sur base de cette riche collection, vos élèves découvriront, la période 14 - 18 par l’analyse
critique de documents iconographiques originaux et inédits.
Cours
• Histoire • Education aux médias
• Philosophie
• Français
• Morale
• Religion
Objectifs
• Appréhender la Première Guerre mondiale par des documents iconographiques originaux
• Interroger les réalités sociales dans une perspective historique, sur base de .
documents iconographiques
• Interpréter les réalités sociales à l’aide de la méthode historique
• Développer l’analyse critique d’un document iconographique
• Appréhender la rhétorique de l’image
• Définir, faire comprendre et fixer un vocabulaire minimal devant épauler l’analyse.
des images de communication
Objectifs pédagogiques
• Décrypter le message explicite et implicite contenu dans des documents iconogra-.
phiques
• Identifier des indices
• Développer un esprit critique face aux informations données (apprendre à penser, .
à établir des liens, à classifier, à argumenter)
• Récolter des informations par l’observation
• Utiliser des repères et des représentations temporelles
Lire une trace du passé, l’identifier, la classer en fonction de sa nature, déterminer .
son origine, la rattacher à son contexte
• Construire une démarche de questionnement personnel
• Appréhender la rhétorique de l’image
• Définir, faire comprendre et fixer un vocabulaire minimal devant épauler l’analyse.
des images de communication
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CONTEXTE HISTORIQUE
CHRONOLOGIE DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE – LES GRANDES DATES
28 juin 1914
Assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie.
L’attentat, perpétré à Sarajevo par de jeunes nationalistes serbes, s’inscrit dans le
contexte politique très tendu des Balkans. Les peuples slaves, soutenus par la Russie,
s’opposent à la domination austro-hongroise.
En représailles à ce meurtre, Vienne adresse un ultimatum à la Serbie le 23 juillet et
lui déclare la guerre le 28.
3 août 1914
L’Allemagne déclare la guerre à la France. En quelques jours, le jeu des alliances
plonge presque toute l’Europe dans la guerre. Sur le front Ouest, les armées françaises, belges et britanniques reculent tout l’été face à l’offensive allemande. Sur le
front Est, les troupes russes sont défaites par Hindenburg, mais contiennent les Austro-hongrois en Galicie.
Les forces en présence :
La Triple Alliance est conclue en 1882 entre l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie.
Mais en 1914, l’Italie reste finalement neutre et change même de camp en 1915. Deux
pays entrent en guerre aux côtés des Empires Centraux :
• 1914 : Empire Ottoman
• 1915 : Bulgarie
La Triple Entente se construit entre 1893 et 1907 et réunit la France, la Russie et
l’Angleterre. D’autres pays rejoignent au cours du conflit ceux qu’on appelle aussi les
Alliés :
• 1914 : Serbie, Belgique et Japon
• 1915 : Italie
• 1916 : Roumanie et Portugal
• 1917 : Grèce et Etats-Unis
5
6-13 septembre 1914 : la bataille de la Marne
L’armée française arrête les Allemands sur les bords de la Marne, à quelques dizaines
de kilomètres de Paris. L’épisode célèbre des «taxis de la Marne» voit les voituriers
parisiens transporter les poilus jusqu’au champ de bataille.
Ainsi, sur le front Ouest, dès la fin de l’automne, les troupes s’enterrent dans les tranchées. Cette guerre de position durera près de 4 ans.
22 avril 1915
Première utilisation de l’arme chimique dans l’histoire.
Près d’Ypres, les troupes allemandes envoient des nappes de chlore sur les tranchées
françaises, canadiennes et belges. Les soldats, qui ne bénéficient d’aucune protection,
souffrent de brûlures des yeux et des voies respiratoires.
21 février-18 décembre 1916
La bataille de Verdun.
Déclenchée par l’état-major allemand, la bataille de Verdun a pour but de «saigner à
blanc» l’armée française.
15 décembre 1916
Henri Barbusse reçoit le prix Goncourt pour Le Feu.
Engagé volontaire en 1914, puis pacifiste convaincu, Henri Barbusse signe l’un des tout
premiers témoignages de vétérans des tranchées.
2 avril 1917
Entrée en guerre des Etats-Unis.
Washington sort de sa neutralité prudente pour s’engager aux côtés des forces de
l’Entente. La guerre sous-marine entreprise par les Allemands, qui coulent sans distinction tous les convois à destination des îles britanniques, est à l’origine de cette
décision.
Les premières troupes américaines, commandées par le général Pershing, arrivent à
Saint-Nazaire au mois de juin.
17 avril 1917
Premières mutineries collectives dans l’armée française
Lors de la sanglante offensive du Chemin des Dames (Aisne), commandée par le général Nivelle, des unités complètes, soit 30 à 40 000 soldats, refusent de monter en ligne.
Une trentaine de poilus sont fusillés.
6
6-7 novembre 1917 (24 octobre selon l’ancien calendrier russe)
Révolution d’Octobre.
Les bolcheviks prennent le pouvoir à Petrograd (actuelle Saint-Pétersbourg), avec
pour mot d’ordre «Le pain, la paix, la terre». Ils négocient un armistice avec les Empires Centraux le 3 décembre. La France perd son allié oriental et l’Allemagne peut
concentrer ses forces sur le front Ouest.
8 janvier 1918
Les 14 points du président Wilson
Le président américain expose ses buts de guerre. Wilson entend notamment assurer la liberté de navigation sur les mers, garantir la naissance de nouveaux Etats
(Tchécoslovaquie, Pologne…) et créer une Société des Nations (SDN).
Mars-juillet 1918
Dernières offensives allemandes
En Picardie puis en Champagne, les Allemands cherchent à rompre le front avant l’arrivée des troupes américaines. Les armées de l’Entente, et notamment les Britanniques, sont mises à mal. Seule la création d’un commandement unique sous l’autorité de Foch permet de rétablir la situation.
11 novembre 1918
Armistice franco-allemand de Rethondes.
Sur le reculoir depuis l’été, abandonnée par ses alliés et en proie au désordre à l’intérieur de ses frontières, l’Allemagne est contrainte de négocier. La guerre a fait plus de
10 millions de morts au total, dont 1,4 million de Français.
28 juin 1919
Signature du traité de Versailles
Désignée comme seule responsable de la guerre, Berlin perd plus de 10% de son territoire, l’ensemble de ses colonies et s’engage à n’entretenir qu’une armée réduite.
Ces conditions très dures nourriront le ressentiment des nationalistes allemands, au
premier rang desquels Hitler, durant l’entre-deux guerres.
7
LA BELGIQUE AU CŒUR DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE
1
Pour la première fois dans son histoire nationale, la Belgique est entraînée dans une guerre
qui lui est imposée et pour laquelle elle est mal préparée.
Pendant la période angoissante qui s’était ouverte le 23 juillet lorsque l’Autriche-Hongrie
avait envoyé un ultimatum à la Serbie, l’opinion publique belge ne s’était que lentement
habituée à l’éventualité d’un conflit mondial. Elle se refusait à croire à la possibilité d’une
grande guerre. Bien sûr, le gouvernement avait pris certaines mesures :
• Le mercredi 29, il avait rappelé 3 classes de milices.
• Le 31, à 7 heures du soir, il avait proclamé la mobilisation générale.
Mais ces mesures n’avaient pour le grand public que la signification d’actes de prudence.
Et puis, le secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères allemand avait proclamé au Reichstag :
« La neutralité de la Belgique est déterminée par des conventions internationales
et l’Allemagne est décidée à respecter ces conventions ».
Cependant, lorsque l’on apprit le 2 août que les Allemands avaient envahi le Grand-Duché
de Luxembourg, l’angoisse devint vive.
• L’ULTIMATUM
Le roi Albert 1er
Source : Histoire de la Belgique en mots et en images, p. 47
Le 2 août 1914, à 19h, Julien Davignon, alors ministre des Affaires Etrangères belge, reçut une note « très confidentielle » :
« Le gouvernement allemand a reçu des nouvelles sûres
d’après lesquelles les forces françaises auraient l’intention de
marcher sur la Meuse par Givet et Namur. Le gouvernement
impérial allemand ne peut s’empêcher de craindre que la.
Belgique, malgré sa meilleure volonté, ne soit pas en mesure
de repousser sans secours une marche en avant française.
C’est un devoir impérieux de conservation de l’Allemagne de
prévenir cette attaque de l’ennemi.
Si la Belgique se comporte d’une façon hostile contre les troupes allemandes et fait particulièrement des difficultés à leur marche en avant, l’Allemagne sera obligée de considérer
la Belgique en ennemie ».
1
Source : www.histoire-des-belges.be
8
Douze heures étaient laissées au gouvernement belge pour fournir une réponse.
A la réception de cet ultimatum, le roi Albert 1er réunit aussitôt un conseil de ministres et de
généraux qui délibéra toute la nuit sur les mesures à prendre pour parer à l’invasion imminente. Le 3 août, à 7h du matin, un refus formel était envoyé au ministre d’Allemagne.
L’Allemagne savait qu’en attaquant la Belgique, elle concentrerait sur elle les sentiments
de réprobation de la plus grande partie de l’humanité. Les Allemands furent néanmoins
extrêmement alarmés lorsqu’ils virent l’entrée en scène immédiate de l’Angleterre, plus
déterminée que jamais à défendre la neutralité belge.
La Belgique pendant
la Première Guerre mondiale
• LE CONFLIT
Jusque dans la nuit du 3 au 4 août, les divisions d’armée avaient surveillé les frontières :
• Une division s’appuyait sur la place .
de Liège,
• L’autre sur Namur.
Source : Ancien manuel scolaire
Le Roi prit personnellement le haut commandement des opérations militaires. Il
avait en tout 117.000 hommes sous ses
ordres. Il leur adressa une proclamation
énergique dans laquelle il rappelait :
• Aux Flamands, la bataille des
Eperons d’or
• Aux Wallons, l’héroïsme des Franchimontois.
Malgré l’élan de patriotisme, force était de constater qu’en 1914, l’armée était en pleine voie
de réorganisation :
• Les unités étaient enchevêtrées
• Les compagnies ne comprenaient que 2 pelotons au lieu de 3
• Il y avait un déficit de plusieurs centaines d’officiers
• Les soldats manquaient de mitrailleuses et d’outils
• Rien de sérieux n’avait jamais été fait pour adapter la garde civique (née en 1830)
au rôle d’armée territoriale.
• Les troupes avaient encore des uniformes incompatibles avec les exigences de
la guerre moderne.
Les circonstances dictaient à l’armée belge un devoir précis : en attendant le secours de la
France et de l’Angleterre, elle devait servir d’avant-garde générale et résister le plus long9
temps possible, tout en évitant une bataille décisive.
• Du 4 au 16 août : la défense de Liège permit de freiner l’avance allemande
• Le 12 août : victoire de Haelen
• Le 18 août : retraite sur Anvers
• Le 20 août : occupation de Bruxelles
• Du 21 au 25 août : défense de Namur
A partir du 20 août de nouveaux devoirs s’imposèrent à l’armée belge. Campée le long de
l’Escaut, du Rupel et de la Nèthe, elle devait :
• Garder libre son éventuelle ligne de retraite vers Ostende
• Retenir l’ennemi et harceler ses voies de communication.
La garde civique
Source : Bruxelles, où est le temps, p. 251
Evacuation d’Anvers
Chronologie de la Belgique de 1830
à nos jours, p. 146
Incapables d’atteindre Paris, les Allemands se mirent en devoir de prendre au moins Anvers.
La place forte leur fournirait beaucoup de vivres, de munitions et de matériel de toute espèce. Successivement, tous les forts furent transformés en monceaux de décombres. Il était
évident que, malgré le renfort de 8.000 fantassins de marine anglais, la chute d’Anvers ne
serait qu’une question de jours.
Le haut commandement décida alors d’évacuer en grand secret :
• 6 ponts de bateaux furent jetés sur l’Escaut
• Jusqu’au 7 octobre 1914, quelque 10.000 hommes partirent chaque nuit vers
le littoral emmenant leurs canons, leurs autos et leur matériel
• Dans l’entre-temps, les troupes de couverture défendaient la ligne de la Nèthe
et celle de l’Escaut
• Lorsque les Allemands pénétrèrent dans Anvers, la cité était déserte, les navires allemands capturés dans le port avaient été mis hors d’usage et les tanks à
pétrole de Hoboken étaient en feu.
Le général allemand von Beseler se montra furieux d’avoir laissé échapper l’armée belge
à son étreinte ; il ne se consolait pas d’avoir sacrifié des milliers d’hommes à la conquête
d’une position évacuée.
10
• LA BATAILLE DE L’YSER
Jusque-là l’armée belge avait rempli un rôle des plus glorieux mais aussi des plus ingrats. Obligée de reculer sans
cesse, livrée presque uniquement à ses propres forces,
elle semblait sur le point de se décourager. C’est alors que
le roi Albert 1er prit la résolution de tenter un suprême
effort sur le sol belge. Le 13 octobre, il établit son armée
sur l’Yser, un petit fleuve côtier. La position était heureusement choisie :
• L’aile gauche, retranchée à Nieuport pouvait compter.
sur le secours de la grosse artillerie de marine.
anglaise.
Bataille de l’Yser
Source : Histoire de la Belgique et de son expansion coloniale, p. 684
• A partir du vieux fort de La Knocke, la ligne quittait l’Yser et suivait l’Yperlée.
canalisée .jusqu’à Boesinghe, où elle rejoignait l’armée française chargée de la défense du.
secteur d’Ypres-Armentières.
• Au centre de la défense se trouvait la petite ville de Dixmude que gardaient.
conjointement les Belges et 6.000 fusiliers marins français.
Désormais, l’armée belge faisait partie de l’immense ligne de défenses retranchées que,
de la mer aux Vosges, les nations occidentales opposaient aux Allemands. Elle y occupait
une zone de 18 à 36 km selon les nécessités du moment. Leur poste couvrait Calais et Dunkerque, objectifs âprement convoités par les troupes allemandes.
La région de l’Yser était toute en prairies, coupée de canaux rectilignes et de hautes digues.
Le pire inconvénient pour les soldats belges résidait dans la nature spongieuse du sol. Ils
ne pouvaient creuser de tranchées à plus d’un mètre de profondeur sans s’enfoncer dans
une eau vaseuse. Ils furent donc contraints de surélever leurs parapets au moyen de sacs
de sable.
Le haut commandement français avait demandé aux Belges de résister 48 heures ; ils tinrent
pendant 15 jours.
Attendant le succès grâce à leur nombre et à la violence de leurs chocs, les Allemands chargeaient après de terribles préparations d’artillerie. Après plusieurs jours de combats, la
situation devint critique au centre de la ligne, les Allemands avaient réussi à passer l’Yser et
à atteindre le remblai du chemin de fer de Dixmude à Nieuport.
11
Les Belges étaient à bout, décimés, sans réserves. Les batteries n’avaient plus qu’une centaine de coups à tirer par pièce et la moitié des canons étaient hors d’usage. Les Allemands
étaient, eux aussi, épuisés.
C’est alors que, le 28 octobre, le roi fit ouvrir les écluses de Nieuport. Cette opération provoqua l’infiltration des eaux et peu à peu la vallée de l’Yser se transforma en un marécage de
boue, puis en un lac immense de 25.000 km2. Les Allemands furent terrifiés par la montée
sournoise des eaux. Abandonnant canons et matériel, ils se retirèrent sur la rive droite de
l’Yser. Le 31 octobre, la sanglante bataille de l’Yser était terminée :
•
•
7 divisions allemandes (soit plus de 100.000 hommes) y avaient été, les unes.
décimées, les autres détruites
Les Belges avaient perdu 16.000 hommes (tués et blessés), c’est-à-dire plus du.
quart de leurs effectifs.
Inondations de l’Yser
Source : La Patrie belge, 1830-1930, p. 128
Pendant 3 mois, l’armée belge a donc opposé à l’agresseur beaucoup plus qu’une résistance
symbolique. Cette attitude créa la surprise, notamment en France où les Belges devinrent
très populaires.
12
• LA BATAILLE D’YPRES
De la fin d’octobre à la première moitié
de novembre, les Allemands, ne comptant plus leurs morts, firent un nouvel
essai de percée vers Calais, dans le
secteur d’Ypres. Cette fois ce furent les
troupes britanniques qui opposèrent
une invincible résistance à l’ennemi.
Les Anglais y perdirent les 2/3 de leurs
effectifs mais les Allemands n’atteignirent jamais Ypres.
Boyaux de cheminement à Dixmude
Source : La Belgique centenaire, p. 296
Cette bataille mit fin à la guerre de mouvements sur le front de l’Ouest. Pendant 3 ans et
demi, les adversaires allaient maintenant se terrer et combattre dans des tranchées.
reliées entre elles par des boyaux de cheminement et protégées par un épais réseau de fil
de fer barbelé.
Une petite parcelle du territoire belge comprenant une cinquantaine de localités entre l’Yser
et la frontière française, échappait à l’occupation allemande. C’est là que l’armée belge allait
continuer à « monter la garde de l’Yser » :
• En arrêtant l’attaque allemande
• En renouvelant sans cesse les centaines de milliers de petits sacs de terre.
(vaderlandertjes) qui renforçaient les parois mouvantes de ses tranchées.
Peu à peu, la situation s’améliorait :
•
•
•
•
•
L’armée parvint à se rééquiper
Les soldats adoptèrent le casque à la place du béret
Les uniformes devinrent plus fonctionnels et furent confectionnés en tissus de.
nuance brun kaki
Établi à Saint-Adresse, près du Havre (lieu où il avait reçu asile après l’évacuation.
d’Anvers), le gouvernement veillait à pourvoir les troupes en grosse artillerie,.
en mitrailleuses et en matériel.
Le Roi demeurait au milieu de ses soldats, tandis que la Reine accomplissait.
des œuvres de charité dans les hôpitaux à l’arrière du front.
13
Les opérations de novembre 1914 à septembre 1918, furent spécialement actives :
•
•
•
. n avril 1915, les Allemands réussirent, grâce à l’emploi de gaz asphyxiants, à.
E
passer le canal de Steenstraete au Nord d’Ypres. Fantassins et artilleurs belges.
aidèrent les Français et les Anglais à reprendre le terrain perdu. Ce fut une rude.
bataille de 8 jours
Pendant l’été 1917, les Belges appuyèrent l’aile gauche des troupes franco-.
britanniques qui essayaient de percer en Flandre
Le 9 avril 1918, les Allemands, arrêtés devant Amiens, déclenchèrent une terrible.
offensive sur la Haute Lys. Ils menaçaient les lignes de communication de l’armée.
belge. Les troupes, sous le commandement du général Jacques et du général.
Michel arrêtèrent 4 divisions allemandes dans la région de Langemark. Ce fut.
la glorieuse bataille de Merckem-Kippe.
Nouveau matériel de guerre
Histoire de la Belgique en mots et en images,
p. 166
La reine visite un hôpital
Chronologie de la Belgique de 1830 à nos
jours, p. 146
Gaz asphyxiants
La Nouvelle Encyclopédie, p. 1513
Le général Jacques
Wikipedia
14
• LA LIBÉRATION DU TERRITOIRE
A la fin de septembre 1918, l’armée belge allait
jouer un rôle actif dans le grand mouvement offensif du général Foch. Le Roi en informa ses
troupes le 27 par une courte et énergique proclamation.
La victoire de la Crête des Flandres
(28 septembre – 4 octobre 1918)
Le Roi avait sous ses ordres, outre l’armée belge,
une partie des armées française et anglaise. Son
but était de chasser les Allemands du littoral par
une percée foudroyante, opérée « en secret, avec
audace et surprise » vers Thourout et Bruges.
Batailles pour la libération du territoire
Source : Histoire de la Belgique et de son
expansion coloniale, p. 698
L’effort à fournir par les Belges était
terrible :
• Ils devaient traverser un ter-.
rain découvert, criblé de mil-.
liers de trous d’obus jointifs.
dus aux pilonnages de 1917-.
1918.
• Chaque cratère était transfor-.
mé en mare.
• Devant le centre du front.
d’attaque se dressait la forêt.
d’Houthulst avec ses abris.
bétonnés, ses rideaux de fils.
Convoi de ravitaillement
Source : La Patrie belge, 1830-1930, p. 121
de fer barbelés et ses nids à mitrailleuses.
• Les Allemands étaient protégés par 6 rangées de tranchées.
L’assaut eut lieu à l’aube sous une pluie torrentielle. Les troupes avancèrent de plus de 6 km
sur un front de 18 km. Le lendemain, l’armée belge conquérait, malgré la présence de renforts
allemands, toute la crête des Flandres, ce qui amena l’évacuation de Dixmude et la retraite des
Allemands jusqu’aux abords de Roulers.
Malheureusement, le temps était épouvantable ; les canons et le charroi ne parvenaient plus à
avancer. La bataille de la Crête des Flandre dut donc être interrompue le 4 octobre pour établir
les communications avec l’arrière. Les troupes étaient d’ailleurs épuisées et avaient subi de
lourdes pertes. Néanmoins, la victoire était superbe. En certains points, l’avance réalisée avait
été de 18 km.
15
La victoire de Thourout-Thielt (14-18 octobre)
Dix jours plus tard, des chaussées construites par le génie, avec des madriers et des moellons, permettaient à la grosse artillerie d’appuyer un nouvel effort décisif. Le succès fut
immédiat sur tout le front ; l’ennemi fuyait, poursuivi par la cavalerie. Cette fois, le front était
percé !
Le 15 octobre, la garde de l’Yser était terminée. Le 16, ce fut la débâcle : les divisions allemandes battaient en retraite de la frontière hollandaise à la Lys, abandonnant toute leur
artillerie et leur matériel. La Flandre Occidentale était libérée !
Bataille de Thourout-Tielt
Chronologie de la Belgique de 1830
à nos jours, p. 156
Après la bataille…
La Patrie belge, 1830-1930, p. 135
La participation de l’armée belge à la campagne de
libération fut très meurtrière :
• 3.500 soldats furent tués, dont 253 officiers
• 31.000 furent blessés
Le lundi 11 novembre, à 11 heures, l’armistice entra
en vigueur.
Le roi-soldat
Encyclopédie Alpha, p. 118
16
Pendant toute la durée de la guerre, Albert 1ers’est efforcé de concilier ses deux fonctions
de chef d’Etat et de commandant en chef de l’armée :
•
•
Il veillait sans cesse à ménager ses troupes en évitant de les faire intervenir dans.
des offensives qui n’avaient aucune chance de succès.
•
Albert 1er était convaincu que la guerre ne pourrait être gagnée par aucun des deux
camps en présence. Dans cette optique, il était favorable à une paix négociée entre
les belligérants tout en étant opposé à une paix séparée entre l’Allemagne et la.
Belgique. Cette tentative de conciliation échoua.
Il tenait à sauvegarder l’indépendance de son armée en refusant de la placer sous.
un commandement interallié. Il se souciait de n’accepter une action concertée avec.
les Anglais et les Français que dans la mesure où elle entrait dans les possibilités.
des forces belges.
• LA BELGIQUE SOUS L’OCCUPATION ALLEMANDE
Dès leur entrée en Belgique, les allemands avaient signalé partout leur
passage par des crimes. Ils avaient
pillé et incendié des bourgs et des
villages, massacré des citoyens
paisibles et fusillé des otages. Ils
avaient pratiqué le système odieux
de la répression collective. Ce système avait été froidement organisé
dans le but de vaincre la résistance
matérielle et morale des Belges.
Cette terreur militaire dura une
quinzaine de jours (de la fin août au
début de septembre 1914) et provoqua une panique dans la population :.
plus d’un million de réfugiés passèrent en France, en Angleterre et
aux Pays-Bas.
Troupes allemandes sur la grand-place de Bruxelles
Source : Bruxelles où est le temps, p. 256
Pour se défendre de leurs actes, les Allemands invoquèrent le devoir de se défendre contre
de prétendus francs-tireurs. Par la suite, le directeur du Bureau politique de Bruxelles pendant l’occupation reconnut qu’il y avait eu une « légende des francs-tireurs ».
17
Dès la fin du mois d’août, une administration allemande est mise en place qui laisse subsister
certaines institutions belges à côté d’organismes
nouveaux entièrement allemands. Le pays occupé passe sous l’autorité d’un gouverneur général. Durant 4 années, la Belgique a subi une
domination étouffante. Toutes les libertés qui
faisaient autrefois son orgueil avaient été supprimées. La censure avait tué la liberté de la presse.
Au point de vue économique, la Belgique fut complètement dépouillée :
L’exode de 1914
Source : La Patrie belge, 1830-1930, p. 143
• Magasins et fabriques furent vidés
• Cuivres, laines, bétail, chevaux furent réquisitionnés
•
À partir de 1917, une centrale de démontage fit transporter en Allemagne ou.
détruire systématiquement les machines et les usines du pays de Liège et de.
Charleroi. La sidérurgie spécialement fut ruinée selon les règles d’une méthode.
implacable. Le but de l’ennemi était de miner, dans l’éventualité d’une « paix blanche »,.
sans vainqueurs ni vaincus, une puissance économique qui pouvait redevenir une.
concurrente.
• Chaque mois, les provinces devaient payer d’énormes contributions, prétendument.
pour l’entretien des troupes d’occupation.
La question du ravitaillement de la population devint rapidement préoccupante. Il ne faisait
aucun doute que la population aurait été décimée par la famine si des mesures énergiques
n’avaient été prises pour lui venir en aide :
• Ernest Solvay et Emile Francqui organisèrent un « Comité National de Secours et.
d’Alimentation »
•
Grâce au concours direct des Etats-Unis et au dévouement de leur ministre à.
Bruxelles, Brand-Whitlock, une « Commission for relief » américaine (= commission.
d’assistance et d’aide) acheta du blé, des denrées alimentaires, et les importa dans.
les régions occupées. Le Comité National s’employa à la répartition et à la.
distribution de ces secours.
18
Ernest Solvay
Wikipedia
Emile Francqui
Histoire de la Belgique en
mots et en images, p. 166
Brand Whitlock
A partir de 1917, la Commission for relief américaine fut, par suite de la participation des EtatsUnis à la guerre, remplacée par un Comité hispano-néerlandais.
Le travail forcé et les déportations
Pendant le cruel hiver 1916-1917, les allemands
déportèrent les ouvriers belges sous prétexte de
réagir contre le chômage.
•
•
•
Distribution de soupe
Bruxelles, où est le temps, p. 364
120.000 personnes, dont beaucoup de femmes, furent enrôlées de force dans les.
« Zivil Arbeiter Bataillonnen »
60.000 ouvriers prirent le chemin de l’Allemagne
Les autres durent travailler dans les « étapes » (territoires militaires situés à une.
certaine distance à l’arrière du front des opérations) et.
même immédiatement derrière le front.
La « Flamenpolitik »
Depuis la fin de l’année 1914, l’Allemagne cherche à exploiter les
divergences entre Flamands et Wallons pour obtenir en Flandre
un point d’appui à sa politique. Heureusement, le Mouvement Flamand est divisé et la majorité n’est pas prête à collaborer avec
l’occupant. C’est ainsi qu’on trouve en Flandre :
19
Henri Pirenne
Source : Wikipedia
• Des « passivistes », qui sont les plus nombreux. Ils estiment qu’il faut régler le.
problème flamand entre Belges à la fin de la guerre.
•
Un courant de « frontistes ». Il se développe dans l’armée autour d’intellectuels et.
de prêtres engagés volontaires. Ils trouvent des adeptes dans une armée où les.
Flamands constituent les 2/3 de l’infanterie et où le français reste la langue de.
commandement. Mais le but de ce mouvement vise surtout à se faire entendre par le.
Roi et le gouvernement afin d’obtenir la flamandisation de la vie publique et une.
autonomie administrative.
•
Des « activistes » de la Belgique occupée sont les seuls à miser sur une victoire.
allemande. Ils pensent qu’il faut profiter des circonstances pour obtenir satisfaction
à leurs revendications. Ils sont une minorité et comprennent surtout des.
intellectuels désapprouvés par la masse de l’opinion flamande.
En octobre 1916, l’Allemagne exploite le contentieux linguistique en ouvrant l’université flamande de Gand (jusque là francophone). Des professeurs qui refusent de faire le jeu des
Allemands sont déportés. Ce fut également le cas du recteur, l’historien Henri Pirenne.
En février 1917, les activistes, placés sous la protection de la police allemande, créent un
Conseil de Flandre qui doit jouer un rôle consultatif. Un mois plus tard, le gouverneur général proclame la séparation administrative de la Flandre et de la Wallonie avec respectivement Bruxelles et Namur comme capitale. A cette occasion, la frontière linguistique devient
une frontière politique. Les ministères belges sont dédoublés :
• A Bruxelles, les postes sont occupés par des activistes.
• A Namur, l’administration est à créer de toutes pièces, surtout avec du personnel.
allemand car les Wallons n’acceptent aucun poste à responsabilité.
Au cours de l’année 1918, le Conseil de Flandre est associé à l’autorité allemande ; il tient
sa dernière réunion le 25 octobre. A la fin de la guerre, beaucoup d’activistes prennent le
chemin de l’exil en Allemagne.
20
• LA PAIX
Lorsque les hostilités eurent pris fin, le Roi rentra
successivement dans ses « bonnes villes » où il
fut accueilli par des démonstrations de joie :
Rentrée des souverains à Bruxelles
• Le 11 novembre, il était à Gand
Source : Histoire illustrée de la Belgique, p. 173
• Le 19 à Anvers
• Le 22 novembre eut lieu la rentrée triomphale des souverains à Bruxelles.
Dans son discours du trône, le Roi exposa aux représentants du peuple la tâche accomplie
en 4 ans par lui et par ses hommes. Il prêcha ensuite l’union et promit la réalisation :
• De réformes politiques (suffrage universel pur et simple)
• De réformes économiques (alliance loyale du capital et du travail, liberté syndicale)
• De réformes linguistiques (égalité des langues, université flamande).
Le traité de Versailles et ses corollaires
La Belgique avait pris part à la Grande Guerre dans le but de défendre son indépendance et
son intégrité territoriale. Lors des longues conférences de paix tenues à Paris, elle figura
parmi les « Puissances à intérêts limités ». Pour défendre ses droits, elle avait délégué à
Paris :
• Paul Hymans
• Emile Vandervelde
• Jules Van den Heuvel.
Paul Hymans
La Belgique, histoire et
culture, p. 182
Emile Vandervelde
Un passé pour 10 millions
de Belges
21
Jules Van Den Heuvel
Wikipedia
Les cantons de l’Est
Source : Histoire de la Belgique
en mots et en images, p. 166
Au point de vue territorial
•
La Belgique incorporait à son territoire le.
district neutre de Moresnet ainsi que les.
cercles d’Eupen et de Malmedy, annexés.
par la Prusse en 1815. Une possibilité de.
protestation avait été laissée aux.
habitants mais à l’expiration du délai,.
seuls quelques fonctionnaires d’origin.
prussienne s’étaient manifestés.
•
La France déclarait qu’elle se désintéressait.
du Grand-Duché de Luxembourg. Le 25.
juillet 1921, un accord économique
unissait le Luxembourg à la Belgique pour une période de 50 ans. Il comportait la.
suppression de l’ancienne frontière douanière ainsi que des stipulations d’ordre.
monétaire, consulaire, ferroviaire, industriel et intellectuel.
•
Les traités de 1831 et 1839, qui maintenaient la Belgique dans « les lisières d’une.
neutralité fallacieuse, entravant sa marche sans garantir la sécurité », furent.
abolis. La Belgique pouvait désormais choisir ses alliés et orienter sa politique.
comme bon lui semblait.
• Des négociations devaient être engagées avec les Pays-Bas, au sein d’une.
commission où figuraient aussi des délégués français et anglais, afin de réaliser.
les desiderata belges en ce qui concerne l’Escaut et la Meuse.
• Dans l’Est africain, la S.D.N. conféra en 1924 à la Belgique, placée au rang des.
grandes Puissances alliées, un mandat de gestion coloniale pour le Ruanda et.
l’Urundi peuplés de 3.500.000 habitants et très riches en bétail.
Au point de vue économique
• Les Puissances nous donnaient quittance de notre dette de guerre de 6 milliards.
• La Belgique devait être indemnisée dans l’espace de 30 ans. En attendant, elle.
obtenait, un droit de priorité pour le versement d’une indemnité de 2,5 milliards en.
or, payables avant le 1er mai 1921.
• L’Allemagne devait rendre à la Belgique le matériel et le cheptel volés ou détruits..
Elle devait lui fournir du charbon, des colorants, des produits chimiques. Certaines.
œuvres d’art nous ont été restituées par l’Allemagne et par l’Autriche.
22
Au point de vue moral
L’empereur Guillaume II, son fils aîné, le Kronprinz, et les Allemands considérés comme
coupables de crimes contre l’humanité devaient être mis en jugement :
• Les Pays-Bas refusèrent de livrer Guillaume II.
• Par ailleurs, la plupart des puissances abandonnèrent leur attitude première.
concernant cette clause.
Le Kaiser Guillaume II
Le Kronprinz
23
24
2 août 1914
Les Allemands
envahissent le
Grand-Duché de
Luxembourg.
L’angoisse commence à monter
en Belgique
23 juillet 1914
L’Autriche-Hongrie
envoi un ultimatum à
la Serbie
La Belgique ne croit
pas en une Grande
Guerre Mondiale mais
le gouvernement
belge prend quelques
mesures, il proclame
une mobilisation .
énérale le 31 juillet.
28 juin 1914
Assassinat
de l’Archiduc François
Ferdinand
à Sarajevo,
héritier du tône
des Habsbourg
(Autriche)
3 août 1914 à 7h du
matin
Le gouvernement
belge refuse que les
troupes allemandes
passent sur leurs
terres afin d’attaquer la France.
Mais l’Allemagne
attaque !
13 octobre 1914
La Bataille de l’Yser
Albert 1er prend alors .
la résolution de tenter un suprême effort sur le
sol belge : il établit son
armée sur l’Yser. Celle-ci
fait maintenant partie de l’immense ligne de
défense que les nations
occidentales opposent
aux Allemands
04 août 1914
Le Roi prend le haut commandement des .
opérations militaires avec 117.000 hommes .
sous ses ordres !
Mais l’armée belge n’est pas prête à combattre : .
l’armée n’était pas organisée ; il manquait
d’’hommes ; il manquait d’armes.
Mais l’armée belge enchaîne les batailles : .
iège, Haelen, Anvers, Namur, ... et réussit à
résister et à repousser pour qq temps les troupes
allemandes. Ne pouvant atteindre Paris, les allemands se tournent vers Anvers. Le Haut commandement belge décide alors d’évacuer la ville
en secret, laissant les allemands furieux d’avoir
laissé échapper l’armée belge
LA BELGIQUE EN 14 – 18 / CHRONOLOGIE SUCCINCTE
28 octobre 1914
Les armées belges
et allemandes sont
épuisées et décimées
mais les allemands ont
réussi à passer l’Yser !
Albert 1er décide alors
d’ouvrir les écluses de
Nieuport et la vallée
de l’Yser se transforme
en lac de 25.000 km².
Les Allemands terrifiés se replient. Le 31
octobre, la bataille se
termine.
Fin Septembre
1918
La libération du
territoire coordonnée par le général
français Foch :
- la victoire de la
crête des Flandres
28/09 - 04/10 1918
- la victoire de
Thourout - Thielt
( 14 - 18 octobre)
Novembre 1914 à septembre 1918
Les adversaires se terrent et combattent dans les tranchées
La situation s’améliore peu à peu :
- L’armée parvient à se rééquiper
- les soldats portent à présent des
casques et plus des bérets
- l’armement s’améliore
- ...
Les armées belges, françaises et
anglaises repoussent les allemands
à chaque tentative de conquête de
territoire.
De fin octobre à la
première moitié de
novembre 1914
La Bataille d’Ypres
Les allemands
tentent à nouveau
une percée vers
Calais via Ypres
Les anglais leur
opposent une
farouche résistance
et les allemands
n’atteindront .
jamais Ypres !
FICHE D’ANALYSE DE DOCUMENTS ICONOGRAPHIQUES
POURQUOI ANALYSER L’IMAGE ?
[…] Les images ont accompagné toutes les grandes mutations politiques du XXe siècle. Informatives ou propagandistes, elles ont animé les débats et enrichi la vie démocratique ;
elles ont aussi nourri les passions et porté les idéologies ; elles ont puissamment alimenté
les représentations collectives […]
[…] Plusieurs historiens ont montré dans les années 1990 l’intérêt des corpus intégrant des
sources iconographiques afin d’approcher les structures profondes des sociétés […]
Source : www.decryptimages.net/
La Guerre vue par ceux qui l’ont vécue
La Première guerre mondiale a été une guerre des images. Les Etats ont organisé la propagande par l’image pour mobiliser l’opinion, encourager les souscriptions, influencer les pays
neutres ou démoraliser l’ennemi. Ils ont publié des affiches, créé des services de l’armée
pour la photographie et le cinéma et ont contrôlé la presse pour donner à voir une certaine
image de la guerre. Pour autant, civils et combattants ont aussi peint, dessiné ou fait des
photographies pour leurs proches, leurs camarades ou pour eux-mêmes. La découverte
de ce riche corpus de documents iconographiques permet aux élèves de s’interroger sur la
vision de la guerre qu’en avaient les contemporains. elle permet de réfléchir à la façon dont
les arts graphiques et visuels ont façonné la représentation de la « Grande guerre » jusqu’à
aujourd’hui.
25
1. La nature du support
Quel est le type de support ? . ............................................................................................
.............................................................................................................................................
Lieu de production ? ...........................................................................................................
.............................................................................................................................................
Epoque / date de production ? ...........................................................................................
.............................................................................................................................................
2. Le commanditaire
Par qui le visuel a-t-il été réalisé ? ....................................................................................
.............................................................................................................................................
3. Le destinataire
A qui s’adresse ce visuel ? . ................................................................................................
.............................................................................................................................................
26
4. Description de l’image
4.1 La structure de l’image
4.1.1. Les lignes de forces (les lignes à partir desquelles se construit l’image, sur
lesquelles s’appuie la structure de l’image)
o Verticales o Les courbes
o Horizontales o Perpendiculaires
o Diagonales
o Autres
4.1.2. Le point de fuite (le point de rencontre des lignes de fuite qui permettent
la mise en place de la perspective)
o Au centre
o Décalé à droite
o Décalé à gauche
o Extérieur au tableau
27
o Autres
4.1.3. Le principe de composition
Selon :
o des droites perpendiculaires o hélicoïdale ou en spirale
o une organisation circulaire
o pyramidale
o en ellipse
Reposant sur :
o le jeu des regards o symétrie
o parallélisme
o effet de contraste
La composition est-elle faite d’un seul bloc, ou peut-on voir plusieurs catégories ?
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
Comment chaque catégorie est distinguée (changement de couleurs, lignes droites,
photographie…) ?.................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
Que voyez-vous au premier plan, au second, à l’arrière plan ?.........................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
Y-a-t-il une mise en comparaison ?...................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
28
4.1.4. Cadré ou décadré
Le sujet est dit cadré s’il est au centre
Il est dit décadré s’il est décentré à
du tableau.
droite ou à gauche par rapport à la ligne
médiane.
4.1.5. La mise en œuvre
Les couleurs
o Chaudes ou froides
o Contrastées ou non
o Effet éventuel de camaïeu, de dégradé
o Multiples ou non
o Complémentaires ou non
La lumière
o Diffuse, diffractée ou sous forme de point lumineux
o Vive, éclatante, irradiante ou ténue, tamisée
o Froide ou chaude
Le mouvement (analyser ce qui donne l’impression de mouvement)
o Position du corps
o Traitement des cheveux, des vêtements, des éléments naturels
o Traits de pinceaux, de crayons, …
o Effet de contraste
29
4.1.6. Le contenu narratif
Qui ? Peut-on identifier les personnages ? A quels attributs ?
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
Quand et où ? Eléments référentiels renvoyant à un lieu et une époque donnés
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
Voyez-vous des symboles ?
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
30
Le slogan
Quel est le message écrit ?
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
Y-a-t-il d’autres mots ?
Sont-ils mis en valeur ou cachés ? comment sont-ils écrits ?
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
Le contexte
Quel est le contexte historique ?
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
A quelle occasion le visuel a-t-il été réalisé ? (élections, célébration, manifestation
sportive, …)
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
31
L’interprétation
Quel est le message ?
Est-il péjoratif ou mélioratif ?
Cherche-t-il à promouvoir une idée, un point de vue ou à dénoncer quelqu’un,
une organisation ?
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
Par quels moyens le visuel fait-il passer son message ? par la crainte ? l’appel à la
supériorité ? l’effet « mouton » , la falsification de faits, la désapprobation d’une idée,
des mots vertueux, la simplification, l’exagération, le stéréotype, l’humour…
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
.............................................................................................................................................
32
ANALYSE DE DOCUMENTS ICONOGRAPHIQUES - CORRECTIFS
ANALYSE
La nature du support
•
•
•
Quoi : Carte postale
Lieu de production : Inconnu
Epoque / date de production :
Probablement après 1918
© Mundaneum (Collection Cartes postales)
Le commanditaire : Inconnu
[Probablement un artiste d’un pays allié]
Le destinataire : Inconnu [Probablement aux populations des pays alliés]
Description de l’image
La structure de l’image : Verticales triples
Le point de fuite : Décalé à droite
Le principe de composition :
• Effet de contraste
• La composition est en plusieurs catégories
• Les catégories sont aux nombres de trois et d’une grandeur équivalente
• Chaque partie est distinguée par un changement de couleur et de forme
• Les plans :
• Au premier plan, nous distinguons deux animaux : un aigle et un lion ainsi.
qu’un slogan
• Au second plan, nous distinguons une étendue de terre
• À l’arrière plan, nous distinguons une représentation du Palais de justice de.
Bruxelles ainsi que de la Tour de l’Hôtel de ville de Bruxelles intégrées dans un .
soleil rayonnant, reprenant les dates de la Première Guerre Mondiale
• Nous observons une comparaison entre les deux animaux du premier plan
Cadré ou décadré : Le sujet principal [Le lion] est cadré par rapport au centre de l’image
33
La mise en œuvre :
• Les couleurs : Chaudes et froides / contrastées / multiples /complémentaires
• La lumière : chaude
• Le mouvement : /
• Le relief : léger relief dû aux différents plans de la composition et à un léger .
ombrage
Le contenu narratif
• Qui [personnages, attributs] : un aigle et un lion
• Quand et où : 1914 – 1918
• Les symboles :
Un aigle blessé, symbole de l’Allemagne. A ses pattes est probablement disposé
la couronne ensanglantée du dernier empereur allemand.
Un lion rugissant, symbole de la Belgique. Il est entouré d’une bannière représentant le drapeau belge et pose ses pattes avant sur un blason représentant
la couronne royale et les symboles de la Flandre et la Wallonie. Au pied de ses
pattes arrières est disposée une bannière reprenant la devise nationale belge en
français et néerlandais.
Le slogan
• « Et je garde ma Belgique » : phrase narrative
• Les autres mots représentent la devise nationale et sont mis en évidence à l’arrière.
plan
Le contexte
• Cette carte postale a été éditée dans le cadre de la célébration de la victoire des.
alliés sur les allemands, lors de la Première Guerre Mondiale.
L’interprétation
•
•
Le message est mélioratif pour les alliés, dans ce cas-ci la Belgique et péjoratif .
pour le peuple allemand.
Le message promeut la victoire des alliés.
Le message est délivré sous une forme simplifiée utilisant les symboles des .
nations, disposés en opposition tant de par la couleur et que par la position.
34
ANALYSE
La nature du support
• Quoi : Carte postale
• Lieu de production : Inconnu
• Epoque / date de production : 1918
Le commanditaire : Inconnu
Le destinataire : Inconnu [Probablement aux
populations belge]
© Mundaneum (Collection Cartes postales)
Description de l’image
La structure de l’image : Verticales doubles
Le point de fuite : Au centre
Le principe de composition :
• Parallélisme
• La composition est en plusieurs catégories
• Les catégories sont aux nombres de trois. La catégorie principale est formée par .
les deux personnages. Une seconde catégorie est formée par la représentation.
du Palais de Justice à l’arrière plan et une troisième catégorie est formée par le.
texte.
• Chaque partie est distinguée par un changement de couleur et de forme
• Les plans :
• Au premier plan, nous distinguons deux personnages représentant un juge
et une personne que celui-ci est censé défendre probablement lors d’un.
procès.
• À l’arrière plan, nous distinguons une représentation du Palais de justice de
Bruxelles
• Sur un plan secondaire, nous distinguons un texte « réplique » d’un des.
deux personnages.
• Il n’y a pas de mise en comparaison
Cadré ou décadré : Les personnages principaux sont cadrés par rapport au centre de
l’image
35
La mise en œuvre :
• Les couleurs : Chaudes et froides / contrastées / multiples /complémentaires
• La lumière : froide
• L’impression de mouvement est donnée par la position du corps du juge qui pose.
sont pied droit vers l’avant, dans une position de marche
• Le relief : léger relief dû aux différents plans de la composition et à un léger .
ombrage
Le contenu narratif
•
•
•
Qui [personnages, attributs] : un juge identifiable par sa toge, un personnage que.
nous pouvons considérer comme pauvre de par son habillement et le texte de sa.
réplique
Quand et où : 1918
Les symboles : /
Le slogan
• « la grève des juges » : phrase narrative
• Les autres mots représentent une réplique qui émane du personnage « pauvre »
Le contexte
• Cette carte postale a été éditée dans le cadre de la grève de la magistrature belge
qui s’est déroulée de février à novembre 1918.
[…]2 Durant la première occupation allemande de la Belgique, la justice belge, sur instructions du gouvernement, reste en place au moment de l’invasion, permettant ainsi
de préserver une part importante de la souveraineté nationale en territoire occupé.
Cette décision place la magistrature dans une position délicate. Elle doit, dans les
conditions pénibles du régime d’occupation, préserver le fonctionnement du système
judiciaire et résister aux tentatives d’immixtion allemandes. Mais surtout, au-delà de
ses missions traditionnelles, elle est amenée, par sa seule présence, à jouer un rôle
politique de premier plan. La permanence du pouvoir judiciaire intéresse aussi l’occupant qui y trouve un appui en matière de maintien de l’ordre et une source potentielle
de légitimation. Celui-ci reconnaît l’indépendance des magistrats belges, à la condition
Mélanie Bost et Aurore François, La grève de la magistrature belge (février -novembre 1918). Un haut fait de la
résistance nationale à l’épreuve des archives judiciaires in Histoire du droit et de la justice, Louvain, 2010, p. 19-43.
2
36
qu’ils n’agissent pas contre lui. Les deux autorités ont donc intérêt à transiger. Malgré
des incidents de gravité variable, des modus vivendi laborieusement conçus, à l’aune
d’une peu explicite Convention de la Haye, permettront, pendant la majeure partie de
la guerre, le maintien en fonctions du pouvoir judiciaire national.
L’édifice vole cependant en éclats en janvier-février 1918. Des affiches placardées sur
les murs des grands centres urbains annoncent la proclamation de l’indépendance
des Flandres par le Raad van Vlaanderen. Le 7 février, la cour d’appel de Bruxelles
enjoint -mesure exceptionnelle -au procureur général de poursuivre les auteurs de cet
attentat contre la nation. Le parquet de Bruxelles, chargé du dossier, fait arrêter deux
des leaders activistes. En réaction à cette atteinte directe à la Flamenpolitik et sous la
pression des activistes, l’autorité allemande fait libérer les prévenus, déporter en Allemagne les présidents de la cour et interdire l’exercice de leurs fonctions à l’ensemble
des conseillers. La Cour de cassation se réunit alors en assemblée générale : elle décide, sans abdiquer ses fonctions, de suspendre ses audiences.
Offres de transaction, intermissions diplomatiques n’y changeront rien. La Cour suprême ne souhaitera pas faire marche arrière. La fermeté de cette attitude plonge
le monde judiciaire dans un formidable émoi. Nombre de juridictions, à la suite de
la haute cour, se joignent à l’action de protestation. Pour faire face à la paralysie de
l’activité judiciaire, l’occupant, après l’échec des pourparlers, décide l’installation de
tribunaux allemands en matière civile et pénale.
Dans l’immédiat après-guerre, cet épisode singulier de l’histoire de la justice belge, fortement mis en exergue au travers des mercuriales des procureurs généraux et de la
littérature patriotique, prendra rang parmi les hauts faits de la résistance nationale. […]
L’interprétation
•
•
Le message est mélioratif pour les alliés, dans ce cas-ci la Belgique et péjoratif .
pour le peuple allemand.
Le message promeut la victoire des alliés.
Le message est délivré sous une forme simplifiée utilisant les symboles des .
nations, disposés en opposition tant de par la couleur et que par la position.
37
ANALYSE
La nature du support
•
•
•
Quoi : Carte postale
Lieu de production : Inconnu
Epoque / date de production :
Probablement après 1918
Le commanditaire : Inconnu
Le destinataire : Inconnu [Probablement à la
populations belge]
© Mundaneum (Collection Cartes postales)
Description de l’image
La structure de l’image : Verticales doubles
Le point de fuite : Extérieur à l’image
Le principe de composition :
• Effet de contraste : grand (lion) >< petit (personnage)
• La composition est en plusieurs catégories
• Les catégories sont aux nombres de deux. La catégorie principale est formée par.
le lion et le drapeau
Une seconde catégorie est formée par la représentation d’un personnage de .
soldat allemand en fuite et d’un slogan
Chaque partie est distinguée par un changement de couleur et de grandeur
Le lion et le drapeau occupe les ¾ de l’espace et attire en premier le regard.
• Les plans :
• Au premier plan, nous distinguons un lion
• À l’arrière plan, nous distinguons la représentation du drapeau belge
• Sur un plan secondaire, nous distinguons un personnage représentant un.
soldat allemand en fuite et un slogan écrit en néerlandais.
• Il y a une mise en comparaison entre le grand lion, symbole de la Belgique et le.
petit soldat allemand en fuite
Cadré ou décadré : La représentation principale du lion est cadré par rapport au centre
de l’image
38
La mise en œuvre :
• Les couleurs : Chaudes
• La lumière : chaude. La lumière provient de la gauche de l’image et est matérialisée.
par l’ombre à l’arrière du lion.
• L’impression de mouvement n’est présente que pour le soldat allemand. Elle est.
matérialisée par la position du corps du personnage et des lignes de crayon qui .
représentent la fuite
• Le relief : le relief est matérialisé par l’effet 3D donné au lion et par un léger .
ombrage à l’arrière du lion
Le contenu narratif
•
•
•
Qui [personnages, attributs] : un soldat allemand reconnaissable à son uniforme et .
son casque à pointe. Un lion, symbole de la belgique
Quand et où : Probablement après 1918
Les symboles : Un lion, symbole de la Belgique et le drapeau belge
Le slogan
• « Die het laatst lacht, lacht het best » : Qui rira le dernier, rira bien
Le contexte
• Cette carte postale a été éditée dans le cadre de la célébration de la victoire des.
alliés et plus particulièrement de la Belgique sur les allemands, lors de la Première.
Guerre Mondiale.
L’interprétation
• Le message est péjoratif pour les allemands, et mélioratif pour la nation belge.
• Le message est délivré sous une forme simplifiée et humoristique.
39
ANALYSE
La nature du support
•
•
•
Quoi : Illustration de magazine
Lieu de production : Etats-Unis
Epoque / date de production : .
Publication du magazine :
18 janvier 1917. Dessin réalisé en 1916
© Mundaneum (Magazine Life)
Le commanditaire : Magazine LIFE
Le destinataire : Principalement pour la population des Etats-Unis, d’Angleterre et du Canada
Description de l’image
La structure de l’image : Diagonales
Le point de fuite : Extérieur à l’image
Le principe de composition :
• triangulaire
• La composition est composée de plusieurs catégories
• Les catégories sont aux nombres de deux : La catégorie formée par le personnage.
aveugle et une seconde catégorie formée par un chien portant un casque allemand.
Ces deux catégories sont placées sur le même plan.
• L’illustration est disposée sur un seul plan
• Il y a une mise en comparaison entre le personnage aveugle qui suit « aveugle-.
ment » un chien représentant le leader allemand. Peuple « bête » >< leader .
« Intelligent »
Cadré ou décadré : La représentation est décadrée par rapport au centre de l’image
La mise en œuvre :
• Les couleurs : dessin en noir et blanc
• La lumière : /
• L’impression de mouvement est donnée par la position du corps du personnage.
aveugle représenté en marche
• Le relief : /
40
Le contenu narratif
•
•
•
Qui [personnages, attributs] : un personnage qui semble aveugle de part des lunettes.
noires et une canne tenant en laisse un chien avec un casque à pointe allemand.
Quand et où : 1916 - 1917
Les symboles : Un chien [Teckel], portant un casque à pointe allemand et un.
personnage aveugle symbolisant le peuple.
Le slogan
• « Follow your Leader » : Suivez votre chef
Le contexte
• Cette illustration est insérée dans un magazine américain, publié le 18 janvier 1917.
A cette période les Etats-Unis ne sont pas encore officiellement entré en guerre
contre l’Allemagne. Ils ne le feront que le 6 avril de la même année.
Participation américaine avant l’entrée en guerre3
Dès août 1914, la politique officielle de stricte neutralité est contestée par un certain nombre de citoyens américains qui désirent manifester leur sympathie pour la
France et ses alliés et les idées pour lesquelles ils combattent. En effet, la France
représente alors la liberté qui lutte contre les monarchies autoritaires des Empires
centraux.
Un manifeste signé par Blaise Cendrars, écrivain d’origine suisse, parut dans toute
la presse appelant les étrangers résidant en France à s’engager dans l’armée française. De même la colonie américaine de Paris lance un appel à l’engagement volontaire dans l’armée française.
De jeunes américains, épris de liberté, habités par l’esprit d’aventure, étaient prêts
à en découdre en s’engageant aux côtés de la France. Mais répondre à cet appel
n’était pas aussi simple; les États-Unis n’étaient pas en guerre contre l’Empire allemand, et tout citoyen américain se mettant au service d’une puissance étrangère
perdait ses droits et sa nationalité. L’ambassadeur des États-Unis à Paris leur souffla la solution : ils devaient soit s’engager comme combattants dans la Légion étrangère, soit comme non-combattants dans les services ambulanciers volontaires.
Les volontaires américains, environ une cinquantaine dont Alan Seeger, sont en3
Source : http://fr.wikipedia.org/États-Unis pendant la Première Guerre mondiale
41
gagés au régiment de marche du 2e régiment étranger, qui est regroupé le 11 novembre 1915 avec le régiment de marche du 1er régiment étranger pour former
le régiment de marche de la Légion étrangère, l’un des deux régiments les plus
décorés de France8. Au début du mois d’octobre 1914, ils furent envoyés en campagne dans le secteur de Reims et en novembre ils comptaient leur premier tué.
Participant à l’offensive de septembre 1915 en Champagne, ils y essuient de lourdes
pertes. Par la suite certains quittent la Légion étrangère pour être incorporés dans
un régiment français.
Les raisons de l’engagement des États-Unis4
À la suite de la déclaration par l’Allemagne, en janvier 1917, de la guerre sous-marine à outrance », qui étendait la guerre sous-marine aux navires neutres commerçant avec l’Entente et achevait de compromettre la liberté des mers ; et, dans une
moindre mesure, de l’interception par les services de renseignements britanniques
d’un télégramme adressé par le ministre allemand des Affaires étrangères, Zimmermann, à son ambassadeur à Mexico, qui lui demandait de négocier une alliance
avec le Mexique tournée contre les États-Unis : « Une alliance sur les bases suivantes : faire la guerre ensemble, faire la paix ensemble, large soutien financier et
accord de notre part pour la reconquête par le Mexique des territoires perdus du
Texas, du Nouveau-Mexique et de l’Arizona». Le 23 février 1917, alors que la guerre
sous-marine a débuté depuis près d’un mois, le ministre des affaires étrangères britannique, lord Balfour, communique le contenu du télégramme à l’ambassade des
États-Unis. Le lendemain, le président des États-Unis, Woodrow Wilson, en prend
connaissance et décide d’en informer son opinion publique par voie de presse. Le
1er mars, le télégramme fait la «une» de tous les quotidiens américains. L’émotion
est alors immense. L’Amérique décide de défendre ses principes.
Woodrow Wilson demande au Congrès le 2 avril 1917 de déclarer officiellement la
guerre à l’Empire allemand. Le 6 avril 1917, le Congrès américain vote « la reconnaissance de l’état de guerre entre les États-Unis et l’Allemagne ». Lorsqu’il dit
dans le même discours2 : « L’Amérique doit donner son sang pour les principes qui
l’ont fait naître… »3, c’est aux idéaux défendus par les Pères fondateurs des ÉtatsUnis, ceux qui sont écrits dans la Déclaration d’indépendance et dans la Constitution, qu’il fait référence4. L’idée américaine, la motivation de leur engagement pour
« finir le job »5 en Europe, est de concrétiser l’idéal de leur création qui est inscrit
sur le grand sceau des États-Unis d’Amérique : « Novus Ordo Seclorum » (« Un nouvel ordre dans l’Histoire »).
De plus, les États-Unis étaient réticents à s’engager aux côtés de l’Entente car celleci regroupait les démocraties occidentales (France et Grande-Bretagne) et la Rus4
Source : http://fr.wikipedia.org/États-Unis pendant la Première Guerre mondiale
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sie, qui au niveau institutionnel ne différait pas de l’Empire allemand, elle organisait
des pogroms contre les Juifs, elle opprimait les Polonais 6, elle était autoritaire et
obscurantiste. La révolution russe met fin à son adhésion à l’Entente et encourage
le rapprochement des États-Unis
L’interprétation
•
•
Le message est péjoratif pour la nation allemande et ses alliés. Ils sont représentés.
tels des personnages aveugles qui ne voient pas et ne réfléchissent pas. Ils suivent.
leur leader.
L’illustration cherche à dénoncer cet aveuglement de la population et des alliés de.
l’Allemagne.
Le message est délivré sous une forme simplifiée et caricaturale.
43
ANALYSE
La nature du support
•
•
•
Quoi : Illustration de magazine
Lieu de production : Etats-Unis
Epoque / date de production :
Publication du magazine : 14 novembre
1918.
Le commanditaire : Magazine LIFE
© Mundaneum (Magazine Life)
Le destinataire : Principalement la population
des Etats-Unis, d’Angleterre et du Canada
Description de l’image
La structure de l’image
Les lignes de forces : verticales doubles
Le point de fuite : Extérieur à l’image
Le principe de composition :
• parallélisme
• La composition est composée de plusieurs catégories
• Les catégories sont aux nombres de deux : La catégorie formée par l’allégorie.
des Etats-Unis représentée par un personnage féminin portant une robe / .
drapeau) et une seconde catégorie formée par l’allégorie de la démocratie .
représentée par un arbre.
Ces deux catégories sont placées côte à côte, parallèlement et ont une grandeur.
identique.
• L’illustration se compose de deux plans
A l’avant plan, nous distinguons l’allégorie des Etats-Unis coupant les mauvaises.
branches allemandes d’un arbre qui représente la démocratie.
A l’arrière plan, nous distinguons l’esquisse d’une forêt
• Il n’y a pas de mise en comparaison
Cadré ou décadré : L’allégorie des Etats-Unis est cadrée par rapport au centre de
l’image
44
La mise en œuvre :
• Les couleurs : dessin en noir et blanc
• La lumière : /
• Le mouvement est représenté par des traits de crayon entourant le bras du personnage.
féminin donnant l’impression que le personnage coupe les branches de l’arbre. .
Le mouvement est également représenté par une branche d’arbre en suspension et qui.
donne l’impression de tomber.
• Le relief : /
Le contenu narratif
• Qui [personnages, attributs] : Une allégorie des Etats-Unis représentée par un .
personnage féminin portant un drapeau en guise de robe.
Une allégorie de la démocratie représentée par un arbre.
• Quand et où : 1918
• Les symboles :
• le drapeau des Etats-Unis porté par un personnage féminin = les Etats-Unis.
coupant des mauvaises branches allemandes de l’arbre.
• Un arbre dont le tronc représente la démocratie
Le slogan
• « Pruning » : Elagage
Le contexte
• Cette illustration est insérée dans un magazine américain, publié le 14 novembre
1918, trois jours après l’armistice et la fin de la Première Guerre Mondiale.
Les Etats-Unis étaient officiellement entré en guerre contre l’Allemagne, le 6 avril 1917.
Les raisons de l’engagement des États-Unis 5
À la suite de la déclaration par l’Allemagne, en janvier 1917, de la guerre sous-marine à outrance », qui étendait la guerre sous-marine aux navires neutres commerçant avec l’Entente et achevait de compromettre la liberté des mers ; et, dans une
moindre mesure, de l’interception par les services de renseignements britanniques
d’un télégramme adressé par le ministre allemand des Affaires étrangères, Zim-
5
Source : http://fr.wikipedia.org/États-Unis pendant la Première Guerre mondiale
45
mermann, à son ambassadeur à Mexico, qui lui demandait de négocier une alliance
avec le Mexique tournée contre les États-Unis : « Une alliance sur les bases suivantes : faire la guerre ensemble, faire la paix ensemble, large soutien financier et
accord de notre part pour la reconquête par le Mexique des territoires perdus du
Texas, du Nouveau-Mexique et de l’Arizona». Le 23 février 1917, alors que la guerre
sous-marine a débuté depuis près d’un mois, le ministre des affaires étrangères britannique, lord Balfour, communique le contenu du télégramme à l’ambassade des
États-Unis. Le lendemain, le président des États-Unis, Woodrow Wilson, en prend
connaissance et décide d’en informer son opinion publique par voie de presse. Le
1er mars, le télégramme fait la «une» de tous les quotidiens américains. L’émotion
est alors immense. L’Amérique décide de défendre ses principes.
Woodrow Wilson demande au Congrès le 2 avril 1917 de déclarer officiellement la
guerre à l’Empire allemand. Le 6 avril 1917, le Congrès américain vote « la reconnaissance de l’état de guerre entre les États-Unis et l’Allemagne ». Lorsqu’il dit
dans le même discours : « L’Amérique doit donner son sang pour les principes qui
l’ont fait naître… », c’est aux idéaux défendus par les Pères fondateurs des ÉtatsUnis, ceux qui sont écrits dans la Déclaration d’indépendance et dans la Constitution, qu’il fait référence4. L’idée américaine, la motivation de leur engagement pour
« finir le job » en Europe, est de concrétiser l’idéal de leur création qui est inscrit sur
le grand sceau des États-Unis d’Amérique : « Novus Ordo Seclorum » (« Un nouvel
ordre dans l’Histoire »).
De plus, les États-Unis étaient réticents à s’engager aux côtés de l’Entente car celleci regroupait les démocraties occidentales (France et Grande-Bretagne) et la Russie, qui au niveau institutionnel ne différait pas de l’Empire allemand, elle organisait
des pogroms contre les Juifs, elle opprimait les Polonais, elle était autoritaire et
obscurantiste. La révolution russe met fin à son adhésion à l’Entente et encourage
le rapprochement des États-Unis
L’interprétation
•
•
Le message est péjoratif pour la nation allemande. Ils sont représentés tels des.
mauvaises branches qui portent atteinte à la démocratie.
Le message est mélioratif pour les Etats-Unis, représentés comme les sauveurs de.
la démocratie
L’illustration cherche à célébrer la victoire des alliés sur l’Allemagne et met en avant.
le rôle joué par les Etats-Unis dans cette victoire.
Le message est délivré sous une forme simplifiée et allégorique.
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ANALYSE
La nature du support
•
•
•
Quoi : Carte postale
Lieu de production : Inconnu
Epoque / date de production :
Probablement après 1918
© Mundaneum (Collection Cartes postales)
Le commanditaire : Inconnu
[Probablement un artiste d’un pays allié]
Le destinataire : Inconnu [Probablement aux populations des pays alliés]
Description de l’image
La structure de l’image : Verticales triples
Le point de fuite : Décalé à droite
Le principe de composition :
• Effet de contraste
• La composition est en plusieurs catégories
• Les catégories sont aux nombres de trois et d’une grandeur équivalente
• Chaque partie est distinguée par un changement de couleur et de forme
• Les plans :
• Au premier plan, nous distinguons deux animaux : un aigle et un coq ainsi.
qu’un slogan
• Au second plan, nous distinguons une étendue de terre
• À l’arrière plan, nous distinguons une représentation de la Tour Eiffel .
intégrée dans un soleil rayonnant, reprenant les dates de la Première.
Guerre Mondiale et une autre date : 1870
• Nous observons une comparaison entre les deux animaux du premier plan. Cette.
mise en comparaison est représentée par l’opposition des corps des deux .
animaux et par les couleurs utilisées.
Cadré ou décadré : Le sujet principal [Le coq] est cadré par rapport au centre de l’image
La mise en œuvre :
• Les couleurs : Chaudes et froides / contrastées / multiples /complémentaires
• La lumière : chaude
47
• Le mouvement : /
• Le relief : léger relief dû aux différents plans de la composition et à un léger .
ombrage
Le contenu narratif
• Qui [personnages, attributs] : un aigle et un coq
• Quand et où : probablement après 1918
• Les symboles :
Un aigle blessé, symbole de l’Allemagne. A ses pattes est probablement disposé.
la couronne ensanglantée de Guillaume II, dernier empereur allemand.
Un coq, symbole de la France. Il est drapé d’une écharpe représentant le drapeau.
français et pose une de ses pattes avant sur un blason de l’Alsace et de la .
Lorraine. Il porte également un bonnet phrygien, notamment symbole de la .
liberté et du civisme en France.
Le slogan
• « Et je reprends mon Alsace et ma Loraine » : phrase narrative
Pourquoi ce slogan ?
6
L’Alsace-Lorraine (en allemand Elsaß-Lothringen1) correspond au Reichsland Elsaß-Lothringen, territoire annexé par l’Empire allemand en application du traité de
Francfort, signé le 10 mai 1871 après la défaite française. Si l’annexion ne concerne pas
l’intégralité des territoires lorrain et alsacien, elle ampute la France des trois quarts du
département de la Moselle, d’un quart de celui de la Meurthe, de quelques communes
situées dans l’est du département des Vosges, de cinq sixièmes du département du
Haut-Rhin et de l’intégralité du Bas-Rhin (divisions administratives de l’époque).
La guerre franco-allemande, parfois appelée guerre franco-prussienne ou guerre de
1870, opposa le Second Empire français au royaume de Prusse et ses alliés. Le conflit,
qui dura du 19 juillet 1870 au 29 janvier 1871, marqua le point culminant de la tension
entre les deux puissances, résultant de la volonté prussienne d’unifier l’Allemagne, qui
était alors une mosaïque d’États indépendants. Il se termina par une défaite française
qui entraîna la chute du Second Empire français et de Napoléon III ainsi que la perte
du territoire français de l’« Alsace-Moselle » (appelée parfois Alsace-Lorraine). Côté
7
6
7
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alsace_Lorraine
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_franco-allemande_de_1870
48
allemand, ce fut un élément primordial de l’unification allemande, initiée par Bismarck
et le point de création de l’Empire allemand.
Cette guerre (avec la perte de l’Alsace-Lorraine) engendrera longtemps un sentiment
revanchard français, notamment au début de la Première Guerre mondiale.
Le contexte
•
Cette carte postale a été éditée dans le cadre de la célébration de la victoire des.
alliés sur les allemands, lors de la Première Guerre Mondiale.
Et plus spécifiquement de la victoire du peuple français et de la reprise du territoir.
de l’Alsace-Lorraine.
L’interprétation
•
•
Le message est mélioratif pour les alliés, dans ce cas-ci la France et péjoratif pour.
le peuple allemand.
Le message promeut la victoire des alliés.
Le message est délivré sous une forme simplifiée utilisant les symboles des .
nations, disposés en opposition tant de par la couleur et que par la position.
49
ANALYSE
La nature du support
•
•
•
Quoi : Carte postale
Lieu de production : Paris
Epoque / date de production :
Probablement après le 12
octobre 1915
© Mundaneum (Collection Cartes postales)
Le commanditaire : Inconnu
Le destinataire : Inconnu [Probablement aux populations des pays alliés]
Description de l’image
La structure de l’image : Verticales et horizontales
Le point de fuite : Extérieur à l’image
Le principe de composition :
• Des droites perpendiculaires / effet de contraste
• La composition est en plusieurs catégories
• Les catégories sont aux nombres de trois.
• Chaque partie est distinguée par un changement de « couleur » et de position au.
niveau des corps.
• Les plans :
• Au premier plan, nous distinguons deux personnages : un soldat allemand.
tenant un pistolet et une infirmière étendue par terre, qui semble morte.
Nous trouvons également un slogan et un texte commémoratif
• Au second plan, nous distinguons une troupe de soldats allemands disposés.
en ligne
• Nous observons une comparaison entre les deux personnages du premier plan..
Cette mise en comparaison est représentée par l’opposition des corps et les .
couleurs : le soldat debout en noir et l’infirmière étendue en blanc
Cadré ou décadré : Le sujet principal [l’infirmière] est décadré par rapport au centre
de l’image
La mise en œuvre :
• Les couleurs : noir et blanc
50
• La lumière : la luminosité présente dans le document est donnée par l’uniforme.
blanc de la jeune femme étendue à terre.
• Le mouvement : /
Le contenu narratif
•
•
•
Qui [personnages, attributs] : des soldats allemands reconnaissables à leur .
uniforme et une jeune femme portant un uniforme d’infirmière. L’infirmière .
représente Edith Cavell identifiée par une inscription sur la carte postale.
Quand et où : La carte postale commémore l’exécution d’Edith Cavell datée du 12.
octobre 1915.
Les symboles : les couleurs jouent le rôle de symbole. Le blanc, couleur « des gentils ».
est utilisées en opposition au noir, couleur « des méchants ».
Le slogan
• « REMEMBER ! »
Martyre de Miss Edith Cavell
12 octobre 1915
Le contexte
• Cette carte postale a été éditée dans le cadre de la célébration de l’exécution d’Edith.
Cavell, le 12 octobre 1915
Edith Cavell, née le 4 décembre 1865 à Swardeston en Angleterre et morte le 12 octobre 1915 à Schaerbeek en Belgique, fut une infirmière britannique fusillée par les
Allemands pour avoir permis l’évasion de centaines de soldats alliés de la Belgique
alors sous occupation allemande pendant la Première Guerre mondiale. Malgré la
pression internationale et la publicité donnée par la presse mondiale à l’époque sur
son procès en cour martiale, elle fut exécutée pour haute trahison.
8
Cavell est agent du Secret Intelligence Service britannique (également connu sous
la dénomination de MI6). Cependant, elle abandonne ses devoirs d’espionne afin
d’aider des centaines de soldats alliés à passer de la Belgique occupée vers les
Pays-Bas neutres grâce à un réseau d’évasion organisé par des Belges de la région
de Mons et des Français de la région de Lille, en violation de la loi militaire imposée
8
http://fr.wikipedia.org/wiki/Edith_Cavell
51
par les occupants politiques. Le mot de passe du réseau était « Yorc » soit, l’anagramme de « Croy » (du nom de famille de la princesse Maria de Croÿ qui participait
au réseau).
En juin 1915, deux hommes se présentent à l’institut comme soldats français en
fuite. L’un deux est Georges Gaston Quiennote, l’autre est un agent allemand infiltré se prétendant aviateur.Les arrestations des membres du réseau débutent le 31
juillet 1915 par celles de Philippe Baucq et Louise Thuliez puis le 5 août par celles
d’Edith Cavell, de la comtesse Jeanne de Belleville et de la princesse Marie de Croÿ.
Tous sont incarcérés à la prison de Saint-Gilles et jugés les 7 et 8 octobre 1915. Edith
Cavell ne se défend pas, admettant les actes qui lui sont reprochés. Six des accusés
sont condamnés à mort le 11 octobre 1915 à 17 h.
Pour faire cesser les protestations internationales conduites par Brand Whitlock
et le marquis de Villalobar, les juges : Werthmann, lieutenant-colonel, Stoeber,
conseiller du conseil de guerre, et Duwe, assesseur du conseil de guerre, font exécuter Philippe Baucq et Edith Cavell le lendemain à 2 heures au Tir national, un site
militaire (aujourd’hui un mémorial), où elle est enterrée.
Après la guerre, son corps est exhumé et ramené au Royaume-Uni. Après un service
mémorial à l’abbaye de Westminster conduit par le roi George V, elle est conduite
par train spécial à Thorpe Station, à Norwich. Elle est ré-inhumée à Life’s Green,
à l’extrémité est de la cathédrale de Norwich. Chaque année, un service est rendu
devant sa tombe.
L’interprétation
•
Le message est péjoratif pour les allemands, et mélioratif pour les peuples alliés..
La carte postale veut dénoncer la barbarie des allemands face à un être humain..
Cette représentation peut être interprétée comme montrant la barbarie allemande.
de manière générale.
• Le message est délivré sous une forme simplifiée utilisant les personnages .
reconnaissables à leur uniforme, disposés en opposition tant de par la couleur et.
que par leur position.
52
ANALYSE
La nature du support
•
•
•
Quoi : Carte postale
Lieu de production : Inconnu
Epoque / date de production :
Probablement après le 12 octobre 1915
Le commanditaire : Inconnu
Le destinataire : Inconnu [Probablement aux
populations des pays alliés]
© Mundaneum (Collection Cartes postales)
Description de l’image
La structure de l’image : Perpendiculaires
Le point de fuite : Extérieur à l’image
Le principe de composition :
• Des droites perpendiculaires / effet de contraste
• La composition est en plusieurs catégories
• Les catégories sont aux nombres de deux.
• Chaque partie est distinguée par un changement de couleur et de position au.
niveau des corps.
• Les plans :
• Au premier plan, nous distinguons un personnage : une jeune femme .
portant un uniforme d’infirmière étendue par terre, qui semble morte. Nous.
trouvons également un slogan
• Au second plan, nous distinguons un squelette revêtu d’une longue robe.
noir jouant du piano • Nous observons une comparaison entre les deux personnages. Cette mise en.
comparaison est représentée par la position des personnages et les couleurs : .
le squelette « vivant » représentant la nation allemande est assis au piano, .
perpendiculairement à la jeune femme étendue et portant un uniforme blanc.
d’infirmière.
Cadré ou décadré : Le sujet principal [l’infirmière] est cadré par rapport à l’image
53
La mise en œuvre :
• Les couleurs : le contraste est marqué par l’opposition du noir, le squelette et du.
blanc, l’infirmière sur laquelle sont posé des drapeaux.
• La lumière : la scène semble éclairée par un « spot »
• Le mouvement : le seul mouvement présent dans le document est représenté par.
les mains du squelette qui donne l’impression de jouer au piano
Le contenu narratif
•
•
•
Qui [personnages, attributs] : un squelette revêtu d’une robe noir, représentant
La nation allemande, symbolisé par le casque à pointe posé sur le piano.
Une jeune femme portant un uniforme d’infirmière. L’infirmière représente Edith.
Cavell identifiée par une inscription sur la carte postale.
Quand et où : La carte postale commémore l’exécution d’Edith Cavell datée du 12.
octobre 1915.
Les symboles : un casque à pointe allemand et un squelette, symbolisant la mort et.
par extension la nation allemande.
Une jeune femme portant un uniforme d’infirmière sur laquelle sont posés le .
drapeau allemand et le drapeau britannique.
Le slogan
• « The Murder of Miss Cavell inspires german « kultur » »
Le meurtre de mademoiselle Cavell inspire la “culture” allemande.
Le contexte
• Cette carte postale a été éditée dans le cadre de la célébration de l’exécution d’Edith
Cavell, le 12 octobre 1915
Edith Cavell, née le 4 décembre 1865 à Swardeston en Angleterre et morte le 12 octobre 1915 à Schaerbeek en Belgique, fut une infirmière britannique fusillée par les
Allemands pour avoir permis l’évasion de centaines de soldats alliés de la Belgique
alors sous occupation allemande pendant la Première Guerre mondiale. Malgré la
pression internationale et la publicité donnée par la presse mondiale à l’époque sur
son procès en cour martiale, elle fut exécutée pour haute trahison.
9
9
http://fr.wikipedia.org/wiki/Edith_Cavell.
54
Cavell est agent du Secret Intelligence Service britannique (également connu sous
la dénomination de MI6). Cependant, elle abandonne ses devoirs d’espionne afin
d’aider des centaines de soldats alliés à passer de la Belgique occupée vers les
Pays-Bas neutres grâce à un réseau d’évasion organisé par des Belges de la région
de Mons et des Français de la région de Lille, en violation de la loi militaire imposée
par les occupants politiques. Le mot de passe du réseau était « Yorc » soit, l’anagramme de « Croy » (du nom de famille de la princesse Maria de Croÿ qui participait
au réseau).
En juin 1915, deux hommes se présentent à l’institut comme soldats français en
fuite. L’un deux est Georges Gaston Quiennote, l’autre est un agent allemand infiltré se prétendant aviateur.Les arrestations des membres du réseau débutent le 31
juillet 1915 par celles de Philippe Baucq et Louise Thuliez puis le 5 août par celles
d’Edith Cavell, de la comtesse Jeanne de Belleville et de la princesse Marie de Croÿ.
Tous sont incarcérés à la prison de Saint-Gilles et jugés les 7 et 8 octobre 1915. Edith
Cavell ne se défend pas, admettant les actes qui lui sont reprochés. Six des accusés
sont condamnés à mort le 11 octobre 1915 à 17 h.
Pour faire cesser les protestations internationales conduites par Brand Whitlock
et le marquis de Villalobar, les juges : Werthmann, lieutenant-colonel, Stoeber,
conseiller du conseil de guerre, et Duwe, assesseur du conseil de guerre, font exécuter Philippe Baucq et Edith Cavell le lendemain à 2 heures au Tir national, un site
militaire (aujourd’hui un mémorial), où elle est enterrée.
Après la guerre, son corps est exhumé et ramené au Royaume-Uni. Après un service
mémorial à l’abbaye de Westminster conduit par le roi George V, elle est conduite
par train spécial à Thorpe Station, à Norwich. Elle est ré-inhumée à Life’s Green,
à l’extrémité est de la cathédrale de Norwich. Chaque année, un service est rendu
devant sa tombe.
L’interprétation
•
Le message est péjoratif pour les allemands, et mélioratif pour les peuples alliés.
La carte postale veut dénoncer la barbarie des allemands face à un être humain..
Cette représentation peut être interprétée comme montrant la barbarie allemande.
de manière générale.
• Le message est délivré sous une forme simplifiée utilisant des symboles : squelette,.
couleur, uniforme d’infirmière, drapeau, casque à pointe allemand.
55
ANALYSE
La nature du support
•
•
•
Quoi : Carte postale
Lieu de production : Probablement en.
France
Epoque / date de production :
Probablement après 1914
Le commanditaire : Probablement l’entreprise
Ricqlès, marque française de produits à base de
menthe
Le destinataire : Les soldats et plus largement
toutes les populations
© Mundaneum
Description de l’image
La structure de l’image : Verticales
Les lignes de forces : verticales doubles
Le point de fuite : Extérieur à l’image
Le principe de composition :
• Le jeu de regards
• La composition est formée d’une seule catégorie
• La catégorie principale est formée par les deux personnages et la botte de foin.
• Les plans : le visuel est composé d’un seul plan comprenant les deux .
personnages principaux
• Comparaison : /
Cadré ou décadré : Le sujet principal [le soldat portant un flacon] est décadré par rapport à l’image
La mise en œuvre :
• Les couleurs : chaude et froide
• La lumière : /
• Le mouvement : /
56
Le contenu narratif
•
•
•
Qui [personnages, attributs] : Deux soldats français reconnaissables à leur .
uniforme militaire de l’époque 14 – 18 (ces soldats sont appelés des poilus). Un des.
deux personnages soulève un flacon vers le ciel, tout en souriant
Quand et où : La carte postale représente une scène qui se déroule durant la .
Première Guerre mondiale
Les symboles : /
Le slogan
• « Chic ! ils ont pensé à nous envoyer de l’alcool de Menthe de Ricqlès ! »
Le contexte
• Cette carte postale a été éditée dans le cadre de la promotion de l’alcool de Menthe.
fabriquée par l’entreprise Ricqlès.
Ricqlès est une marque française de produits à base de menthe. Les plus connus
sont :
• l’alcool de menthe Ricqlès créé en 1838 par Henri de Ricqlès, pharmacien à.
Uzès (Gard),
• le Ricqlès, un soda à la menthe,
• les Bonbons Ricqlès commercialisés par Haribo, parfumés à la menthe forte.
10
En 1838, le français Henri de Ricqlès élabore un alcool de menthe. Il est commercialisé en petites bouteilles et sert de fortifiant. La marque Ricqlès est déposée en
1857 et une société Ricqlès et Cie est fondée en 1865.
En 1958, le soda Ricqlès est fabriqué par les brasseries de la Meuse dans leur usine
de Vivor, puis dans celle de Vittel à partir de 1959.
En 1970, la société fusionne avec les réglisseries Zan avant d’être rachetée en 1987
par Haribo.
En 1996, le groupe Pernod-Ricard rachète le soda et en confie la fabrication à Orangina.
En 2001, Cadbury Schweppes rachète Ricqlès, avec d’autres marques comme Orangina, Pampryl, Champomy et Brut de pomme.
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Ricqlès
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L’interprétation
• Le message est un message publicitaire ventant l’effet bénéfique de l’alcool de.
menthe sur le moral des soldats français.
• Le message est délivré sous une forme simplifiée et optimiste
58
ANALYSE
La nature du support
•
•
•
Quoi : Carte postale
Lieu de production : Probablement en
France
Epoque / date de production :
Probablement après 1914
Le commanditaire : Probablement l’entreprise
Ricqlès, marque française de produits à base de
menthe
Le destinataire : Les soldats et plus largement
toutes les populations
© Mundaneum
Description de l’image
La structure de l’image : Verticales
Le point de fuite : Au centre
Le principe de composition :
• Le jeu de regards
• La composition est formée de deux catégories.
• Les deux catégories sont formées par deux groupes de deux soldats. • Les plans :
• Au premier plan : deux soldats/ marins installés sur la plage ; un des deux.
tient un flacon et le montre du doigt
• Au second plan : deux soldats regardant vers la mer
• A l’arrière plan : la mer
• Comparaison : /
Cadré ou décadré : Le sujet principal [le flacon] est cadré par rapport à l’image
La mise en œuvre :
• Les couleurs : chaude et froide
• La lumière : /
• Le mouvement : /Le contenu narratif
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Le contenu narratif
•
•
•
Qui [personnages, attributs] : Deux soldats/marins de pays alliés. Un des deux .
personnages montre un flacon de son doigt, tout en souriant.
Quand et où : La carte postale représente une scène qui se déroule durant la .
Première Guerre mondiale
Les symboles : /
Le slogan
« Front des Flandres – Quelques gouttes d’Alcool de Menthe de Ricqlès, mon Allié, et
on est retapé ! »
Le contexte
• Cette carte postale a été éditée dans le cadre de la promotion de l’alcool de Menthe.
fabriquée par l’entreprise Ricqlès.
Ricqlès est une marque française de produits à base de menthe. Les plus connus sont :
• l’alcool de menthe Ricqlès créé en 1838 par Henri de Ricqlès, pharmacien à.
Uzès (Gard),
• le Ricqlès, un soda à la menthe,
• les Bonbons Ricqlès commercialisés par Haribo, parfumés à la menthe forte.
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En 1838, le français Henri de Ricqlès élabore un alcool de menthe. Il est commercialisé en petites bouteilles et sert de fortifiant. La marque Ricqlès est déposée en
1857 et une société Ricqlès et Cie est fondée en 1865.
En 1958, le soda Ricqlès est fabriqué par les brasseries de la Meuse dans leur usine
de Vivor, puis dans celle de Vittel à partir de 1959.
En 1970, la société fusionne avec les réglisseries Zan avant d’être rachetée en 1987
par Haribo.
En 1996, le groupe Pernod-Ricard rachète le soda et en confie la fabrication à Orangina.
En 2001, Cadbury Schweppes rachète Ricqlès, avec d’autres marques comme Orangina, Pampryl, Champomy et Brut de pomme.
11
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ricqlès
L’interprétation
• Le message est un message publicitaire ventant l’effet bénéfique de l’alcool de.
menthe sur le moral des soldats.
• Le message est délivré sous une forme simplifiée et optimiste
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© Mundaneum (Magazine Life)
ANALYSE
La nature du support
•
•
•
Quoi : Illustration de magazine
Lieu de production : Etats-Unis
Epoque / date de production : Publication
du magazine : 27 avril 1916.
Le commanditaire : Magazine LIFE
Le destinataire : Principalement la population
des Etats-Unis, d’Angleterre et du Canada
Description de l’image
La structure de l’image : Verticales
Le point de fuite : Extérieur à l’image
Le principe de composition :
• Triangulaire / le jeu de regards
• La composition est faite d’un seul bloc
• L’illustration se compose d’un seul plan, formé par deux personnages :
Un grand personnage féminin, allégorie de la civilisation tenant d’une main un.
petit personnage allemand portant un uniforme (probablement Guillaume II, .
dernier empereur allemand) et tenant de l’autre main une arme pointée vers le.
petit personnage.
• Comparaison : La mise en comparaison est représentée par la grandeur des .
personnages. L’allégorie de la civilisation est 6 fois plus grande que le personnage.
allemand.
Cadré ou décadré : les deux personnages sont cadrés par rapport à l’image
La mise en œuvre :
• Les couleurs : dessin en noir et blanc
• La lumière : /
• Le mouvement : /
• Le relief : /
61
Le contenu narratif
• Qui [personnages, attributs] : Une allégorie de la civilisation représentée par un.
grand personnage féminin portant un bandeau dans les cheveux avec l’inscription .
« civilization » et un petit personnage portant un uniforme, probablement la .
représentation de Guillaume II, le dernier empereur allemand.
• Quand et où : publication du magazine en 1916 – États-Unis
• Les symboles :
• Une allégorie de la civilisation
• Une arme pointée sur le petit personnage allemand
• Le petit personnage allemand portant un uniforme et représentant la nation .
allemande
Le slogan
Civilization to the war lord
« I am not arguing; I am telling you »
Civilisation au seigneur de la guerre
« Je ne cherche pas le conflit, je t’explique juste »
Le contexte
• Cette illustration est insérée dans un magazine américain, publié le 27 avril 1916..
Durant la première guerre mondiale.
L’interprétation
•
•
Le personnage allégorique de la civilisation menace de son arme le petit.
personnage allemand.
La civilisation est représentée comme invincible et menace le personnage allemand.
qui voudrait la renversée.
Le message est délivré sous une forme simplifiée et allégorique.
62
ANALYSE
La nature du support
•
•
•
Quoi : Carte postale
Lieu de production : Probablement en
France
Epoque / date de production :
Probablement après 1918
Le commanditaire : Inconnu
Le destinataire : Inconnu [Probablement aux
populations des pays alliés]
© Mundaneum
Description de l’image
La structure de l’image : Verticales et Horizontales
Le point de fuite : décalé à droite
Le principe de composition :
• Des droites perpendiculaires
• La composition est en plusieurs catégories
• Les catégories sont aux nombres de deux.
• Les parties sont distinguées par un changement de couleur et de thèmes
• Les plans :
• Au premier plan, nous distinguons la tête d’un personnage pleurnichant, en.
uniforme qui se fait pincer le nez par une main sur laquelle on distingue.
l’inscription « Foch »
• Au second plan, nous distinguons un paysage où coule la rivière « La Marne ».
reconnaissable à l’inscription.
• Nous observons une mise en comparaison entre la tête du personnage .
pleurnichant et la main lui pinçant le nez. Ils sont placés en opposition, de chaque.
côté du visuel.
Cadré ou décadré : L’action principale [la main pinçant le nez] est cadré par rapport à
l’image
La mise en œuvre :
• Les couleurs : chaude et froide
63
• La lumière : /
• Le mouvement : /
Le contenu narratif
• Qui [personnages, attributs] :
• une tête pleurnichant et portant un uniforme. Il s’agit probablement de la .
représentation de Guillaume II, le dernier empereur allemand qui dirigea .
l’Allemagne durant la Première Guerre Mondiale.
• Une main sur la quelle, nous distinguons l’inscription « Foch », en référence à.
Ferdinand Foch, maréchal de France, de Grande-Bretagne et de Pologne, né le.
2 octobre 1851 à Tarbes et mort le 20 mars 1929 à Paris, qui fut un officier général.
et académicien français. Il fut le commandant-en-chef des forces alliées sur le.
front de l’Ouest pendant la Première Guerre mondiale.
• Quand et où : En France (Seconde Bataille de la Marne), 1918
• Les symboles : l’uniforme de l’empereur allemand et la main symbolisant le .
maréchal Foch
Le slogan
“Nez princier, nez pincé !!”
Le contexte
• Cette carte postale a été réalisée à la fin de la Première Guerre Mondiale, après.
1918.
Celle-ci célèbre la victoire des alliés sur les allemands lors de la seconde bataille
de la Marne.
La seconde bataille de la Marne s’est déroulée principalement du 15 au 20 juillet
1918, dans le nord-est de la France.
12
Le décret du 7 août, nommant le général Foch Maréchal de France, motivait cette
nomination par le simple résumé des résultats obtenus dans la deuxième victoire de
la Marne : «... Paris dégagé, Soissons et Château-Thierry reconquis de haute lutte,
plus de 200 villages délivrés, 35 000 prisonniers allemands, 700 canons allemands
capturés, 3 300 mitrailleuses allemandes capturées, les espoirs hautement procla-
12
http://fr.wikipedia.org/wiki/Seconde_bataille_de_la_Marne
64
més par l’ennemi avant son attaque écroulés, les glorieuses armées alliés jetées
dans un seul élan victorieux des bords de la Marne aux rives de l’Aisne, tels sont les
résultats d’une manœuvre aussi admirablement conçue par le haut commandement
français que superbement exécutée par des chefs et des soldats incomparables. »
Le 26 mars 1918, à Doullens, Foch est nommé commandant-en-chef du front de
l’Ouest, avec le titre de généralissime, « le général Foch est chargé par les gouvernements britanniques et français de coordonner l’action des armées alliées sur le
front de l’ouest ». Bien qu’il ait été surpris par l’offensive allemande au Chemin des
Dames, il parvient à bloquer les dernières offensives allemandes de l’année 1918.
Le 6 août 1918, il est fait maréchal de France, et c’est avec cette distinction qu’il
planifie et mène l’offensive générale qui force l’Allemagne à demander l’armistice,
le 11 novembre 1918.
L’interprétation
•
Le message est péjoratif pour les allemands, et mélioratif pour les peuples alliés.
La carte postale veut célébrer la victoire des alliés (britanniques, français et belges.
principalement) sur les allemands lors de la seconde bataille de la Marne et plus.
généralement de la victoire des alliés lors de la Première Guerre Mondiale.
• Le message est délivré sous une forme simplifiée et humoristique.
L’empereur allemand est représenté tel un petit garçon qui se fait pincer le nez par.
le maréchal Foch, grand gagnant de cette Première Guerre Mondiale.
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ANALYSE
La nature du support
•
•
•
Quoi : Illustration de magazine
Lieu de production : Etats-Unis
Epoque / date de production : Publication
du magazine : 24 janvier 1918.
Le commanditaire : Magazine LIFE
Le destinataire : Principalement la population
des Etats-Unis, d’Angleterre et du Canada
© Mundaneum (Magazine Life)
Description de l’image
La structure de l’image : Verticales
Les lignes de forces : Verticales et Horizontales
Le point de fuite : Autres
Le principe de composition :
• Pyramidale / effet de contraste
• La composition est faite d’un seul bloc
• L’illustration se compose d’un seul plan, formé par deux animaux :
Un chien adulte, dessiné en transparence, tel un fantôme léchant un chiot couché.
devant un bol de lait.
• Comparaison : La mise en comparaison est représentée par la différenciation.
entre le chien adulte représenté tel un fantôme et le chiot « vivant », couché.
Cadré ou décadré : La composition est cadrée au centre de l’image
La mise en œuvre :
• Les couleurs : froides et dans les tons pastels
• La lumière : la lumière est représentée par l’ombre dessinée à l’arrière du chiot et.
du bol ; elle semble venir d’un point lumineux sur la gauche de la représentation
• Le mouvement : le mouvement présent dans le document est représenté par le.
chien adulte léchant le chiot
• Le relief : /
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Le contenu narratif
• Qui [personnages, attributs] : Une allégorie sous la forme d’un chien « fantôme »,.
représentant tous les soldats et personnes décédées durant la guerre laissant des.
orphelins derrières eux, symbolisés par le chiot couché devant un bol
• Quand et où : publication du magazine en 1918 – États-Unis
• Les symboles :
• Une allégorie sous la forme d’un chien « fantôme » représentant toutes les .
personnes décédées durant la guerre
• Une allégorie sous la forme d’un chiot représentant les orphelins de la Première.
Guerre Mondiale
Le slogan
« The Orphan »
L’orphelin
Le contexte
•
Cette illustration est insérée dans un magazine américain, publié le 24 janvier 1918.
Vers la fin de la Première Guerre Mondiale.
A cette période, les Etats-Unis sont officiellement engagés au sein de cette .
première guerre mondiale et compte ses pertes humaines.
En 2001, Cadbury Schweppes rachète Ricqlès, avec d’autres marques comme .
Orangina, Pampryl, Champomy et Brut de pomme.
L’interprétation
• La figure allégorique sous la forme d’un chien « fantôme » léchant son chiot veut.
nous faire prendre conscience des nombreuses pertes en vie humaines dues à cette.
Guerre et du nombre d’orphelins que la première Guerre Mondiale laisse …
• Le message est délivré sous une forme simplifiée et symbolique.
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PISTES D’EXPLOITATION EN RAPPORT AVEC
DES DOCUMENTS ICONOGRAPHIQUES
• Créer une affiche de spectacle (concert, pièce de théâtre, film, …) qui aurait pu être à
l’affiche dans les années 14-18
• Créer le visuel d’une carte postale de propagande (format 10 x 15 cm)
• Créer une publicité pour un produit en circulation dans les années 14-18
• Fabriquer des détournements d’images, par exemple à partir de photos de presse
• Choisir une image (contemporaine ou d’époque) et la légender, en relation avec l’actualité.
des années 14 -18
• Réaliser une planche de BD
• Faire parler des images : imaginer des phylactères pour les personnages de caricatures.
et d’illustrations
ACTIVITÉS COMPLÉMENTAIRES
• Rechercher et présenter des « artistes de la guerre » : rechercher des artistes (peintres,
photographes, …) belges inspirés par la Première Guerre Mondiale. Trouver quelques informations biographiques, connaître l’opinion de ces artistes sur les évènements de 14 -18 et
l’influence de la guerre sur leurs œuvres.
• Ciné-Atelier :
Le cinéma Plaza Art et le Mundaneum vous proposent une formule sur mesure : un film sur
la thématique 14 – 18 suivi de l’atelier.
Sélection de films :
«La chambre des officiers»
Au début du mois d’août 1914, Adrien, un jeune et séduisant lieutenant, part en reconnaissance à cheval. Un obus éclate et lui arrache le bas du visage. La guerre, c’est à l’hôpital
militaire du Val-de-Grâce qu’il la passe, dans la chambre des officiers. Une pièce à part
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réservée aux gradés atrocement défigurés par leurs blessures. Un antre de la douleur où
chacun se voit dans le regard de l’autre.
«Charlot soldat»
Réalisé en 1918, ce Chaplin offre une série de séquences qui, malgré l’humour et la caricature de l’ennemi, parvient à transmettre les émotions vécues par les soldats dans les tranchées: froid, peur, faim, isolement... La séance sera accompagnée par trois musiciens, en
direct dans la salle.
«Marthe»
Blessé dans les tranchées de la forêt d’Argonne au début de l’automne 1915, Simon est transféré vers un hôpital de l’arrière, loin du front. Ici, les blessures se referment et les hommes
renaissent à la vie le temps d’une convalescence, avant de retourner dans la guerre. Simon
va rencontrer Marthe et l’aimer au-delà de toute chose.
+ d’infos ? : 065 / 39.54.80 ou [email protected]
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BIBLIOGRAPHIE
Marc FERRO, La Grande Guerre, Gallimard, Collection «Folio Histoire», Paris, 1990 (1969).
John KEEGAN, La Première Guerre mondiale, Perrin, Paris, 2003 (1998).
Pierre MIQUEL, La Grande Guerre, Fayard, Paris, 1983.
Pierre RENOUVIN, La Crise européenne et la Première Guerre mondiale (1904-1918),
Presses Universitaires de France, Collection «Peuples et Civilisations», Paris, 1969 (1934).
Pierre VALLAUD, 14-18, La Première Guerre mondiale, 2 volumes, Fayard, Paris, 2004.
WEBOGRAPHIE
•
•
•
•
www.histoire-des-belges.be
www.guerre14.com
www.premiere-guerre-mondiale-1914-1918.com
www.decryptimages.net/
MÉDIATHÈQUE
Abel GANCE, J’accuse, 1918.
Dalton TRUMBO, Johnny s’en va-t-en
guerre, 1971.
Léon POIRIER, Verdun, visions d’histoire,
1928.
Lewis MILESTONE, A l’ouest, rien de nouveau, 1930.
Howard HUGUES, Hell’s angels, 1930.
Bertrand TAVERNIER, Capitaine Conan,
1996.
François DUPEYRON, La Chambre des officiers, 2001.
Jean RENOIR, La Grande Illusion, 1937.
Jean-Pierre JEUNET, Un long dimanche de
fiançailles, 2004.
Howard HAWKS, Sergent York, 1941.
Christian CARION, Joyeux Noël, 2005.
Stanley KUBRICK, Les Sentiers de la gloire,
1957.
Gabriel LE BOMIN, Les Fragments d’Antonin, 2006.
Mario MONICELLI, La Grande Guerre, 1959.
Nikolai Müllerschön, Le Baron Rouge, 2009
70
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