© A. Bérard
Au moment d’écrire cet éditorial pour
présenter la saison 2016-17 d’anthéa,
mon regard se pose sur un mail que l’on
vient de m’apporter concernant les
nominations aux Molières 2016. Bien que
peu sensible à ce genre de récompenses,
je constate que 13 nominations sont
décernées aux spectacles ou aux artistes
que nous avons accueillis pendant la
saison 2015-16 et que le même nombre
de nominations sont attribuées aux
spectacles ou aux artistes que nous
allons accueillir en 2016 et 2017 ! Je ne pouvais trouver meilleure introduction à la saison qui arrive et qui s’inscrit – y
compris au niveau des Molières – dans la continuité de la précédente : 63 spectacles dont 13 productions ou coproductions
d’anthéa. Au-delà des chiffres, cela démontre surtout la place que notre théâtre a prise dans le paysage régional mais
aussi national.
En effet, plusieurs des créations d’anthéa de 2015-16 seront jouées à Paris (Ça va ?, Le Remplaçant) ou en tournée dans
toute la France avec les jeunes équipes qu’anthéa produit depuis la naissance de notre théâtre : Le Collectif 8 (L’Homme
qui rit, Faust et, en 2016-17, George Dandin) ou La Machine (Le Procès, Don QuiXote, et Peter Pan, en 2017). Mais il y aura
aussi Candide proposé par Jacques Bellay, un vieux compagnon de théâtre toujours d’une formidable jeune inventivité
comme il l’a démontré cette année avec Cage. Nous allons aussi produire Une Vie de « on, spectacle écrit par Jean-Claude
Grumberg, auteur du magnifique Ça va ? que j’ai créé en janvier 2016, et qui partagera la scène avec sa fille Olga.
Notre action passe aussi par nos coproductions comme c’est le cas avec Novecento – qui revient nous dire au revoir cette
saison – mais aussi Vera de Petr Zelenka que défendra Karin Viard, Acting, la dernière pièce de Xavier Durringer
qu’interprèteront Kad Merad et Niels Arestrup, ou Dans la solitude des champs de coton mis en scène et joué par Charles
Berling. Enfin, en ce qui me concerne, en dehors d’une courte reprise du Souper qui part en tournée avec Patrick Chesnais
et François Marthouret, je mettrai en scène deux spectacles. L’un théâtral, adapté d’un célèbre roman de Stephen King,
Misery, que j’avais monté et interprété il y a quinze ans et que Myriam Boyer a accepté de reprendre avec Michel Boujenah.
L’autre est l’opéra le plus célèbre et le plus joué dans le monde : Carmen de Bizet. Cette production de l’Opéra de Nice, il
m’a semblé logique d’en faire profiter notre public ; elle viendra chez nous immédiatement après les représentations
niçoises. C’est aussi, bien sûr, un signe fort de collaboration entre la métropole et Antibes.
À côté de ces productions qui représentent la majeure partie de notre activité, nous accueillerons 50 spectacles souvent
marqués par la présence de grands comédiens ou metteurs en scène qui viennent à anthéa pour la première fois : Fabrice
Luchini, Thierry Lhermitte, Bernard Campan, Daniel Auteuil, Muriel Robin, Catherine Frot, Michel Fau, Valérie Lemercier, Patrick
Timsit, Robin Renucci, Fellag, Mélanie Laurent, Zabou Breitman, Denis Podalydès, Joël Pommerat, Manu Payet, Lou de Laâge,
Olivier Saladin (ex-Deschiens)… Cela est vrai aussi des chanteurs : Michel Jonasz avec Manu Katché, l’éternel Christophe
et son nouvel album, Lambert Wilson qui chante Yves Montand, ou les prestations de Faada Freddy et des Niçois de Hyphen
Hyphen. Avec Hofesh Shechter et ses Barbarians – grand succès du Festival d’Avignon 2015 – Maguy Marin est la seule
chorégraphe invitée que nous n’ayons pas encore reçue. Ce n’est pas le cas d’Andrés Marín, Blanca Li, d’Eric Vu-An ou
Eugénie Andrin. Mais les chorégraphes ne sont pas les seuls à revenir. Des acteurs (André Dussollier, François Berléand, Élie
Semoun, Isabelle Gélinas,…), des chanteurs (Yuri Buenaventura), des auteurs (Jean-Michel Ribes, Sébastien Thiéry…), des
artistes polymorphes tels Nico and the Navigators reviennent aussi… Il y aura bien sûr et encore les découvertes que l’on
veut vous faire partager. Des créations de jeunes artistes ou de jeunes troupes : La Religieuse par le Collectif 8 ; Vole ! d’Eva
Rami ; Un paradis pour écrire, et surtout pour le reste… de Luc Girerd ; le magnifique Nobody de Cyril Teste salué par la
critique et le public partout en France ; Un petit bout de paradis de et par José Pliya un des plus grands dramaturges français
vivants. Dans le domaine du cirque, Il n’est pas encore minuit… autre très grand succès d’Avignon 2015, Extension qui vient
de triompher à Paris. Et aussi Dark Circus par les Stereoptik, mêlant animation et performance musicale. Puis nous aurons
Vincent Dedienne un des piliers de l’humour sur Canal +, et dans le domaine de la musique ce grand remake de The Dark
Side of the Moon qui a propulsé Pink Floyd au sommet, les rockeuses Blondes et, surtout, la révélation de Joe Bel une
magnifique chanteuse de rock-folk en train de naître à la scène.
Dans cet ensemble de plus de 63 spectacles, nous avons également reconduit le programme « Immersion » qui développe l'un
des objectifs que nous nous étions donné en ouvrant ce théâtre : explorer l'avancement de la relation entre les arts numériques
et le spectacle vivant. Nous irons un peu plus loin cette année en marquant d'un logo « immersif » les spectacles de la
programmation qui participent à cette prospective.
C’est une saison très pleine que nous vous proposons à l’image des salles qui se remplissent tous les soirs pour notre plus
grande joie. Venez nombreux pour voir et écouter ceux qui vont façonner la 4e saison de votre théâtre : anthéa.
Daniel Benoin
ÉDITO
Daniel Benoin
Directeur d’anthéa
antipolis théâtre d’antibes