bouclée en 100.000.000 d’années, durée minimale de l’expansion du Soleil. L’effort à fournir
constamment sur la Terre dans la direction opposée à sa vitesse orbitale doit donc être :
6*10^24*6700/100000000/365/24/60/60=10.000.000.000.000N=F. Ou dix fois plus pendant
2h/jour (entre 5 et 7h du matin), en supposant que le jour dure 24h dans des milliards
d’années. N’allez pas croire que F est énorme : 1.000 avions créent un effort d’attraction de
1.000.000.000N sur la Terre. Mais on ne peut pas déplacer la Terre ainsi, l’air puis la Terre
subissant ce même effort, mais opposé, ce qui annule l’effort d’attraction.
Il faut voir que si F est appliquée pendant quelques temps dans la direction Soleil-Terre, la
Terre se place sur une orbite sur laquelle la force centrifuge l’emporte sur la force d’attraction
et prend donc le relais et s’accumule avec le temps. Un éloignement de 100.000.000km est
donc très facile à obtenir (dans une première approximation de 1km/an, vitesse obtenue au
cours, par exemple, d’un millénaire, la poussée désirée nécessite un effort inférieur à F).
L’enjeu majeur est donc de réduire la vitesse orbitale de la Terre. Et de bien doser
l’éloignement et la décélération de la vitesse orbitale car sinon, nous serons tout bonnement
éjectés du système solaire ou happés par le soleil. Mais le risque est à prendre : qu’aurons
nous alors à perdre?
Il y a deux façons de faire:
Rappelons-nous qu’un accélérateur de particules subit le même effort, mais en sens opposé,
que le flux qu’il accélère. Tel le mouvement de recul d’un canon tirant un boulet. C’est ce
recul que nous allons utiliser.
-Soit on expulse de la matière à partir du sol avec des accélérateurs pointant vers le ciel (afin
de dépasser la vitesse de libération mais aussi afin d’économiser de la matière) et en ce cas il
faut construire des tubes à vide (quelques centimètres de diamètre suffisent) qui
chapeauteront nos accélérateurs, avec vue sur l’espace (soit donc une structure ressemblant à
la Dame de Fer d’une hauteur entre 30 et 130km: 30 parce que l’atmosphère est à 99% en
dessous de cette limite, 130 parce que c’est la hauteur à partir de laquelle un satellite peut
raisonnablement faire des ronds. La base devra donc avoir une base de 10 à 50km de large).
Il est impératif d’expulser le flux de la Terre car s’il heurte l’air, qui appartient à la Terre, cela
revient à annuler l’effort exercé par l’accélérateur, comme pour les avions ou le canon tirant
sur une plaque qui lui serait attachée. Pour un accélérateur de 10m, une vitesse de sortie de
200.000km/s (soit donc une vitesse moyenne de 100.000km/s et donc un parcours en
0.0000001sec), l’accélération est de 10^15m/s² . Avec un flux de l’ordre du dixième de
milligramme, l’effort m*acc est donc de 100.000.000N, 10 fois plus puissant qu’un gros
moteur de fusée. En principe, nous pourrions obtenir l’effort que nous voudrions, mais
l’accélérateur risque de s’effondrer sur lui-même. Limitons-nous donc à 100.000T de poussée.
Avec 1.000.000 d’accélérateurs du genre et dont chacun des tubes à vide repose sur la
structure, l’effort total peut donc atteindre les 100.000.000.000.000N, l’effort cherché. Masse
totale éjectée : 20 milliards de tonnes. Mais en superposant les accélérateurs par centaine (ce
qui donne un accélérateur de 1km fonctionnant de manière cadencée sur des tranches de
10m) et en augmentant leur tension de manière à faire approcher la vitesse de la lumière à la
matière accélérée (ce qui lui permet artificiellement d’augmenter sa masse), nous pourrions
diminuer de façon drastique (parions sur un facteur d’au moins 1.000.000 lettres) la masse
des jets, car il faut tenir compte du fait que le « flux » n’est alors plus continu mais discret,
accéléré par jet, ce qui n’empêche pas de le voir comme étant continu car lorsqu’un jet se
trouve dans le dernier tronçon d’un accélérateur, un autre jet peut commencer son départ
pour l’espace dans le premier.
Principaux inconvénients : la composante horizontale de l’effort appliquée sur les tronçons. Il
y a aussi le fait que si on empile les accélérateurs, les matériaux doivent subir un effet