BSV_ZNA_14-17

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Bulletin N° 17 du 10 novembre 2014
INFORMATIONS
Peu de ravageurs et maladies observés ces dernières semaines. La fin de saison est
proche.
Les feuilles des arbres et arbustes caducs prennent leur teinte automnale et tombent.
N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez devenir observateur pour le réseau
d’épidémiosurveillance !
Observations de la période réalisées sur les sites suivants :
Domont – Jouy-en-Josas – L’Hay les roses – Marne-La-Vallée – Meulan – Paris – Sceaux – Us –
Vincennes – Viry-Châtillon – Vitry-sur-Seine
Dans ce bulletin, le risque présenté sous la forme ci-contre
Risque esthétique
représente le risque de dépréciation esthétique et
Risque physiologique
commoditaire (aspect visuel affecté de la plante et nuisances
Risque sanitaire
sur mobilier urbain ou tout bien), le risque physiologique
que représente la présence de l’organisme nuisible sur le
développement et la vie de la plante, ainsi que le risque sanitaire qui est le risque
représenté par le nuisible pour la santé humaine (cas des chenilles urticantes, des
champignons aux spores allergènes, des insectes piqueurs, ...). Ces risques sont
estimés à partir des observations faites sur les parcelles observées et illustre le risque
futur lié à une présence actuelle. Ils sont amplifiés notamment si les végétaux étaient
déjà attaqués en année N-1, si les végétaux sont situés dans une zone de prestige, si
les végétaux ont une forte valeur patrimoniale ou historique. Ils peuvent être amplifiés
ou amoindris en fonction de l’évolution des conditions météorologiques qui n’entrent
pas dans le calcul du risque.
Nul
Faible
Moyen
Fort
Conditions climatiques
Un temps variable, plus humide et automnal que celui des semaines passées est prévu dans les
prochaines semaines.
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Bulletin N° 17 du 10 novembre 2014
Tableau synthétisant la présence des nuisibles observée et son évolution sur les sites suivis
(présence directe du nuisible ou importance du dégât)
Présence nulle
Présence faible
Présence modérée
Evolution par rapport au dernier bulletin :
Croissante
stagnante
en baisse
RAVAGEURS
Pyrale du buis
Mineuse du marronnier
Otiorhynque
Cécidomyie du buis
Présence importante
MALADIES
Généralisé
Généralisé
Généralisé
Ponctuel
Maladies des buis
Sphaeropsis sapinae
Lophodermium pinastri
Généralisé
Généralisé
Ponctuel
Les ravageurs
• Pyrale du buis
Situation actuelle : Sur les différents sites suivis, des chenilles de stade L3 à L5 sont encore
observées. Les captures continuent sur certains sites suivis (Viry-Châtillon).
Reconnaissance : La chenille est verte avec des rangées longitudinales de points noirs et de poils
drus clairs. Sa capsule céphalique est de couleur noir luisant. Elle n’est pas urticante. Les
papillons sont blanc nacré avec les marges marron irisées de violet, ou inversement.
Dégâts : La larve du papillon de la pyrale du buis se nourrit lorsqu’elle est très jeune en décapant
les feuilles de buis. En grossissant, elle consomme ensuite la totalité du limbe, laissant derrière
elle les tissus périphériques de la feuille, le pétiole et parfois la nervure centrale. Cet insecte a
une tendance à la pullulation ce qui en fait un ravageur redoutable pour les buis. En cas de forte
défoliation, les chenilles consomment le bois.
Risque esthétique
Risque : les risques de dépréciation esthétique et
Risque physiologique
physiologique pour les buis sont très forts actuellement,
Risque sanitaire
surtout sur les buis de broderies, les buis de bordures des
zones de prestige. Les risques sont amplifiés lorsque le ravageur était déjà présent en 2013.
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Bulletin N° 17 du 10 novembre 2014
Technique de gestion alternative du moment : ramasser les chenilles et les cocons de nymphose à
la main, tailler les rameaux atteints. Des pièges à phéromones permettent de suivre l’évolution
du vol des papillons.
Synthèse des vols de l’année :
Les premières captures de pyrale du buis ont été faites en semaine 22 à Paris et plus tard sur
d’autres sites (semaine 25 à Meulan en Yvelines). La capture de la pyrale du buis est la plus
efficace lorsqu’elle est réalisée à l’aide de pièges à entonnoirs à bol transparent, entonnoir jaune
et chapeau vert. Les pièges delta blancs qui ont été fournis dans le cadre du réseau
d’épidémiosurveillance n’ont pas permis d’enregistrer les premières captures de la saison, le
début des vols a donc peut-être été plus précoce.
Sur certains sites, on note trois générations dont les pics de vol ont été enregistrés, en semaine
25, 33, 37.
• Mineuse du marronnier ( Cameraria orhidella)
Situation actuelle : Les vols de la mineuse du marronnier se terminent. La chute des feuilles est
en cours et sur certains sites déjà presque achevée.
Risque esthétique
Risque physiologique
Risque sanitaire
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Bulletin N° 17 du 10 novembre 2014
Reconnaissance, dégâts, risque :
Cf. BSV 8
Technique de gestion alternative du moment : ramassez les feuilles tombées au sol et compostezles ou enfouissez-les.
• Dégâts d’otiorhynques sur heuchère
Situation actuelle : des dégâts sont encore observés actuellement sur heuchères sur plusieurs
sites.
Dégâts : les larves consomment les racines des heuchères qui sont très attractives pour cet
insecte. Les végétaux se dessèchent donc rapidement.
Risque : le risque physiologique est à son maximum sur les
sites ravagés étant donné la rapidité des dépérissements.
Risque esthétique
Risque physiologique
Risque sanitaire
Technique de gestion alternative du moment :
La mise à nu des vers par une aération de la terre au pied. Lors de la plantation des heuchères,
enlever le terreau du pied et planter directement en terre franche. Les otiorhynque apprécient le
terreau et le compost.
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• Cecidomyie sur buis (Monarthropalpus buxi)
Situation actuelle : une attaque de cécidomyie a été recensée sur des buis à Marne La Vallée
Reconnaissance : Cette petite guêpe mesure 2 à 3 mm de long. Elle est orangé-jaunâtre. La
femelle arbore un ovipositeur long et incurvé (pointe en extrémité du corps servant à pondre
dans le végétal. La larve, blanche puis orange, est aplatie et mesure 2,5 mm de long en fin de
développement.
Photos Hassane Bouyahia, Disneyland Paris
Dégâts : la larve se développe dans le parenchyme des feuilles en creusant une galerie qui
déforme celles-ci. Les galeries entrainent le gaufrage et le jaunissement des feuilles qui finissent
par tomber.
Photo Hassane Bouyahia,
Disneyland Paris
Cycle biologique : Les œufs sont pondus au mois de mai voire début juin au revers des nouvelles
feuilles. Les larves qui en sortent perforent l’épiderme pour creuser leur galerie circulaire. Les
larves hivernent dans leur galerie et achèvent leur développement au printemps suivant. Les
adultes émergent aux mois d’avril-mai.
Risque esthétique
Risque : les risques sont faibles actuellement
Risque physiologique
Risque sanitaire
Technique de gestion alternative du moment :
Taille des rameaux atteints avant la sortie des adultes en avril-mai.
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Les maladies
• Complexe de maladies sur buis (Cylindrocladium buxicola, Volutella buxi, ...)
Situation actuelle : Les attaques sont présentes actuellement à cause de l’humidité nocturne et
des pluies régulières. La surveillance est de rigueur. Les fructifications rosées de V. buxi sont bien
visibles.
Reconnaissance et dégâts : Ces champignons provoquent le dépérissement des feuilles et des
rameaux. Les principaux symptômes sont les suivants :
- des nécroses sous forme de stries noires sur les rameaux
(Cylindrocladium buxicola),
- parfois des taches claires entourées d'un liseré noir et d'un halo
de couleur rouge ou des taches grise-marron sur les feuilles
- dessèchement et chute très rapide des feuilles du rameau.
Parfois de jeunes pousses reprennent au dessus de la nécrose
mais en général ces pousses meurent avec l’attaque suivante
laissant au final le rameau mort et sec.
Risque : Les risques de dépréciation esthétique et
physiologique pour les plantes sont forts, notamment dans
les zones de prestige déjà fortement attaquées cet été et
l’année dernière. Ces buis sont à surveiller de près.
Pour les autres sites, ces risques sont tout de même
globalement forts.
Risque esthétique
Risque physiologique
Risque sanitaire
Technique de gestion alternative du moment : aspirer un maximum de feuilles tombées au sol,
tailler les rameaux présentant des stries, quelques centimètres, si possible, en-dessous de cellesci et les rameaux présentant les taches, aérer les buis pour permettre une évaporation rapide de
l’eau qui, si elle stagne, favorise l’infection. Eviter au maximum d’arroser les buis. Désinfecter les
outils de taille.
• Maladies à dépérissement des aiguilles et pousses du pin (Sphaeropsis sapinae et
Lophodermium pinastri)
Situation actuelle : De nombreux cas de mortalité d’aiguille et de rameaux ont été recensés cette
année et le sont encore. Les deux maladies sont parfois identifiées et parfois regroupées sous le
terme dépérissement des pousses du pin dans les observations des observateurs.
Reconnaissance, dégâts :
Ces deux maladies sont responsables du rougissement des aguilles des pins et il est parfois
difficile de les différencier. Sphaeropsis sapinae touche les aiguilles et l’extrémité des rameaux.
Normalement, le champignon se retrouve dans les écosystèmes forestiers et urbains, en tant que
parasite de faiblesse des cônes et des branches malades, qui peut tuer des tissus vivants. Mais
sur des végétaux urbains stressés, il peut causer la mort de son hôte en quelques années
d’attaques, aidé par d’autres ravageurs ou maladies secondaires comme les scolytes ou
Lophodermium pinastri.
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Bulletin N° 17 du 10 novembre 2014
Cette deuxième maladie affecte uniquement les aiguilles âgées qui rougissent et tombent. En
période humide, les aiguilles attaquées présentent des taches noires (fructifications du
champignon).
Dégâts de Sphaeropsis
sapinae
http://www.forestryimages.org/
Dégâts de Lophodermium pinastri
http://www.nrs.fs.fed.us/
http://aimfc.rncan.gc.ca/fr
Risque : les risques esthétiques et physiologiques sont fort
actuellement.
Risque esthétique
Risque physiologique
Risque sanitaire
Technique de gestion alternative du moment : Tailler les rameaux morts ou présentant des
aiguilles rouges. Ramasser les aiguilles tombées au sol pour destruction.
Rédaction : FREDON Ile de France – contact : [email protected]
Comité de relecture: Fredon IdF, Chambre interdépartementale d'agriculture d'Ile de France, SRAL.
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Le Bulletin de Santé du Végétal est édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale d’Agriculture d’Ile de France sur la base d’observations
réalisées par le réseau. Il est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne
peut être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre Régionale d’Agriculture dégage toute responsabilité quant aux décisions prises par les
professionnels pour la protection de leurs cultures. Tout document utilisant les données contenues dans le bulletin de santé du végétal Ile de
France doit en mentionner la source en précisant le numéro et la date de parution du bulletin de santé du végétal.
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