CHAP 4 : La Seconde Guerre mondiale. Q : En quoi la Seconde guerre mondiale marque-t-elle une étape de plus dans la barbarie ? I : Pour l’Allemagne et le Japon : des victoires mais pas La victoire (19391942). Q : Comment les forces de l’Axe ont-elles tenté de dominer le monde ? A. Le triomphe de la guerre éclair ou Blitzkrieg. P 82 Carte l’Europe en 1939 : Forces en présence et stratégie. (Seule une guerre rapide peut permettre à l’Allemagne et au Japon de triompher. Leurs adversaires bénéficient de ressources plus importantes. → ils s’appuient sur des armes récentes et utilisées de façon plus efficaces.) → l’Allemagne envahit la Pologne le 1er Septembre 1939: en 4 semaines la Pologne est écrasée. = La Blitzkrieg une forme de guerre qui associe blindés et aviation dans des offensives rapides et puissantes. = le RU et la France restent sur leur position attendant l’offensive allemande = la « drôle de guerre ». Ex la campagne de France.doc 1 p 92 : l’Exode. → le 10 mai 1940, la Wehrmacht attaque la France par le NE et les Ardennes. = une partie des forces alliées sont encerclées à Dunkerque.(évacuation) le 22 juin 1940 la France signe un armistice avec l’All à Rethondes. + sur mer guerre sous-marine (guerre de l’Atlantique) pour empêcher le ravitaillement des Anglais. B. Des échecs lourds de conséquences. EUROPE : - août-sept 1940 : début de la bataille d‘Angleterre : doc 2 p 93. = guerre totale contre la tyrannie avec Churchill Résistance des Anglais grâce à : - le radar : avions repéré à distance. - Le changement d’objectif à la mi-sept : aérodromes et usines → villes.. - Les forces de l’Axe conquièrent début 1941 la Yougoslavie, la Grèce et une partie de l’AFN. - 22 juin 1941 : Allds attaquent avec les Finlandais et les Roumains l’URSS. = 3 millions d’hms, 10 000 chars, 3 000 avions.. → l’Armée rouge recule en perdant plus de 2 millions d’hms. Les Allds sont à 20 km de Moscou. MAIS : Réaction de Staline - Tactique de la « terre brûlée » des Soviétiques - Attaques des partisans - Démontage des usines pour les transférer à l’arrière. + l’hiver surprend les All pas équipés. → Allds ne peuvent prendre Moscou ASIE : En Asie, la tension monte : - F Roosevelt bloque les avoirs japonais aux EU et met l’embargo sur le pétrole pour montrer le mécontentement des EU face à la progression de l’influence japonaise en Asie. → 7 déc 1941 attaque de Pearl Harbour. Puis invasion des Philippines, des Indes néerlandaises, de la Malaisie. Menacent l’Inde et l’Australie. Japonais subissent 2 grves défaites qui arrêtent leur expansion. - mai 1942 : bataille de la mer de Corail : flotte de débarquement vers l’Australie est détruite ou dispersée. - Juin 1942 : Midway : flotte japonaise perd 4 porte-avions. = des victoires mais pas de succès décisifs. (-Août 1942 : début de la bataille de Guadalcanal) AFN : - Juillet 1942 : El Alamein : troupes de Rommel sont arrêtées, début de la retraite d’AFN. II : L’Europe occupée en 1942. Q : Comment l’Allemagne nazie organise-t-elle « l’Europe nouvelle» ? A. « l’Europe allemande » en 1942. Carte p 101. En 1942, presque toute l’Europe est occupée ( de la France à la partie occidentale de l’URSS). Des territoires ont été annexés pour former le « Grand Reich ». A la périphérie (France, Belgique, Pays-Bas, Yougoslavie, Ukraine), des territoires sont occupés et subissent la pression nazie. Enfin l’Allemagne compte aussi des alliés en Europe centrale ainsi que l’Italie. Seuls le Royaume-Uni et son empire colonial, l’URSS et certaines colonies françaises résistent toujours à l’envahisseur !! B. Un pillage organisé. - Doc 6 p 99 + transparent pillage. L’Allemagne draine en direction de toute l’Europe des ressources de natures diverses : → Des produits alimentaires : Ex : céréales d’Ukraine, beurre et œufs des pays-Bas… → Des produits énergétiques pour la guerre : fer de Lorraine, Bauxite de Yougoslavie, Bois de Scandinavie, pétrole du Caucase. De plus elle lève un tribut pour frais d’occupation de l’armée allemande et elle utilise la main d’œuvre civile en l’incitant à venir travailler en Allemagne. Les populations subissent un rationnement de plus en plus important et souffrent de pénurie C. Une guerre idéologique : racisme et anti-communisme. Les SS dirigés par Himmler mènent une guerre idéologique fondée sur le racisme et l’anticommunisme. Les rations alimentaires sont calculées en fonction de la race. Tous doivent servir la race supérieure pour assurer sa survie et même au prix de milliers de victimes. D. Vers « la solution finale ». En Janv 1942, lors de la conférence de Wannsee, on passe de la persécution des juifs à « la solution finale ». Le Ghetto de Varsovie est évacué à p de 1940 → avril 1943.(voir le film le Pianiste). Des camps de concentration à l’ouest (Allemagne et Autriche) sont chargés de faire travailler jusqu’à épuisement une main d’œuvre nombreuse majoritairement d’origine juive. A l’Est, des camps d’extermination (Pologne) s’occupent de l’assassinat collectif et de la destruction des juifs d’Europe ainsi que des autres races dites « inférieures » (les tsiganes, les Slaves) et des résistants. En 1945, le bilan est terrible : dans certains pays (Pologne, Hongrie, Yougoslavie) plus des ¾ de la population juive a été exterminée = c’est la shoah. Ecoute d’un témoignage oral de la shoah. Description du camp d’Auschwitz et de son fonctionnement. Questions sur le témoignage d’un rescapé de la Shoah : R Esrail (prisonnier à Auschwitz) 1. Comment se déroule le voyage ? 2. Que se passe-t-il à l’arrivée ? 3. Qui se trouve à Auschwitz ? 4. Comment différencie-t-on les prisonniers ? 5. Qu’arrivent-ils aux prisonniers qui ne peuvent pas travailler ? 6. Que fabrique l’usine ? 7. Combien de temps un prisonnier travaille-t-il par jour ? 8. Y a-t-il de la solidarité à l’intérieur du camp ? 9. Quelle est la première préoccupation des prisonniers ? Deux questions générales : Comment les nazis entretiennent ils le secret ? Comment les nazis cherchent-ils à déshumaniser leurs victimes ? Réponse aux questions du document oral: 1. Les transferts s’effectuent par train dans des conditions atroces : trois jours sans manger ou boire, entassement, pas d’hygiène, bruit, morts. 2. A l’arrivée, la sélection est organisée. Les prisonniers sont triés par sexe et pour leur capacité à travailler. 3. A Auschwitz, on trouve des juifs et des non juifs. 4. Chaque prisonnier porte un triangle afin d’être identifié : - triangle rouge pour les politiques - triangle vert pour les droit commun - triangle jaune pour les juifs… 5. Les prisonniers qui ne peuvent pas travailler sont immédiatement gazés puis envoyés dans un four crématoire. 6. L’usine fabrique des munitions. 7. Les prisonniers travaillent 12 heures par jour au moins. 8. La solidarité existe mais se manifeste de façon discrète : fabrication de fume-cigarette, de croix, on lève le coude en criant « azoï »… 9. Les prisonniers se préoccupent d’abord de la nourriture ce qui les empêche de penser à s’évader. - Les nazis entretiennent le secret en faisant croire qu’il s’agit d’un camp de travail : des faux camions de la croix rouge emmènent les plus faibles, des fausses douches sont installées dans les chambres à gaz, il y a peu de fuites car peu de civils travaillent dans ces camps… - Les victimes ne sont pas considéres comme des êtres humains : elles sont tatouées, les nazis les frappent, les insultent, les déshabillent. En allemand on les appelle des « Stück ». Ils sont considérés comme des esclaves ou des animaux que l’on fait travailler jusqu’à épuisement. Devoir p 107 sur la résistance Les résistances au nazisme en Europe p. 106-107 du manuel Doc. 1 – En Belgique : Un exemple de résistance civile Ce tract belge en date de 1941 donne l’exemple d’une résistance civile, menée ici par un syndicat ouvrier aux usines de Cockrill, dans le bassin de Liège. L’action menée est double. Des grèves sont organisées (ce fut le cas dans le Nord de la France). Par ailleurs, le tract est, en lui-même, un acte de résistance par lequel le comité de lutte syndicale appelle les ouvriers à refuser de travailler, à la fois pour exprimer leur patriotisme (refuser d’obéir à l’occupant, refuser l’arrestation d’ouvriers) et pour obtenir une amélioration de leur condition (augmenter les rations alimentaires et les rations de charbon, augmenter les salaires). D’autres actions civiles ont eu lieu dans les territoires sous contrôle allemand ; ainsi, le clergé belge s’est mobilisé contre le travail obligatoire, les médecins des Pays-Bas se sont organisés clandestinement, de même que les enseignants polonais (question 1). Doc. 2 – La résistance au nazisme en Allemagne En Allemagne, la résistance a été très exceptionnelle, son point culminant étant l’attentat manqué du 20 juillet 1944 contre Hitler. Elle fut menée par quelques groupes très isolés, comme le réseau de résistants de la Rose blanche de Sophie Scholl, étudiante en philosophie à Munich, de son frère Hans, étudiant en médecine, et de Christoph Probst. Combattant au nom de « l’honneur et de la liberté », ils diffusèrent, à partir de juin 1942, des tracts dénonçant l’extermination des juifs, appelant à la résistance passive et au sabotage. Leur cinquième tract porte un appel aux Allemands et est imprimé à des milliers d’exemplaires. Au début du mois de février 1943, lors de la célébration du 450e anniversaire de l’université de Munich, le Gauleiter, chef du parti nazi de Bavière, essuie une violente manifestation d’hostilité. La Rose blanche entre en contact avec d’autres secteurs de l’action anti-hitlérienne, comme le groupe de résistance « l’Orchestre rouge » (service d'espionnage pour les soviétiques) et les hommes qui préparent le coup d’État de juillet 1944. Arrêtés, les trois étudiants sont décapités le 22 février 1943. L’écrivain allemand Thomas Mann leur rend hommage depuis Londres (questions 2 et 3). Doc. 3 – La résistance nationale au Danemark La résistance du Danemark est tout à fait exceptionnelle par son caractère national. En effet, c’est le seul exemple de résistance civile organisée à l’échelle d’une nation et qui permit le sauvetage de la quasi-totalité de la population juive danoise (475 personnes arrêtées et déportées sur les 7 695 juifs danois, soit 6,5 % de la population). Dès 1940, le gouvernement danois, qui s’était engagé dans la collaboration d’État avec l’Allemagne, se porte garant de l’intégrité de la communauté juive et empêche donc toute déportation. Pendant l’été 1943, le pays est touché par une grande vague de protestations, de sabotages et de grèves qui aboutit à la fin de la collaboration. Le gouvernement est contraint de démissionner et le roi Christian X refuse désormais d’assumer toute fonction. Le pays passe sous le contrôle direct des Allemands qui tentent de mettre en oeuvre leur plan d’extermination. Cependant, le projet de rafles est divulgué et la population danoise s’organise pour faire passer les juifs danois en Suède, par l’étroit bras de mer qui sépare les deux pays (questions 4 et 5). Doc. 4 – La résistance des juifs de Varsovie La résistance des juifs du ghetto de Varsovie prend la forme d’une révolte armée face à la liquidation du ghetto par les forces SS du général Stroop qui en avait la charge. Les insurgés s’emparent de la dernière liberté qu’il leur reste, choisir leur mort : « Nous ne tenons pas à sauver notre vie. Personne de nous n’en sortira vivant. Nous voulons sauver la dignité humaine ». Cette résistance a été particulièrement forte puisqu’elle dure du 19 avril au 16 mai 1943. Le témoignage de Stroop l’atteste, « les juifs réussirent à repousser les unités », ils lancent « des attaques répétées » ; pour mettre fin à cette résistance, Stroop doit inonder les caves, brûler les immeubles (questions 6 et 7). Stroop rapporte avoir capturé 56 065 juifs et détruit 631 abris. Il estime que ses unités ont tué 7 000 juifs durant la révolte. Environ 7 000 autres ont été déportés à Treblinka et exterminés. Les Allemands déportent les juifs survivants dans les camps de travail de Poniatowa, de Trawniki et de Maïdanek. Doc. 5 – La guerre de partisans La Grèce est occupée conjointement par les Allemands, les Italiens et les Bulgares. Son cas illustre une forme de résistance armée, la guerre de partisans, dont des exemples existent aussi en Yougoslavie et en Ukraine (question 8). Mettre en relation les documents Question 9 : Les nazis répriment très brutalement tous les actes de résistance ; ainsi, des arrestations d’ouvriers grévistes ont lieu, les résistants allemands sont décapités, la révolte du ghetto de Varsovie est réprimée par tous les moyens. Question 10 : Le document 1 propose un exemple de résistance civile (distribution de tracts, grève) et le document 5 un exemple de résistance armée (guerre de partisans). L’ensemble des actions de résistance va vers une militarisation après 1943.