- Les victimes ne sont pas considéres comme des êtres humains : elles sont tatouées, les nazis
les frappent, les insultent, les déshabillent. En allemand on les appelle des « Stück ». Ils sont
considérés comme des esclaves ou des animaux que l’on fait travailler jusqu’à épuisement.
Devoir p 107 sur la résistance
Les résistances au nazisme
en Europe
p. 106-107 du manuel
Doc. 1 – En Belgique : Un exemple de résistance civile
Ce tract belge en date de 1941 donne l’exemple d’une résistance civile, menée ici par
un syndicat ouvrier aux usines de Cockrill, dans le bassin de Liège. L’action menée est
double. Des grèves sont organisées (ce fut le cas dans le Nord de la France). Par ailleurs, le
tract est, en lui-même, un acte de résistance par lequel le comité de lutte syndicale appelle les
ouvriers à refuser de travailler, à la fois pour exprimer leur patriotisme (refuser d’obéir à
l’occupant, refuser l’arrestation d’ouvriers) et pour obtenir une amélioration de leur condition
(augmenter les rations alimentaires et les rations de charbon, augmenter les salaires).
D’autres actions civiles ont eu lieu dans les territoires sous contrôle allemand ; ainsi, le clergé
belge s’est mobilisé contre le travail obligatoire, les médecins des Pays-Bas se sont organisés
clandestinement, de même que les enseignants polonais (question 1).
Doc. 2 – La résistance au nazisme en Allemagne
En Allemagne, la résistance a été très exceptionnelle, son point culminant étant
l’attentat manqué du 20 juillet 1944 contre Hitler. Elle fut menée par quelques groupes très
isolés, comme le réseau de résistants de la Rose blanche de Sophie Scholl, étudiante en
philosophie à Munich, de son frère Hans, étudiant en médecine, et de Christoph Probst.
Combattant au nom de « l’honneur et de la liberté », ils diffusèrent, à partir de juin 1942, des
tracts dénonçant l’extermination des juifs, appelant à la résistance passive et au sabotage.
Leur cinquième tract porte un appel aux Allemands et est imprimé à des milliers
d’exemplaires. Au début du mois de février 1943, lors de la célébration du 450e anniversaire
de l’université de Munich, le Gauleiter, chef du parti nazi de Bavière, essuie une violente
manifestation d’hostilité. La Rose blanche entre en contact avec d’autres secteurs de l’action
anti-hitlérienne, comme le groupe de résistance « l’Orchestre rouge » (service d'espionnage
pour les soviétiques) et les hommes qui préparent le coup d’État de juillet 1944. Arrêtés, les
trois étudiants sont décapités le 22 février 1943. L’écrivain allemand Thomas Mann leur rend
hommage depuis Londres (questions 2 et 3).
Doc. 3 – La résistance nationale au Danemark
La résistance du Danemark est tout à fait exceptionnelle par son caractère national. En
effet, c’est le seul exemple de résistance civile organisée à l’échelle d’une nation et qui
permit le sauvetage de la quasi-totalité de la population juive danoise (475 personnes
arrêtées et déportées sur les 7 695 juifs danois, soit 6,5 % de la population). Dès 1940, le
gouvernement danois, qui s’était engagé dans la collaboration d’État avec l’Allemagne, se
porte garant de l’intégrité de la communauté juive et empêche donc toute déportation.
Pendant l’été 1943, le pays est touché par une grande vague de protestations, de sabotages et
de grèves qui aboutit à la fin de la collaboration. Le gouvernement est contraint de
démissionner et le roi Christian X refuse désormais d’assumer toute fonction. Le pays passe
sous le contrôle direct des Allemands qui tentent de mettre en oeuvre leur plan