Communiqué de presse
Lyon, le 1er décembre 2008
Cancer du poumon: les résultats de la recherche translationnelle au CLARA
Le cancer est la première cause de mortalité en France. Alors que s’élabore le volet 3 du Plan Cancer, avec
l’objectif de poursuivre l’amélioration de la prise en charge des patients, la recherche translationnelle est
propulsée en première ligne. Discipline intermédiaire, elle est seule apte à assurer le lien entre les découvertes
de laboratoire et les applications médicales au bénéfice du patient. Convaincu de ses vertus, le CLARA,
Cancéropôle Lyon Auvergne Rhône-Alpes, conduit depuis 2004 des programmes de recherches
translationnelles. Ils permettent la traduction des découvertes de la recherche fondamentale en outils concrets
de diagnostic ou de traitement. Focus sur le cancer du poumon, domaine dans lequel le CLARA présente des
perspectives plus qu’encourageantes.
Cancer du poumon...la recherche translationnelle ouvre de belles perspectives
Le cancer du poumon sera la 5éme cause de mortalité dans le monde en 2020. Les effets de la lutte contre les causes du
cancer du poumon (tabagisme, exposition à des risques chimiques, pollution de l’air...) mettront du temps à produire
leurs effets ne permettant pas un infléchissement de la courbe. La prise en charge précoce du cancer du poumon
constitue donc à ce jour, le seul moyen d’augmenter le taux de survie. Or actuellement, le délai de diagnostic du cancer
du poumon, à partir des premiers symptômes, s’élève à plus de 3 mois. Le diagnostic tardif influe la réponse
thérapeutique puisqu’il empêche le recours à la chirurgie dans 80% des cas et limite la réponse chimiothérapique à 30%
des cas.
C’est dans cet esprit que plusieurs équipes grenobloises représentant des disciplines aussi variées que la recherche
épidémiologique, pathologique ou clinique, les modèles animaux..., mis leurs compétences au service de la recherche
translationnelle dans le domaine du cancer du poumon.
Ils ont privilégié deux objectifs :
- La validation de biomarqueurs dans des échantillons très légèrement invasifs permettant ainsi une détection
précoce du cancer du poumon
- la définition du profil génétique des patients pour adapter la réponse thérapeutique et privilégier une stratégie
ciblée...
Ainsi, deux projets d’envergure internationale (Pharmacogenoscan et Biomarkscan) ont pu aboutir à de nouveaux
biomarqueurs qui seront destinés à l’usage clinique. Ils impliquent la réunion d’un grand nombre de patients à différents
stades de cancers pulmonaires. De manière concrète, ces axes de recherche translationnelle préfigurent le diagnostic
du cancer par un simple prélèvement de salive ou de sérum par exemple : une véritable révolution pour la prise en
charge précoce du cancer du poumon et sa conséquence induite de diminution de la mortalité, mais aussi pour la mise
en oeuvre de campagnes de prévention de masse. De plus, l’un des grands avantages de ce procédé est de n’être pas
invasif pour le patient.
La qualité des résultats obtenus dans ce domaine repose sur la mutualisation des équipements techniques au sein de
quatre plate-formes. Elle s’appuie sur un centre unique de ressources biologiques comptant notamment plus de 2000
échantillons de tumeurs pulmonaires assorties d’un suivi clinique précis et à long terme. Cette bio-banque du cancer
pulmonaire constitue une référence nationale comme internationale.
Ces résultats sont le fruit du concept de recherche translationnelle, seul apte à mobiliser des ressources variées et de
pointe, au service d’une pathologie donnée. Elle permet de produire rapidement des conséquences sur la prise en
charge des patients, dont le CLARA, Cancéropôle Lyon Auvergne Rhône-Alpes, privilégie l’enjeu depuis 2004.
Le CLARA soutient un nouveau projet visant à faire la preuve du concept de l’efficacité d’un candidat médicament dans
le domaine du cancer du poumon.