A PROPOS DE BIOGRAPHIE ABREGEE DE KIM IL SUNG
Kim Il Sung, fondateur du Parti du Travail de Corée, Président éternel de la RPD
de Corée et bâtisseur de la Corée socialiste, a profondément marqué le XXe siècle de
sa personnalité de penseur et théoricien de génie, de remarquable homme d’Etat, de
stratège militaire peu commun, de dirigeant éminent et de guide paternel du peuple.
Il s’est engagé très jeune dans la voie de la révolution, et, jusqu’à plus de 80 ans,
il a toujours été à la tête de la révolution coréenne d’une difficulté et d’une complexité
sans précédent mais victorieuse, recouvrant ainsi l’indépendance du pays, bâtissant
une Corée socialiste axée sur les masses populaires, apportant une contribution
inestimable à la révolution mondiale.
Pour ses exploits inoubliables devant l’histoire dans l’œuvre révolutionnaire
Juche et lémancipation du monde entier, il sera toujours vivant dans le cœur de
l’humanité comme le Soleil Juche.
Nous publions cette nouvelle édition de sa biographie abrégée dans notre désir de
faire connaître et d’immortaliser sa brillante vie de révolutionnaire et ses exploits.
Juillet 90 du Juche (2001)
TABLE DES MATIERES
1. AVRIL 1912—DECEMBRE 1931 ................................................................. 1
2. DECEMBRE 1931—FEVRIER 1936 .............................................................26
3. FEVRIER 1936—AOUT 1940.........................................................................52
4. AOUT 1940—AOUT 1945 ..............................................................................81
5. AOUT 1945—FEVRIER 1947 ......................................................................100
6. FEVRIER 1947—JUIN 1950..........................................................................125
7. JUIN 1950—JUILLET 1953 ..........................................................................148
8. JUILLET 1953—DECEMBRE 1960 .............................................................169
9. JANVIER 1961—NOVEMBRE 1970 ...........................................................198
10. NOVEMBRE 1970—OCTOBRE 1980........................................................223
11. OCTOBRE 1980—DECEMBRE 1989 .......................................................244
12. JANVIER 1990—JUILLET 1994 .............................................................. 268
1
AVRIL 1912—DECEMBRE 1931
Kim Il Sung naquit le 15 avril de l’an premier du Juche1(1912) à Mangyongdae
dans la banlieue de Pyongyang, dans une famille de révolutionnaires qui ont fait
preuve de courage pour l’indépendance du pays, la liberté et le bonheur du peuple.
Son arrière-grand-père Kim Ung U fut à la tête de ceux qui coulèrent en 1866 le
navire intrus américain Sherman.
Son grand-père Kim Po Hyon et sa grand-mère Ri Po Ik donnèrent tous leurs fils
et petits-fils à la lutte révolutionnaire et ne cessèrent jamais de les soutenir, gardant
jalousement leur conscience nationale en dépit des répressions et des persécutions de
toutes sortes des impérialistes japonais.
Son père Kim Hyong Jik (10 juillet 1894-5 juin 1926) fut un remarquable
dirigeant du mouvement de libération nationale contre le Japon.
Il voua toute son existence à l’indépendance de la patrie, à la liberté et à
l’émancipation du peuple. Gardant pour credo l’idée de Jiwon, qui veut dire «viser
haut», il opta de bonne heure pour la lutte révolutionnaire. Il fonda, le 23 mars 1917,
l’Association nationale coréenne, organisation clandestine antijaponaise la plus
importante par son envergure, la plus radicale par son indépendance et son anti-
impérialisme et la plus solide par sa base de masse parmi les organisations mises sur
pied par les patriotes au pays ou à l’étranger. Il joua un rôle de pionnier dans l’orien-
tation communiste du mouvement antijaponais de libération du peuple coréen,
jusqu’alors de nature nationaliste, pour le mettre au diapason de l’évolution de la
situation après le Soulèvement populaire du Premier Mars (1919).
Sa mère Kang Pan Sok (21 avril 1892-31 juillet 1932) fut une éminente figure à la
tête du mouvement féminin communiste coréen. Elle consacra toute sa vie au
triomphe de la révolution coréenne et à l’émancipation sociale des femmes.
Son oncle Kim Hyong Gwon et son frère cadet Kim Chol Ju furent de fervents
révolutionnaires communistes: ils embrassèrent très tôt la carrière révolutionnaire
antijaponaise et luttèrent résolument. Son grand-père maternel Kang Ton Uk et son
oncle maternel Kang Jin Sok, ardents patriotes, combattirent vigoureusement les
Japonais.
L’attachement profond à la patrie, à la nation et au peuple était traditionnel dans
cette famille dont les membres étaient convaincus qu’on pouvait vivre sans argent
mais non sans vertu. Métayers de père en fils, ils vivaient dans le besoin, mais ils
étaient tous animés d’un ardent patriotisme, d’un profond sentiment de la justice et de
noblesse d’âme, qui leur attiraient le respect général. Une «famille réputée tant par la
pauvreté que par la probité et la loyauté», disait-on d’eux.
Son père lui avait d’ailleurs donné le nom de Song Ju dans son désir de le voir
grandir en pilier du pays.
L’enfant, d’une grande beauté, était doué d’une intelligence et d’une curiosité peu
communes, de perspicacité, d’une mémoire extraordinaire, de largeur d’esprit, de
magnanimité, d’une volonté de fer et d’un caractère ouvert.
Il grandit alors que le peuple coréen souffrait le martyre dans la nuit de
l’esclavage colonial imposé par les impérialistes japonais. L’ascendant de ses parents,
les efforts de formation et les recherches persévérantes, l’expérience de phénomènes
sociaux contradictoires et la lutte contre les impérialistes japonais modelèrent sa
personnalité et ses qualités de grand révolutionnaire.
Son enfance se passa à Mangyongdae et dans la commune de Ponghwa.
Ses parents lui parlaient de la beauté et du charme du pays, de l’intelligence et du
courage de la nation coréenne fière de son histoire cinq fois millénaire et de sa
civilisation brillante, des prouesses de la population et des généraux célèbres dans la
lutte contre les gouvernants féodaux et les envahisseurs étrangers, de la décadence du
pays, de la domination coloniale barbare des impérialistes japonais, du mépris dont les
Coréens faisaient l’objet, de l’exploitation cruelle des propriétaires fonciers et des
capitalistes, et le cœur de l’enfant vibrait d’amour pour la patrie.
A l’automne 1917, dans la commune de Ponghwa de l’arrondissement de
Kangdong, il vit son père en imposer, par son attitude hautaine, aux policiers japonais
venus l’arrêter pour l’affaire de l’Association nationale coréenne; ensuite sa mère
tenir tête aux policiers accourus fouiller brutalement la maison; puis, l’été suivant, en
visite à la prison de Pyongyang, il vit comment son père gardait intact son esprit
révolutionnaire en dépit de tortures affreuses, autant de scènes qui raffermissaient sa
répugnance pour l’agresseur et sa volonté de combat.
Le Soulèvement populaire du Premier Mars fut un autre élément de sa formation.
Cet événement allait graver dans son cœur l’esprit indomptable du peuple et le
courage de la nation coréenne.
Malgré son bas âge, il suivit alors la foule de manifestants, de Mangyongdae à la
porte Pothong à Pyongyang; témoin de la cruauté des Japonais massacrant à coups de
feu et de sabre des gens sans défense, mais aussi de l’élan irrésistible des masses qui
avançaient sans la moindre hésitation, il se rendit compte que l’occupant japonais était
un ennemi juré des Coréens et que les masses populaires avaient une force
inépuisable.
Par la suite, suivant son père sorti de prison, il alla souvent d’une région dans une
autre, en Corée et en Chine, y passant des années d’études.
En automne 1919, il quitta avec ses parents Mangyongdae pour Jung-gang où il
resta quelque temps avant de traverser le fleuve Amnok pour gagner Linjiang, localité
riveraine chinoise. Là, il apprit le chinois pendant un semestre avant d’être admis à
l’école primaire de Linjiang au printemps 1920. L’été suivant, sa famille déménagea à
Badaogou dans le district de Changbai où il reprit ses études primaires dans une école
chinoise de 4 années. C’est grâce à la prévoyance de son père qu’il put s’initier tôt au
chinois et poursuivre ses études dans des écoles chinoises. Il parvint ainsi à
s’exprimer librement en chinois, ce qui lui serait d’une grande aide dans la lutte
commune antijaponaise avec le peuple chinois.
Au début de 1923, après avoir terminé, avec mention «très bien», ses études à
l’école primaire de Badaogou, il se mit en route pour la Corée selon la volonté de son
père qui lui disait qu’il devait bien connaître la patrie s’il voulait faire la révolution.
Il quitta à pied, le 16 mars, Badaogou, passa Wolthan (Corée), franchit le mont
Oga, et, via Hwaphyong, Huksu, Kanggye, Songgan, Jonchon, Koïn, Chongun,
Huichon, Hyangsan, Kujang, atteignit Kaechon où il prit le train pour arriver, le 29
mars, à son village natal, Mangyongdae. Ce trajet de mille ri (ou de 400 km), de
Badaogou à Mangyongdae, fut un voyage de formation qui lui permit de s’instruire
sur la patrie et le peuple.
En Corée, demeurant chez ses grands-parents maternels à Chilgol, il fréquenta
l’école de Changdok (école privée de six années) en classe de 5e où il étudia
assidûment. Il vit alors la réalité douloureuse de la patrie écrasée sous la botte de
l’occupant japonais, mais, par contre, découvrit avec émotion la volonté
d’indépendance inflexible du peuple, acquérant ainsi la certitude que celui-ci saurait
recouvrer l’indépendance du pays s’il était correctement mobilisé. Surtout, témoin
oculaire de la domination coloniale barbare pratiquée sous couvert de «gouvernement
civil», il comprit que l’impérialisme japonais était le bourreau exécrable, le pire
exploiteur et spoliateur des Coréens et se persuada que la nation coréenne ne pourrait
chasser l’occupant ni accéder à l’indépendance que par la lutte.
En janvier 1925, à la nouvelle de la seconde arrestation de son père par la police
japonaise, il se mit résolument en route encore une fois pour la Chine. Il arriva, après
treize jours, à Phophyong, selon un trajet qui serait baptisé plus tard «chemin de mille
ri pour l’indépendance».
Traversant le fleuve Amnok, il prit la résolution de ne plus retourner avant que la
Corée ne recouvre son indépendance.
En repassant ses souvenirs, il dira:
«A l’âge de 13 ans, j’ai traversé le fleuve Amnok, fermement déterminé à ne pas
revenir avant que la Corée ne soit devenue indépendante. Alors, en fredonnant la
Chanson de l’Amnok de je ne sais quel auteur, je me suis demandé quand je pourrais
fouler de nouveau ce sol, quand viendrait le jour de mon retour dans ce pays où
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