Rapport de présentation - Pays d`Aubagne et de l`étoile

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du Pays d'Auba
et de l'Étoile
de Gréasque
SCOT DU PAYS
YS D'AUBAGNE
D
ET DE L'ÉTOILE, ET DE GRÉASQUE
Rapport de présentation
état Initial de l'Environnement
Approuvé le 18 décembre 2013
SYNDICAT MIXTE CHARGÉ DES ÉTUDES, DE L'ÉLABORATION ET DU SUIVI DU SCOT
DE LA COMMUNAUTÉ D'AGGLOMÉRATION DU PAYS D'AUBAGNE ET DE L'ÉTOILE ET
DE LA COMMUNE DE GRÉASQUE
CO M P O S I T I O N D U S C h é m a d e co h é r e nc e T e rritori a l e
rapport de présentation
è Diagnostic général
è Diagnostic stratégique des continuités écologiques
è Diagnostic stratégique de l'urbanisme commercial
è État Initial de l'Environnement (EIE)
è évaluation des Incidences des Plans et Programmes sur l'Environnement (EIPPE)
è évaluation Appropriée des Incidences sur les sites Natura 2000
è Indicateurs pour le suivi du SCoT
è Explication des choix
è Articulation du SCoT avec les autres documents et avec les plans ou programmes
è Résumé non technique
è Modifications apportées au projet de SCoT arrêté suite aux consultations et à l'enquête-publique
projet d'aménagement et de développement durables (padd)
document d'orientation et d'objectifs (doo)
Rapport de présentation
état Initial de l'Environnement
Préambule..................................................................................................................................................................5
Socle géographique.......................................................................................... 7
Relief et hydrographie.............................................................................................................................................9
Paysages naturels et urbains..............................................................................................................................15
Climat et changement climatique....................................................................................................................21
Consommation de l'espace.................................................................................................................................27
Richesses écologiques.....................................................................................35
Patrimoine naturel..................................................................................................................................................37
Protections et modes de gestion......................................................................................................................41
Les continuités écologiques................................................................................................................................47
Ressources naturelles..................................................................................... 59
Agriculture.................................................................................................................................................................61
Eau potable...............................................................................................................................................................67
Énergie........................................................................................................................................................................73
Ressources minérales.............................................................................................................................................79
Nuisances et qualité des milieux.................................................................... 85
Pollution de l'air et nuisances sonores............................................................................................................87
État qualitatif et quantitatif des milieux aquatiques................................................................................. 99
Assainissement et déchets............................................................................................................................... 105
Risques majeurs............................................................................................. 113
Incendie....................................................................................................................................................................115
Inondation...............................................................................................................................................................121
Mouvements de terrain..................................................................................................................................... 125
Risque industriel, transport de matières dangereuses et sols pollués..............................................131
Lexique................................................................................................................................................................... 137
Annexes.................................................................................................................................................................. 143
Préambule
5
Préambule
L’État Initial de l'Environnement (EIE) présente, de
manière objective, la situation environnementale
locale. Il constitue en cela le socle de connaissances,
qui permet de hiérarchiser les forces et les faiblesses
du territoire par thématique environnementale, et de
définir les menaces et les pressions anthropiques qui
pèsent sur lui.
L’EIE est un document de référence pour évaluer les
Extraits de l'article R122-2 du code de l'urbanisme
"Le rapport de présentation analyse l’état initial de l’environnement et les
perspectives de son évolution en exposant, notamment, les caractéristiques
des zones susceptibles d’être touchées de manière notable par la mise en
œuvre du schéma."
"Le rapport de présentation présente une analyse de la consommation
d'espaces naturels, agricoles et forestiers au cours des dix dernières années
précédant l'approbation du schéma." n
impacts du SCoT sur l’environnement. En effet, il permet d’élaborer le scénario "au fil de l’eau", par une
extrapolation des tendances identifiées, correspondant à l’évolution de l’environnement sur le territoire, sans le SCoT.
C’est sur cette base que les impacts notables du SCoT sur l’environnement, positifs et négatifs, sont caractérisés.
Sous réserve de la disponibilité de la donnée, l’EIE pose des éléments d’état, chiffrés et précis, qui ont contribué à
construire les indicateurs de l’évaluation du SCoT.
L’EIE a été conçu comme un document évolutif tout au long de la procédure de SCoT. Il résulte donc d'une construction
partagée, progressivement enrichie par les acteurs du territoire, leurs partenaires et les services de l’État.
L’EIE est conçu comme un ensemble d’approches thématiques, regroupées en cinq grandes parties : socle géographique, richesses écologiques, ressources naturelles, nuisances et la qualité des milieux et risques majeurs. Chaque
rubrique est complétée par une partie "annexes", qui renseigne de façon plus précise sur certains points abordés dans
la rubrique. À la fin de chaque rubrique, un encart permet d’avoir une vision d’ensemble sur le thème. Il reprend les
éléments majeurs de constat. Il pose quelques points d’interpellation, pouvant être communs à plusieurs rubriques
ou d’échelle plus vaste que le territoire du SCoT. Il identifie les réponses que le SCoT peut apporter ainsi que des indicateurs de suivi et d’évaluation.
Partie I
Socle géographique
Partie i ∙ Socle géographique / Relief et hydrographie
9
Relief et hydrographie
L
e territoire fait partie de la Provence méridionale calcaire. Il s’organise entre des massifs collinaires emblématiques et plusieurs cours d’eau de surface, alimentés par l’eau de pluie et d’importantes ressources aquifères
souterraines. Ce socle géographique a posé les bases de l’actuelle armature urbaine du territoire du SCoT.
Un territoire lové dans les massifs
laban, dont le profil reconnaissable surplombe la plaine
d’Aubagne.
L’organisation et le fonctionnement du territoire prend
è La montagne du Regagnas embrasse le nord du
appui sur des reliefs marqués, principalement composés
territoire et culmine à 815 mètres. Elle forme la terminai-
de roches calcaires massives. Les espaces naturels repré-
son occidentale du massif de l’Aurélien (Var). Elle sépare
sentent 68 % du territoire (source CRIGE PACA, mode
les vallées de l’Arc et de l’Huveaune.
d'occupation des sols 2006). Ils lui confèrent une "iden-
è Le massif de la Sainte-Baume, implanté sur les dé-
tité nature".
partements des Bouches-du-Rhône et du Var, domine la
basse Provence. Sur le territoire SCOT, il culmine à 1 041
Des reliefs emblématiques
mètres au Pic de Bertagne. Ses deux versants sont très
Les massifs sont constitués de strates calcaires ou dolo-
différents : abrupte et humide au nord, en pente douce
mitiques. Ils se sont formés lors de la déformation, du
et plus aride au sud.
plissement ou du déplacement des couches accumulées
è Le massif de Saint-Cyr est situé au sud du territoire.
durant l’Ere secondaire, dans une mer qui occupait le
Sa ligne de crête atteint 360 mètres. Il fait partie de l’en-
territoire. Au Crétacé Supérieur, la mer se retire et le
tité géographique plus vaste du massif des Calanques.
bassin connaît une sédimentation lacustre, caractérisée
è Le massif de Font Blanche est situé au sud du poljé
par la formation de couches de lignite. La circulation
de Cuges-les-Pins et culmine à 480 mètres.
de l’eau dans les massifs calcaires a créé des formations
karstiques caractéristiques.
Le poljé de Cuges-les-Pins est une formation géologique originale. Il s’agit d’une dépression karstique for-
è La chaîne de l’Étoile se situe à l'ouest du territoire
mée par érosion des calcaires. Les cours d’eau viennent
et culmine à 800 mètres (Tête du Grand Puech). Elle
se perdre dans cette cuvette, cours d’eau qui se re-
comprend le Mont du Marseillais, le Ruissatel et le Gar-
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
10
trouvent dans les exsurgences du Bestouan et de Port-
inondation, accroissant ainsi la vulnérabilité du terri-
Miou (Cassis).
toire et de sa population.
Des essences végétales adaptées aux
collines méditerranéennes sèches
La rivière du Merlançon (3,5 km) se forme près de Valdonne (Peypin) et se jette dans l’Huveaune à Pont-de-
Les formations végétales dominantes sont le pin d’Alep,
Joux (Auriol). Ce cours d’eau, qui ne traverse pas de
différents types de garrigue et le chêne Kermès. Cer-
centre urbain, est globalement peu visible.
taines spécificités sont à noter à la frontière du territoire
du SCoT :
La commune de Gréasque ainsi qu'une partie des com-
l une vaste forêt domaniale de 850 hectares sur le mas-
munes de Saint-Savournin et Belcodène s'inscrivent
sif de Font Blanche ;
lune
dans le bassin versant de l'Arc.
végétation humide et des boisements séculaires
épargnés par l'activité humaine à l’extrémité orientale
Des vallons qui imitent les oueds
du massif de la Sainte-Baume.
En cas d’épisode orageux, les eaux de ruissellement
dévalent les reliefs. Des cours d’eau, à sec pendant de
Une armature urbaine qui prend appui sur
les massifs
longues périodes, se forment et alimentent l’Huveaune
et le Merlançon.
Les plaines alluviales de l’Huveaune et du Merlançon
ritoire, car exemptes de "contrainte" topographique. La
Un sous-sol qui révèle ponctuellement ses
richesses aquifères
plupart des villes et villages, ainsi que les espaces éco-
Le sous-sol du territoire du SCoT possède d’importantes
nomiques, s’y sont installés. Les axes de déplacements
ressources aquifères.
structurants (A50, A52, voie ferrée) se sont implantés
De nombreuses sources et résurgences prennent
dans les couloirs topographiques. À partir des années
naissance dans les massifs karstiques et alimentent en-
1970, l’occupation humaine s’en affranchit et essaime
suite les rivières pérennes. À titre d’exemples : source
dans les espaces agricoles des plaines alluviales et sur
des Jardins de la ville (Cuges-les-Pins), source de la Brise
les piémonts des massifs.
(Saint-Zacharie). L’eau brute est d’ailleurs exploitée par
sont les sites majeurs du développement urbain du ter-
forage pour la consommation humaine. Elle l'est pour
l’agriculture et l’industrie, via un réseau "mines d’eau "
Une trame hydrographique COMPOSEE
(captage par drainage) dont certaines sont encore en
DE rivières, vallats et sources
service pour des usages privés.
Une extraordinaire rivière souterraine parcourt dis-
Huveaune et Merlançon : des cours d’eau
pérennes à valoriser
crètement le territoire, depuis la Sainte-Baume jusqu’à
L’Huveaune est un fleuve côtier non navigable de
de 1000 km² et possède un débit très important com-
51 km, dont le bassin versant draine une surface de
pris (5 à 7 m3/seconde). Cette ressource en eau n’est pas
plus de 500 km². Il prend sa source dans le massif de la
exploitable en l’état, car elle se mélange à l’eau de mer
Sainte-Baume, à Plan d’Aups. Son cours naturel se jette
à Cassis.
dans la mer à Marseille, au niveau des plages du Prado.
Son régime d’écoulement méditerranéen est très irrégulier, parfois même violent. C’est pourquoi l’Huveaune a
été canalisée et mise en valeur dans les centres urbains
et villageois qu'elle traverse. L'urbanisation intensive de
ces 30 dernières années a parfois exacerbé le risque
la calanque de Port-Miou (Cassis). Elle draine une nappe
Partie i ∙ Socle géographique / Relief et hydrographie
11
Socle géographique / Relief et hydrographie

Morphologie du territoire
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
12
Relief et hydrographie

Occupation végétale
Données non renseignées pour le Var et, plus particulièrement, pour Saint-Zacharie
Partie i ∙ Socle géographique / Relief et hydrographie
13
Relief et hydrographie

À retenir
L'essentiel
è Une "identité nature" : 68 % du territoire composé d’espaces naturels
è Des massifs collinaires emblématiques, dont les reliefs ont dicté le développement urbain dans les plaines alluviales fertiles
è Une urbanisation qui s’est affranchie de la topographie à partir des années 1970
è Une formation géologique spécifique : le poljé de Cuges-les-Pins
è Une hydrographie de surface organisée entre Huveaune, Merlançon et cours d’eau intermittents (vallats)
è Des massifs karstiques qui abritent d’importantes ressources aquifères
Éléments d'interpellation
Des sols fertiles : une richesse non renouvelable à préserver au profit de la biodiversité et de l’agriculture
Solidarité des territoires du bassin versant de l’Huveaune autour d’un bien commun : l’eau
Indicateurs
Indicateur
Territoire renseigné
Pourcentage d'espaces
SCoT du Pays d'Aubagne et de 68 %
naturels au regard du mode
l'Étoile et de Gréasque
d'occupation des sols (MOS)
Valeur de référence
Année de référence
Source de la donnée
2006
CRIGE PACA
Partie i ∙ Socle géographique / Paysages naturels et urbains
15
Paysages naturels et urbains
L
e territoire du SCoT propose à ses habitants un cadre paysager de grande qualité. Les massifs, leurs piémonts,
les plaines et vallées alluviales constituent la charpente paysagère du territoire. Espaces naturels, urbains et
agricoles, boisements, reliefs majestueux, restanques, villages provençaux fondent l’identité du territoire et son
attractivité.
Les massifs, une ligne d’horizon pour
tement les massifs aux vallées. Une grande partie des
le territoire
piémonts des massifs a été mitée par l’urbanisation pavillonnaire (habitat diffus, lotissement).
Les massifs calcaires dominent l’horizon, ce qui leur
confère une grande importance, visuelle et symbolique.
Caractéristiques des paysages méditerranéens, les res-
Les versants sont souvent pentus. Les constructions en
tanques organisaient la transition entre les versants des
piémont de massif sont donc généralement fortement
massifs et les villages des vallées. Ces gradins à flanc
visible dans le paysage.
de coteaux ont progressivement été gommés par des
Les massifs délimitent les entités paysagères du terri-
logiques routières et par les poches de lotissements.
toire : la plaine d’Aubagne, le poljé de Cuges-les-Pins,
Certaines restanques sont encore cultivées (oliviers
la haute vallée de l'Huveaune, la vallée du Merlançon et
vignes, câpriers) et particulièrement remarquables
le versant nord du plateau de Beaumont (bassin versant
(ex. : coteaux du Plan Redon). D’autres, abandonnées
de l’Arc).
et embroussaillées, sont progressivement gagnées par
la forêt, ce qui entraîne une fermeture des paysages et
renforce la vulnérabilité du territoire au risque incendie.
Des paysages de restanques gommés
En revanche, certains paysages de restanques évoluent
par le mitage des piémonts
de façon positive, à l’image de la valorisation emblématique de la Font de Mai.
Les piémonts sont les espaces de transition entre les
pentes des massifs et les reliefs adoucis des plaines et
des vallées. Par endroit, leur absence confronte direc-
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
16
Vallées et plaines : des espaces
d’intensité urbaine
L’agriculture tient une place centrale dans la qualité
paysagère du territoire. Les plaines agricoles d’Aubagne,
d’Auriol et de Cuges-les-Pins proposent un paysage ouvert et plan. Les vues sur les massifs y sont lointaines.
La perception des plaines agricoles est toutefois altérée
par le mitage.
Poljé de Cuges-les-Pins n Cette curiosité géologique abrite une plaine
On trouve des paysages de gorges particulièrement
agicole
encaissées et plus austères au point de convergence
du Merlançon et de l’Huveaune (entre Auriol et Roquevaire). À partir de Pont-de-l’Étoile, la vallée s’évase largement et rejoint la plaine d’Aubagne, où s’est développé
le centre historique de la ville. La vallée de l’Huveaune
est plutôt resserrée dans sa partie haute (500 à 600
mètres de large) et la ripisylve bien lisible dans le paysage.
Deux typologies d’espaces habités coexistent sur le
territoire : les centres-anciens et les extensions urbaines
(lotissements). Les centres-anciens se sont développés le long de l’Huveaune, de la D96 (sous forme de
"villages-rue") ou sur les piémonts de l’Étoile. Ils sont
Roquevaire n Restanques cultivées
caractéristiques des villages provençaux traditionnels :
rues étroites, bâtis alignés sur rue, petites places plantéesquelques façades en pierre de taille. Les lotissements les plus anciens sont bien maillés avec le reste du
territoire ; les rues y sont plantées et hiérarchisées. Les
lotissements plus récents sont en contact direct avec les
espaces naturels et agricoles. Les transitions paysagères
y sont souvent mal traitées et les voies peu plantées
et souvent en impasse. Ces lotissements banalisent le
paysage.
Les espaces économiques n’ont pas particulièrement
été mis en valeur d’un point de vue paysager. Les formes
architecturales sont anciennes et le bâti vieillissant. Les
espaces publics y sont généralement traités a minima.
La profusion des enseignes impacte les paysages et la
lisibilité de ces espaces.
Aubagne n Les massifs comme ligne d'horizon
Partie i ∙ Socle géographique / Paysages naturels et urbains
17
ENTREES DE VILLE, DES PAYSAGES A
Ces différentes séquences font l’objet d’approches dé-
RETROUVER
diées qui favorisent leur re-découverte ainsi que des
modalités de traitement ciblées relatives à la mise en
Les portes et itinéraires de traversée sont des espaces
valeur des ouvrages d’art, le passage des cours d’eau, la
de référence où se donne à voir l’image du territoire.
diminution du caractère très routier de certaines infras-
Ces sites, souvent associés à des entrées de villes, de
tructures, la limitation de l’affichage publicitaire désor-
secteurs, constituent des espaces de développement
donné, la mise en valeur des perspectives paysagères, la
urbain très prisés : proximité d’infrastructures, vitrine
lisibilité ainsi que l’utilisation de matériaux de référence
commerciale.
au territoire, telle l’argile à titre d’exemple.
Roquevaire n Mettre en valeur les ouvrages d'art : le pont ferroviaire
La Destrousse n Améliorer les abords des zones commerciales : Souque
Nègre
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
18
Socle géographique / Paysages naturels et urbains

Occupation du sol en 2008
Partie i ∙ Socle géographique / Paysages naturels et urbains
19
Paysages naturels et urbains

À retenir
L'essentiel
è Les massifs : des lignes d’horizon structurantes
è Les terres cultivées des plaines et des piémonts (restanques) : une force de l’identité paysagère
è Des villages provençaux traditionnels, un patrimoine architectural à préserver
è Un mitage important des terres agricoles (plaines et restanques), par des lotissements récents en contact direct avec les espaces naturels et mal
intégrés dans le paysage
è Une vulnérabilité du territoire au risque incendie renforcée
Éléments d'interpellation
Comment concilier une croissance maîtrisée avec la préservation du cadre de vie attractif ?
Quels outils pour préserver les paysages agricoles emblématiques des plaines et des piémonts ?
Indicateurs
Indicateur
Territoire renseigné
Valeur de référence
Surface d'espaces naturels
SCoT du Pays d'Aubagne et de 17 380 hectares
au regard du mode
l'Étoile et de Gréasque
Année de référence
Source de la donnée
2006
OCSOL / CRIGE PACA
2006
OCSOL / CRIGE PACA
2008
OPSIGAÏA
2008
OPSIGAÏA
2011
Prométhée
d'occupation des sols (MOS)
Surface d'espaces agricoles
SCoT du Pays d'Aubagne et de 3 140 hectares
au regard du mode
l'Étoile et de Gréasque
d'occupation des sols (MOS)
Surface des espaces
SCoT du Pays d'Aubagne et de 15 056 hectares
naturels au regard de la
l'Étoile et de Gréasque
photointerprétation
Surface des terres agricoles
SCoT du Pays d'Aubagne et de 2 700 hectares
au regard au regard de la
l'Étoile et de Gréasque
photointerprétation
Surfaces incendiées > à 1
SCoT du Pays d'Aubagne et de 1 hectare
hectare / an
l'Étoile et de Gréasque
Partie i ∙ Socle géographique / Climat et changement climatique
21
Climat et changement climatique
L
e territoire du SCoT bénéficie d’un climat méditerranéen attractif, qui connaît ponctuellement des épisodes
plus violents. Ses caractéristiques climatiques influencent de manière forte la structuration et le fonctionnement du territoire : faune et flore spécifique, vecteur de risques majeurs, potentiel d’énergie renouvelable,
impacts sur la qualité de l’air… Le territoire n’est pas à l’abri des bouleversements climatiques mondiaux. Il y
contribue d’ailleurs, principalement au travers des émissions de gaz à effet de serre (GES) des transports routiers.
Forte de ce constat, la communauté d’agglomération s’est engagée dans un Plan Climat-Énergie Territorial.
Un climat méditerranéen attractif
mais parfois violent
300 jours d’ensoleillement par an
Le territoire du SCoT est situé dans la région la plus
ensoleillée de France métropolitaine avec en moyenne
300 jours de soleil par an ! Les températures sont élevées en été et douces en hiver. D’après les mesures de
Météo-France (station d’Aubagne, période 1995-2006),
une année moyenne compte :
è 125 jours chauds (plus de 25°C) et 60 jours très
chauds (plus de 30°C),
è 35 jours de gel (moins de 0°C) et 3 jours de fortes
gelées (-5°C et en deçà).
Ensoleillement et relative douceur des températures
font du territoire du SCoT un espace attractif.
Climat n Ensoleillement
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
22
Sécheresses estivales, précipitations
violentes et vent
influent sur l’ensoleillement et le vent, mais aussi par
Le territoire alterne d’intenses épisodes de sécheresse
teurs possèdent ainsi des particularités climatiques :
pendant l’été, et de pluie parfois violente au printemps
température moyenne plus élevée à Roquevaire, moins
et à l’automne. La moyenne annuelle des précipitations
élevée à Auriol, zone gélive sur le poljé de Cuges-les-
(station d’Aubagne, période 1995-2006) est de 600 mm
Pins, épisodes de grêle plus fréquents à Auriol et préci-
(dont 100 mm en septembre). Lors des épisodes ora-
pitations plus faibles sur la plaine d’Aubagne.
la présence de cours d’eau ou d’humidité. Certains sec-
geux, les vallats peuvent se charger de manière très
forte en un temps très court, induisant un risque inondation élevé dans les espaces urbains en aval.
Un avenir climatique inquiétant, un
Plan Climat pour y faire face
Le changement climatique : un processus
mondial, des évolutions à anticiper
localement
Le changement climatique, provoqué par l’augmentation des GES dans l’atmosphère, n’est aujourd’hui plus
mis en doute. L’ampleur du phénomène et de ses conséquences restent encore incertaines, car pour beaucoup
conditionnées aux efforts fournis pour réduire les émis-
Climat n Température maximale à Aubagne (maximum des
moyennes journalières)
sions de GES.
À l’échelle de PACA, quelques éléments prospectifs sur
l’évolution climatique peuvent être donnés (source
Météo France, modèle Arpège-Climat) :
è L’augmentation des températures moyennes, rapidement perceptible, de 1 à 1,5 degrés d'ici 2030 et de
2,5 à 5,2 degrés d'ici 2080.
è Des épisodes de chaleur seront plus fréquents, mais
pas forcément plus longs : 4 à 20 jours de plus en 2030,
15 à 50 jours de plus en 2080. Selon le scénario le plus
pessimiste, un été sur deux pourrait être comparable à
Climat n Précipitations annuelles à Aubagne (en mm/an)
celui de 2003 à la fin du 21ème siècle.
è La baisse de la pluviométrie, en particulier au prinLe territoire est soumis à deux vents principaux. Le Mis-
temps : par rapport à aujourd'hui, 90 mm de pluie en
tral, vent dominant, influence considérablement le cli-
moins en 2030 et, selon les scénarios, 110 à 150 mm en
mat provençal : froid, sec et fortes rafales. Il favorise for-
moins en 2050 et 150 à 200 mm en moins en 2080.
tement la propagation des incendies. Le vent de sud-est
apporte souvent de la pluie.
Des conséquences esquissées par l’analyse
de la vulnérabilité du territoire
Une tendance générale modulée par des
microclimats
Dans un scénario "au fil de l’eau", ces modifications
Le climat méditerranéen est modulé par des microcli-
du SCoT et la qualité de vie qu’il offre à ses habitants.
mats. Ils sont causés par le relief et l’exposition, qui
L’analyse de la vulnérabilité du territoire au change-
climatiques vont affecter sensiblement le territoire
Partie i ∙ Socle géographique / Climat et changement climatique
23
ment climatique (2009) met en évidence les évolutions
potentielles :
Cycle de l’eau
Diminution des débits et eutrophisation plus marquée
des rivières, réduction de la disponibilité en eau dans
le sol…
Risque naturels majeurs
Renforcement de la vulnérabilité du territoire aux
Climat n P oids des activités dans le bilan carbone du Pays d'Aubagne
et de l'Étoile (émissions de GES)
risques de ruissellement urbain, d’incendie (espaces
naturels), de gonflement – retrait des argiles et de glissement de terrain…
Activité agricole
La voiture en première ligne des émissions
de GES
Développement de parasites et de maladies, raréfaction
La communauté d'agglomération du Pays d'Aubagne
de l’eau d’irrigation impactant le rendement, la qua-
et de l'Étoile a élaboré, conjointement au SCoT, son
lité et la typicité des produits, décalage des cycles de
Plan Climat-Énergie Territorial dans la droite ligne
développement des plantes, inadaptation de certaines
des objectifs du Grenelle de l’environnement. L’objectif
productions pourtant traditionnelles…
est double : atténuer les émissions de GES et adapter
le territoire aux évolutions inéluctables du climat. Le
Biodiversité et écosystèmes forestiers
diagnostic a permis de dresser un état précis de la situa-
La réaction des écosystèmes locaux au changement du
tion (base 2007). Le programme d’actions, construit en
climat devrait se traduire par :
2012, constitue le volet énergie de l’Agenda 21 de la
lune
communauté d'agglomération. Il s'articule autour de
vulnérabilité accrue des espèces rares et endé-
miques, avec des risques de disparition ;
lune modification de la distribution de la faune et de la
flore (migrations) ;
lune fragilisation de l’état sanitaire des arbres, un déve-
quelques grandes approches thématiques : "habiter",
"se déplacer", "agir ensemble", "consommer et produire
responsable", "valoriser et protéger l'eau" et "valoriser et
protéger la forêt".
loppement de certains insectes, une dégradation de
Quelques exemples d'actions :
la qualité du bois…
lmise
Lors de la canicule de 2003, l’ensemble de l’écosystème
a montré des perturbations. C’est pourquoi les milieux
en accessibilité PMR de 140 points d'arrêt de
transport en commun d'ici 2015 ;
ldans
les zones ouvertes à l’urbanisation, obligation
méditerranéens pourraient souffrir à très court terme
pour tous de produire un bilan énergie de 10 % infé-
des évolutions climatiques.
rieur à la réglementation thermique en vigueur ;
ldéveloppement de la filière bois-énergie, notamment
Santé
via la création d'une plate-forme de broyage et de
Effets liés à l’augmentation du nombre et de l’intensité
stockage de plaquettes forestières...
des phénomènes extrêmes (canicule, pollution photochimique), troubles liés à une pollinisation plus longue,
Le territoire émet 210 000 tonnes de GES (équivalent
nouvelle maladies à vecteurs de type insectes…
CO2), soit 2 tonnes par habitant.
Plus de 40 % de ces émissions sont générées par le
transport des personnes, dont plus de 50 % du trafic
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
24
autoroutier. La présence du nœud autoroutier au cœur
Sources principales
de l’agglomération (A50, A52, A501, A520) est très im-
l
Découverte
pactante. Le poids des déplacements en voiture dans
ces émissions est écrasant : la voiture représente 98 %
des émissions générées par le transport des personnes.
Cette situation s’explique en grande partie par l’organisation urbaine du territoire, qui impose le "tout voiture".
En matière d’habitat, les maisons individuelles sont surémettrices de GES : elles représentent 60 % du parc de
logement et sont responsables de près de 67 % de ses
émissions. C’est particulièrement le cas des maisons
construites avant 1975, date de la première réglementation thermique. Le chauffage des habitations est à l’origine de 80 % des émissions totales du secteur.
La communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne
et de l’Étoile n’a pas attendu de lancer son Plan ClimatÉnergie Territorial pour engager une série de mesures
visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre
et la consommation d’énergie. À titre d’exemples : gratuité des transports collectifs, aides financières pour la
mise en place d’installations solaires, actions de sensibilisation… Ces actions sont plus largement développées
dans la rubrique "Énergie".
La communauté d’agglomération participe au projet
REGIOCLIMA (INTERREG 4C). L’ambition est d’aider les
sociétés à développer des stratégies d’adaptation au
changement climatique, en minimisant le risque de
dommages et en exploitant les nouvelles opportunités.
Un guide des bonnes pratiques, associant les sept pays
participants, est en cours d'élaboration.
géologique de Marseille et de son décor
montagneux
l
Bilan
Carbone Territoire en Pays d’Aubagne et de
l’Étoile (Explicit, 2009)
l
Diagnostic
de vulnérabilité du territoire en Pays d’Au-
bagne et de l’Étoile (SCP, 2009)
l
Plan d'actions Agenda 21/PCET du Pays d’Aubagne, de
l’Étoile (2012)
l
Diagnostic et enjeux paysagers du Pays d’Aubagne, de
l’Étoile et de Gréasque (AGAM, 2010)
l
Atlas
2009)
des paysages des Bouches-du-Rhône (CG 13,
Partie i ∙ Socle géographique / Climat et changement climatique
25
Climat et changement climatique

À retenir
L'essentiel
è Un climat méditerranéen attractif, qui offre des potentiels pour la production d’énergie renouvelable
è Des épisodes climatiques extrêmes (sécheresse et pluie)
è Des évolutions climatiques qui pourraient impacter, de façon très transversale, le territoire et la qualité de vie : cycle de l’eau, risque naturels
majeurs, biodiversité, agriculture, santé…
è La voiture, principale responsable des émissions de GES sur le territoire
è Le Plan Climat-Énergie Territorial de la communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Étoile, approuvé en octobre 2012
Éléments d'interpellation
Comment le SCoT peut-il contribuer à limiter les émissions de GES, anticiper les effets du changement climatique sur le territoire ?
Quels leviers d’actions pour atténuer le changement climatique ? pour adapter le territoire ?
Indicateurs
Indicateur
Territoire renseigné
Valeur de référence
Année de référence
Source de la donnée
Nombre de jours chauds par
station météo d'Aubagne
125 jours
période 1995-2006
Météo France
station météo d'Aubagne
60 jours
période 1995-2006
Météo France
station météo d'Aubagne
300 mm
période 1995-2006
Météo France
Pays d'Aubagne et de l'Étoile
210000 t.equ.CO2
2007
bilan carbone territoire
2 t.equ.CO2
2007
bilan carbone territoire
Transport voyageur : 40 %,
2007
bilan carbone territoire
an (+ de 25°C)
Nombre de jours très chauds
par an(+ de 30°C)
Moyenne annuelle des
précipitations (mm)
Emission de GES par an
(tonne équivalent CO2)
Emission de GES par habitant Pays d'Aubagne et de l'Étoile
et par an (tonne équivalent
CO2)
Poids des activités dans le
bilan carbone territoire
Pays d'Aubagne et de l'Étoile
transport de fret : 10 %,
procédés industriels :
14 %, habitat : 11 %,
tertiaire : 10 %, déchets : 8 %
Partie i ∙ Socle géographique / Consommation de l'espace
27
Consommation de l'espace
E
ntre 1988 et 2006, sous l'effet de la périurbanisation et du développement pavillonnaire, près de 16 % du territoire du SCoT a été consommé par l'urbanisation. Ces sont les espaces agricoles qui ont été les plus impactés
par ce phénomène. Cette consommation d'espace n'est plus soutenable.
Comme la plupart des territoires situés à proximité d’une
moindre mesure, des espaces naturels. Entre 1988 et
grande ville, le territoire du SCoT a été fortement impacté
2006, ont été consommés :
par "l’exode urbain" des années 70-80. Ce phénomène
è plus de 2 800 hectares d’espaces agricoles ;
a été particulièrement accentué pour ce territoire qui
è plus de 1 200 hectares d’espaces naturels et forestiers.
bénéficie d’un cadre de vie de qualité et d’une bonne accessibilité. De surcroit, les ressources foncières étaient im-
Même si l’analyse de la consommation de l’espace dans
portantes et accessibles à une large part de la population,
le territoire du SCoT montre une proportion d’espaces
le territoire s’est avéré très attractif au plan résidentiel et a
agricoles artificialisés inférieure et une proportion d’es-
vécu un véritable "boom" démographique. La population
paces naturels consommée supérieure par rapport aux
a augmenté de 80 % en une trentaine d'années, passant
tendances nationales, l’espace agricole reste le plus fra-
de 60 000 habitants en 1975 à 107 000 habitants en 2008.
gile face à la croissance urbaine dans le territoire du SCoT.
Durant cette période, 225 hectares, soit 16 % du territoire
è Sur le territoire français, pour un hectare d’espace
(contre 7 % à l'échelle du département des Bouches-du-
naturel consommé, ce sont 7 hectares d’espaces agri-
Rhône), ont été consommés chaque année, principale-
coles qui sont consommés ;
ment par un mode d'urbanisation pavillonnaire et diffus.
è Sur le territoire du SCoT, pour un hectare d’espaces
naturels consommé, ce sont 2,3 hectares d’espaces agricoles qui sont consommés.
LES ESPACES AGRICOLES, PRINCIPAL
SUPPORT DE L’EXTENSION URBAINE
Sur une période plus longue, 1969-2009, la consommation des espaces, notamment agricoles, est plus
Cette urbanisation extensive s’est faite principalement aux dépends des espaces agricoles et, dans une
marquante (cf. photos aériennes ci-après).
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
28
URBANISATION EXTENSIVE ET haBITAT
tion de l’espace agricole se fait sur un mode plus dense
DIFFUS
que l’urbanisation du milieu naturel.
1% 2%
Les années 1970, marquées par l’omniprésence de la voiture, ont généré un développement majeur de la maison
20%
individuelle ainsi que l’aménagement d’espaces d’activi-
77%
tés industrielles, artisanales, commerciales en périphérie
des pôles urbains. Dans le territoire du SCoT, cette forme
d’urbanisation a entraîné une consommation surabondante de la ressource foncière et un étalement urbain
caractéristique du phénomène de périurbanisation.
L’habitat individuel, moteur quasi exclusif
de l’urbanisation extensive
Bâti diffus
Tissu urbain discontinu
Zones industrielles
ou commerciales
Réseaux routier et ferroviaire
et espaces associés
Consommation des espaces agricoles
1% 1% 2%
Entre 1988 et 2006, 96 % des espaces agricoles et naturels consommés l'ont été par le développement de l’ha-
15%
bitat. Les 4 % restant, soit près de 140 hectares, ont été
81%
consommés par le développement des zones d’activités
et des réseaux routiers.
Les formes urbaines et l'organisation spatiale ainsi générées sont caractéristiques : parcellaires lâches, habitat
dispersé sous forme de tissus urbain discontinu ou de
bâti isolé… une très faible densité et, en somme, une
Bâti diffus
Tissu urbain discontinu
Zones industrielles
ou commerciales
Réseaux routier et ferroviaire
et espaces associés
Extraction de matériaux
consommation peu soutenable de la ressource foncière.
Consommation des espaces naturels
Espace consommé
Mode de consommation de l'espace
Tissu urbain continu
espace agricole
espace naturel
2
1
Tissu urbain discontinu
554
183
ENJEUX : LES LIMITES DE LA
Bâti diffus
2164
999
PéRIURBANISATION, UN ESPACE COMPTé,
Zones industrielles ou commerciales
61
16
DES ESPACES AGRICOLES ET NATURELS
Réseaux routier et ferroviaire et espaces associés
39
22
PRéSERVéS
Extraction de matériaux
0
9
Espaces verts urbains
1
0
Les perspectives d’accueil de population nouvelle
Équipements sportifs et de loisirs
0
2
prévues dans le cadre du SCoT sont de 800 habitants
2820
1234
Total général
par an et 500 logements par an.
Dans une perspective de 115 000 à 125 000 habi-
Des espaces naturels gagnés par le bâti diffus
tants en 2030 sur le territoire du SCoT, la poursuite
Une analyse des modes de consommation montre une
du mode d’urbanisation du passé provoquerait une
légère différence entre l’espace agricole et l’espace na-
consommation de l’espace estimée à environ 3 000
turel. Le bâti diffus représente 81 % de la consommation
hectares. Un tel scénario est inenvisageable en rai-
d’espace naturel et 77 % de la consommation d’espace
son de la raréfaction du foncier et des dysfonction-
agricole. À l’inverse, le tissu urbain discontinu repré-
nements provoqués par l’étalement urbain sur le
sente 20 % du mode de consommation des espaces
territoire. Ce constat amène à optimiser et à ration-
agricoles contre 15 % des espaces naturels. L’urbanisa-
naliser l’usage du foncier économique et résidentiel.
Partie i ∙ Socle géographique / Consommation de l'espace
29
 mesurer la consommation de l'espace dans le SCoT
La consommation des espaces naturels et agricoles dans le territoire du SCoT du Pays d’Aubagne et de l’Étoile et
de Gréasque utilise la base de données géographiques d’occupation du sol, élaborée à l’échelle européenne (38
états, plus les bandes côtières marocaine et tunisienne), dans le cadre du programme européen de coordination de
l’information sur l’environnement CORINE. La continuité et la cohérence de ce programme sont assurées par l’Agence
Européenne pour l’Environnement permettant d’utiliser cette ressource pour les évaluations futures.
Les données d’occupation du sol utilisées dans l’évaluation de la consommation d’espace en 18 ans pour le SCoT ont
été affinées par le Centre Régional de l’Information Géographique (CRIGE) PACA pour les exercices 1988 et 2006. Cette
base, appelée OCSOL 2006 et produite en 2009, est utilisable au 1/50 000e. Elle se fonde sur une nomenclature Corine
Land Cover affinée et permet de bien délimiter les espaces naturels et agricoles.
Cette base de données montre toutefois des limites qu’il convient de souligner. L’échelle de réalisation est un premier
frein à prendre en compte. La cartographie de l’occupation du sol a été réalisé à l’échelle régionale (entre 1/ 50 000e et
1/100 000e) et le plus petit élément cartographié représente une surface de 2,5 hectares. Cette surface minimale est
descendue à 5 000 m² pour les éléments de bâti diffus. Il est important de bien comprendre que l’on ne mesure alors
que des grandes tendances d’occupation des sols.
La communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Étoile a fait réaliser une analyse de l’occupation de
l’espace basée sur une approche parcellaire. Toutefois, le principal biais de l’approche parcellaire (base de données
1998-2008) est la surestimation de l’espace urbain. En effet, une parcelle est considérée comme ayant un caractère
urbain si au moins une construction y est visible. Dans les zones périphériques, on arrive vite à une surestimation de
l’espace construit. De plus, le travail par approche parcellaire fait apparaître des "blancs" (espaces non cadastrés –
voies publiques).
L’intérêt de l’approche parcellaire réside dans son échelle de réalisation et de travail. L’échelle cadastrale permet
notamment le croisement avec les documents d’urbanisme. MAIS, pour une évaluation de la consommation d’espace,
ce type de base de données paraît peu pertinent.
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
30
Consommation de l'espace

Évolution de l'occupation des sols 1988-2006
Partie i ∙ Socle géographique / Consommation de l'espace
31
Consommation de l'espace

Type d'espace consommé par le bâti diffus
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
32
Vallée de l'Huveaune, plaine d'Aubagne et Roquevaire

1969
En 40 ans, de 1969 à 2009, le territoire du
SCoT et ses paysages se sont métamorphosés par une forte consommation de l'es-
4
pace. Les deux photos aériennes ci-contre
illustrent cette dynamique sur le secteur
de la plaine d'Aubagne et de Roquevaire.
6
[1] Au-delà de la consommation foncière
que sa construction a générée, l'autoroute
A52 s'est immiscée dans le talweg du
fleuve Huveaune.
[2, 3, 4] L'aménagement des espaces
d'activités des Paluds et de Napollon
(Aubagne) et de Saint-Estève (Roquevaire) a consommé d'importants espaces,
notammment agricoles, de plaine.
[5, 6] Les piémonts agricoles du massif du
Garlaban ont été mités par une urbanisation diffuse, s'affranchissant parfois des
5
3
structures paysagères (restanques, vallons…). La déprise agricole s'est traduite
aussi par une densification des espaces
boisés, fermant peu à peu les paysages.
1
2
Prise de vue aérienne IGN, 1969 (non géoréférencée)
Partie i ∙ Socle géographique / Consommation de l'espace
33
Vallée de l'Huveaune, plaine d'Aubagne et Roquevaire

2009
4
6
5
3
1
2
Orthophotographie : CAPAE_ortho13, 2009
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
34
Consommation de l'espace

À retenir
L'essentiel
è Entre 1988 et 2006, 225 hectares ont été consommés chaque année, soit 16 % du territoire pour l'ensemble de la période
è 96 % des espaces agricoles et naturels consommés l'ont été pour le développement de l'habitat, les 4 % restants pour le développement des
zones d'activités et des réseaux routiers
è Une urbanisation extensive impulsée par le succès de la maison individuelle qui a induit un mode de consommation de l'espace non soutenable
Éléments d'interpellation
Dans la perspective de 115 000 à 125 000 habitants dans le territoire du SCoT en 2030, 3 000 hectares devraient être consommés si le mode d'urbanisation reste le même.
Un nouveau mode d'urbanisation à trouver pour conserver un cadre de vie de qualité qui se conjugue avec la présence des espaces naturels, d'une
agriculture de proximité et avec la nécessaire maîtrise des déplacements individuels motorisés.
Indicateurs
Indicateur
Territoire renseigné
OCSOL 2006
SCoT du Pays d'Aubagne et de 2800 hectares d’espaces
l'Étoile et de Gréasque
Valeur de référence
agricoles ont été urbanisés
entre 1988 et 2006
1234 hectares d’espaces
naturels et forestiers ont été
urbanisés entre 1988 et 2006
Années de référence
Source de la donnée
1988 - 2006
CRIGE PACA
Partie II
Richesses écologiques
Partie ii ∙ Richesses écologiques / Patrimoine naturel
37
Patrimoine naturel
L
e territoire du SCoT possède d’importantes richesses écologiques : massifs remarquables, forêts, milieux
humides, espèces rares et endémiques... Ces richesses naturelles, reconnues par les inventaires scientifiques,
sont concentrées dans les massifs et font l’objet de pressions anthropiques importantes, qui accroissent leur vulnérabilité.
Un "capital nature" remarquable
au moment où les végétaux et les animaux en ont le plus
besoin. Les organismes adaptés à de telles conditions
Les richesses écologiques du territoire du SCoT parti-
(espèces dites à caractère xérique) sont parfois absents
cipent pleinement au cadre de vie de qualité qu'il offre
du reste du territoire national.
à ses habitants.
40 % du territoire couverts par les ZNIEFF
Un contexte régional favorable à la
biodiversité
Les Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique
La Provence joue un rôle de carrefour biogéographique,
Bien qu’ils n’aient aucune portée juridique, ils signalent
point de rencontre des influences alpines, méditerra-
la présence de milieux naturels et d’une biodiversité
néennes occidentales et orientales. Son patrimoine
remarquables. 40 % du territoire du SCoT est identifié
naturel, qui compte parmi les plus riches de France
au titre des ZNIEFF : une ZNIEFF "type 1" et neuf ZNIEFF
métropolitaine, profite notamment de la diversité des
de "type 2". Ils confirment que la biodiversité est princi-
bioclimats méditerranéens, des substrats (sols calcaire
palement concentrée dans les massifs (Étoile, Garlaban,
et cristallin), et des morphologies du socle (falaises,
Regagnas, Sainte-Baume, Calanques) mais aussi sur la
grottes, karst, pavements calcaires et éboulis).
plaine de Cuges-les-Pins, le long et dans l’Huveaune et
Le territoire du SCoT s’inscrit dans ce contexte régional.
ses affluents
et Floristique (ZNIEFF) sont des inventaires scientifiques.
Les reliefs collinaires (adrets, ubacs, microreliefs) abritent
une multiplicité d’habitats naturels élémentaires, 35 sur
Des spécificités marquées selon les sites
le seul massif de l’Étoile-Garlaban selon la typologie
è La chaîne de l’Étoile et le massif du Garlaban
européenne CORINE BIOTOPE. Le territoire est riche d'es-
offrent des habitats très diversifiés : habitats rocheux,
pèces adaptées à des conditions de vie très rudes. En
grottes, forêt, garrigues… Parmi les espèces remar-
effet, en climat méditerranéen, l'eau se fait rare en été,
quables : la sabline de Provence, un couple d’aigles
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
38
de Bonelli, 8 couples de grand duc d’Europe, le lézard
à Auriol, une libellule d’intérêt régional (cortulégaste
ocellé. Le Garlaban possède une grande richesse floris-
annelé), des poissons (barbeau méridional, blageon),
tique, dominée par des végétaux xérophiles.
le martin pêcheur ou encore l’écrevisse à pieds blancs.
è Le massif de la Sainte-Baume est un "hot spot"
de biodiversité. Elle regroupe à elle seule une grande
L’homme, au centre des pressions
variété de milieux naturels, depuis la série du chêne vert
exercées sur les espaces naturels
jusqu’à la série du hêtre. Sa forêt d’ubac est une exception au sein de la flore provençale, puisqu’elle est un
La pression urbaine ne cesse de s'amplifier et représente
intermédiaire entre la forêt méditerranéenne et la forêt
aujourd'hui l'une des principale cause de l'érosion des
alpine de moyenne altitude. Parmi les espèces remar-
richesses naturelles. Ces pressions, liées à la fragmenta-
quables : des végétaux (orchidées, genêt de Lobel, sa-
tion du territoire, sont davantage développées dans la
bline de Provence), l’avifaune (aigle de Bonelli, Circaète
rubrique sur les continuités écologiques.
Jean-le-Blanc, monticole de roche), des mammifères
Mais les autres pressions anthropiques ne sont pas
(chauves-souris), des invertébrés (coléoptères) dont une
négligeables pour autant : passage répétés d’incen-
espèce endémique des crêtes de la Sainte-Baume (le
dies sur un même site, surfréquentation des massifs
carabe Cymindis abelli).
(pratiques de loisirs), pollution à l’ozone, introduction
d'espèces étrangères… A ces pressions s’ajoutent les
è La montagne du Regagnas est une dépendance
impacts du dérèglement climatique, en particulier le
structurelle du massif de la Sainte-Baume. Elle abrite
stress hydrique des végétaux, dont les effets négatifs
une faune intéressante de rapaces (Circaète Jean-le-
ont déjà été perçus sur la forêt méditerranéenne lors de
Blanc, Grand Duc d’Europe) et fait partie de l’aire de
la canicule de 2003.
chasse des grands rapaces de la Sainte-Baume. Deux
Les richesses naturelles du territoire du SCoT sont expo-
espèces notables fréquentent le massif : le Rollier d’Eu-
sées à l'effet cumulatif de l'ensemble de ces pressions.
rope (oiseau migrateur) et des populations naturelles
de Tortue d’Hermann, que l’on ne retrouve ailleurs en
France que dans le massif des Maures (Var). Les barres
Sources principales
rocheuses de l’adret (La Bouilladisse) abondent de Lava-
l
DREAL
tère maritime.
l
Site
PACA
Internet http://inpn.mnhn.fr
è La chaîne de Saint-Cyr appartient à la continuité
écologique des Calanques et l’ensemble forme un autre
hot spot de biodiversité, notamment du point de vue de
la flore puisque 900 espèces de plantes y sont connues à
ce jour. Des espèces endémiques (sabline de Provence)
et rarissimes (astragale de Marseille, violette arborescente) y sont recensées. Le pin d’Alep, présent à tous les
stades de son évolution, sert de refuge à divers oiseaux,
insectes et écureuils. Le phyllodactyle d’Europe, reptile
d’intérêt communautaire, est également recensé.
è L’Huveaune et ses ripisylves abritent une flore et
une faune remarquables spécifiques des milieux humides. À titre d’exemples : la tulipe précoce localisée
Les Paluds n Les massifs et la proximité de la nature, une composante
essentielle pour la qualité du cadre de vie
Partie ii ∙ Richesses écologiques / Patrimoine naturel
39
Richesses écologiques et patrimoine naturel

Les ZNIEFF
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
40
Patrimoine naturel

À retenir
L'essentiel
è Un capital nature qui participe au cadre de vie de qualité sur le territoire
è Une biodiversité remarquable typique de la Provence calcaire, principalement localisée dans les massifs et dans les milieux aquatiques de
l’Huveaune
è Des spécificités : des espèces à caractère xérique prononcé, des habitats diversifiés abritant des espèces remarquables et endémiques.
è Réduction et cloisonnement des habitats naturels sous l’effet de l’étalement urbain
è Des pressions exercées sur les espaces naturels : incendie, surfréquentation, pollution à l’ozone
è La pression de l'urbanisation, principale cause de l'érosion des richesses naturelles (fragmentation des milieux),
Éléments d'interpellation
Comment limiter les impacts de l’homme sur le "capital nature" du territoire et préserver la biodiversité ?
Quelles conséquences du changement climatique sur la biodiversité ? comment en limiter les effets ?
Comment préserver les richesses écologiques de l’Huveaune et des milieux associés ?
Indicateurs
Indicateur
Territoire renseigné
 Part du territoire couvert
SCoT du Pays d'Aubagne et de 40 %
par les inventaires
l'Étoile et de Gréasque
scientifiques ZNIEFF
Valeur de référence
Année de référence
Source de la donnée
2012
DREAL PACA
Partie ii ∙ Richesses écologiques / Protections et modes de gestion
41
Protections et modes de gestion
C
omparativement à leur richesse et au regard des pressions exercées, les espaces naturels du territoire du SCoT
bénéficient de peu d'outils de protection et de gestion. Près de 70 % du territoire sont cependant protégés
par les documents d'urbanisme communaux. La création du Parc Naturel Régional de la Sainte-Baume pourrait
améliorer la gestion des espaces naturels.
deux tiers du territoire protégés par
Au total, ces deux sites couvrent 10 % de la superficie du
les zones naturelles des pos/PLU
territoire du SCoT. Proportionnellement, c’est beaucoup
moins qu’à l’échelle de la région PACA où NATURA 2000
Près de 70 % du territoire du SCoT sont protégés au
recouvre plus de 30 % du territoire (données 2009).
titre des zones naturelles des POS et PLU. Même si cette
protection est tributtaire de la révision des documents
Pour chaque site, un plan de gestion, le DOCOB, est éla-
d'urbanisme communaux, il est difficile de les remettre
boré par un opérateur en concertation avec les acteurs
en question surtout lorsqu'elles sont situées dans les
locaux. Le site "Chaine de l’Étoile – Massif du Garlaban"
cœurs de nature.
dispose d’un DOCOB validé. Le DOCOB du site "Massif
de la Sainte-Baume" est quant à lui en animation (ONF).
Seuls 10 % du territoire en NATURA 2000
Natura 2000, une gestion de la biodiversité renouvelée
Deux sites intégrent le réseau écologique européen :
NATURA 2000 a pour ambition de bâtir un réseau cohérent d’espaces désignés pour leur richesse écologique : présence d’habitats naturels considérés
comme étant "d’intérêt communautaire", espèces animales et végétales
dont la liste a été définie par les directives européennes "Oiseaux" (1979)
et "Habitat" (1992). Ce réseau écologique prend en compte les activités
économiques, sociales, culturelles et régionales présentes sur les sites.
Certaines activités humaines adaptées à la conservation des habitats et
des espèces peuvent donc être maintenues et encouragées, à l’image d’une
agriculture respectueuse de l’environnement (raisonnée ou biologique). n
è Le site "Chaîne de l’Étoile – Massif du Garlaban "
(FR9301603), devenu Zone Spéciale de Conservation
(ZSC) le 16 février 2010, et qui couvre plus de 2 200 ha
sur le territoire du SCoT.
è Le site "Massif de la Sainte-Baume" (FR9301606),
Site d’Importance Communautaire (SIC) qui couvre environ 450 ha du territoire du SCoT.
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
42
peu de Protections réglementaires et
2012. Ce parc périurbain, terrestre et marin, fait partie
foncières sur le territoire du SCoT
des parcs nationaux dits de seconde génération, institués par la loi n°2006-436 du 13 avril 2006. Il comprend :
Malgré la présence de richesses naturelles de première
è Un cœur terrestre de 8 500 hectares organisé sur les
importance, le territoire du SCoT ne dispose pas de
communes de Marseille, Cassis, La Ciotat ainsi qu'un
fortes protections réglementaires que sont notamment
cœur marin de 43 500 hectares. Dans les cœurs, la
le classement des sites, l’arrêté préfectoral de protection
charte du parc national définit notamment les objectifs
de biotope ou encore la réserve naturelle terrestre.
de protection du patrimoine naturel, culturel et paysager et précise les modalités d’application de la régle-
Sités classés
mentation fixée par le décret de création.
Le territoire ne compte qu'un seul site classé. Il s'agit du
è Une Aire Optimale d’Adhésion (AOA) qui s’étend sur
site de la chapelle d’Orgon et ses abords rocheux situé
2 630 hectares et une Aire Marine Adjacente (AMA) qui
sur la commune de Saint-Zacharie.
s’étend sur 97 800 hectares. L’AOA et l’AMA sont des espaces de transition, résultant de la libre adhésion des
Un territoire en limite du site classé des
communes à la charte du parc national.
Calanques et du Parc National
La commune d’Aubagne se situe en limite du vaste site
Espaces naturels sensibles du département
classé des Calanques, lequel appartient désormais au
Les Conseil Généraux possèdent un droit de préemp-
Parc National des Calanques créé par décret du 18 avril
tion des Espaces naturels sensibles (ENS), afin de préserver certains sites sensibles tout en les ouvrant au
Châine de l'étoile n Falaises surplombant Cadolive, 2007
public. Ils gèrent leurs domaines en direct, grâce à la
taxe départementale sur les ENS.
Le Conseil Général du Var a acquis deux domaines à
Saint-Zacharie : le Sambuc (425 ha) et le Mont Vert
(50 ha). Plusieurs ENS du Conseil Général des Bouchesdu-Rhône sont en frange du territoire du SCoT.
Des espèces réglementées
Le territoire du SCoT est riche d’espèces faunistiques
et floristiques rares voire endémiques, qui ont justifié
d’être réglementées sur un plan international, national
ou local. La présence d’espèces réglementées sur le territoire est un indicateur de la richesse naturelle d’une
part, et de la pression exercée sur les milieux et les habitats naturels d’autre part.
Quelques exemples emblématiques :
è La Sabline de Provence est une plante protégée sur
tout le territoire national depuis 1982, et par la Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage
et du milieu naturel de l’Europe (1979).
è La magicienne dentelée est un insecte inscrit sur la
liste rouge mondiale des espèces menacées, protégé et
par le droit international depuis 1979 (Convention de
Berne) et en France depuis 2007.
Partie ii ∙ Richesses écologiques / Protections et modes de gestion
43
Parc National des Calanques n Décret de création du 18 avril 2012
è Le lézard ocellé, la tarente de Mauritanie, la rainette
è l’aménagement du territoire,
méridionale… sont tous protégés en France depuis
è le développement économique et social,
1993 et par la Convention de Berne.
è l’accueil, l’éducation et l’information du public
è L’Aigle de Bonelli est un oiseau menacé d’extinction,
è l’expérimentation.
classé à l’annexe 1 de la Directive Oiseau (droit communautaire) et à l’annexe 2 de la Convention de Berne.
Avec ce PNR, la Sainte-Baume pourrait bénéficier d’un
outil de préservation, de gestion et de mise en valeur.
Un Parc Naturel Régional en voie de
création sur la Sainte-Baume
Le massif de la Sainte-Baume fait l’objet d’un projet
de Parc Naturel Régional (PNR). Le Conseil Régional de
PACA a officiellement acté l’engagement de la procédure de création et de la charte du PNR (délibération
du 10 juillet 2009). Un vaste périmètre d’étude a été
défini (plus de 100 000 ha). Il comprend 28 communes
dont Aubagne, Auriol, Cuges-les-Pins, Saint-Zacharie La
Bouilladisse, La Destrousse et Roquevaire.
Les missions d’un PNR sont :
è la protection et la gestion du patrimoine naturel et
culturel,
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
44
Parc Naturel Régional de la Sainte-Baume n Périmètre de projet
Sources principales
l
DREAL
PACA
l
Conseil
général des Bouches-du-Rhône
l
Conseil
général du Var
l
Délibération
n° 09-120 du CR PACA relative au projet
de création d’un parc naturel régional sur le territoire
de la Sainte Baume (10 Juillet 2009)
l
Décret n° 2012-507 créant le Parc national des Calanques
(18 avril 2012)
Partie ii ∙ Richesses écologiques / Protections et modes de gestion
45
Protections et modes de gestion

Périmètres à statut
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
46
Protections et modes de gestion

À retenir
L'essentiel
è Près de 70 % du territoire protégés par les documents d'urbanisme communaux en tant qu'espaces naturels
è Un niveau de protection et de gestion à conforter au regard de la richesse du patrimoine naturel et des enjeux de préservation: 10 % du territoire
en NATURA 2000, un site classé (chapelle d’Orgon, Saint-Zacharie), des domaines départementaux (Sambuc et Mont Vert, Saint-Zacharie)
è Un point fort : le projet de Parc Naturel Régional de la Sainte-Baume
è Un territoire adossé au Parc National des Calanques
Éléments d'interpellation
Quels modes de gestion adaptés au territoire ? Quelle extension possible des périmètres NATURA 2000 ?
L’Huveaune et les milieux associés : comment préserver et mettre en valeur cette richesse écologique en lien avec le contrat de rivière ?
Comment réguler, canaliser la fréquentation dans les massifs ?
Exploitation/gestion des espaces naturels : comment favoriser le développement de la filière - bois sur le territoire ?
Indicateurs
Indicateur
Territoire renseigné
Valeur de référence
Part du territoire
SCoT du Pays d'Aubagne et de 10 %
appartenant au réseau
l'Étoile et de Gréasque
Année de référence
Source de la donnée
2012
DREAL PACA
2012
DREAL PACA
1er juin 2012
POS en vigueur au 1er juin
écologique Natura 2000
Nombre de DOCOB validé
SCoT du Pays d'Aubagne et de 1
l'Étoile et de Gréasque
Part du territoire couvert
SCoT du Pays d'Aubagne et de 68 %
par le zonage ND dans les
l'Étoile et de Gréasque
2012 - DDTM
POS/PLU
Espaces naturels sensibles
SCoT du Pays d'Aubagne et de 475 hectares
du Département (hectares)
l'Étoile et de Gréasque
2012
CG13/CG83
Partie ii ∙ Richesses écologiques / Continuités écologiques
47
Les continuités écologiques
L
e développement de l’urbanisation et des modes de vie basés sur la mobilité ont généré une fragmentation
du territoire. Les nombreuses barrières constituées par l’artificialisation des sols et les infrastructures de
déplacement créent des isolats de nature avec pour conséquences :
è Une réduction et une fragilisation génétique des populations naturelles ;
è Une entrave aux déplacements / migrations des espèces ;
è La disparition de domaines vitaux de grande surface, nécessités par certaines espèces.
La mise en place d’une trame verte et bleue, instituée par les lois Grenelle, a pour vocation première le maintien
ou la restauration de la biodiversité en conservant ou en recréant les liens entre les espaces dits "réservoirs de
biodiversité".
Méthodologie : éléments de synthèse
 Grenelle et trame verte
et bleue
Cf. étude "Diagnostic stratégique des continuités écologiques".
Une démarche exploratoire
La loi Grenelle 1 prévoit la constitution d'une
La détermination des continuités écologiques pour les
trame verte et bleue comme outil d'aménagement
SCoT est une préoccupation récente, et la divergence
permettant de créer des continuités territoriales.
des méthodes utilisées montre le côté exploratoire
L'objectif est de stopper la perte de biodiversité
sauvage et domestique et de maintenir ses capacités d'évolution.
La loi Grenelle 2 modifie les codes de l'urbanisme et
de l'environnement et y transcrit les règles visant à
mettre en place la trame verte et bleue. Les articles
L. 122 sont relatifs aux SCoT.
d’une telle démarche. Le choix a été fait d'une méthodologie pragmatique qui s'inscrit dans le processus d'élaboration du SCoT.
Un Schéma Régional de Cohérence
Écologique en cours d'élaboration
Dans son article L. 371-3, la loi Grenelle 2 introduit la
mise en place par l’État et la Région – en association
avec un comité régional "trames verte et bleue" – d’un
Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE).
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
48
Selon l’article 17 de la loi Grenelle 2, le SCoT prend en
compte le SRCE lorsqu’il existe.
A l’est : une grande continuité d’échelle
régionale
A l’est, le territoire du SCoT partage avec les territoires
La méthodologie choisie pour le SCoT
des SCoT limitrophes - Provence Méditerranée et Pro-
En l’absence d’un SRCE qui définirait réglementai-
vence Verte - une vaste continuité écologique qui
rement une trame verte et bleue PACA à prendre en
s’étend de l’autoroute A50, au sud, jusqu’à l’autoroute
compte dans les documents d’urbanisme, la mise en
A8 au nord. Cette continuité s’étend sur l’enchaînement
évidence des continuités écologiques dans le cadre du
des massifs du Grand Caunet, de la Sainte-Baume et la
SCoT du Pays d’Aubagne et de l’Étoile et de Gréasque se
Montagne du Regagnas. Elle est interrompue à l'ouest
base principalement sur les éléments qui structurent le
par l'autoroute A52.
territoire :
lComposantes
favorables à la présence et au déplace-
ment des espèces : cœurs de nature, cours d'eau…
lComposantes
ayant un effet de coupures écolo-
État des continuités écologiques à
l’échelle du SCoT
giques : infrastructures de déplacement, espaces
urbains et artificialisés…
Les cœurs de nature
lComposantes susceptibles de pouvoir jouer le rôle de
corridors écologiques pour certaines espèces : zones
Des massifs encore connectés à l'est
agricoles…
Les cœurs de nature ou réservoirs de biodiversité correspondent aux massifs et grands espaces naturels. Les
En lien avec la DREAL, le choix a été fait d'adjoindre à la
ZNIEFF sont un bon indicateur de la répartition des
démarche une approche espèces.
richesses écologiques du fait de leur répartition homogène dans le territoire, contrairement aux inventaires
et données issus du réseau Natura 2000, faiblement
Le territoire du SCoT dans un
représenté à l’est sur les massifs de la Sainte-Baume ou
contexte géographique élargi
la montagne du Régagnas. L’organisation territoriale et
les infrastructures de déplacement induisent une forte
compartimentation ouest, avec trois entités naturelles
A l’ouest : de grandes continuités
écologiques déconnectées
distinctes :
Dans sa partie ouest, le territoire de SCoT partage avec
lL’Étoile
le territoire de la Communauté urbaine Marseille Pro-
lLa
vence Métropole deux grandes continuités écologiques
L’est du territoire est également compartimenté en trois
formées par les massifs de l’Étoile et du Garlaban
entités :
d’une part, et le massif des Calanques d’autre part.
lLe
massif du Grand Caunet,
Ces deux territoires partagent également une rupture
lLa
Sainte-Baume,
écologique majeure représentée par l’occupation du sol
lLa
montagne du Regagnas.
et les faisceaux d’infrastructures parallèles dans la Vallée
Toutefois, l’absence de réseau autoroutier à l’est du
de l’Huveaune.
SCoT, et la présence de zones de connexions entre les
D’une manière générale, les grands massifs à l’ouest du
massif – à l’est de Saint-Zacharie et dans la commune
territoire de SCoT, représentent des îlots de nature sépa-
de Cuges-les-Pins – font que cette partie du territoire
rés les uns des autres par les espaces urbains en plaine
s’inscrit dans une vaste continuité écologique d’échelle
et les infrastructures de déplacement.
régionale.
lLe
massif des Calanques,
et le Garlaban,
forêt du Défens.
Partie ii ∙ Richesses écologiques / Continuités écologiques
49
La trame bleue
sur la présence de poissons migrateurs amphihalins
La trame bleue est constituée du réseau hydrogra-
(anguilles). À ce titre, le volet Rhône-Méditerranée du
phique : cours d’eau pérennes et temporaires, et des
Plan Anguille du 5 février 2010 fait état de l’absence
milieux qui y sont associés sur les berges : ripisylves,
d’anguille dans l’Huveaune, du fait de sa quasi inacces-
zones humides…
sibilité par cette espèce depuis la mer, alors que tous les
L’Huveaune est le principal cours d’eau permanent qui
fleuves côtiers à l’ouest et à l’est du delta du Rhône sont
traverse le territoire du SCoT. Il prend sa source princi-
colonisés par l’anguille. L’Huveaune est classée dans ce
pale dans le massif de la Sainte-Baume au Plan d’Aups,
document comme une zone d’action à long terme pour
et se jette à la mer sur le territoire marseillais. Dans le
l’anguille.
Pays d’Aubagne et de l’Étoile, ses principaux affluents
Environ 27 ouvrages destinés à modifier l’écoulement
sont :
sont recensés dans le cadre du Référentiel des Obstacles
lle
ruisseau du Merlançon ;
à l’Ecoulement (ROE) de l’Office National de l’Eau et des
lle
ruisseau du Grand Pré ;
Milieux Aquatiques (ONEMA). Pour la plupart il s’agit de
lle
ruisseau de Vede ;
seuils ou de barrages. Les données relatives aux conti-
lle
ruisseau de Roux ;
nuités aquatiques du ROE sont en cours de constitution
lle
torrent du Fauge.
et ne doivent pas encore être considérées comme validées. Toutefois, à titre indicatif, la presque totalité des
Artificialisation et obstacles à l’écoulement
obstacles à l’écoulement présents sur le réseau hydro-
Le détournement de l'écoulement du fleuve Huveaune
graphique du territoire de SCoT sont recensés comme
au niveau de la Pugette (Marseille) a une influence sur
non équipés de passe à poissons.
le potentiel écologique de ce fleuve, et notamment
Continuités écologiques n Schématisation de l'isolement des
massifs naturels dans le territoire SCoT et les territoires limitrophes.
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
50
Continuités écologiques
Sur le territoire du SCoT, le SDAGE a recensé :
• deux masses d'eau en très bon état écologique : le ruisseau de Peyruis
(FRDR11521) et le ruisseau de Vède (FRDR10388) ;
• deux réservoirs biologiques au sens du R214-108 du code de l'environnement :
le ruisseau de Peyruis et le fleuve Huveaune de sa source au Merlançon.

La trame bleue dans le SCoT
Partie ii ∙ Richesses écologiques / Continuités écologiques
51
L’Huveaune a été canalisée dans les villages de Saint-
terrestre et a une influence sur une partie de la faune
Zacharie, Auriol, Roquevaire, La Penne-sur-Huveaune et
volante.
à Aubagne. L’Huveaune est également couverte sur un
faible linéaire en zone urbaine à Aubagne et à La Penne-
Les infrastructures de déplacement dans le
sur-Huveaune.
territoire du SCoT
Le réseau autoroutier compartimente le territoire du
Atteintes à la qualité du milieu aquatique
SCoT en plusieurs grandes entités, elles même redé-
Les stations de mesure de la qualité du milieu (surveil-
coupées par le réseau routier départemental. L’ouest du
lance DCE) montrent une amélioration de l’état écolo-
territoire est nettement fragmenté, alors que l’est du ter-
gique de l’Huveaune entre 2008 et 2009 pour Roque-
ritoire du SCoT bénéficie de l’absence d’infrastructures
vaire et Auriol. Le potentiel écologique était médiocre
autoroutières.
pour l’Huveaune à Aubagne en 2006.
L’Huveaune est le milieu récepteur de la station d’épu-
Entre périurbanisation et agriculture :
ration d’Auriol – Saint-Zacharie situé au niveau de Pont-
l’occupation du sol
de-Joux.
L’occupation humaine du territoire a rompu la plupart
des corridors naturels entre les massifs. Ce constat est
L’Huveaune et ses affluents constituent un réservoir de
particulièrement marqué dans la vallée de l’Huveaune,
biodiversité, compte tenu des espèces remarquables
avec une artificialisation très importante entre les mas-
qui y ont été identifiées dans le cadre des ZNIEFF. Toute-
sifs des Calanques et du Garlaban. Dans le nord-est du
fois, c’est un milieu à reconquérir du point de vue de sa
territoire SCoT, entre Auriol et Saint-Zacharie, les cou-
continuité : continuité du milieu aquatique, continuité
pures urbaines laissent place à une zone moins artificia-
de la ripisylve, mais aussi du point de vue de la qualité
lisés grâce à la présence d’espaces agricoles confortés
de l’eau.
par l’absence d’autoroute.
Enfin, la restauration écologique de ce fleuve côtier relève à la fois d’une réflexion globale à l’échelle de son
bassin versant, et d’une réflexion spécifique sur son débouché à la mer.
Les ruptures écologiques
Les infrastructures de déplacement facteur de
cloisonnement
Les infrastructures de déplacement génèrent un fractionnement des écosystèmes et isolent des portions de
territoires initialement continues.
Impact des infrastructures dans les écosystèmes
L’impact dans les écosystèmes varie fortement en fonction de la largeur des infrastructures, de leur fréquentation et de la présence d’éléments comme les murets
de protection ou les murs séparateurs disposés entre
les voies. Globalement, les infrastructures de déplacement affectent spécifiquement l’ensemble de la faune
Continuités écologiques n Un faisan sur une desserte locale
peu fréquentée - Auriol juillet 2010
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
52
une Trame Verte et Bleue pour le SCoT
L'enjeu de la préservation et
du confortement des dernières
interconnexions de massifs
Trois connexions "inter-massifs" participent à la continuité écologique d’échelle régionale à l’est du SCoT.
Elles se situent à l’est de Saint-Zacharie et à l’est et l’ouest
de Cuges-les-Pins. Ces zones de continuités naturelles
sont toutefois traversées par des voies départementales
Continuités écologiques n Des passages sous autoroute difficilement utilisable par la faune - commune d'Auriol
comme la D 560. Le projet de trame verte et bleue pourrait proposer d’aménager ces voies de manière à les
rendre les plus perméables possibles à la faune et à la
flore : passages à faune (si justifiés)…
Au nord de la commune de Belcodène, la continuité
écologique entre la montagne du Reganas et la forêt du
Defens est interrompue par l'autoroute A52. Une étude
réalisée à la demande d'ESCoTA par le bureau OGE
montre que dans ce secteur le profil de l'autoroute est
favorable à la mise en place d'un ouvrage permettant
de rétablir dans une certaine mesure une continuité
Continuités écologiques n Les autoroutes, une barrière écolo-
écologique : éco-pont...
gique majeure - commune de Roquevaire
Continuités écologiques n Compartimentation du territoire par les infrastructures de déplacement en tenant compte des comptages
(CG des Bouches-du-Rhône - 2009) routiers en moyenne journalière.
Partie ii ∙ Richesses écologiques / Continuités écologiques
53
Les zones agricoles, support de la
réhabilitation de liens entre les massifs
lEncourager
La construction d’un réseau vert, support de biodiver-
lAccentuer
sité, dans le territoire de SCoT implique d’utiliser les
lFaire
l’agro-foresterie ;
connaître la biodiversité agricole locale ;
la diversification des cultures de restan-
ques.
espaces caractérisés par une faible artificialisation du
sol : les zones agricoles.
Enfin, le maintien ou le développement d’éléments pay-
Entre Auriol et Saint-Zacharie, les espaces agricoles
sagers supports de biodiversité : bosquets, haies, mûrs
permettent de conforter un lien direct entre les massifs
de pierres sèches, arbres isolés… qui accompagnent les
de la Sainte-Baume et la montagne du Régagnas.
espaces agricoles participent fortement à améliorer leur
Sur les communes au nord-ouest du territoire, des
potentiel écologique.
espaces ouverts à caractère agricole constituent des cou-
Enfin, les lois Grenelle traitent de la biodiversité au sens
pures d’urbanisation entre Saint-Savournin, Cadolive et
large, ce qui inclut le maintien de la diversité des es-
Peypin.
pèces domestiques, pour lequel l’activité agricole est le
Au nord de la commune de Roquevaire, des espaces
principal garant.
naturels identifiés en ZNIEFF se rapprochent de part et
Les espaces semi-naturels et agricoles permettent
Une trame verte dans la vallée de
l’Huveaune
d'identifier un corridor écologique fragmenté par les
La vallée de l’Huveaune – communes de La Penne-sur-
infrastructures de déplacement dans ce secteur qui
Huveaune et d’Aubagne – apparaît comme une liaison
apparaît comme une zone de rapprochement entre les
écologique entre le massif des Calanques et l’entité
massifs du Garlaban et de la Sainte-Baume.
Étoile-Garlaban, rompue par l’urbanisation, les zones
Le nord de la plaine agricole d’Aubagne permet de
d’activités et la multiplication des infrastructures de
conserver une certaine naturalité entre les massifs du
déplacement. La réhabilitation de liens naturels entre
Garlaban et de la Sainte-Baume. Toutefois, la présence
ces deux massifs ne peut s’envisager qu’à une échéance
du réseau autoroutier ne permet pas de favoriser un lien
lointaine. Toutefois le SCoT pourra proposer des me-
direct entre ces deux massifs.
sures visant à réintégrer la nature en créant des liens
d’autre de la divergence des autoroutes A 52 et A520.
indirectes – en pas japonais – dans un premier temps, et
Les espaces agricoles participent donc fortement à la
favoriser le déplacement de certaines espèces compa-
trame verte et bleue du territoire, bien qu’ils aient pour
tibles avec cette partie du territoire.
vocation de rester des espaces de production. Les parriches du point de vue écologique sont destinés à une
De la source à l’exutoire, une réflexion
globale pour la trame bleue
remise en culture. Une compatibilité entre les espaces
La problématique de la Trame Bleue et de sa conti-
agricoles, identifiés dans le cadre des études préalables
nuité s’inscrit dans une réflexion globale à l’échelle de
du SCoT comme possibles corridors écologiques, et les
l’ensemble du bassin versant de l’Huveaune. Le détour-
pratiques de culture est à trouver. La Charte pour une
nement de l'écoulement de l’Huveaune sur le territoire
agriculture durable du Pays d’Aubagne et de l’Étoile cite
marseillais, a une influence sur le potentiel écologique
à ce sujet dans le cadre du troisième défi "renforcer la
de ce fleuve. Ceci est à relier au contrat de rivière Hu-
contribution de l’agriculture à la qualité du cadre de vie
veaune en cours d'élaboration.
celles actuellement non exploitées et potentiellement
et des milieux naturels" :
l
Réduire
l’utilisation des produits phytosanitaires
(Ecophyto 2018) et des engrais chimiques ;
lDévelopper
linisateurs ;
les espèces mellifères et les insectes pol-
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
54
Continuités écologiques

La trame verte et bleue dans le SCoT
Partie ii ∙ Richesses écologiques / Continuités écologiques
55
Sources principales
lContinuités
écologiques SCoT Pays d'Aubagne et de
l'Étoile et de Gréasque - Agam 2011
l
Conseil
général des Bouches-du-Rhône : TRAFIC
en 2009 sur le réseau départemental - Moyennes
Journalières Annuelles - arrondissement de Marseille.
lÉtude
et amélioration de la perméabilité transversale
des autoroutes ESCoTA en dehors du Val de Durance
A51 - document de travail - O.G.E. - août 2011
lÉtude
des continuités écologiques non aquatiques à
l’échelle de l’aire métropolitaine marseillaise, Agam
2009
lÉtude
des continuités écologiques pour le SCoT
Provence Méditerranée - AU[dat] / ECO-MED 2006
lSIG
Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône
2010-2011
lCharte
pour une agriculture durable du Pays d’Au-
bagne et de l’Étoile
lONEMA
lAgence
de l’Eau Rhône-Méditerranée
lSIG
DREAL PACA
lSIG
CG des Bouches-du-Rhône, SIG CG du Var
lOCSOL
2006 CRIGE PACA
lhttp://www.legifrance.gouv.fr
Continuités écologiques n Les oliveraies, une production
potentiellement favorable à la biodiversité - Auriol, coteaux du
Régagnas, juillet 2010
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
56
 Parc national des Calanques et solidarité écologique
La Charte du Parc national des Calanques fait référence aux espaces de solidarité écologiques. La solidarité écologique
correspond à une prise en compte des richesses naturelles à une échelle de territoire plus vaste que le périmètre du
cœur de parc. Cela permet notamment de favoriser la circulation des espèces avec pour effets :
 de pérenniser les peuplements naturels du cœur de parc en autorisant des brassages de populations ;
 de permettre aux espèces, qui ne peuvent pas s’adapter aux changements de l’environnement induits par le réchauffement climatique, de migrer.
Le sud de la commune d’Aubagne, inscrit dans la ZNIEFF "Massif des Calanques" a vocation, selon la charte du parc
national, à "être partie prenante des solidarités écologiques avec le parc national".
source : Parc national des Calanques - avril 2012
Partie ii ∙ Richesses écologiques / Continuités écologiques
57
Continuités écologiques

À retenir
L'essentiel
è Des massifs jouant le rôle de réservoir de biodiversité isolés les uns des autres à l'ouest du territoire
è La présence d'une des dernières grandes continuités écologiques d'échelle régionale à l'est du territoire, du fait d'un plus faible fractionnement
de l'espace par les infrastructures et l'urbanisation
è Une trame bleue - représentée par l'Huveaune et ses affluents - affectée du point de vue de la continuité du milieu aquatique par des obstacles à
l'écoulement et la disparition de son débouché naturel à la mer
è Des corridors écologiques qui s'inscrivent dans des espaces dédiés à l'agriculture
è Des espaces de solidarité écologique avec le Parc national des Calanques
Éléments d'interpellation
Comment préserver et réhabiliter les inter-connexions de massifs ?
Comment concilier activité agricole et préservation de la biodiversité sur les mêmes espaces ?
Comment rétablir une certaine continuté écologique dans des secteurs très artificialisés comme la vallée de l'Huveaune ?
Quelle réflexion à long terme sur la trame bleue depuis la source du fleuve Huveaune jusqu'à son embouchure sur le territoire marseillais ?
Comment rétablir la continuité aquatique à l'échelle du SCoT et comment atteindre une qualité du milieu optimale ?
Indicateurs
Indicateur
Territoire renseigné
nombre d'obstacles à l'écoulement dans
SCoT du Pays d'Aubagne et de 27
les cours d'eau
l'Étoile et de Gréasque
nombre d'obstacles à l'écoulement
SCoT du Pays d'Aubagne et de non renseigné
équipés de passe à poissons
l'Étoile et de Gréasque
nombre d'ouvrages favorables au
Réseau ESCoTA
passage de la faune sur le réseau ESCoTA
Valeurs de référence
1 favorable aux grands
Année de référence
Source de la donnée
2011
ONEMA
-
ONEMA
2011
OGE pour le compte
mammifères
d'ESCoTA
2 éventuellement utilisables
par le sanglier
nombre d'installations spécialement
SCoT
non renseigné
2012
non renseigné
cours d'eau du SCoT
L'Huveaune de sa source au
2009
Agence de l'Eau RMC
affectés à la traversée du réseau routier
par la faune
Qualité écologique et chimique des
cours d'eau
seuil du pont de l'Etoile :
état écologique moyen /
état chimique indéterminé.
L'Huveaune du seuil du pont
de l'Etoile à la mer : état
écologique mauvais / état
chimique mauvais.
Partie III
Ressources naturelles
Partie iii ∙ Ressources naturelles / Agriculture
61
Agriculture
L
’agriculture se concentre dans les plaines fertiles et, dans une moindre mesure, sur les coteaux. Outre sa
vocation économique première, cette activité contribue pleinement à la préservation de la qualité de vie,
aux paysages et à la gestion des risques naturels majeurs sur le territoire du SCoT. Face à la pression urbaine, une
politique de soutien a été engagée.
L’agriculture périurbaine : une
dynamique réelle à conforter
Un contexte géographique et climatique
favorable
Une activité qui compte, des potentiels à
valoriser
Des terres arables sous-utilisées
En 2009, la Chambre d'Agriculture a identifié, de manière
non exhaustive, 1500 hectares de parcelles à potentiel
Les sédiments et alluvions de l’Huveaune et du Merlan-
agricole dans le territoire du SCoT, comprennant :
çon ont doté les plaines d’une bonne qualité agrono-
è 462 hectares effectivement cultivés par des agri-
mique. Les sols du poljé de Cuges-les-Pins, bien que très
culteurs ;
différents dans leur constitution - argile reposant sur un
è 415 hectares cultivés par des agriculteurs non pro-
socle calcaire - sont également très fertiles. Les com-
fessionnels et pour le loisir ;
munes présentent des spécificités climatiques impor-
è 622 hectares peu ou pas valorisés.
tantes. Les températures plus élevée à Roquevaire sont
Les principales contraintes au développement de l’acti-
un atout incontestable pour l’agriculture, freiné par l’ab-
vité sont induites par la pression foncière et l’étalement
sence d’un réseau d’irrigation performant. À l’inverse, les
urbain : accès difficile au foncier, mitage progressif des
températures sont plus basses à Auriol, freinant le déve-
secteurs agricoles, générant des problèmes d’accessi-
loppement des cultures dans les hauteurs. Le poljé de
bilité (routes inadaptées) et des conflits d’usages. Paral-
Cuges-les-Pins est une zone gélive. Les faibles précipita-
lèlement, les cultures traditionnelles en restanques ont
tions et l’absence de cours d’eau pérenne y expliquent la
été progressivement abandonnées, provoquant la fer-
diversification de l’activité agricole.
meture des paysages et la régression des terres arables.
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
62
Ressources naturelles / agriculture

Parcelles à potentiel agricole en 2009
Source : Chambre d'Agriculture des Bouches-du-Rhône
Partie iii ∙ Ressources naturelles / Agriculture
63
Une agriculture de proximité et de qualité
Lors de la révision du POS d’Aubagne (1992), les objec-
Aujourd’hui, l’agriculture se concentre sur les plaines
tifs de la Charte Agricole ont été inclus dans le règle-
d’Aubagne, d’Auriol et sur le poljé de Cuges-les-Pins.
ment et les zones agricoles ont été qualifiées de "zones
L’activité représente 56 exploitations professionnelles,
sensibles". La même année, une convention d’inter-
généralement de petite taille (5 ha en moyenne). Les
vention foncière (CIF) est passée entre la SAFER et la
cultures dominantes sont le maraîchage et la viticulture,
communauté de ville GHB (ex - Pays d’Aubagne et de
l’élevage dans une moindre mesure.
l’Étoile), qui élargit le champ d’intervention de la SAFER :
Parmi les spécificités du territoire :
acquisition à l’amiable de terres, droit de préemption.
è Plus de 25 % des exploitations agricoles sont soit
Lorsqu’une commune juge que l’intérêt agricole d’une
raisonnées, soit certifiées Bio.
parcelle mise en vente le justifie, elle peut faire interve-
è La vente directe concerne 80 % de la production
nir la SAFER. Les terres acquises sont rétrocédées prio-
vinicole et 43 % de la production maraichère (3 % à
ritairement à des agriculteurs locaux, avec facilités de
l’échelle des Bouches-du-Rhône), organisée autour des
paiement. Ce dispositif a notamment permis l’installa-
marchés, de la vente à la ferme et des AMAP. C’est d’ail-
tion de 9 jeunes agriculteurs et l’agrandissement de 6
leurs à Aubagne qu’est née la première AMAP française
exploitations.
(2001).
è Quatre AOC sont présentes : "huile d’olive d’Aix-en-
Des systèmes d’irrigation multiples
Provence" et "huile d’olive de Provence" sur tout le terri-
Cinq associations syndicales d’arrosant (ASA) se par-
toire du SCoT, "Côtes de Provence" sur le terroir viticole
tagent le bassin versant de l’Huveaune :
de Cuges-les-Pins et "Coteaux varois-en-Provence" sur
è ASA du corps des arrosants du grand et du petit
le terroir viticole de Saint-Zacharie. Quatre IGP existent
Vallat (Auriol) ;
également : "Bouches-du-Rhône" et "Méditerranée"
è ASA des arrosants de Beaudinard (Aubagne) ;
sur l’ensemble des terroirs viticoles des communes du
è ASA des arrosants de Gast et Longuelance (Au-
SCoT, "Miel de Provence" sur tout le territoire du SCoT et
bagne) ;
"Agneau de Sisteron" pour la commune de Saint Zacharie.
è ASA pour la modernisation des irrigations d’Aubagne ;
è ASA des arrosants du canal de Saint-Pons (Gémenos).
Une politique volontaire menée par
la communauté d’agglomération du
L’ASA pour la modernisation des irrigations d’Aubagne
Pays d’Aubagne et de l’Étoile
s’est constituée pour transformer le réseau gravitaire de
la plaine agricole d’Aubagne, qui reposait sur l’Huveaune
Depuis le début des années 90, la politique agricole
(16e siècle) et sur le canal de Marseille (19e siècle). Ce
menée sur le territoire du SCoT est très dynamique. La
Charte Agricole en est le point de départ.
La Charte Agricole, un exemple de réussite
Signée en 1992, la Charte agricole est le fruit d’une vaste
concertation entre les collectivités locales et les agriculteurs. Le bilan est positif et la Charte reconnue comme
un exemple de réussite à l’échelle nationale.
L’Action foncière, cœur du dispositif
Agriculture n Périmètre d'associations syndicales d'irrigation
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
64
dispositif gravitaire générait deux contraintes : une
d’Aubagne et de l’Étoile connaissent ou reconnaissent
consommation d’eau limitée pendant l’été et des ho-
cette marque.
raires de puisages à respecter ("tour d’eau"). En 1995,
un réseau moyenne pression a été implanté sur plus de
La nouvelle charte agricole : pour une
300 ha. 30 ha de terrains dédiés au maraîchage ont ainsi
agriculture durable
été remis en culture. Les travaux ont été financés par
La nouvelle charte agricole a été signée en 2011, suite à
l’État, les collectivités territoriales et l’Agence de l’eau. La
un processus de co-construction associant plus de 200
collectivité s’est engagée à garantir un prix de l’eau fixe
personnes. Elle identifie 5 défis à relever, déclinés en
sur 12 ans, correspondant à la durée de l’emprunt.
"axes de travail à engager" :
è Défi 1 : Sanctuariser et valoriser les terres fertiles et
Le CETA, un organisme dédié aux agriculteurs du
nourricières.
Pays d’Aubagne et de l’Étoile
è Défi 2 : Pérenniser une agriculture rémunératrice
En 1994, le Centre d’Études Techniques Agricoles d’Au-
et durable pourvoyeuse de productions de proximité
bagne (CETA) a été créé pour permettre à tous les agri-
diversifiées et de qualité.
culteurs de bénéficier de conseils techniques person-
è Défi 3 : Renforcer la contribution de l’agriculture à la
nalisés, orientés vers le respect de l’environnement. La
qualité du cadre de vie et des milieux naturels.
majorité des agriculteurs y adhére. Les missions du CETA
è Défi 4 : Assurer une qualité de vie satisfaisante aux
se sont progressivement diversifiées : appui technique,
agriculteurs et à leurs voisins.
mais aussi suivi et animation de la marque Jardins du
è Défi 5 : Mobiliser toutes les parties prenantes en or-
Pays d’Aubagne, appui aux projets collectifs et indivi-
ganisant leurs coopérations.
duels, échanges d’expérience au sein du réseau Terres
en Ville et participation au programme d’études du réseau PROTERRA.
La volonté de redonner une vocation agricole aux restanques
Traditionnellement utilisée en Provence, l’exploitation
Les Jardins du Pays d’Aubagne, le succès d’une
agricole en terrasses a été progressivement abandon-
marque collective
née sur le territoire du SCoT. Elle possède pourtant des
Née en 1996, la marque des "Jardins du Pays d’Aubagne"
fonctions importantes : dimension paysagère et patri-
valorise les produits du terroir et met en avant les
moniale, préservation d’une interface ouverte entre
concepts de fraîcheur, de qualité et de proximité. Les
massifs et zones urbanisées et réduction de la vulné-
produits vendus sous cette marque doivent respecter un
rabilité aux risques (incendie, inondation, érosion des
cahier des charges très précis. Plusieurs circuits les com-
sols). De 1994 à 2000, le Fond Départemental de Ges-
mer-
cialisent :
tion de l’Espace Rural (FDGER), a permis de réhabiliter
vente
directe,
plus de 40 ha de restanques et 20 km de murets, plantés
MIN
des
de vignes et d’oliviers.
vaux,
grandes et
Le CETA participe par ailleurs au réseau PROTERRA ou
moyennes
"Projet de démonstration de remise en valeur des ter-
sur-
faces, gros-
rasses de culture en zone méditerranéenne". Le Pays
sistes
et
d’Aubagne et de l’Étoile fait partie des 15 sites pilotes
lants.
D’après
d’Europe du Sud choisis pour développer des modes de
un
sondage
gestion optimales des espaces de cultures en terrasse.
réalisé
en
80 %
des habi-
tants
du
Arna-
détail-
2004,
Pays
Partie iii ∙ Ressources naturelles / Agriculture
65
Les Contrats d’Agriculture Durable : un
succès en demi-teinte
l’agriculture au changement
Les Contrats d’Agriculture Durable (CAD) sont des
climatique
Un enjeu émergent : adapter
contrats de cinq ans passés entre l’État et les exploitants
agricoles. En contrepartie d’une participation financière
Avantage à l’agriculture de proximité
de l’État, l’agriculteur s’engage à modifier ses pratiques
Pour être pérenne, l’activité agricole doit anticiper les
en faveur d’une agriculture durable, au travers d’enjeux
conséquences du changement climatique, en particu-
environnementaux prioritaires définis pour chaque ter-
lier la dépendance accrue à la ressource en eau. Point
ritoire agricole. Le territoire du SCoT est concerné par le
positif pour le territoire, l’agriculture de proximité de-
CAD "Pays d’Aubagne - Cuvette marseillaise", ciblé sur
vrait être plus compétitive, du fait de la hausse probable
les pratiques culturales. Seuls deux dossiers ont pour
des coûts de l’énergie et des engrais.
l’instant été montés sur le territoire. La petite taille des
La nouvelle charte agricole s'est saisie de cet enjeu et
exploitations est l’une des raisons pour laquelle ce dis-
identifie la stratégie à mettre en œuvre :
positif ne fonctionne pas comme espéré, les aides finan-
è Opérer une transition vers des cultures et variétés
cières étant perçues à l’hectare.
plus robustes,
è Diversifier les cultures,
L’agritourisme : une filière à développer
è Prendre en compte le bilan carbone des produc-
L’agritourisme est un moyen d’accroître les revenus,
tions agricoles et la hausse des coûts de l’énergie et des
de diversifier les activités et de faire valoriser le métier
engrais.
d'agriculteur. Sur le territoire du SCoT, l’offre d’agritoururaux, fermes auberges et tables d’hôtes. Trois fermes
Des terroirs inégaux face au changement
climatique
pédagogiques (Aubagne, Auriol, La Bouilladisse) pro-
La vulnérabilité au changement climatique varie sen-
posent de découvrir la vie à la ferme.
siblement d’un espace agricole à un autre. Dans un
En 2007, le site de la Font de Mai (100 ha), implanté aux
scénario au fil de l’eau, le paramètre de l’irrigation va
pieds du Garlaban, a fait l’objet d’un profond réaména-
conditionner fortement le degré de vulnérabilité. Les
gement. Organisé autour d’une ferme provençale assise
plaines d’Aubagne et d’Auriol sont relativement épar-
sur des restanques et d’un sentier de promenade péda-
gnées, grâce à leur système d’irrigation performant. Les
gogique, le domaine met en scène les savoirs-faires,
terres bénéficiant de l’ancien réseau gravitaire seront
traditionnels et modernes, autour du travail de la terre.
plus vulnérables (à moduler selon le type de cultures).
risme encore timide s’articule autour de quelques gîtes
Les territoires les plus à risques sont la plaine de Roquevaire et le poljé de Cuges-les-Pins, où l’absence de
réseau d’irrigation impliquerait de creuser des forages
plus profonds pour atteindre la nappe.
Sources principales
l
Diagnostic
agricole du SCoT du Pays d’Aubagne et de
l’Étoile et de Gréasque (Chambre d’agriculture, 2009)
l
Diagnostic
de vulnérabilité du Plan Climat-Énergie
Territorial, (2009)
l
Étude préalable à l’élaboration d’un SCoT : Agriculture
Agriculture n Ferme pédagogique Aubagne
et espaces naturels, Dynamicité / IAR (2006)
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
66
Agriculture

À retenir
L'essentiel
è Une activité concentrée dans les plaines d’Aubagne, d’Auriol et sur le poljé de Cuges-les-Pins
è 1500 ha de parcelles à potentiel agricole recensés non exhaustivement par la Chambre d'Agriculture en 2009, dont seulement 40 % sont peu ou pas
exploités à cause, notamment, de la pression foncière
è 25 % des exploitations respectueuses de l’environnement, importance de la vente directe
è Une vocation économique mais pas seulement : cadre de vie, lutte contre l’incendie, lien social
è Une politique agricole très dynamique sur le territoire : charte agricole renouvellée en 2011, action foncière (SAFER), succès de la marque "les
Jardins du Pays d’Aubagne", remise en culture des restanques…
è L’adaptation de l’activité au changement climatique : une nécessité anticipée par la nouvelle charte agricole
Éléments d'interpellation
Comment protéger les terres agricoles et lutter contre la pression foncière ?
Comment favoriser leur culture ?
Quelle agriculture pour demain face au changement climatique ? Comment adapter les pratiques et les variétés cultivées ?
Comment conjuguer pérennité de l’activité économique, préservation de la biodiversité et qualité des sols, des nappes d’eau souterraines ?
Indicateurs
Indicateur
Territoire renseigné
Valeur de référence
Parcelles à potentiel agricole SCoT du Pays d'Aubagne et de 1500 hectares
(hectares)
l'Étoile et de Gréasque
dont parcelles agricoles
SCoT du Pays d'Aubagne et de 877 hectares
cultivées (hectares)
l'Étoile et de Gréasque
dont parcelles agricoles peu
SCoT du Pays d'Aubagne et de 622 hectares
ou pas exploitées (hectares)
l'Étoile et de Gréasque
Nombre d'exploitations
SCoT du Pays d'Aubagne et de 56 exploitations
professionnelles
l'Étoile et de Gréasque
 Part des modes de
SCoT du Pays d'Aubagne et de exploitation
Année de référence
Source de la donnée
2009
Chambre d'agriculture
(diagnostic agricole)
2009
Chambre d'agriculture
(diagnostic agricole)
2009
Chambre d'agriculture
(diagnostic agricole)
2009
Chambre d'agriculture
(diagnostic agricole)
production des exploitations l'Étoile et de Gréasque
conventionnelle :
agricoles
73 %, raisonnée : 14 %,
biologique : 13 %
2009
Chambre d'agriculture
(diagnostic agricole)
Partie iii ∙ Ressources naturelles/ Eau potable
67
Eau potable
L
e territoire du SCoT est alimenté en eau par le Verdon, la Durance et par les nappes d’eau souterraines locales.
Ce système d’alimentation s’étudie nécessairement à une échelle plus vaste que celle du territoire du SCoT. La
gestion de l’eau est une compétence communale, dont le mode de gestion varie en fonction de la commune, de la
régie municipale directe à la délégation de service public.
Trois sources d'alimentation en eau
et le camp militaire de la Légion Étrangère d’Aubagne.
brute, de qualite variable
Elle alimente la dérivation de La Penne-sur-Huveaune et
celle de Coulin, dédiée à l’irrigation agricole.
Le Verdon
Depuis 1970, les eaux brutes du Verdon transitent par
Les nappes souterraines
le canal de Provence jusqu’au réservoir du Vallon Dol
D’importantes ressources aquifères sont présentes sur
(Marseille). Via la prise d’eau de Fuveau, le canal de Pro-
le territoire. Ces ressources locales alimentent plusieurs
vence approvisionne 9 des 13 communes du territoire
sites de captage sur les communes d’Aubagne (2 fo-
du SCoT : Auriol, Belcodène, Cadolive, Gréasque, La
rages), d’Auriol (2), de Cuges-les-Pins (3), de Roquevaire
Bouilladisse, La Destrousse, Peypin, Saint-Savournin et
(4) et de Saint-Zacharie (1). Les forages d’Aubagne sont
Saint-Zacharie.
utilisés ponctuellement, pour le secours pour l’alimentation de l’usine d’eau potable d’Aubagne et lors des
La Durance
périodes de "chômage" du canal de Marseille.
Les eaux de la Durance sont acheminées par le canal de
La commune d’Auriol possède des "mines d’eau" princi-
Marseille, depuis la prise de Saint-Estève Janson. Il est la
palement privées. Cette technique de drainage (creuse-
propriété de la Ville de Marseille, qui a délégué l’adduc-
ment d’une galerie et installation de puits verticaux) a
tion et la distribution d’eau à la Société des Eaux de Mar-
une vocation agricole ou industrielle.
seille (SEM). Le canal fonctionne selon un mode gravitaire et se décompose en deux branches mères (amont,
aval) et plus de 140 km de dérivations et de canaux
d’irrigation. Le territoire du SCoT est parcouru par la dérivation Camoins-Aubagne (13,5 km), entre la Marionne
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
68
Une eau brute de qualité variable
Le prix de l’eau potable varie d’une commune à l’autre.
Les eaux brutes de la Durance et du Verdon sont de
En 2005, l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée a en-
très bonne qualité. Toutes deux possèdent tous les
quêté 7 des 13 communes du territoire du SCoT. Le
éléments minéraux en proprotion intéressante pour la
prix d’un mètre cube d’eau potable était alors compris
consommation humaine et l'utilisation agricole. Elles
entre 2€ et 3,5€. Ces différences ont plusieurs causes :
peuvent être ponctuellement turbides, notamment en
nature des réseaux (denses en ville, diffus en territoire
cas de pluie ou de pointe d'activité hydroélectrique
étalé), proximité des réserves d’eau, conditions d’assai-
(Durance). Une turbidité élevée peut diminuer l’effica-
nissement des eaux usées, mode de distribution de l’eau
cité des traitements de désinfection de l’eau. À noter
potable.
également l'absence totale de contamination en nitrate,
pesticides et métaux lourds et des teneurs en germes
microbilogiques très faibles.
L’eau brute pompée dans les nappes souterraines est
conforme aux normes réglementaires définies par le
Code de la Santé Publique, mais de qualité moyenne.
On constate des teneurs élevées en sulfates dans le
forage de la Vède à Auriol.
Distribution de l’eau potable
Des modalités de gestion hétérogènes
 Un tarif solidaire de l'eau à
roquevaire
Depuis le 1er janvier 2012, un tarif solidaire et responsable de
L’eau étant une compétence communale, les réseaux
l'eau potable s'applique sur la commune de Roquevaire. Cette
de distribution de l’eau potable ne sont pas gérés de
nouvelle tarfication est progressive. Elle garantie une consom-
manière homogène. Le Syndicat Intercommunal du
mation "vitale" presque gratuite et encourage à préserver cette
Bassin Minier (régie intercommunale) est compétent
ressource de plus en plus rare.
sur le territoire de l’ancienne communauté de communes de l’Étoile. La SEM gère le réseau des communes
"L'eau vitale " :
d’Aubagne, d’Auriol, de Cuges-les-Pins et de La Penne-
de 0 à 30 m3 : 0,03€/m3
sur-Huveaune. Avec une spécificité à Aubagne et La
Penne-sur-Huveaune: la Ville de Marseille, propriétaire
"L'eau utile":
du réseau, en confié l’affermage à la SEM. Une régie
de 31 à 50 m3 : 0,75€/m3
municipale est compétente sur Roquevaire. A Saint-Zacharie, les réseaux sont gérés par et la Société Varoise de
l’Assainissement et de l’Eau.
5 millions de m3 facturés en 2007
En 2007, environ 5 millions de m3 d’eau potable ont été
facturés sur le territoire du SCoT, tous usages confondus (domestiques, industriels, municipaux), soit une
de 51à 120 m3 : 1,15€/m3
"L'eau de confort"
de121 à 300 m3 : 1,40/m3
de 301à 500 m3 : 1,80€/m3
de 501 à 5 000 m3 : 2,40€/m3
de 5 001à 10 000 m3 : 1,15€/m3
consommation annuelle moyenne d’environ 50 m3
d’eau par habitant et par an (base population mu-
"Abonnements spéciaux"
nicipale 2007). Les données de la consommation de
+ de100 000 m3 : 0,25/m3
l’eau varient sensiblement d’une commune à l’autre (de
(prix hors taxes)
11 m3 à 65 m3 par habitant).
Partie iii ∙ Ressources naturelles/ Eau potable
69
Vers une restriction accrue des
usages de l’eau ?
Sécuriser l’alimentation en eau,
un impératif dans ce contexte
Les grands défis de demain sont dans le même temps :
La quantité d’eau disponible sur le territoire est étroite-
è Répondre aux besoins en eau générés par le déve-
ment liée au climat.
loppement et la croissance démographique,
è Economiser la ressource en eau,
Des ressources locales vulnérables aux
évolutions climatiques
plus fragiles.
Sur le territoire du SCoT, le changement climatique va
Le projet d’interconnexion des réseaux d’eau brute
se traduire par une réduction de la disponibilité de l’eau
gérés par la Société des Eaux de Marseille (SEM) et la
dans le sol et des recharges aquifères induites par des
Société du Canal de Provence (SCP) sur le territoire du
précipitations déficitaires. Les connaissances actuelles
SCoT pourrait être une des réponses. Cette réalisation
ne permettent pas d’en évaluer l’ampleur. Mais il est
d’envergure répond à l’objectif de sécuriser l’alimen-
certain que les ressources locales seront plus vulné-
tation en eau d’un territoire qui dépasse les limites du
rables, alors que plusieurs communes du territoire en
SCoT, dans une logique de solidarité.
è Trouver des alternatives aux ressources locales les
dépendent très fortement voire totalement. Le risque
de sécheresse accru pourrait se traduire par une restriction des usages de l’eau plus fréquente.
Sources principales
Les ressources Durance et Verdon seraient moins impac-
l
Compte
rendu technique et financier du service de
tées. On rappellera quand même que ces cours d’eau
l’assainissement de la communauté d’agglomération
se rechargent par les précipitations qui se produisent à
du Pays d’Aubagne et de l’Étoile (exercice 2007)
l’amont du bassin versant.
l
Étude
Sûreté de l’alimentation en eau potable sur la
CU MPM (2004)
Des restrictions d’usage en cas de
sécheresse
En cas de pénurie d’eau, deux plans départementaux
s’appliquent sur le territoire du SCoT afin de préserver
les usages prioritaires de l’eau : le Plan Cadre Sécheresse
des Bouches-du-Rhône (2006) et le Plan d’actions Sécheresse du Var (2008). Ces plans définissent des seuils,
auxquels sont associés des mesures de limitation ou de
suspension temporaire des usages de l’eau. Le plan des
Bouches-du-Rhône concerne notamment l’Huveaune,
ses affluents et sa nappe d’accompagnement.
Quelques exemples : interdiction d’irriguer certains
espaces agricoles entre 8h et 20h (hors dispositifs de
micro aspersion et de goutte-à-goutte), d’arroser les
pelouses et espaces verts entre 8h et 20h, de laver sa
voiture en dehors des stations de lavage, de remplir sa
piscine, de laver les trottoirs à grandes eaux…
l
Sites
Internet : www.eauxdemarseille.fr ; www.canal-
de-provence.com ; www.eaurmc.fr ; www.bouchesdu-rhone.pref.gouv.fr
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
70
Eau potable

Alimentation en eau brute
Partie iii ∙ Ressources naturelles / Eau potable
71
Eau potable

À retenir
L'essentiel
è Une triple alimentation : Durance, Verdon, nappes souterraines
è Une qualité variable : très bonne pour les eaux brutes de la Durance et du Verdon, moyenne mais néanmoins conforme aux normes réglementaires dans les nappes.
è Des terres agricoles en partie irriguées via un réseau de basse pression performant
è Une diversité de modes de gestion et de gestionnaires, un prix de l’eau potable variable
è Une consommation moyenne annuelle de 50 m3 par habitant
è Une ressource locale (nappes) vulnérable à la sécheresse, aux évolutions climatiques à venir et à la pollution
Éléments d'interpellation
Quelle cohérence entre l’évolution démographique pour les 20 ans à venir et la disponibilité de la ressource ?
Comment minimiser les pollutions de la ressource locale pour garantir la santé des consommateurs et préserver la qualité des milieux ?
Quels impacts de la raréfaction de l’eau sur les paysages ? sur l’agriculture ? sur la filière bois-énergie ?
Vulnérabilité de l’agriculture au changement climatique : vers l’extension du dispositif d’irrigation sous pression ?
Indicateurs
Indicateur
Territoire renseigné
Valeur de référence
Année de référence
Source de la donnée
Paramètres de qualité de
sans objet
Cf. tableau en annexes
non précisée
SEM
sans objet
Cf. atableau en annexes
2011
SCP
sans objet
Cf. atableau en annexes
non précisée
SEM
Pays d'Aubagne et de l'Étoile
5 millions de m3
2007
CA du Pays d'Aubage et de
Pays d'Aubagne et de l'Étoile
50 m3
2007
l'eau brute de la Durance
Paramètres de qualité de
l'eau brute du Verdon
Paramètres de qualité des
sites de captage
Volume d'eau potable
facturé annuellement (m )
l'Étoile
3
Volume d'eau potable
facturé par habitant et par
an (m3)
CA du Pays d'Aubage et de
l'Étoile
Partie iii ∙ Ressources naturelles / Énergie
73
Énergie
L
a problématique de l’énergie s’analyse à plusieurs échelles de territoires et angles de vue. À l’échelle mondiale,
l’essor de modes de consommation plus économes et le développement d’énergies alternatives contribuent
à l’effort que doivent faire les territoires dans la lutte contre le changement climatique. À l’échelle régionale, il
s’agit d’avantage de réduire le déficit de production énergétique propre à PACA. À l’échelle du SCoT, l’énergie peut
être à la base d’un véritable projet de territoire, un des moteurs du développement économique.
Un territoire en déficit de production
sur le bois (30 % de la production). Le solaire et l’éolien
d’énergie
progressent ; ils représentent respectivement 1 % de la
production en 2010. À noter : les Bouches-du-Rhônes
En rappel, quelques données d’échelle
régionale
sont désormais le 3ème département français en terme
Afin d’appréhender la problématique énergétique du ter-
Watts crêtes (MWc) - derrière les Landes et l'Hérault.
de puissance photovoltaïque installée - 32 millions de
ritoire du SCoT, il est nécessaire de rappeler quelques fondamentaux d’échelle régionale (bilan 2011 - base 2010):
è Le déficit de production énergétique est important
et il tend à s’aggraver : en 2010 PACA ne produit que
Consommation finale d'énergie primaire
sur le territoire SCOT en 2007
10,8 % de l’énergie consommée, contre 14 % en 2001.
0,6%
è La consommation d’énergie croît régulièrement depuis 1990 : 12,9 millions de tonne équivalent pétrole
(Mtep) en 2010.
12,2%
31,6%
Agriculture
Résidentiel
è Des pointes de consommation d’électricité importantes ont lieu en hiver (chauffage) et en été (climati-
Industrie
35,4%
20,2%
Tertiaire
Transports
sation).
è La production est basée sur l’hydroélectricité (65 %
de l’énergie primaire produite en 2010) qui reste une
source d’énergie sensible aux épisodes de sécheresse et
Source ATMO PACA - base de données Energ'Air 2007
Énergie n Consommation finale d'énergie primaire
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
74
Le bâtiment, 1er consommateur d'énergie
port de voyageurs, et donc principalement les ménages,
D'après la base de données Energ'air (AIR PACA), le
absorberaient 60 % du surcoût (15 % pour le fret).
territoire du SCoT consomme environ 262 000 tonnes
équivalent pétrole (tep) par an (données 2007). Le bâtiment (habitat et tertiaire) est responsable de 55,6 % de
Du Plan Local de l’Énergie au Plan
cette consommation. Entre 2004 et 2007, la part de la
Climat-Énergie Territorial
consommation liée à l'activité industrielle augmente
significativement et passe de 9 % à plus de 12 %.
Du Plan Local de l’Énergie et de
l’Environnement...
Une production qui ne couvre que 0,2 % des
besoins
Le Plan Local de l’Énergie et de l’Environnement du Pays
d’Aubagne et de l’Étoile a été signé avec l’ADEME et le
D'après la base de données Energ'air, le territoire pro-
Conseil Régional en 2006, puis prolongé dans l’attente
duit 584,63 tep/an (2007) soit 0,2 % de sa consommation
de l’élaboration du Plan Climat-Énergie Territorial. Les
d'énergie primaire. La part des énergies renouvelables est
objectifs du volet énergie du Plan étaient :
encore marginale, avec 59,75 tep/an de solaire thermique
è l’amélioration de l’efficacité énergétique ;
et 3,86 tep/an de solaire photovoltaïque. Le Bilan Carbone
è la promotion des énergies renouvelables.
territoire recense 260 unités de production d'énergie re-
Le programme d’actions visait notamment la réalisation
nouvelable installées sur le territoire du SCoT en 2007.
du Bilan Carbone Territoire, du Plan de Déplacements
d’Entreprises de la zone des Paluds et de Plans Énergie
Des spécificités mises en avant par le Bilan
Carbone Territoire
communaux.
...au Plan Climat-Énergie Territorial
Consommation d’énergie
Le Plan Climat-Énergie Territorial du Pays d’Aubagne et
Dans l’habitat, le chauffage constitue le principal poste
de l’Étoile a été élaboré en plusieurs phases : le bilan
de consommation d’énergie. Les énergies de chauffage
carbone territoire et l'étude de vulnérabilité du territoire
les plus représentées dans le parc de logement sont
au changement climatique (2009) puis le plan d'actions
l’électricité (38 %), le gaz naturel (26 %) et le fioul do-
(2012) qui constitue le volet énergie-climat de l'Agenda
mestique (17 %). La thermographie aérienne, réalisée
21 du Pays d’Aubagne et de l’Étoile. Les questions éner-
sur 6 communes du territoire du SCoT (2006), a par
gétiques y sont centrales. La communauté d’agglomé-
ailleurs montré que seuls 36 % des habitations diagnos-
ration du Pays d’Aubagne et de l’Étoile ambitionne en
tiquées sont correctement isolés.
particulier de :
Dans le tertiaire, les deux principaux postes de consom-
è Développer un territoire économe en énergie.
mation d’énergie sont la climatisation et le chauffage.
Exemples d'actions programmées dans le plan : obliga-
Les activités industrielles utilisent principalement des
tion de produire un bilan énergie de 10 % inférieur à la
combustibles fossiles (produits pétroliers, gaz naturel).
RT en vigueur dans les zones ouvertes à l’urbanisation,
incitation financière pour atteindre 10 % du parc de
Vulnérabilité du territoire aux variations du prix
logement à énergie positive...
des énergies
è Développer un service public de l'énergie.
En tenant compte de la hausse du prix du pétrole (90 à
Exemples d'actions : structuration de la filière bois-éner-
130 dollars le baril) dans le futur et de sa répercussion
gie, développement des réseaux de chaleur utilisant les
sur le prix du gaz naturel et du charbon, le surcoût
énergies renouvelables (bois et déchets), l'objectif étant de
économique serait de l’ordre de 28 à 66 millions d’euros
raccorder 10 % de la population en 2015 et 20 % d'ici 2020.
pour l’ensemble du territoire de la communauté d’ag-
è Réduire les consommations d'énergie des bâti-
glomération du Pays d’Aubagne et de l’Étoile. Le trans-
ments existants. Ceux faisant l'objet d'une rénovation
Partie iii ∙ Ressources naturelles / Énergie
75
devront diminuer leur consommation de 40 % d'ici 2020.
Le boom de la filière solaire
Pour atteindre cet objectif ambitieux, la communauté
Grâce à sa forte exposition solaire, le territoire du SCoT
d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Étoile a pri-
pourrait couvrir jusqu’à 80 % des besoins en chauffage
vilégié la mise en place d'une AMO qualité environne-
des ménages grâce à l’énergie du soleil. La communauté
mentale pour accompagner les maîtres d’ouvrage dans la
d’agglomération a décidé d’encourager le recours à
rénovation de leur logement. Ce service s'adresserait aux
cette énergie durable. Depuis 2004, un dispositif d’aides
particuliers, communes, bailleurs sociaux et copropriétés.
financières existe pour les particuliers, les maîtres d’ou-
è Accompagner personnes en situation de préca-
vrages privés (logement social) et les communes. La
rité énergétique (locataires et propriétaires occupants).
collectivité prend en charge une partie du coût des ins-
Exemples d'actions, à mener en lien avec le PLH : lan-
tallations solaires de production d’eau chaude sanitaire
cer une étude de précarité énergétique sur le territoire,
ou de chauffage. À titre d’exemple, un particulier est
information et centralisation des aides aux personnes,
aidé à hauteur de 400 € pour un chauffe-eau solaire indi-
mise en place d'un fond social d'aide aux travaux de
viduel et de 1 150€ pour un chauffe-eau solaire combiné.
maîtrise de l'énergie, aide à la reconversion des installations de chauffage au fioul et à l’isolation des habita-
Sous l’impulsion de la communauté d’agglomération,
tions d’avant 1976...
une véritable filière solaire se développe ainsi sur le ter-
è Réduire la dépendance énergétique des exploi-
ritoire avec notamment :
tations agricoles. Exemples d'actions : diagnostics
è Le développement des entreprises spécialisées, dont
énergie des exploitations à conduire avec la Chambre
la plus emblématique est Jacques Giordano industries SA
d'Agriculture, diminution de la dépense énergétique,
(1er fabricant français de capteurs solaires thermiques).
production d'énergies renouvelables sans pour autant
è La création d’une formation dédiée au solaire au sein
concurrencer l'activité agricole...
du lycée professionnel Gustave Eiffel (Aubagne).
è Accompagner le développement de la filière bois-
è L’organisation de la Fête du Soleil depuis 2004, destinée
énergie notamment par la réalisation, en cours, du Plan
aux professionnels de la construction et au grand public.
d'Approvisionnement Territorial de la filière (plus de dé-
è L’organisation d’un salon professionnel sur les éner-
tails dans la rubrique ci-après).
gies renouvelables depuis 2005 (Aubagne).
è Accompagner les changements de comportement
è La création d’un Espace Info-énergie à Aubagne (2005)
de la population au quotidien. Exemples d'actions :
è L’installation de dispositifs de production d’énergie
promotion du guide Eco-Citoyen d’auto-diagnotic au-
solaire thermique et photovoltaïque sur nombre d’équi-
près des locataires et propriétaires, ateliers de réflexion
pements publics. Ex. : stade De Lattre, piscine du Charrel,
et de sensibilisation avec la population...
école maternelle de Beaudinard.
L'engagement de la filière bois-énergie
Énergies renouvelables : une
La ressource en bois potentiellement mobilisable sur
Dynamique de développement
le territoire est diverse : forêts publiques et privées,
déchets verts issus de l’agriculture, de l’entretien des
Le territoire doit diversifier ses sources d’énergie, afin
espaces verts, des déchèteries. La valorisation énergé-
de réduire ses émissions de GES et sa dépendance éner-
tique du bois a un double avantage :
gétique. Ses atouts climatiques et ses vastes espaces
è neutralité en termes d’émission de CO2 : la combus-
naturels constituent des potentiels importants, que la
tion restitue dans l’atmosphère le CO2 qui a été absorbé
communauté d’agglomération a choisi de valoriser.
pour la croissance des arbres ;
è outil de gestion des espaces naturels permettant de
réduire l’exposition du territoire au risque incendie.
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
76
Plusieurs dispositifs de chauffage au bois ont déjà été
ment variant selon le contexte géographique (vallée
implantés sur le territoire : collège de Saint-Zacharie,
large, grand plateau, vallée étroite à fond plat).
écomusée du bois de la Font de Mai, serre agricoles des
Jardins du Val d’Or (Aubagne).
VIGILANCE SUR LE GAZ DE SCHISTE
En 2009, la communauté d’agglomération et l’association des Communes Forestières ont signé une convention
Une technique d'extraction contreversée
pour la réalisation du Plan d’Approvisionnement Terri-
Le gaz de schiste (méthane emprisonné dans la roche)
torial pour la filière bois-énergie (dispositif ASTER de la
fait partie des sources d’énergie dites non convention-
Région PACA). La réalisation d'un diagnostic (2011) et la
nelles. L’une des techniques d’extraction est très contro-
définition de préconisations/actions ont permis :
versée : la fracturation hydraulique. Cette méthode
è d'identifier finement la ressource potentiellement
consiste à injecter de l’eau, du sable et plusieurs produits
exploitable pour la filière bois énergie mais aussi bois
chimiques à haute pression, afin de fracturer la roche
d'œuvre ;
et de libérer les micro-poches de gaz. Parmi les effets
è de localiser plusieurs sites potentiels pour l'accueil
négatifs potentiels : pollution chimique du sous-sol et
les plates-formes de transfert.
des nappes phréatiques.
Le développement de la filière bois énergie devra tenir
forêt méditerranéenne. Celle-ci s’est montrée sensible
Un permis exploratoire sur le bassin minier
de Gardanne
à l’épisode neigeux de 1999 et à la sécheresse de 2003.
Un permis d’exploration dit "de Gardanne" a été accordé
compte des effets du changement climatique sur la
aux sociétés Eritage Petroleum et European Gaz Limited
Un schéma régional de développement
éolien approuvé
(EGL) en 2007. Il a ensuite été prorogé une première fois
Le schéma régional de développement éolien de PACA
Ce permis concerne 18 communes (365 km²) dont 4
a été arrêté par le préfet le 28 septembre 2012, après
sur le territoire du SCoT : Cadolive, Gréasque, Peypin et
avoir été soumis à la concertation du public durant
Saint-Savournin. La quantité théorique de gaz dispo-
l'été 2012. Considéré comme le "volet éolien" du futur
nible dans le sous-sol du bassin minier de Gardanne
schéma régional climat-air-énergie, le schéma :
serait d’environ 2,8 millions m3 d’après les recherches
è Identifie les zones favorables à l'étude des projets
réalisées en 2007 par la société.
jusqu’au 25/11/2012, par arrêté du 09/04/2010.
éoliens. Sur le territoire du SCoT, seule La Destrousse
et Roquevaire sont considérées comme une zone "non
favorable", ce qui exclue toute création de zone de déve-
Sources principales
loppement éolien (ZDE) sur cette commune. La défini-
l
Bilan
tion des "zones favorables" n'intègre qu'une partie des
du Plan local de l’Énergie et de l’Environnement
du Pays d’Aubagne et de l’Étoile PLEE (2006)
contraintes dites rédibitoires. Le territoire du SCoT pré-
l
Observatoire
sente d'autres enjeux qui limitent de fait (sans toutefois
l
Bilan
l'interdire totalement) le développement de l'éolien :
contraintes techniques, enjeux paysagers, patrimoniaux,
environnementaux...
è Fixe des objectifs quantitatifs en matière de production d'énergie éolienne terrestre : atteindre 500 MW
à l'horizon 2020 en PACA et 700 MW en 2030.
è Propose des recommandations qualitatives pour
l'implantation d'éoliennes, les principes d'aménage-
Régional de l’Énergie (bilan 2011)
Carbone Territoire en Pays d’Aubagne et de
l’Étoile (Explicit, 2009)
l
Étude
vulnérabilité du territoire en Pays d’Aubagne et
de l’Étoile (SCP, 2009)
l
Plan d'actions Agenda 21/PCET du Pays d’Aubagne, de
l’Étoile (2012)
l
Projet
de schéma régional de développement éolien
(Conseil régional PACA, 2012)
l
Base
de données ATMO PACA - Energ'Air (2004, 2007)
Partie iii ∙ Ressources naturelles / Energie
77
Énergie

À retenir
L'essentiel
è Un déficit de production énergétique : PACA ne produit que 10 % de ses besoins en électricité
è Seulement 36 % du parc de logements bien isolé, induisant une surconsommation
è Une puissance installée de 2 200 KW sur le territoire du SCoT
è Des atouts pour développer la production d’énergie solaire, une filière bois-énergie en développement
è Une volonté marquée d’encourager des modes de consommation plus économes et le recours aux énergies renouvelables : Plan Local de l’Énergie
(2006), Plan Climat-Énergie Territorial approuvé en octobre 2012
Éléments d'interpellation
L’étalement urbain : un mode d’urbanisation énergivore qui génère :
è un coût environnemental : surconsommation d’énergie, émission de gaz à effet de serre… qui contribuent au changement climatique et à la
détérioration de la qualité de l’air
è un coût financier de plus en plus élevé pour les ménages : déplacements, chauffage…
Comment impulser un nouveau mode de développement urbain ?
Quelle cohérence entre l’évolution démographique à 20 ans et la ressource produite localement ?
Comment augmenter la part de la production d'énergie renouvelable dans le mix énergétique, sans pour autant altérer les paysages ni concurrencer
l'agriculture ?
Quelle "solidarité énergétique" entre les territoires ?
Indicateurs
Indicateur
Territoire renseigné
Valeur de référence
Année de référence
Source de la donnée
Consommation finale
Pays d'Aubagne et de l'Étoile
262 000 tep
2007
AIR PACA (base Energ'Air)
Pays d'Aubagne et de l'Étoile
Industrie : 12,2 %
2007
AIR PACA (base Energ'Air)
d'énergie primaire (tep/an)
Part des activités dans
la consommation finale
agriculture : 0,6 %
d'énergie primaire (%)
résidentiel : 34,4 %
tertiaire : 20,2 %
transports : 31,6 %
Production d'énergie
Pays d'Aubagne et de l'Étoile
584,63 tep
2007
AIR PACA (base Energ'Air)
Pays d'Aubagne et de l'Étoile
Solaire photovoltaïque :
2007
AIR PACA (base Energ'Air)
primaire (tep/an)
Production d'énergie
primaire d'origine
renouvelable (tep/an)
3,86 tep
Solaire thermique :
59,75 tep
Partie iii ∙ Ressources naturelles / Ressources minérales
79
Ressources minérales
A
ccumulé pendant l’ère secondaire et remanié lors des périodes géologiques suivantes, le sol du territoire du
SCoT est constitué de terrains sédimentaires où les calcaires, les marnes et les dolomies occupent une place
prépondérante. Aujourd’hui, seul le calcaire est encore exploité sur le territoire.
Le calcaire, principal matériau
annuelles, hors travaux exceptionnels (base 2004). Cela
extrait sur le territoire
représente 7 % de la demande totale des Bouches-duRhône. La dépendance du territoire vis-à-vis de l’exté-
Deux carrières en activité
rieur est assez faible. Son taux d’approvisionnement
è La carrière Bronzo (150 ha) est implantée à Au-
interne est compris entre 75 % à 80 %, grâce aux produc-
bagne dans le vallon de l’Escargot. L'arrêté d'exploitation
tions issues des deux carrières. En 2004, 120 000 tonnes
couvre la période 04/10/2009 à 04/10/2039. Elle peut
ont été importées depuis les sites d’extraction du Pays
extraire 1,6 millions de tonnes de calcaire par an. Une
d’Aix.
extension vers le sud de l’actuel site d’exploitation est
envisagée, sur le territoire de Roquefort-la-Bédoule. Ce-
Une activité génératrice de nuisances
pendant, le PLU aujourd'hui en vigueur sur la commune
Les deux carrières en activité se présentent à ciel-ouvert
de Roquefort-la-Bédoule ne le permet pas.
et l’extraction du matériau calcaire nécessite l’emploi
è Un site d’exploitation (8,5 ha) est implanté sur la
d’explosifs, générant des vibrations et des poussières
commune d’Auriol, au lieu-dit haut Pigautier. Son
dans l’air. Leur impact sur les grands paysages naturels
arrêté d'exploitation couvre la période 02/04/2008 à
n’est pas négligeable. À ce titre, le projet d’extension de
02/04/2023. Sa capacité de production maximale est de
la carrière Bronzo pose de multiples questions : consé-
150 0000 tonnes par an (quantité autorisée). La carrière
quences sur le paysage, sur les espaces agricoles de
est exploitée par CEMEX Granulats Rhône-Méditerranée.
Roquefort-la-Bédoule (émission de poussières), sur les
espaces naturels du Parc National des Calanques.
Une relative indépendance minérale
À l’échelle du territoire du SCoT, la demande en ressource minérale est estimée à environ 700 000 tonnes
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
80
Un accès à la ressource de plus en
è Prendre en compte les enjeux environnementaux
plus contraint
pour chaque dossier de demande d’autorisation.
è Étudier avec attention les possibilités d’utiliser les
modes de transport alternatifs à la route.
Une situation inquiétante à l’échelle du
département
è Limiter les nuisances en cours d’exploitation.
Globalement, l’accès à la ressource en granulat et les
ploitation.
possibilités d’extension des carrières sont limitées par
è Mise en commun d’aménagements spécifiques tels
la consommation importante de l’espace et par les péri-
que les bassins de stockage de l’eau.
è Réinsertion des sites en "roche massive" après ex-
mètres de protection et gestion des espaces naturels.
Ceci rend difficile les implantations de carrières au plus
près du bassin de consommation. L’augmentation des
Les anciens sites d’extraction
distances de transport induit une croissance du trafic,
de la pollution atmosphérique, des consommations
Le BRGM et la DREAL PACA recensent sur le sol du terri-
d’énergie et des coûts (le coût d’une tonne de granulat
toire du SCoT 25 anciennes mines et carrières.
double tous les 30 kilomètres).
De l’exploitation du lignite à "l’après mine"
D’après l’étude du marché des granulats dans les
L’exploitation du lignite (charbon de terre) a marqué
Bouches-du-Rhône (UNICEM, 2004), la production
durablement l’histoire du territoire. Les communes
de roches calcaires va baisser significativement dès
d’Auriol, La Destrousse, La Bouilladisse, Peypin, Cado-
2010. Ces perspectives de production sont calculées
live, Saint-Savournin, Belcodène, et Gréasque font partie
en fonction de la durée des autorisations en cours et
du bassin minier de Gardanne, dont les concessions ont
des réserves restant à extraire et ne prend donc pas
été définitivement fermées en 2003. Dans un premier
en compte les éventuels prolongements d’exploitation
temps, le lignite a été extrait en surface, puis de plus
des sites existants. À partir de 2015, seul le territoire
en plus profond (jusqu’à 1400 mètres). Des travaux de
voisin de la Communauté urbaine Marseille Provence
mise en sécurité et des mesures de surveillance ont
Métropole serait en mesure de dégager des capacités
été prescrits à Charbonnage de France (AP du 31 mars
d’extraction à l’échelle du département, permettant de
2004). Les cavités souterraines ont depuis été naturelle-
minimiser les besoins non couverts par la production
ment ennoyées suite à l’arrêt des pompages. Les boues
départementale.
rouges transitent par la galerie à la mer, sous le massif
de l’Étoile, et se jettent dans les bassins Est du Grand
Des orientations définies par le Schéma
Départemental des Carrières
Port Maritime de Marseille.
Le Schéma départemental des carrières des Bouchesdu-Rhône été approuvé le 1er juillet 1996 par le Pré-
Seize anciennes carrières recensées par le
BRGM
fet, actualisé en 2003 puis révisé en 2007. Il définit de
Il s’agit principalement d’anciennes carrières de calcaire
grandes orientations, destinées à faire face aux condi-
(Belcodène, La Bouilladisse, Peypin), d’argile (Auriol) et
tions d’accès à la ressource de plus en plus difficiles :
de gypse (Aubagne, Roquevaire). L’ancienne carrière
è Instaurer une gestion durable de la ressource acces-
Borie (Aubagne, lieu-dit "La Pérussonne"), inventoriée
sible, utiliser davantage les matériaux recyclés.
ZNIEFF, connaît quand à elle des problèmes d’éboule-
è Faciliter l’accès à la ressource à moyen long terme :
ment liée à des chutes de pierre en paroi naturelle. À
les collectivités locales doivent veiller à préserver les
Roquevaire, les anciennes plâtrières menacent les habi-
gisements accessibles c’est-à-dire non affectés de
tations (le risque est difficile à évaluer) et les collectivités
contraintes réglementaires ou d’urbanisme.
Partie iii ∙ Ressources naturelles / Ressources minérales
81
cherchent des solutions pour réduire le risque d'effondrement.
Depuis 1993, date à laquelle les carrières sont entrées
dans le champ des Installations classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), les carrières qui cessent
leur activité doivent être remise en état pour permettre
la réutilisation du site.
Sources principales
l
Schéma
Départemental des Carrières des Bouches-
du-Rhône (2007)
l
Étude
du marché de granulats dans le département
des Bouches-du-Rhône (UNICEM, 2004)
l
État
de l’environnement industriel en PACA (2008)
l
www.brgm.fr
l
www.paca-drire.gouv.fr
l
http://carol.brgm.fr
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
82
Ressources minérales

Les carrières en activité
Données non renseignées pour le Var et, plus particulièrement, pour Saint-Zacharie
Partie iii ∙ Ressources naturelles/ Ressources minérales
83
Ressources minérales

À retenir
L'essentiel
è Historiquement, un territoire marqué par l’exploitation du lignite (bassin minier de Gardanne)
è Le calcaire, seule richesse aujourd’hui exploitée dans deux carrières à ciel-ouvert : Aubagne et Auriol
è Des atteintes au paysage et au cadre de vie : trafic poids-lourds, poussières, vibrations…
è Une dépendance du territoire encore faible vis-à-vis de l’extérieur … mais une situation qui pourrait s’aggraver à terme par les difficultés
accrues d’accès à la ressource
è De grandes orientations données par le Schéma Départemental des Carrières (2007)
è Des anciennes carrières à l’origine d’un risque d’effondrement
Éléments d'interpellation
Comment concilier l’exploitation du gisement, préservation du cadre de vie et de la biodiversité ?
Quelle cohérence entre capacités d’extraction des carrières en activité sur le territoire et les besoins générés par le développement / renouvellement urbain ?
Vers un accroissement de la dépendance du territoire ?
Vers une augmentation du coût des matières premières induit par l’éloignement du bassin de production ?
Indicateurs
Indicateur
Territoire renseigné
Quantité maximale
SCoT du Pays d'Aubagne et de 1,75 millions de tonnes
Valeur de référence
d'extraction autorisée
l'Étoile et de Gréasque
Année de référence
Source de la donnée
2012
Schéma départemental des
Carrières des Bouches-du-
(tonnes)
Rhône
Taux d'approvisionnement
Pays d'Aubagne et de l'Étoile
interne en granulat
et de Gréasque
75 à 80 %
2004
Schéma départemental des
Carrières des Bouches-duRhône
Besoin annuel en ressource
Pays d'Aubagne et de l'Étoile
minérale
et de Gréasque
700 000 tonnes
2004
Schéma départemental des
Carrières des Bouches-duRhône
Partie iv
Nuisances
et qualité des milieux
Partie iv ∙ Nuisances et qualité des milieux / Pollution de l'air et nuisances sonores
87
Pollution de l'air
et nuisances sonores
P
ollution de l’air et bruit sont deux nuisances importantes sur le territoire. Elles portent atteinte à la qualité
de vie et à la santé des habitants. Elles sont pour beaucoup générées par les déplacements automobiles, dont
le flux a été encouragé par l’étalement urbain et par la difficulté d’y implanter un réseau de transport collectif
performant.
Un cadre de vie dégradé par les
d’azote (NO2), de composés organiques volatiles (COV),
déplacements motorisés
de particules en suspension (PM10) et de plomb. Le Bilan
Carbone Territoire confirme cette tendance : le transport
Un territoire périurbain où 3 déplacements
sur 4 se font en voiture
de voyageurs représente environ 40 % des émissions
totales de gaz à effet de serre, 50 % avec le fret.
L’accroissement de la mobilité, l’éloignement progressif entre les lieux de vie et les emplois ont généré une
Par ailleurs, les axes routiers majeurs du territoire, très
véritable explosion des déplacements motorisés sur le
fréquentés, traversent les centres urbains et villageois.
territoire, et plus globalement à l’échelle métropolitaine.
En plus des problèmes de saturation du réseau, de
Aujourd’hui, 54 % des actifs ne travaillent pas dans le
conflits d’usage et de sécurité, cette situation impacte
territoire du SCoT et 43 % des emploi sont occupés par
lourdement le niveau sonore et, par conséquent, le
des actifs qui résident hors du territoire du SCoT. Le
cadre de vie et l'attractivité des centres urbains et vil-
poids de la voiture dans les modes de déplacements est
lageois .
écrasant (75 %). Le taux de motorisation est à l’image du
caractère périurbain du territoire : 45 % des ménages
possèdent au moins deux voitures.
État de la qualité de l’air : des
paramètres à améliorer
Des conséquences sur la qualité de l’air et
sur l’ambiance sonore du territoire
Le territoire s’inscrit dans un contexte régional et dépar-
Les déplacements routiers et autoroutiers constituent
temental défavorable : PACA est dans le "top 3" des ré-
l’une des principales sources de pollution de l’air di-
gions les plus polluées de France, alors que les Bouches-
rectement produite le territoire : émissions de dioxyde
du-Rhône est le département qui y contribue le plus !
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
88
Pollution de l'air n Postes émetteurs de GES ® CA PAE, Bilan Carbone
Pollution de l'air n Indice de qualité simplifiée
L’Indice de Qualité de l’air Simplifié
renseigné par AIR PACA
fréquence des épisodes de pollution sera plus élevée
La surveillance des polluants atmosphériques est obli-
D’autre part, la pollution se déplace sous l’influence des
gatoire depuis 1996 (loi LAURE). AIR PACA est l’associa-
vents dominants. Le territoire subit donc ponctuelle-
tion agrée en charge de mesurer la qualité de l’air sur
ment l’ozone produit sur les secteurs de l’étang de Berre
l’ensemble de la région. Elle renseigne sur la qualité de
et de Marseille.
dans l’avenir, en lien avec le changement climatique.
l’air du territoire du SCoT grâce à 2 stations de mesure :
è La station Aubagne - Les Passons, de type urbaine,
qui mesure de façon permanente les émissions de de
dioxyde d’azote (NO2) et d’ozone (O3).
è La station Vallée de l’Huveaune, bien qu’implantée à
Marseille, est également une station de référence pour
le territoire du SCoT car elle se situe en limite proche du
territoire d’Aubagne.
L’indice de qualité de l’air simplifié (IQA), réservé aux
communes de moins de 100 000 habitants et aux zones
non urbaines, est calculé sur Aubagne. Sur la période
2000-2005, on note une diminution significative de la
part des jours où la qualité de l’air est bonne à très
Pollution ozone
n
Influence des vents dominants
bonne.
En 2011, la station d'Aubagne - Les Passons enregistre
Zoom sur les polluants
notamment 2 jours de dépassements du seuil d'infor-
Les données les plus récentes sur la qualité de l’air
mation-recommandation (180 µg/m3 sur 1 heure). La
datent de 2011. Lorsque la donnée est inexistante sur
valeur cible européenne pour la protection de la santé
Aubagne, les tendances régionales et les données me-
(120 μg/m3 en moyenne sur 8 heures) ne doit pas être
surées sur les territoires voisins permettent d’apprécier
dépassée plus de 25 jours par an en moyenne sur 3 ans.
la situation.
Actuellement, cette valeur cible est dépassée sur la station d'Aubagne, à l'image de la majorité des stations de
Une importante pollution à l’ozone
mesures des Bouches-du-Rhône.
La pollution à l’ozone résulte de la transformation photochimique de certains polluants primaires. Le fort en-
De fortes baisses enregistrées pour le dioxyde
soleillement du territoire du SCoT favorise donc la for-
d’azote et le dioxyde de soufre
mation de l’ozone, en particulier entre mai et septembre
Le dioxyde d’azote (NO2) résulte de la combinaison
(situations anticycloniques). Ceci laisse à penser que la
à haute température de l’oxygène et de l’azote présents
Partie iv ∙ Nuisances et qualité des milieux / Pollution de l'air et nuisances sonores
89
Particules en suspension : un indicateur de la
pollution du trafic routier
Les particules en suspension (PM5, PM10) sont un bon
indicateur de la pollution générée par le trafic routier
qui émet ces particules et les remet en suspension, au
même titre que le vent. Cette remise en suspension est
NO2
n
Évolution des niveaux annuels depuis 1990 (AIR PACA)
particulièrement élevée sur le territoire, en lien avec la
faible pluviosité.
Depuis 2001, on observe une augmentation des niveaux
dans l’air ou dans les combustibles. Il intervient dans le
annuels de PMP10 sur les stations de mesure d’Aix-en-
processus de formation de l’ozone.
Provence et de Marseille. Cela s'explique en partie par
Les concentrations de NO2 ont fortement diminué de-
la prise en compte, depuis 2007, de la part volatile des
puis les années 90, grâce à la baisse significative des
particules dans le calcul des PM10 conformément aux
émissions par véhicule, et se stabilisent depuis 2000.
exigences européennes.
En 2011, les seuils réglementaires et les objectifs de
qualité sont largement respectés sur la station d'Aubagne qui enregistre la moyenne annuelle la plus faible
à l'échelle des station de l'est du département (22 µg/
m3 en moyenne annuelle. Seule la valeur limite pour la
protection de la végétation relative aux NOx (30 µg/m3
en moyenne annuelle) est atteinte mais pas dépassée.
D'une manière générale, les teneurs en NO2 augmentent sensiblement pendant l’hiver, de novembre à fé-
PM10
n
Évolution des niveaux annuels depuis 2001 (AIR PACA)
vrier : conditions météo, trafic routier à son apogée.
Des taux élevés de benzène dans la vallée de
Le dioxyde de soufre (SO2), d’origine industrielle, se
l’Huveaune
forme par combustion des énergies fossiles soufrées
Composé issu des produits pétroliers, le benzène
(charbon, fuel, gazole). La production a nettement dimi-
est hautement cancérigène. La station de mesure Vallée
nué depuis le début des années 80, grâce aux progrès
de l’Huveaune (Marseille) affiche des taux particuliè-
techniques. L’est du département possède des niveaux
rement élevés, du fait l’activité d’ARKEMA. Une partie
annuels très faibles (stations Les Pennes Mirabeau et
du territoire du SCoT subit vraisemblablement cette
Marseille Cinq Avenues), environ 25 fois inférieurs à
influence industrielle.
l’objectif de qualité (50 µg/m3). Les pointes horaires sur
En 2011, la valeur limite (5 µg/m3) est approchée sur
Marseille peuvent être causées par les vents issus de la
la vallée de l'Huveaune (4,7 µg/m3) et sur le site in-
zone industrielle de l'étang de Berre.
dustrielle de La Penne-sur-Huveaune (4,8 µg/m3) alors
qu'elle avait été dépassée en 2010 (6 µg/m3). Globalement, la tendance est à la diminution des teneur de
benzène dans la vallée de l'Huveaune, qui ont été divisées par 2 entre 2004 et 2008.
SO2
n
Évolution des niveaux annuels depuis 1982 (AIR PACA)
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
90
Nuisances sonores : une connaissance
Le bruit d'origine industrielle
AMéLIORéE PAR LA "carte du bruit"
Le bruit lié à l’activité est très limité sur le territoire du
SCoT. Il est perceptible uniquement de jour, couvert
La communauté d’agglomération a choisi d’être compé-
systématiquement par le bruit routier.
tente en matière de lutte contre les nuisances sonores,
au titre de ses compétences optionnelles. Comme l’impose le droit européen pour les agglomérations de plus
Des démarches engagées pour réduire
de 250 000 habitants, une cartographie stratégique du
les nuisances
bruit a donc été réalisée (2011).
Des documents cadres pour améliorer la
Tous types de bruit confondus, 18 % de la population


qualité de l’air
est exposée à es niveaux de bruit considérés comme
importants, c'est-à-dire supérieurs à 65 dB(A). 14 %
de la population est exposée en période nocturne, soit
Le Plan Régional pour la Qualité de l’Air PACA
à plus de 60dB(A).
Élaboré en 1999, il définit 38 orientations, articulées



Le bruit d'origine routière






autour
de l’amélioration de la qualité de l’air, de la sur
 veillance et

de l’information de la population. À terme,
Le territoire étudié est soumis au bruit routier de ma-
il sera remplacé par le Schéma Régional Climat - Air
nière significative, qu'il s'agisse de l’indicateur global
- Energie (SRCEA) issu du Grenelle de l'environnement.








(Lden-24heures) ou de l’indicateur nocturne (Len). Le


réseau
autoroutier, la RD560, laRD96, l'ex-RN8/RD8n
 à l’origine des nui
sont
logiquement les grands axes

 le périmètre d’étude.

sances
sonores les plus élevées sur

Le Plan de Protection
de l’Atmosphère des

Bouches-du-Rhône
 il propose une série de mesures pour
Élaboré en 2006,

réduire les émissions
polluantes et pour mettre en place


des mesures d’urgence
en cas de pic. Il impose notam
Dans une moindre mesure, le territoire est également
ment aux employeurs la mise en place de Plans de Dé-
soumis localement au bruit ferroviaire. Les communes
placements Entreprise dans les entreprises de plus de


Le bruit
d'origine ferroviaire







concernées sont La Penne-sur-Huveaune et Aubagne.
250 employés. Il est en cours de révision.

De nuit, le bruit ferroviaire est quasiment inexistant.











































Cartographie stratégique du bruit
n
Estimation des populations exposées sur le territoire du SCoT

Gratuité des transports collectifs
n
Partie iv ∙ Nuisances et qualité des milieux / Pollution de l'air et nuisances sonores
91
Agir sur les déplacements : un levier
d’actions fondamental
1,6 millions de personnes (entre mai 2008 à avril 2009) à
Le Plan de Déplacements Urbains
Les nouveaux utilisateurs des transports collectifs repré-
Le Plan de Déplacements Urbains du Syndicat inter-
sentent un usager sur cinq. La gratuité bénéficie à la
communal des transports du canton d'Aubagne (SITCA,
fois aux résidants du territoire et aussi aux habitants
2006) porte sur le territoire du SCoT, à l’exception de
des communes périphériques (actifs travaillant dans
Gréasque, Saint-Savournin et Cadolive. Pour faire face
le territoire du SCoT et n’y résidant pas, par exemple).
à l’augmentation croissante des déplacements, le plan
Cette mesure favorise le report modal : les deux tiers
fixe 12 priorités :
des trajets effectués par les nouveaux utilisateurs des
è L’amélioration des performances de la desserte en
bus auraient été faits, en l’absence de gratuité, par des
transports collectifss internes.
modes motorisés.
4,4 millions (entre mai 2011 à avril 2012).
è La réouverture de la voie de Valdonne en site propre
(Aubagne – Gardanne).
Zoom sur le Plan Vélo
è L’amélioration des dessertes externes.
Le Plan Vélo du Pays d’Aubagne et de l’Étoile (2007)
è Une politique tarifaire intégrée et combinée multi-
vise à promouvoir l’utilisation du vélo pour les déplace-
services.
ments utilitaires : réseau structurant d’aménagements
è Limitation du trafic de transit : sécuriser les traver-
cyclables hiérarchisés, stationnement des vélos, lien
sées urbaines et élaborer des plans de circulation.
avec les documents d’urbanisme… L’opération "Accro
è Amélioration du triangle autoroutier d’Aubagne.
du Vélo" en est une déclinaison (prêt de vélo gratuit).
è Une nouvelle politique de stationnement (parcs relais…)
è Favoriser et sécuriser les déplacements vélos.
Sources principales
è Encourager les déplacements de proximité des pié-
l
Bilan
tons.
2011 de la qualité de l’air dans l’est des Bouches-
du-Rhône (AIR PACA)
è Une meilleure gestion des opérations de livraison de
l
Bilan
marchandises.
l
Étude de faisabilité socio-économique et de définition
2005 de la qualité de l’Air (Airmaraix)
è Amélioration de la mobilité et de l’accessibilité des
relative à la réutilisation du site propre ferré Aubagne-
personnes à mobilité réduite.
Marseille (Euréka, 2007-2008)
è Un projet de développement durable : sensibiliser,
l
PRQA
informer et éduquer.
l
PPA
Les effets estimés des actions programmées dans le PDU
l
PDU
sont une réduction de 1 % à 6 % les émissions polluantes
l
Cartographie
PACA (1999)
des Bouches-du-Rhône (2006)
du SITCA (2006)
stratégique du bruit du Syndicat mixte
(CO, NOx, COV, PM10). Un faisceau de mesures contri-
du SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile et de
buent également à la réduction des nuisances sonores.
Gréasque (2011)
Ex. : aménagement de mur anti-bruit et traitement des
façades (3ème voie SNCF), traitement des traversées de
village et des secteurs d’écoles en "zone 30".
Zoom sur la gratuité des transports collectifs
La mise en place de la gratuité en mai 2009 a accru la
fréquentation du réseau de bus du Pays d’Aubagne et de
l’Étoile de 165 %. Le nombre de voyageurs est passé de
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
92
Pollution des l'air et nuisances sonores

Zoom sur les déplacements motorisés
 les déplacements
Les déplacements générés par le territoire
La voiture par�culière, responsable de la grande majorité des émissions.
de Pays d'Aubagne et de l'Etoile (PAE) se
caractérisent par une forte part de trajets
d’échanges à l’origine ou à destination du
territoire (quasiment 2 trajets sur 5). Les
trajets d’échange sont plus longs que les
trajets internes, et effectués essentiellement en voiture. Il en résulte que 80 % des
96%
PM
3%
1%
91%
NOx
8%
1%
96%
GES
3%
1%
89%
Km
7%
émissions (aussi bien pour les GES, NOx ou
PM) engendrées par les déplacements liés
au territoire de PAE sont dues aux trajets
d’échange. Les résidents de PAE sont res-
2%
2%
75%
Trajets
6%
18%
1%
Voiture par�culière
2 roues motorisé
Transports en commun
Modes doux
ponsables de 60 % des émissions.
Le mo�f « Travail / études » est prépondérant dans les émissions.
16%
Le motif "travail / études" ne représente
que 27 % des trajets, mais ce sont des trajets longs, pour les deux tiers en échange,
et effectués massivement en voiture.
Travail / études
Accompagnement
8%
46%
15%
Achats
Visite
15%
Autres mo�fs
Le mo�f « Travail / études » ne représente que 27% des trajets,
mais ce sont des trajets longs, pour les deux �ers en échange, et
massivement
Un habitant de PAEeffectués
émet moins
de GES et en voiture.
Comparaison des émissions journalières par habitant de plus de 5 ans.
de NOx qu'un habitant de la Communauté
du Pays d'Aix (CPA) puisqu'il parcours en
moyenne moins de distance. En revanche,
le parc automobile des résidents de PAE est
plus ancien, et plus "diéselisé", d'où une
émission en particules par habitants plus
élevée. Le territoire de Marseille Provence
Métropole (MPM) est à part avec le cas
de Marseille où les parts modales de la
marche à pied et des transports collectifs
sont élevées, abaissant ainsi les émissions
par habitant.
2,28
Pays d'Aubagne
et de l'Etoile
2,08
11,5 11,8
7,3
1,30
Communauté
d'aggloméra�o
n du Pays d'Aix
Marseille
Provence
Métropole
NOx / hab. (en grammes)
PM / hab. (en grammes)
GES/hab. (en grammes)
EMD 2009
/ COPERT
Un habitant de PAE émet moins de GES et de NOx qu’un habitant deSources :
la CPA puisqu’il
parcours
en IV
moyenne moins de distance. En revanche, le parc automobile des résidents de PAE est plus
ancien, et plus « diéselisé », d’où une émission en par�cules par habitant plus élevée.
MPM est à part avec le cas de Marseille où les parts modales de la marche à pied et des
transports en commun sont élevées, abaissant ainsi les émissions par habitant.
Partie iv ∙ Nuisances et qualité des milieux / Pollution de l'air et nuisances sonores
93
Pollution de l'air et nuisances sonores 
Impact environnemental de la mobilité commerciale des résidents
(source : enquête Ménages-Déplacements des Bouches-du-Rhône, 2009)
Par jour de semaine, la mobilité commerciale des résidents du territoire SCoT représente 20 % de l’ensemble des déplacements quotidiens. La voiture
est utilisée dans 70 % des cas, voire exclusivement utilisée lors de visites dans les zones commerciales dites de périphérie (La Martelle, La Valentine,
Plan de Campagne). D’une manière générale, les achats réalisés à l’extérieur du territoire génèrent des trajets bien plus longs que des achats effectués en interne, effectués exclusivement en voiture, donc particulièrement générateurs de GES et de polluants atmosphériques (1 330 grammes de
GES par trajet contre 450 grammes en interne).
Les trajets générés par les trois pôles commerciaux identifiés sur le territoire du SCoT émettent plus de 75 % des émissions de GES journalières liées
au motif achats sur le territoire du SCoT, soit près de 50 tonnes au total. Les achats réalisés dans le centre-ville d’Aubagne émettent quotidiennement
4,6 tonnes de GES (soit 350 grammes par trajet), ceux réalisés à Souque-Nègre 3 tonnes (soit 580 grammes par trajet), et les émissions de GES liées
aux achats réalisés à La Martelle atteignent 42 tonnes par jour, soit 1 140 grammes de GES par trajet. Cette valeur élevée résulte de trajets longs
effectués essentiellement en voiture. À titre de comparaison, c’est plus que la zone commerciale de La Valentine (950 grammes de GES par trajet),
mais moins que la zone commerciale de Plan de Campagne (près de 1 800 grammes de GES par trajet).
Surface
de
vente
(m²)
Trajets
générés
(tous
modes)
%
VP/2R
mot.
%
TC
ZC La Martelle
127 000
37 000
97%
-
-
Aubagne -Centre-ville
19 700
13 000
35%
10%
ZC Souque-Nègre
5 600
5 200
93%
ZC Plan de Campagne
200 000
30 000
ZC La Valentine
110 000
Pôle commercial
Trafic VP*
généré au
niveau du
pôle (véh/j)
Distances
parcourues
tous modes
(km)
Distance en
moyenne par
trajet (km)
GES
tous
modes
(tonnes)
GES
en moyenne
par trajet
(grammes)
3%
42 000
380 000
10,3
42
1 140
55%
-
6 000
46 000
3,5
4,6
350
-
-
7%
6 500
30 000
5,8
3
580
98%
-
-
2%
34 000
482 000
16
53,5
1 780
40 000
96%
-
-
4%
44 000
273 000
6,8
38,1
950
45 000
12%
8%
80%
-
6 000
103 000
2,3
7,9
180
%
%
Modes
Autres
doux
A titre de comparaison…
Aix en Pce - Centre ville
Remarque importante : Attention à la confusion, la génération de trafic d’un pôle n’est pas forcément égale au nombre de trajets en voiture généré tel
qu’on le comptabilise dans l’EMD. Il s’agit d’un calcul différent, qui consiste à isoler les trajets effectués en voiture à destination du pôle seulement, que l’on
multiplie par deux. Un trafic de 42 000 véh/j généré au niveau du pôle correspond à 21 000 véhicules, qui entrent puis qui sortent du pôle.
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
94
Pollution de l'air

Des émissions individuelles contrastées selon le lieu de résidence
Un périurbain pollue 2 fois plus qu'un citadin
proximité de leur lieu de résidence. Les déplacements sont le plus
pour se déplacer
souvent effectués en voiture en raison de la difficulté à mettre
en place un réseau de transports collectifs performant au sein
Comme en témoigne la carte ci-dessus, à l'échelle de l'espace
de tissus urbains émiettés. Longues distances et utilisation de la
métropolitain, la zone de résidence des individus est un des fac-
voiture expliquent les fortes contributions des périurbains aux
teurs déterminants de la pollution que cet individu va générer. Un
émissions polluantes.
citadin produit 2 150 grammes de GES par jour en moyenne, alors
qu'un périurbain en produit 4030 grammes.
Source : Focus, l'impact environnemental des déplacements (AGAM,
La densité urbaine et la mixité fonctionnelle des pôles urbains
janvier 2012)I
(habitat, emplois, achats, loisirs...) favorisent les déplacements
de proximité, la marche à pied ainsi que la mise en place d'un
réseau de transports collectifs.
A l'inverse, les habitants des zones éloignées des centres-villes
parcourent des distances plus longues pour accéder aux emplois,
aux activités, équipements et services qu'ils ne trouvent pas à
Partie iv ∙ Nuisances et qualité des milieux / Pollution de l'air et nuisances sonores
95
Pollution de l'air

Déplacement des masses d'air polluées – épisode de pollution à l'ozone du 2 juillet 2009
00h
02h
04h
06h
08h
10h
12h
14h
16h
18h
20h
22h
Ozone en µg/m3
Ozone en µg/m3
seuil d’information
et de recommandation
seuil d’alerte
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
96
Nuisances sonores

Carte de type A - Lden (24h) : Modélisation du bruit global
(source : SMSCoT, CEREG-Ingénierie, 2011)
Partie iv ∙ Nuisances et qualité des milieux / Pollution de l'air et nuisances sonores
97
Qualité de l'air et nuisance sonore

À retenir
L'essentiel
è Les déplacements routiers, source principale de la pollution de l’air et des nuisances sonores, dans un territoire où 3 déplacements sur
4 se font en voiture
è Des seuils réglementaires de qualité de l’air souvent dépassés pour l’ozone, l’oxyde d’azote et le benzène
è Une baisse sensible des émissions de dioxyde d’azote et de soufre depuis les années 80 et 90
è Des actions engagées localement qui contribuent à l’amélioration de la situation : Plan de Déplacements Urbains (2006), Plan Vélo
(2007), gratuité des transports collectifs (2009), pacification des centres anciens…
Éléments d'interpellation
Comment réduire les nuisances à la source tout en garantissant la mobilité des habitants et usagers ?
Comment diminuer la part modale de la voiture dans un territoire étalé ?
Comment orienter le développement urbain au plus près des lignes de transports collectifs structurantes et performantes ?
Comment favoriser le report modal sur les lignes performantes de transports collectifs ?
Indicateurs
Indicateur
Territoire renseigné
Valeur de référence
Part modale des
SCoT du Pays d'Aubagne et de voiture : 74 %, marche à
déplacements ( %)
l'Étoile et de Gréasque
Poids du transport de
SCoT du Pays d'Aubagne et de 42 %
Année de référence
Source de la donnée
2008
Enquête ménages
pied : 18 %, transports
déplacements
collectifs : 5 %, autres : 3 %
2007
voyageurs dans les émissions l'Étoile et de Gréasque
bilan carbone
territoire
de GES ( %)
Bilan annuel de l'indice
Aubagne
simplifié de la qualité de l'air
"très bon" à "bon" : 55 %,
2005
AIR PACA
2 jours
2011
AIR PACA
0 jour
2011
AIR PACA
2011
cartographie
"moyen" à "médiocre" : 42 %,
"mauvais" à "très mauvais" :
3 %
Dépassement du
station de mesure Aubagne -
seuil d'information-
Les Passons
recommandation pour
l'ozone (jours)
Dépassement de
station de mesure Aubagne -
seuil d'information-
Les Passons
recommandation pour le
dioxyde d'azote (jours)
 % de la population exposée
SCoT du Pays d'Aubagne et de 18 %
à plus de 65 dB(A) sur 24h
l'Étoile et de Gréasque
stratégique du bruit
(indice Lden)
 % de la population exposée
SCoT du Pays d'Aubagne et de 14 %
à plus de 60dB(A) pendant la
l'Étoile et de Gréasque
nuit (indice Len)
2011
cartographie
stratégique du bruit
Partie iv ∙ Nuisances et qualité des milieux / État des milieux aquatiques
99
État qualitatif et quantitatif
des milieux aquatiques
L
es cours d’eau traversant le territoire, et les nappes souterraines qui l’alimentent en eau brute sont une
richesse en termes de ressource et de paysage. Préserver et restaurer la qualité de cette ressource naturelle
est un enjeu environnemental majeur, au regard des pressions exercées. Le SDAGE du bassin Rhône-Méditerranée
fixe des objectifs de qualité pour chaque masse d’eau, objectifs avec lesquels le SCoT se doit d’être compatible.
Un cadre d’actions : le SDAGE RhôneMéditerranée 2010 - 2015
Les 8 orientations fondamentales du SDAGE
è Privilégier la prévention et les interventions à la
source pour plus d’efficacité.
è Concrétiser la mise en œuvre du principe de non
dégradation des milieux aquatiques.
è Intégrer les dimensions sociales et économiques
dans la mise en œuvre des objectifs environnementaux.
è Renforcer la gestion locale de l’eau, assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de
SDAGE et SCoT
Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux
(SDAGE) du bassin Rhône-Méditerranée 2010-2015 et son
programme pluriannuel de mesures, ont été approuvés en
2009. Le SDAGE est un document planification, avec lequel
doivent être compatibles les SCoT et les PLU. Il définit des
orientations fondamentales, des objectifs quantitatifs, qualitatifs et de protection pour chaque masse d’eau. Ceci en lien
avec la Directive Cadre sur l’Eau (2000) qui impose aux États
européens de maintenir ou de recouvrer le « bon état » des
masses d’eau d’ici 2015. La réglementation prévoit la possibilité de fixer des échéances plus lointaines lorsque le « bon état
» ne peut être atteint. n
l’eau.
è Lutter contre les pollutions, priorité sur les substances dangereuses et la protection de la santé.
Qualité des milieux aquatiques :
è Préserver et redévelopper les fonctionnalités natu-
des situations hétérogènes
relles des bassins et milieux aquatiques.
è Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le par-
Qualité des eaux de l’Huveaune
tage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir.
D’une manière générale, les cours d’eau méditerranéens
è Gérer les risques d’inondation en tenant compte du
connaissent une pression polluante particulièrement
fonctionnement naturels des cours d’eau.
élevée durant la saison estivale, qui correspond à leur
étiage (niveau moyen le plus bas).
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
100
Huveaune : un état écologique dégradé
Objectifs fixés par le SDAGE : des échéances
La qualité des eaux de l’Huveaune est renseignée grâce
variables
à deux points de contrôle (Aubagne, Auriol). Le pro-
Le bassin versant de l’Huveaune se compose de plu-
gramme de surveillance de l’Agence de l’eau (2008)
sieurs masses d’eau souterraines. La masse d’eau "for-
indique un état écologique "médiocre" à Aubagne et
mations oligocènes – région de Marseille", correspon-
"moyen" à Auriol. Pour mémoire, le tronçon de l’Hu-
dant à la vallée de l’Huveaune, est dans une situation
veaune qui parcourt le territoire marseillais se dé-
particulière. Le SDAGE met en évidence les pollutions
marque par sa moindre qualité ("mauvais"). Le Réseau
d’origines urbaine et industrielle dans la nappe. À
d’observation de l’eutrophisation des cours d’eau du
l’échelle du bassin Rhône-Méditerranée, c’est la seule
bassin Rhône-Méditerranée indiquent une "très bonne"
masse d’eau dotée d’un objectif moins strict.
qualité de l’eau de ce point de vue en 2002.
Les masses d’eau souterraines
Des mesures engagées localement pour
préserver la ressource
Les masses d’eau souterraines (nappes) font l’objet
d’une double surveillance quantitative et qualitative.
Le SAGE du bassin versant de l’Arc
Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux
Qualité des nappes : des paramètres à surveiller
(SAGE) du bassin versant de l’Arc a été actualisé en 2012
La qualité des eaux souterraines est renseignée par le
(projet approuvé par la Commission Locale de l'Eau du
Système d’Évaluation de la Qualité des cours d’eau de
bassin de l'Arc en juin 2012). Sur le territoire du SCoT,
l’Agence de l’eau (points de contrôle : Aubagne, Camp
il concerne trois communes : Belcodène, Gréasque et
Major). La qualité varie selon les paramètres :
Saint-Savournin.
è "moyenne" pour les particules en suspension, la mi-
Ce document de planification, avec lequel le SCoT et les
néralisation et la salinité, les micropolluants miné-
PLU doivent être compatibles, s'articule autour de cinq
raux et organiques.
enjeux qui sont traduits dans un règlement :
è "bonne" pour le fer, le manganèse et les nitrates.
è "très bonne" pour les matières organiques et oxydables, matières azotées et micro-organismes.
è limiter et mieux gérer le risque inondation à l'échelle
du bassin versant ;
è améliorer la qualité des eaux et milieux aquatiques ;
è préserver/redévelopper les fonctionnalités natu-
Une situation hydrologique variable selon les
relles des milieux aquatiques ;
sites, marquée par des épisodes de sécheresse
è gérer durablement la ressource en eau ;
Deux stations de mesure des eaux souterraines (pié-
è organiser la réappropriation sociale et économique
zomètres) sont implantées sur le territoire à Aubagne
des cours d'eau.
(lieu-dit l’Aumône et Beaudinard). Elles suivent l’évolution des niveaux de la masse d’eau "Alluvions de l’Arc de
Aucun autre SAGE n’a été mis en place sur le bassin ver-
Berre et de l’Huveaune". Les niveaux mesurés montrent
sant de l'Huveaune.
un déficit sur la période 2003-2008, particulièrement
élevé en 2007. Les causes : douceur précoce des tem-
Le Syndicat intercommunal de l’Huveaune
pératures (+1 à 2 degrés par rapport aux normales sai-
Le Syndicat intercommunal de l'Huveaune (SIH) est un
sonnières), fonte du manteau neigeux des Alpes et des
syndicat à vocation unique (SIVU) compétent en hy-
Pyrénées avec deux mois d’avance (fin avril), faibles pré-
draulique sur les six communes traversées par le cours
cipitations sur le bassin. Les nappes se sont rechargées
d'eau, de Saint-Zacharie à Marseille. Il œuvre pour le
en 2009.
maintien et l’amélioration des capacités d'écoulement
du fleuve côtier.
Partie iv ∙ Nuisances et qualité des milieux / État des milieux aquatiques
101
Des contrats de milieux en projet
et plus globalement l'amélioration de la qualité des
Porté par le Syndicat intercommunal de l'Huveaune
milieux.
(SIH), un contrat de rivière vient d'être lancé à l'échelle
À noter également : un Contrat de rivière Arc et Af-
du bassin versant du cours d'eau. La communauté d’ag-
fluents a obtenu son agrément définitif en juin 2012.
glomération du Pays d’Aubagne et de l’Étoile s'est engagée dans ce processus, par délibération, en avril 2011.
Sources principales
Parallèlement, un contrat de baie, porté par la com-
l
SDAGE
munauté urbaine Marseille Provence Métropole et la
du bassin Rhône-Méditerranée 2010-2015,
Agence de l’eau Rhône-Méditerranée (2009)
Ville de Marseille, est en phase d'élaboration. Le dos-
l
SAGE
du bassin versant de l'Arc (2012)
sier sommaire de candidature a reçu son agrément en
l
Résultats
du programme 2008 de surveillance de
octobre 2012. Le périmètre d’étude proposé intègre le
l’état des eaux superficielles et souterraines, Agence
vaste bassin versant de l'Huveaune, dans la mesure où
de l’eau Rhône-Méditerranée (2009)
la qualité des eaux côtières dépend pour partie de la
qualité de l'Huveaune et de ses affluents et des eaux de
ruissellement en amont.
Des complémentarités sont donc à trouver entre ces
deux démarches, qui ont notamment pour ambition
de répondre aux objectifs de bon état écologique et
chimique des masses d'eau et échéances du SDAGE,
État des milieux aquatiques
n
L'Huveaune à Auriol - été 2010
l
Réseau
d’observation de l’eutrophisation des cours
d’eau du bassin Rhône-Méditerranée Corse (2004).
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
102
État quantitatif et qualitatif des milieux aquatiques
2001
2002
2003
2004
années
2005
2006

Niveaux piézométriques
2007
2008
2009
2010
5
6
7
8
profondeur
9
(m)
10
11
12
13
Station Aubagne Aumône - source ADES (n°10446X0267/PIEZ)
01
02
03
04
années
05
06
07
08
09
10
8
9
10
11
profondeur
(m) 12
13
14
15
16
Station Aubagne Baudinard - source ADES (n°10443X0301/PIEZ)
98 99
00
01
02
années
03
04
05
06
07
08
0
1
2
profondeur
3
(m)
4
5
6
Station de Gémenos (400m du Chateau de Touques)- source ADES (n°10447X0195/P3)
09
10
Partie iv ∙ Nuisances et qualité des milieux / État des milieux aquatiques
103
État des milieux aquatiques

Objectif de bon état des masses d'eau (SDAGE)
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
104
État qualitatif et quantitatif des milieux aquatiques

À retenir
L'essentiel
è Le SDAGE Rhône-Méditerranée 2010-2015 : document cadre qui fixe l’objectif du bon état des masses d’eau en 2015, l’échéance est retardée à
2027 pour la nappe souterraine "alluvions de l’Huveaune"
è Des pressions exercées sur les milieux aquatiques, principalement urbaines
è Des cours d’eau et des nappes souterraines très sensibles à la sécheresse : eutrophisation, diminution des réserves disponibles dans les sols ; des
épisodes de sécheresse qui risquent d’être plus fréquents à l’avenir
è Les communes de Belcodène, Saint-Savournin et Gréasque concernées par le SAGE du bassin versant de l'Arc
Éléments d'interpellation
Comment le SCoT peut-il contribuer à l’atteinte de l’objectif de "bon état" des milieux aquatiques fixés par le SDAGE ? en particulier dans le bassin
versant de l’Huveaune ?
Comment gérer l’impact du changement climatique sur le cycle global de l’eau ?
Solidarité des territoires appartenant au bassin versant, autour d’un bien commun : l’eau
Indicateurs
Indicateur
Territoire renseigné
Valeur de référence
Année de référence
Source de la donnée
Echéance de l'objectif de
Cours d'eau et masses d'eau
2015 à 2027 selon les masses
2009
SDAGE Rhône-Méditerranée
"bon état" par masse d'eau
souterraines du SCoT
d'eau (Cf. carte "objectif de
bon état des masses d'eau)
Partie iv ∙ Nuisances et qualité des milieux / Assainissement et déchets
105
Assainissement et déchets
L
a gestion et le traitement des eaux usées et des déchets ménagers sont rendus complexes par la configuration
très contraignante du territoire. À l’heure actuelle, une partie des équipements de traitement sont implantés
en dehors du territoire du SCoT, à Marseille et à La Ciotat notamment.
L’assainissement : une problématique
85 % des effluents traités par la STEP de
étroitement liée au contexte
Marseille
périurbain
La station de Marseille (complexe GEOLIDE) traite les
eaux usées de 9 des 13 communes, soit 85 % des ef-
Deux modes de gestion distincts
fluents. Le point de rejet de la station se situe en mer,
Un contrat de délégation de service public a été passé
dans la calanque de Cortiou et impacte la qualité des
avec la Société des Eaux de Marseille (SEM) pour la ges-
milieux littoraux.
tion de la station d’épuration d’Auriol - Saint-Zacharie et
Cette situation est réglementée par une convention qui
du réseau d’assainissement des six communes de l'an-
lie la communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne
cienne communauté d'agglomération GHB : Aubagne,
et de l’Étoile et la SEM depuis 1988. Elle fixe notamment
Auriol, Cuges-les-Pins, Roquevaire, Saint-Zacharie et La
le seuil maximal de 90 000 équivalent-habitants (EH) en
Penne-sur-Huveaune.
pointe. Au delà, un by-pass vers l’Huveaune est prévu.
La gestion du réseau d’assainissement des cinq com-
Or, la communauté d’agglomération peut difficilement
munes de l'ancienne communauté de communes
maîtriser le débit total des effluents produits : présence
Étoile-Merlançon a été confiée par convention au Syndi-
d'eau parasite qui s'infiltre dans le réseau en cas de pluie
cat Intercommunal du Bassin Minier (SIBAM). Les inves-
et variabilité des effluents industriels. La convention va
tissements demeurent à la charge de la communauté
être renouvelée prochainement. Le seuil de 90 000 EH
d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Étoile.
devrait être augmenté à 120 000 EH.
Il n'existe pas, à l'heure actuelle, de solution alternative à
Traitement des eaux usées : une situation de
dépendance
cette situation de dépendance. Deux contraintes pèsent
Les eaux usées produites sur le territoire sont traitées
de bonne qualité des eaux de l'Huveaune, à atteindre en
dans quatre stations d’épurations, toutes aux normes
2015 (SDAGE Rhône-Méditerranée).
biologiques conformément à la loi sur l’Eau (1992).
en effet sur le territoire : le coût du foncier et l'objectif
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
106
La station d’Auriol (13000 EH) traite les eaux d’Auriol
Moderniser le réseau d’assainissement des
et de Saint-Zacharie, avec un rejet dans l’Huveaune, à
communes de l’Étoile
Pont-de-Joux.
Les problèmes sont importants : 60 % du réseau vieil-
La station de Cuges-les-Pins (3000 EH) épure les seules
lissant, importantes intrusions d’eaux parasites, fuites
eaux de la commune. Elle rejette en sortie de station
d’eaux usées, sous-dimensionnement (La Bouilladisse,
dans deux bassins d'infiltration. La nature sédimentaire
le long du Merlançon)… Le développement des com-
du milieu récepteur et son épaisseur (80 mètres) em-
munes de l’Étoile ne peut s’envisager qu’à condition de
pêche toute altération de nappe phréatique.
moderniser ce réseau vétuste.
La récente station de Fuveau (12 000 EH) traite les eaux
de Gréasque.
Assainissement individuel : réhabiliter et
innover
Des boues valorisées
En fin de traitement, les boues produites par les stations
Des systèmes "classiques" à réhabiliter
d’Auriol et de Cuges-les-Pins sont déshydratées sur site
Depuis 2006, le Service Public d’Assainissement Non
puis valorisées en compost (Biotechna, Ensuès-la-Re-
Collectif (SPANC) est consulté pour l'instruction des
donne). En 2007, 270 tonnes de matière sèche ont ainsi
permis de construire, de la réhabilitation des systèmes
été produites.
d'assainissement non collectif (ANC) et de la réalisation
Les eaux usées traitées sur le site de Marseille sont ache-
diagnostics d'ANC en cas de vente immobilière (environ
minées vers la station de traitement des boues de Sor-
400 dossiers/an).
miou. Les boues sont transformées en granulés, faci-
Le territoire de la communauté d'agglomération compte
litant ainsi leur transport sur les différentes filières de
12 000 installations d'ANC. En 2009, 50 % d’entre elles
valorisation : thermique et agricole.
ont été diagnostiquées, afin d’engager la réhabilitation
du système non collectif à l’échelle de l’agglomération.
Des travaux nécessaires sur le réseau
d'assainissement collectif
6 % des installations diagnostiquées doivent faire l’objet
Le réseau d'assainissement collectif s'étend sur 295 km,
HT. Parmi les problèmes identifiés :
dont un tiers sur les anciennes communes de l'Étoile. Il
è Des rejets majoritairement effectués en puits d’infil-
est de type séparatif (traitement séparé des eaux usées
tration ou en infiltration dans le sous-sol,
et pluviales).
è Des dispositifs de prétraitement souvent insuffisants,
de travaux prioritaires, dont le coût est estimé à 1,5 M€
è Des contraintes très fortes (habitat rapproché, roche
Une intervention prioritaire : désaturer la station
affleurante, présence de points de captage, pente …).
d’Auriol
La capacité de la station d'Auriol est aujourd'hui insuffisante. Le besoin supplémentaire est estimé à 4 700 EH.
Son extension, financée par la communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Étoile, est en projet à
l'échéance 2014-2015.
La station de Cuges-les-Pins dispose d'une marge de
25 % sur sa capacité actuelle. Mais l'équipement pourrait arriver à saturation d'ici 10 ans, en lien avec de nouveaux besoins (exemple : besoin potentiel de 600 EH
pour la ZAC des Vigneaux).
Assainissement n État des dispositifs d'ANC sur le territoire de la communauté
d'agglomération du Pays d'Aubagne et de l'Étoile en 2009
Partie iv ∙ Nuisances et qualité des milieux / Assainissement et déchets
107
La phyto-épuration : un traitement adapté à
61 % des déchets collectés de façon traditionnelle
petite échelle
La collecte traditionnelle des déchets est organisée
La géographie et la configuration urbaine du territoire
en régie. Sa fréquence varie : 4 fois/semaine dans les
du SCoT rendent impossible le choix du "tout collectif"
centres-villes, 3 fois sur le reste du territoire. Des col-
dans les projets d’aménagement.
lectes supplémentaires sont prévues pour les points
C'est pourquoi la communauté d’agglomération du
sensibles et le ramassage des encombrants sauvages.
Pays d’Aubagne et de l’Étoile souhaite, lorsque cela est
possible, utiliser ponctuellement la phyto-épuration
Une collecte sélective réorientée vers les PAV
(roseaux). Un projet de 250 EH à l'horizon 2014 a été
La collecte sélective des déchets a été mise en place
validé sur le hameau du Pigeonnier (La Bouilladisse) ; il
en 1997. L'ensemble des habitants de la communauté
pourrait être porté à 400 EH, le raccordement des Boyers
d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Étoile est des-
étant envisagé à terme.
servi en points d’apport volontaire (PAV) pour la collecte
de trois flux : verre, papier et emballage. La communauté
d’agglomération a pour objectif d'implanter 1 PAV pour
Déchets ménagers : valoriser le
300 habitants (1 PAV pour 334 habitants en 2010).
gisement
Fin 2010, le choix a été fait de réorienter la collecte
Précautions de lecture :
sélective exclusivement vers les PAV. La collecte des
l
les
données chiffrées sur les déchets utilisées dans le
emballages ménagers en porte-à-porte a donc été sup-
SCOT sont issues du rapport annuel du service public
primée en 2011, à cause du taux de refus jugé trop
d'élimination des déchets de 2010 ;
élevé (44 % du poids collecté). Elle ne concernait que les
l
elles
correspondent au territoire de la Communauté
d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Étoile.
zones pavillonnaires des six communes de l’ancienne
communauté d’agglomération GHB.
Une action test doit être élargie à tout le territoire de la
72 000 tonnes de déchets collectés en 2010
communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et de
709 kg de déchets ménagers et assimilés sont produits
l’Étoile : la collecte des cartons des commerçants (uni-
par habitant et par an, 418 kg si l'on considère unique-
quement dans le centre-ville d’Aubagne en 2009) et des
ment les ordures ménagères.
papiers La
decollecte
certains
bâtiments
administratifs.
sélective
sur l'Agglo
en 2010
On observe une nette diminution de la production toDéchèteries
tale de déchets collectés entre 2009 et 2010 (4,4%).
Répartition des modes de collecte sur l'Agglo en 2010
5,8% 2,6%
1,7%
0,2%
PAV verre
5,3%
PAV papier
Collecte
traditionnelle
33%
PAV emballage
Collecte sélective
61%
Porte à porte emballages
Déchèteries
84,3%
6%
Source : RA 2010 - Service Public d'élimination des déchets
Déchets n Répartition des modes de collecte sur la communauté
d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Étoile en 2010
Cartons des commerçants &
papiers des administrations
Source : RA 2010 - Service Public d'élimination des déchets
Déchets n Collecte sélective sur la communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Étoile en 2010
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
108
Un réseau de 4 déchèteries
taure (La Ciotat). Le centre de stockage du Mentaure est
Quatre déchèteries collectent 35,6 % du gisement total
géré par la CA du Pays d’Aubagne et de l’Étoile. Agrandi
des déchets : Aubagne (Saint-Mître), Auriol (Pont-de-
et modernisé (2007), il produit de l’électricité à partir du
Joux), Cuges-les-Pins et Peypin (ZI de Valdonne). Des
biogaz issu de fermentation de matières organiques.
réflexions sont en cours pour créer une déchèterie sur le
secteur du Pont-de-l'Étoile.
Des plates-formes de collecte des déchets agricoles ont
Une feuille de route déchets "grenellocompatible"
été mises en place. Elles permettent de recycler les plastiques des serres agricoles et les résidus phytosanitaires.
Les objectifs inscrits dans le Document
d’Orientations Budgétaires
Des difficultés de collecte liées à la configuration
Le Document d’Orientations Budgétaires (2012) du Pays
du territoire
d’Aubagne et de l’Étoile fixe les objectifs suivants :
Le ramassage des ordures, traditionnel ou sélectif, se
è Améliorer l’intervention de l’Agglo sur la probléma-
heurte à la configuration particulière du territoire mar-
tique des encombrants sauvages.
qué par l’étalement urbain. L’habitat diffus et la configu-
è Densifier le parc de conteneurs enterrés.
ration du réseau de voiries, souvent inadaptée, nécessi-
èAugmenter le taux de valorisation global sur les dé-
tent ainsi différents types de véhicules et la multiplica-
chets ménagers et assimilés.
tion des passages.
Le DOB de 2012 prévoit également la création d'une
Les déchets, une ressource à valoriser
usine multifilière sur le site du Mentaure, comportant :
Une poubelle type se compose de 30 % de papier/car-
l
une unité de tri compostage (capacité : 50 000 tonnes) ;
ton, 30 % de matières organiques, 10 % de verre et de
l
un
matières plastiques et 8 % de métaux. Le potentiel de
valorisation est donc important.
centre de tri pour les encombrants ménagers
(capacité : 15 000 tonnes) ;
l
un
centre de tri pour les recyclables secs ménagers
(capacité : 7000 tonnes).
Donner une seconde vie aux déchets, une idée
qui fait son chemin
Ces objectifs s’inscrivent dans ceux de la loi dite "Gre-
17,4% de l'ensemble des déchets collectés en 2010 ont
nelle 1" vers lesquels la communauté d’agglomération
pu être valorisés. Ce taux de valorisation se réparti entre
du Pays d’Aubagne et de l’Étoile souhaite tendre :
la valorisation matière (10 %) et la valorisation orga-
è Réduction de la production d’ordures ménagères de
nique (7 %).
7 % par habitant dans les 5 prochaines années.
Les déchets sont orientés vers le centre de tri moderne
è Réduction de 15 % du poids des déchets enfouis ou
d’Aubagne (ZI Saint-Mître), et sont ensuite valorisés au
incinérés.
sein de différentes filières de valorisation agréées. À titre
è Augmentation de 35 % des déchets ménagers et
d'exemples : les déchets verts sont transformés en com-
assimilés orientés vers le recyclage d’ici 2012 et 45 %
post, des matériaux de recouvrement sont créés à partir
d’ici 2015.
d’inertes, les ferrailles et les piles usagées réutilisées.
Sources principales
Un taux de mise en décharge en baisse
l
Compte-rendu
technique et financier du service de
Encore 69 % des déchets produits sur le territoire sont
l’assainissement de la communauté d’agglomération
stockés en décharge. Toutefois, ce taux de mise en dé-
du Pays d’Aubagne et de l’Étoile (2009, 2010)
charge baisse toutefois depuis 2007 (71 %). Les déchets
l
Schéma
Directeur d’Assainissement des anciennes
ultimes transitent par le centre de transfert d’Aubagne
communes de l'Étoile : étude diagnostic du réseau
(zone des Paluds) puis sont stockés sur le site du Men-
d’assainissement collectif (CEREG, 2009).
Partie iv ∙ Nuisances et qualité des milieux / Assainissement et déchets
109
l
Service
Public d’Élimination des Déchets, Rapport
annuel, communauté d’agglomération Pays d’Aubagne et de l’Étoile (2009).
l
Rapport pour le Débat sur les Orientations Budgétaires
2012 présenté au Conseil communautaire de la
Communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et
de l’Etoile (29/02/2012).
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
110
Assainissement et déchets

Traitement des eaux
Partie iv ∙ Nuisances et qualité des milieux / Assainissement et déchets
111
Assainissement et déchets

À retenir
L'essentiel
è Des modes de traitement pour partie externalisés : station d’épuration de Marseille, décharge du Mentaure (La Ciotat) gérée par la communauté
d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Étoile
è Une capacité de traitement des eaux usées de 25 000 équivalent habitants sur le territoire du SCoT, saturation de la station d’Auriol impactant la
qualité des nappes d’eau souterraine
è Des travaux nécessaires sur le réseau : modernisation du réseau des communes de l’Étoile comme condition à leur développement, des travaux
prioritaires sur 6 % des installations d’assainissement autonome d’après le diagnostic du SPANC (2006)
è Un gisement de déchets ménagers de 72 000 tonnes (2010), valorisés à hauteur de 17,5%
è Une progression du tri sélectif des déchets ménagers : entre PAV (5,3 % des déchets ) et déchèteries (33 %), mais des contraintes de collecte imposées par l’étalement urbain et les voiries trop étroites
Éléments d'interpellation
Quel mode d’assainissement en secteur d’extension urbaine : collectif, autonome, mode alternatif ?
La capacité de traitement actuelle des eaux usées est-elle suffisante pour répondre aux besoins à l’horizon du SCoT ?
Comment limiter l’impact des effluents sur le milieu marin en aval (mer Méditerranée), générés par le Pays d’Aubagne et de l’Étoile et traités par la
station de Marseille ? Quelle solidarité entre les territoires ?
Réduire la production de déchets à la source : une alternative pour parer aux difficultés de collecte ?
Indicateurs
Indicateur
Territoire renseigné
Valeur de référence
Année de référence Source de la donnée
Capacité de traitement des
eaux usées sur le territoire
(équivalent habitants - EH)
SCoT du Pays d'Aubagne et de 25 000 EH
l'Étoile et de Gréasque
2012
CA du Pays d'Aubagne et de
l'Étoile
Seuil maximal de traitement
des eaux usées vers la STEP de
Marseille (EH)
sans objet
90 000 EH
2012
CA du Pays d'Aubagne et de
l'Étoile
État des dispositifs
d'assainissement non collectif
(ANC) diagnostiqués
Pays d'Aubagne et de l'Étoile
systèmes acceptables : 18 %,
systèmes acceptables avec
réserves : 76 %, systèmes
inacceptables : 6 % (sur une base de
2009
SPANC du Pays d'Aubagne et
de l'Étoile
50 % des sysèmes diagnostiqués)
Capacité de traitement des
eaux usées utilisant un système
alternatif (EH) (ex. : phyto-épuration)
SCoT du Pays d'Aubagne et de 0 EH
l'Étoile et de Gréasque
2012
CA du Pays d'Aubagne et de
l'Étoile
Déchets ménagers et assimilés
produits par an (tonnes) /
par habitant (kg)
Pays d'Aubagne et de l'Étoile
2010
Rapport annuel du service
public d'élimination des
déchets
72 000 tonnes
709 kg par habitant
Taux de collecte sélective des
Pays d'Aubagne et de l'Étoile
déchets ménagers et assimilés ( %)
39 %
2010
Rapport annuel du service
public d'élimination des
déchets
Taux de valorisation des déchets
ménagers et assimilés ( %)
17,5 %
2010
Rapport annuel du service
public d'élimination des
déchets
69 %
2010
Rapport annuel du service
public d'élimination des
déchets
Pays d'Aubagne et de l'Étoile
Taux de mise en déchargedes
Pays d'Aubagne et de l'Étoile
déchets ménagers et assimilés ( %)
Partie v
Risques majeurs
Partie v ∙ Risques majeurs / Incendie
115
Incendie
L
’ensemble du territoire du SCoT est sensible au risque d’incendie, cumulant en effet des facteurs naturels (climat, végétation) et anthropiques (mitage des espaces naturels). Au-delà de la nécessité de mettre en œuvre
une politique commune de gestion multifonctionnelle des espaces naturels – mise en cohérence des plans de
massif, de la DFCI et de la gestion forestière – l’enjeu principal à l’échelle du territoire du SCoT réside en la maîtrise
de l’urbanisation dans les zones d’interface ville-nature.
Un territoire vulnérable
De nombreuses éclosions mais moins de
"grands feux"
Sur la période 1973-2010, le territoire du SCoT totalise
932 départs de feu, dont 164 d'un hectare et plus. Les
éclosions restent nombreuses, mais les grands feux sont
devenus rares. Il faut remonter à la fin des années 1990
pour retrouver un feu de plus de 1 000 hectares (Saint-
Risque incendie n Nombre de départs de feu de forêt
sur le territoire du SCoT
Zacharie, juillet 1989). Cette tendance met en évidence
les progrès réalisés en matière de surveillance, d’intervention rapide sur un feu naissant et de lutte contre les
feux moyens.
La réalité du risque varie fortement selon les communes
et selon le paramètre considéré. À titre d'exemple sur la
période 1973 - 2010 :
è Plus grand nombre d'éclosions : Aubagne et Auriol.
è Plus grand nombre de feu d'un hectare et plus : Aubagne, La Bouilladisse, Roquevaire.
è Plus grande superficie parcourue par le feu : Aubagne, Peypin et Saint-Zacharie.
Risque incendie n Surfaces incendiées supérieures à 1 ha
sur le territoire du SCoT
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
116
Des facteurs naturels aggravés par l’étalement urbain
plus intenses, tendant à aggraver la vulnérabilité de la
Deux paramètres climatiques favorisent les départs
forêt méditerranéenne au risque d’incendie.
de feu sur le territoire : le vent et les réserves en eau du
è Une réduction de la durée d’efficacité des opérations
sol. Lorsque la vitesse du vent est supérieure à 65 km/h
de débroussaillement en raison de l’accroissement de la
et que les réserves en eau utile sont inférieures à 40
biomasse.
mm, la situation est considérée comme "explosive" en
è Une baisse de la productivité de la végétation défa-
milieu méditerranéen : 7 % des départs de feu donnent
vorisant les formations hautes.
è Des périodes de sécheresse successives de plus en
lieu à un incendie de plus de 100 ha. Ces conditions
sont réunies environ 10 jours/an sur le département des
Bouches-du-Rhône. Par ailleurs, les surfaces boisées –
Des outils de gestion de la forêt mis
constituées d’essences végétales très inflammables et
en place sur le territoire
combustibles (Pin d’Alep, garrigue) – couvrent 68 % du
territoire. L’inflammabilité du couvert végétal est parti-
Un document cadre : le PDPFCI
culièrement forte sur les massifs de la Sainte-Baume, de
Depuis 2009, le Plan de Protection des Forêts Contre
l’Étoile et du Garlaban, traduisant un important risque
l’Incendie (PDPFCI) des Bouches-du-Rhône fixe les
d’éclosion de feu et la rapidité du développement des
lignes directrices de la politique de protection contre
feux naissants.
l’incendie à l’échelle départementale. Parmi les objectifs
Cette sensibilité naturelle du territoire à l’incendie est
fixés, la prise en compte des éléments de connaissance
amplifiée par le mode d’urbanisation extensif exercé
du risque incendie dans les documents d’urbanisme, est
sur le territoire depuis les années 70. Les piémonts des
centrale pour réduire la vulnérabilité au risque, notam-
massifs, autrefois agricoles, constituaient des zones
ment au travers de la gestion des lisières et de la réduc-
tampon utiles pour stopper la propagation des feux.
tion du mitage des espaces naturels.
Ils ont été colonisés par l’habitat pavillonnaire dans les
Le plan met en avant la nécessité d’élaborer des PPR in-
zones NB des POS. La dispersion de ces habitations,
cendie de forêt dans les communes considérées comme
couplée au sous-dimensionnement des voies d’accès,
prioritaires au regard de l’aléa : Aubagne, Auriol, Cuges-
expose fortement les populations et les biens en saison
les-Pins, Peypin et Roquevaire.
estivale et rend délicate l’intervention des secours. La
déprise agricole provoque également la fermeture des
paysages : la forêt gagnerait 1 % de surface / an !
Sept Zones d’Accueil du Public en Forêt
(ZAPEF)
Les zones naturelles et forestières font l’objet d’une ré-
Rappel
glementation stricte (AP du 23/05/2011). Durant la pé-
En zone méditerranéenne, d’après l’Institut pour la Forêt
riode sensible (été), l’accès aux massifs est réglementé
Méditerranéenne :
selon les conditions météorologiques.
è 90 % des départs de feu ont une origine humaine :
Toutefois, l’accès est favorisé dans quelques zones dé-
imprudence, malveillance
diées à l’accueil du public qui ont fait l’objet d’aménage-
è 98 % des incendies se déclarent à moins de 100 mètres
ments spécifiques, permettant notamment de faciliter
d’une habitation ou d’une voie ouverte à la circulation
l’évacuation des personnes et véhicules en cas d’incendie : les ZAPEF. On en dénombre sept sur le territoire :
Des évolutions climatiques à anticiper
à Aubagne (Bois de l’Espalères, Espace naturel de la
D’après le diagnostic de vulnérabilité du territoire au
Coueste, Font de Mai), Auriol (Encanaux), Cuges-les-
changement climatique (2009), les modifications du cli-
Pins (chapelle Saint-Antoine, Vallon de Dausserand) et
mat pourraient générer :
Gréasque (promenade du Tombereau).
Partie v ∙ Risques majeurs / Incendie
117
L’accès à ces zones est réglementé. Elles sont acces-
feu et d’en améliorer l’accessibilité pour la surveillance
sibles jusqu’au niveau de danger "Rouge". Le régime des
et la lutte. Grâce à ce vaste dispositif, 95 % des feux de
ZAPEF pourrait toutefois être prochainement modifié,
forêts sont éteints avant d’atteindre 5 hectares.
notamment en permettant, sous condition, leur accessi-
La communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et
bilité les jours où le niveau de danger feu de forêt est le
de l’Étoile apporte un soutien financier et technique aux
plus important (niveau noir).
deux PIDAF, en particulier celui du Garlaban. Elle met en
œuvre un programme d’actions sur les propriétés com-
Des PIDAF aux Plans de Massifs Durables
munales soumises au régime Forestier, essentiellement
Les Plans Intercommunaux de Débroussaillement et
à but DFCI. Les zones d’interface entre les espaces habi-
d’Aménagement Forestier (PIDAF) couvrent une partie
tés et la forêt sont ciblées, notamment au travers du res-
des espaces forestiers du territoire. D’initiative locale,
pect de l’obligation de débroussaillement. Cette action
ils programment les travaux de DFCI à l’échelle du mas-
sera étendue à l'ensemble du territoire avec les deux
sif : entretien des équipements, création de pistes, de
nouveaux plans de massif (Régagnas et Sainte-Baume).
citernes… Sur le territoire, deux PIDAF existent :
Canal de Provence. Il prend en compte la DFCI mais
Le sylvopastoralisme, compatible avec la
gestion des espaces naturels
aussi l'aménagement global de l'espace (accueil du pu-
Le sylvopastoralisme est un outil de gestion des espaces
blic, pastoralisme).
naturels très intéressant dans la mesure où il contribue
è Le PIDAF de la Marcouline est animé par l’ONF.
efficacement à la lutte contre le risque incendie (dimi-
è Le PIDAF du Garlaban est animé par la Société du
nution des végétaux combustibles) et à l’ouverture des
Les plans de massifs durables vont plus loin en considé-
milieux naturels et des paysages. Fort de ce constat et
rant l'aménagement forestier dans sa globalité : préven-
suite à l’étude des potentiels pastoraux du massif du
tion du risque incendie mais aussi changement clima-
Garlaban (2007, CERPAM), une expérience est menée
tique, préservation du paysage, de la biodiversité, pas-
sur le massif depuis 2010 où un troupeau de brebis
toralisme, accueil du public, filière bois-énergie… Deux
pâture désormais sur 500 hectares le long des pistes de
plans de massifs ont été approuvés sur le territoire :
DFCI. Une seconde expérience de sylvopastoralisme est
è le plan de massif Sud Régagnas ;
également lancée sur la Sainte-Baume à Auriol (brebis
è le plan de massif Ouest Sainte-Baume.
et chèvres). Une étude de potentialité est menée sur les
Un autre est en phase d'élaboration sur le Garlaban et
massifs du Régagnas et de la Sainte-Baume.
remplacera à terme le PIDAF de ce massif.
Le développement du sylvopastoralisme pose deux
Dans le même esprit, la communauté d’agglomération
questions : le besoin en logement pour les bergers (éle-
du Pays d’Aubagne et de l’Étoile participe au projet Med
vage ovins) et la nécessité d'implanter les bergeries à
"Forêt Modèle", cofinancé par le Fonds Européen de Dé-
proximité des lieux de pâturage (élevages caprins).
veloppement Régional (FEDER). L'objectif est de mettre
en place une coordination des politiques régionales, en
Un PPR approuvé sur le territoire
définissant un modèle méditerranéen de forêt modèle.
Suite aux précisions avancées par le Plan Départemental
de Protection de la Forêt Contre l’Incendie (PDPFCI), plu-
La gestion DFCI sur les propriétés
communales de régime forestier
sieurs communes du territoire se sont engagées dans la
La Défense de la Forêt Contre l’Incendie (DFCI) s’organise
de Forêt (PPRIF). La commune d’Auriol a approuvé son
à plusieurs échelles et associe le CG13, le CG83, le service
PPRIF le 28 mai 2013 alors que celui de Roquevaire a
départemental d’incendie et de secours (SDIS) 13, le SDIS
été prescrit en 2012. La commune d’Aubagne fait, par
83, l'ONF, la DDTM 13 et la DDTM 83. L’entretien des équi-
ailleurs, l’objet d’une étude préalable à la prescription
pements permet de réduire la vulnérabilité de la forêt au
d’un PPRIF.
réalisation d’un Plan de Prévention du Risque Incendie
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
118
Risques majeurs / Incendie

Risque incendie induit
Données non renseignées pour le Var et, plus particulièrement, pour Saint-Zacharie
Partie v ∙ Risques majeurs / Incendie
119
Risques majeurs / Incendie

Risque incendie subi et les ZAPEF
Données non renseignées pour le Var et, plus particulièrement, pour Saint-Zacharie
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
120
Incendie

À retenir
L'essentiel
è Forte sensibilité naturelle du territoire au risque (climat, couvert végétal) accrue par l’habitat diffus, la disparition progressive des zones
­tampons
è Des départs de feu fréquents mais des grands feux de plus en plus rares
è Des modifications climatiques qui tendent vers l’augmentation du risque : périodes de sécheresse successives, plus intenses, accroissement de la
biomasse
è Un Plan Départemental de Protection des Forêts contre l’Incendie (2009) qui pointe la nécessité de réaliser prioritairement 6 PPR incendie sur le
territoire ; seulement 1 PPRIF approuvé (Auriol) et 1 prescrit (Roquevaire)
è 2 PIDAF (Garlaban, Marcouline) et 2 Plans de Massifs Durables (Sud Régagnas, Ouest Sainte-Baume) actifs, 1 plan de massif en cours d'élaboration
(Garlaban)
è Des expériences de sylvopastoralisme en cours, un outil de gestion des espaces naturels et de lutte contre l’incendie
Éléments d'interpellation
Un risque incendie accru par l’étalement urbain : comment impulser un nouveau mode de d’urbanisation qui limite les dommages, réduise l’aléa et
facilite l’intervention des secours ?
Comment valoriser et développper les espaces agricoles en piémonts des massifs au titre de leur rôle de "coupe-feu" ?
Indicateurs
Indicateur
Territoire renseigné
Valeur de référence
Nombre de départs de feu
SCoT du Pays d'Aubagne et de 15
Surfaces incendiées > à 1 hectare
SCoT du Pays d'Aubagne et de 1 hectare
Année de référence Source de la donnée
2011
Prométhée
2011
Prométhée
2006
CRIGE PACA
l'Étoile et de Gréasque
l'Étoile et de Gréasque
 % d'espaces agricoles au regard
SCoT du Pays d'Aubagne et de 11 %
du mode d'occupation des sols
l'Étoile et de Gréasque
(MOS)
PIDAF et de plan de massif durable SCoT du Pays d'Aubagne et de 2 PIDAF, 2 plans de massif durable 2012
actifs
l'Étoile et de Gréasque
PPR incendie prescrits
SCoT du Pays d'Aubagne et de 1
CA du Pays d'Aubagne et de
l'Étoile
2013
prim.net
2013
prim.net
2012
CA du Pays d'Aubagne et de
l'Étoile et de Gréasque
PPR incendie approuvés
SCoT du Pays d'Aubagne et de 0
l'Étoile et de Gréasque
ZAPEF
SCoT du Pays d'Aubagne et de 7
l'Étoile et de Gréasque
l'Étoile
Partie v ∙ Risques majeurs / Inondation
121
Inondation
L
e territoire du SCoT s’est développé dans le bassin versant de l’Huveaune et du Merlançon. Il fait l’objet de deux
types de risque d’inondation : la crue (torrentielle ou par lente montée des eaux), ainsi que le ruissellement
des eaux sur des sols rendus imperméables par l’étalement urbain. D’après le Dossier Départemental des Risques
Majeurs (DDRM), seules les communes de Gréasque, Saint-Savournin et Cadolive ne sont pas soumises à ce risque.
L’inondation : un risque à prendre en
à Risque important d’Inondation (TRI). Ces communes
compte sur le territoire
seront également concernées par la définition et la mise
en œuvre de la Stratégie Locale de Prévention du Risque
Les outils de connaissance
Inondation (SLGRI) de l’Huveaune.
Les zones inondables liées au débordement des cours
d'eau ont été portées à connaissance par l'Atlas des
Les crues torrentielles de l’Huveaune
zones inondables élaboré en 1996. Il a fait l'objet d'un
Les zones à risque de crue torrentielle sont localisées
Projet d'Interêt Général (PIG) de 3 ans, renouvellé en
de part et d’autre du lit de l’Huveaune, sur les com-
1999. Un nouvel atlas, réalisé en 2004 sur la base d'une
munes d’Auriol, Roquevaire, Saint-Zacharie, Aubagne
méthode hydromorphologique, fournit l'emprise maxi-
et La Penne-sur-Huveaune. En cas d’orages cévenols,
male de la zone inondable.
accompagnés de précipitations intenses et soudaines, le
La DDTM 13 pilote actuellement une étude hydraulique
ruissellement dépasse rapidement la capacité du cours
sur l'ensemble du bassin de l’Huveaune qui contribuera
d’eau, générant une montée soudaine et rapide de son
à améliorer la connaissance du risque inondation lié aux
débit. Le risque est aggravé par l’urbanisation dévelop-
débordements de l’Huveaune. Cette étude qui servira à
pée sur son bassin versant. Pour mémoire, les crues de
élaborer le PPR inondation sera prise en compte dès sa
l'Huveaune ont fortement impacté le territoire en 1978,
finalisation et sa communication.
1994 et 1999, en particulier sur les communes d’Auriol
Par ailleurs, dans le cadre de la mise en œuvre de la Di-
et de Saint-Zacharie.
rective Inondation qui vise à établir un cadre pour l’éva-
Les zones à risque de crue par lente montée des eaux
luation et la gestion globale des risque d’inondations,
sont principalement localisées dans la Plaine des Paluds
les communes d’Aubagne, Roquevaire et La Penne sur
(Aubagne).
Huveaune sont incluses dans le périmètre du Territoire
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
122
Risque inondation n Huveaune : fréquence de débordement
Risque lié au ruissellement pluvial
La gestion du risque inondation
Sur le territoire du SCoT, le ruissellement des eaux
pluviales résulte de la combinaison de plusieurs paramètres naturels que sont le climat et la topographie.
La maîtrise de l’urbanisation au cœur du
dispositif de prévention
Les sommets "dénudés" des massifs calcaires de l’ÉtoileGarlaban, de la Sainte-Baume et de Saint-Cyr accen-
Dans les documents d’urbanisme
tuent le ruissellement dans les vallons secs. L’étalement
La maîtrise de l’urbanisation est primordiale dans la pré-
urbain a aggravé le risque en imperméabilisant les sols
vention du risque d’inondation. Il s’agit de préserver des
du bassin versant, sols qui jouaient autrefois un rôle de
espaces perméables dans certains espaces stratégiques,
rétention naturelle des eaux de pluie. Cuges-les-Pins,
à l’image des fonds de vallons et des talwegs, pour limi-
implantée sur un poljé, est particulièrement sensible
ter les effets du ruissellement en aval. Il s’agit également
de par sa situation de cuvette. Le risque est de niveau
de limiter l'urbanisation dans le champs d'expansion
moyen à Aubagne, Belcodène, Peypin, La Destrousse, La
des crues de l’Huveaune, afin de limiter les effets d’un
Bouilladisse et Roquevaire.
débordement potentiel.
En cela, le SCoT et les PLU des communes constituent
des outils indispensables.
Par la mise en œuvre de PPR inondation
Seuls deux PPR inondation ont été approuvés sur le
territoire du SCoT. Ils concernent les communes d’Auriol
(1999) et de Roquevaire (2007), en lien avec le risque généré par la présence de l’Huveaune et de ses affluents.
Prescrits par l’État, les PPR sont des servitudes d’utilité
Partie v ∙ Risques majeurs / Inondation
123
Risques majeurs / Inondation

État des données disponibles
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
124
publique. Ils fixent à l’échelle de la commune des règles
du cours d’eau, le syndicat réalise des travaux pour di-
d’urbanisation adaptées au risque et au contexte local,
minuer les vitesses d’écoulement des eaux et ralentir
de l’interdiction totale de construire à la possibilité de
la propagation des crues. Grâce à ces aménagements,
construire sous conditions. La mise en œuvre de PPR
l’occurrence et la force des crues de l’Huveaune en ont
inondation est fortement encouragée par le SDAGE
été fortement réduites.
Rhône-Méditerranée.
La préservation et la mise en valeur de la ripisylve
joue par ailleurs un rôle essentiel pour le maintien des
L'entretien et la restauration de l'Huveaune
berges, la qualité des eaux et du milieu aquatique. En
Le syndicat Intercommunal de l’Huveaune est compé-
ce sens, certains des travaux du syndicat contribuent à
tent sur 40 km de Saint-Zacharie à la Mer (Marseille).
l’atteinte de l’objectif de "bon état" de l’Huveaune fixé
Outre la prise en charge des petits travaux d’entretien
par la Directive Cadre sur l’Eau.
Inondation

À retenir
L'essentiel
è Un risque lié au fonctionnement naturel des cours d'eau (crue) et accentué par l’artificialisation des sols et la déprise agricole
è Des travaux de recalibrage et d’entretien réalisés par le Syndicat Intercommunal de l’Huveaune, pour réduire l’occurrence et la force des crues
è 2 PPR inondation approuvés à Auriol et Roquevaire
Éléments d'interpellation
Quels outils mettre en œuvre pour ne pas accroître le risque, tout en permettant un développement urbain sur le territoire ?
Quel sera l’impact du changement climatique sur le risque inondation ? Dans quelle mesure augmentera l’intensité des crues, des épisodes
pluvieux ?
Indicateurs
Indicateur
Territoire renseigné
PPR inondation prescrits
SCoT du Pays d'Aubagne et de 0
Valeur de référence
Année de référence Source de la donnée
2013
prim.net
2013
prim.net
2002-2012
prim.net
l'Étoile et de Gréasque
PPR inondation aprouvés
SCoT du Pays d'Aubagne et de 2
l'Étoile et de Gréasque
Arrêtés de catastrophes naturelles SCoT du Pays d'Aubagne et de 26
pour "inondation et coulée de
boue" (date d'arrêt) sur la période
2020-2012
l'Étoile et de Gréasque
Partie v ∙ Risques majeurs / Mouvements de terrain
125
Mouvements de terrain
L
e territoire du SCoT est fortement affecté par le risque mouvement de terrain. Éboulement, effondrement,
tassement différentiel, glissement…, les accidents trouvent leurs causes dans des phénomènes naturels et
issus de l’activité humaine. Le risque "retrait et gonflement des argiles" est à surveiller, car il est amené à prendre
de l’ampleur avec le changement climatique en marche.
Mouvement de terrain : un risque
Le territoire est d’autant plus concerné, qu’il est com-
multiforme
posé à 60 % de maisons individuelles (jusqu’à 80 % dans
certaines communes périurbaines). Le changement cli-
Le retrait-gonflement des argiles :
un risque à anticiper
matique devrait accroître ce risque, avec l’intensification
des phénomènes extrêmes de pluie et de sécheresse.
L’alternance des épisodes de sécheresse puis de réhydratation des sols argileux peut causer localement des
tassements différentiels et d’importants dégâts sur le
Des cavités souterraines potentiellement
dangereuses
parc bâti doté de fondations peu profondes. L’aléa "argile" affecte localement de façon très forte le sol du
Des cavités d’origine naturelle
territoire du SCoT, notamment sur Aubagne, Auriol et La
Ces formations naturelles – gouffres, grotte… – sont
Bouilladisse.
localisées en contrefort des massifs (Saint-Cyr, Étoile,
Garlaban, Sainte Baume, Régagnas) et particulièrement
nombreuses à Cuges-les-Pins, Peypin, Auriol et Roquevaire. Elles ont généralement été formées par des circulations d’eau au sein de la roche. La vitesse de dissolution du gypse est particulièrement rapide. Certains
sols sont donc susceptibles d’évoluer rapidement en
cas de reprise de circulation d’eau, à l’image du site des
Plâtrières (Roquevaire) qui a connu plusieurs effondre-
Mouvements de terrain n Gonflement-retrait des argiles
ments.
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
126
Mines et carrières : des kilomètres de galeries à
risque
Les anciennes activités d’extraction des ressources
minérales ont laissé derrière elles des kilomètres de
galeries souterraines sur le territoire. Non sécurisées
pour beaucoup d’entre elles et très partiellement recensées, elles génèrent un risque d’affaissement non négligeable : rupture localisée du toit d’une galerie ou d’une
chambre (fontis) ou de piliers.
Mouvements de terrain n Schéma FONTIS
Il existe sur le territoire du SCoT d'anciennes carrières :
è de gypse à Aubagne, Auriol et Roquevaire ;
è de pierre à ciment à Belcodène et Peypin.
L’ennoyage des mines de Gardanne, fermées en 2003,
pose également la question d’une accélération du
risque d’instabilité des sites.
Un risque sismique "faible"
Mouvements de terrain n Schéma d'effondrement de carrières
La France dispose d’un nouveau zonage sismique, entré
en vigueur en mai 2011. Il définit cinq zones de sismicité selon la probabilité d’occurrence des séismes.
Il s'accompagne de nouvelles règles de construction
parasismiques : conception, dimensionnement et mise
en œuvre des bâtiments et des structures de génie civil
Les schémas ci-dessus ne s’excluent pas : ainsi celui concernant
le fontis et celui concernant les effondrements de carrières ne
représentent pas des cas complètement différents, un mouvement de terrain de type "effondrement" au niveau d’exploitations souterraines peut évoluer vers l’apparition d’un fontis en
surface ou non.
(Eurocode 8). Dans les zones 2 à 5, ces règles sont applicables aux bâtiments neufs et anciens dans des conditions particulières. Toutes les communes du territoire
du SCoT sont exposées à un risque séisme faible ou de
type 2.
 La remise en état des mines et
carrières après exploitation
Les carrières 
Les mouvements de terrain connus
Les travaux de remise en état des sites de carrières ne sont
D’après la base de données nationale des Mouvements
obligatoires que depuis la loi n°93-3 du 4 janvier 1993 relative
de Terrain, ils sont à 70 % d’origine naturelle : effon-
aux carrières. Les exploitants ayant cessé leur activité avant
drements de vides naturels, glissements provoqués
1993 n’ont donc pas la responsabilité des dommages, dévolue
par une saturation des sols en eau, chutes de blocs et
au propriétaire et à la commune.
éboulements liés à l’évolution naturelle des falaises et
des versants rocheux. 30 % d’entre eux ont une cause
Les mines 
anthropique : carrières abandonnées et dé-végétalisa-
D’après le Code Minier, l’arrêt de l’activité minière doit
tion des sols après un incendie. Les communes les plus
s’accompagner de mesures de mise en sécurité et de
sujettes à ce type d’accident sont Roquevaire (dissolu-
réhabilitation du site : études de risque, stabilisation des
tion du gypse par circulation d’eau), mais aussi Auriol
terrils, des bassins de décantation…). Dans le cas de mines
et Aubagne.
abandonnées ou orphelines, l’État se substitue aux exploitants
À noter qu’un effondrement important d’une cavité
pour la mise en sécurité des sites.
souterraine liée à la dissolution du gypse a été constaté
sur la commune de Saint Zacharie en 2010.
Partie v ∙ Risques majeurs / Mouvements de terrain
127
Une gestion du risque basée sur les
nisation de l’assurance habitation est modulée selon
Plans de Prévention des Risques
le nombre d’arrêtés pris pour un risque au cours des 5
années précédant la date de la nouvelle constatation.
Dix PPR approuvés sur le territoire
Les communes ont donc intérêt à mettre en œuvre des
Au-delà des mesures de protection passives, la préven-
PPR sur leur territoire en cas de risque réel.
tion du risque sur le territoire du SCoT passe essentiellement par la mise en œuvre de Plans de Prévention
des Risques (PPR). Ces PPR permettent de prendre en
compte dans les POS/PLU les différent types de phénomène. Dix PPR mouvement de terrain ont été approuvés
en l’espace d'un peu plus de 10 ans sur le territoire du
SCoT. Ils ont pour vocation de limiter voire d’interdire
l’urbanisation à cause d’un risque :
è Effondrement : Roquevaire (approbation du PPR en
1999) Aubagne et Peypin (2000) ;
è Affaissement : Belcodène, Cadolive, Gréasque et
Saint-Savournin (2009) ;
è Tassements différentiels (risque argile) : La Pennesur-Huveaune (2007) et Roquevaire (2010).
En 2012, un PPR "mouvements de terrain" a été approuvé sur la commune d'Auriol. Celui-ci présente la
spécificité de traiter à la fois des chute de bloc, glissements, effondrements, tassements et gonflement-retrait des argiles. Par ailleurs, quatre PPR mouvement de
terrain ont été prescrit :
è Effondrement : La Bouilladisse (2002) ;
è Tassements différentiels (risque argile) : Aubagne,
Gréasque et La Bouilladisse (2010).
Les Plâtrières de Roquevaire font l’objet d’une étude
pour la mise en sécurité du secteur "exproprié", en particulier sur leur surveillance, terrassement, confortement
ou comblement.
Arrêtés CAT NAT : un dispositif
d’indemnisation qui repose en partie sur la
mise en œuvre des PPR
Depuis 2000 sur le territoire du SCoT, les arrêtés CAT NAT
liés à des mouvements de terrains ont pour beaucoup
concerné les conséquences d’une sécheresse. Un arrêté
"glissement de terrain" a été pris sur Auriol (1997).
Dans les communes qui n’ont pas de PPR ou un PPR
prescrit depuis plus de cinq ans, la franchise de l’indem-
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
128
Mouvements de terrain

Risque gonflement-retrait des argiles
Partie v ∙ Risques majeurs / Mouvements de terrain
129
Mouvements de terrain

À retenir
L'essentiel
è Un risque qui revêt de multiples formes, résultant de la nature des sols (argile, gypse) et de son exploitation (anciennes galeries non sécurisées)
è Un territoire particulièrement concerné par le risque de gonflement-retrait des sols argileux, susceptible de causer d’importants dégâts sur le
parc bâti doté de fondations peu profondes telles que les pavillons
è Dix PPR mouvement de terrain approuvés sur le territoire : effondrement, affaissement et tassements différentiels (risque argile)
Éléments d'interpellation
Quelle évolution du risque mouvement de terrain en rapport avec le changement climatique ?
è risque d’accentuation du phénomène de gonflement-retrait des argiles si la raréfaction des précipitations se confirme dans le temps
è risque de glissement de terrain/coulées de boues avec une éventuelle accentuation des phénomènes météorologiques extrêmes
Indicateurs
Indicateur
Territoire renseigné
Valeur de référence
PPR mouvements de terrain
SCoT du Pays d'Aubagne et de 2
prescrits
l'Étoile et de Gréasque
PPR mouvements de terrain
SCoT du Pays d'Aubagne et de 10 dont 1 PPR global, 3
approuvés
l'Étoile et de Gréasque
PPR effondrement, 4 PPR
affaissement et 2 PPR argile
Année de référence Source de la donnée
2013
prim.net
2013
prim.net
Partie v ∙ Risques majeurs / Risque industriel, transport de matières dangereuses, et sols pollués
131
Risque industriel,
transport de matières dangereuses
et sols pollués
L
e territoire présente un risque technologique relativement peu élevé. Toutefois, il est nécessaire de considérer
le territoire au cœur d’un espace plus vaste intégrant notamment la partie marseillaise de la vallée de l’Huveaune. En matière de transport de matières dangereuses (TMD), le risque est plus diffus mais potentiellement
réel pour l’ensemble du territoire du SCoT, en lien avec le transport de produits de consommation courante. En
PACA, une dizaine d’accidents notables surviennent tous les ans en moyenne.
Un risque industriel limité
veaune. Elle génère un risque important d’émission de
gaz toxiques. À ce titre, elle est classée SEVESO "seuil haut"
Un établissement SEVESO à Peypin
et soumise à autorisation avec servitudes (AS).
La commune de Peypin accueille dans la zone d'activité
Son Plan Particulier d’Intervention (PPI), actuellement
de Valdonne la seule industrie à risque du territoire:
d’un rayon de 5 kilomètres, impacte les communes d’Au-
CARLO ERBA Réactifs – SDS. Cet établissement est classé
bagne et de La Penne-sur-Huveaune. Il est actuellement
SEVESO "seuil bas" au sens de la réglementation euro-
en cours de révision et s'étendrait à terme dans un rayon
péenne, mais il n’est pas soumis à autorisation avec ser-
maximum de 12,6 km.
vitudes (AS) au titre de la législation sur les installations
Ce plan, déclenché par le préfet, est un outil de gestion
classées pour la protection de l’environnement (ICPE) du
de crise : il organise les moyens de secours en cas d’acci-
droit français. À ce titre, il ne doit pas faire l’objet d’un
dent dont les conséquences dépasseraient l’enceinte de
Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT).
l’usine. Il prévoit également le dispositif d’information et
La DREAL a identifié deux types de risques associés à
de protection des populations.
cette activité : l’incendie et l’émission de gaz toxiques.
Un PPRt approuvé
Un risque d’émission de gaz toxiques dans
la vallée de l’Huveaune
Le Plan de Prévention des Risques technologiques de
l’établissement (PPRt) a été approuvé le 04/11/2013. Son
périmètre impacte le nord-ouest de la commune de La
Un établissement SEVESO seuil haut à Marseille
Penne-sur-Huveaune. Parmi les mesures de protection :
L’usine ARKEMA est implantée aux franges du territoire
les riverains concernés devront disposer d’une pièce
du SCoT, dans la partie marseillaise de la vallée de l’Hu-
étanche de confinement au sein de chaque habitation.
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
132
Transport de matières dangereuses :
è Sur le site de l’usine SEVESO (Peypin) : déborde-
un risque diffus
ment du bassin de rétention du site suite à de violentes
intempéries (2002), explosion et départ de feu (2004),
Un territoire à l’écart des grands flux
routiers de matières dangereuses
è À Aubagne : intoxication du personnel d’une en-
En PACA, 9 millions de tonnes de matières dangereuses
treprise suite au déversement accidentel d’un produit
circulent chaque année, soit environ 5 à 8 % du total du
(2006), important dégâts matériels suite à un incendie
transport de marchandises. Le transport par la route est
dans une unité de fabrication de chips (2008).
le plus courant (75 %), où le risque est particulièrement
À Aubagne, suite à des travaux de terrassement, deux
diffus, puis le train (17 %). Le territoire du SCoT est à
fuites de gaz ont provoqué des évacuations (2003 et
l’écart des grands axes sur lesquels repose le TMD en
2005) et du fioul domestique a été renversé suite à
PACA (A55, A7, A8). D’après une étude réalisée en 2004-
l’accident d’un poids-lourd (2009).
fuite d’un produit solvant sur le site (2008).
2005, le TMD sur route ne représente qu’1 % du trafic
routier entre Marseille et La Penne-sur-Huveaune (A50)
et 0,1 % de celui de Cuges-les-Pins (N8).
pollutions industrielles historiques
Deux canalisations à risque
Une connaissance partielle
Les données sur les canalisations à risque sont fragmen-
Avant la loi de 1976 encadrant les Installations Clas-
taires. Le Dossier Départemental des Risques Majeurs
sées pour la Protections de l’Environnement (ICPE), les
des Bouches-du-Rhône en identifie deux sur le territoire
activités industrielles ont souvent été exercées sans que
du SCoT.
des mesures de prévention ou de dépollution n’aient
è Un gazoduc traverse la commune d’Aubagne selon
été entreprises. La connaissance de l’état de pollution
un axe nord-ouest / sud-est. Il est exploité par GRT Gaz.
des sols du territoire de SCoT repose à présent sur deux
è Une canalisation de 40 km parcourt le territoire du
bases de données nationales, régulièrement mises à
SCoT du nord au sud, sur les communes de Gréasque,
jour par le BRGM : BASIAS et BASOL. Elle reste toutefois
Peypin, La Bouilladisse, La Destrousse, Roquevaire et
partielle et peut se révéler lors d’un chantier.
Aubagne. Il transporte 250 000 tonnes annuelles de
Des travaux ont été entrepris sur plusieurs ZAC :
boues rouges de Gardanne à Cassis (résidus intertes
è sur la ZAC des Tuileries (Saint-Zacharie) : les activités
issus du traitement de la bauxite par Pechiney). Le trans-
d'émaillage ont pollué le sol (plomb et autres métaux
port de boues rouges devrait cesser, complètement ou
lourds). Selon le niveau de pollution, la terre polluée a
partiellement, d'ici 2015.
soit été remplacée après excavation, soit recouverte par
de la terre saine ;
è sur la ZAC Rousselot (Aubagne) : pollution liée à la
huit accidents recensés sur les dix
présence de sulfate. Le sol, pollué au sulfate, a été recou-
dernières années
vert par une dalle.
La base nationale ARIA recense les accidents qui ont, ou
Quatre sites recensés par BASOL
qui auraient pu porter atteinte à la santé ou la sécurité
L’inventaire BASOL recense les sites pollués connus fai-
publique, l’agriculture, la nature et l’environnement. Sur
sant l’objet d’une action, ou les sites potentiellement
le territoire du SCoT, huit accidents se sont produits
pollués nécessitant une étude des risques. Sur le terri-
entre 2000 et 2010.
toire du SCoT, cet inventaire recense :
Cinq d’entre eux sont liés à l’activité industrielle exercée
è 2 sites traités, mais avec surveillance et/ou restric-
sur le territoire :
tions d’usage ("classe 2") à Aubagne
Partie v ∙ Risques majeurs / Risque industriel, transport de matières dangereuses, et sols pollués
133
è 2 sites en activité, susceptibles d’être pollués
Sources principales (risques)
("classe 3") à Aubagne et Peypin.
l
Dossier
Ces quatre sites sont encore en activité, à l’exception de
Softal Pechiney (ZAC Saint-Mitre, Aubagne), spécialisé
dans la fabrication de profilés en aluminium et qui a
cessé son activité en 2003.
Départemental des Risques Majeurs des
Bouches-du-Rhône (2006)
l
Plan
de Protection des Forêts Contre l’Incendie des
Bouches-du-Rhône (2009)
l
Diagnostic des PIDAF des Bouches-du-Rhône (Conseil
général des Bouches-du-Rhône, 2003)
Des incertitudes sur un grand nombre de
terrains : l’inventaire BASIAS
l
Atlas
Sur la base des inventaires historiques régionaux, BA-
l
État
SIAS recense les anciens sites industriels et activités
départemental des zones inondables des
Bouches-du-Rhône (DDE, 1996)
de l’environnement industriel en PACA (DREAL,
2008)
de services. L’inscription d’un site dans cette base ne
l
Plan Climat-Énergie Territorial - Diagnostic de vulnéra-
préjuge pas de la présence ou pas d’une pollution :
bilité du territoire au changement climatique (CA du
il s’agit de sites potentiellement pollués. L’objectif de
Pays d’Aubagne et de l’Étoile - SCP 2009)
cette base est d’apprécier les enjeux relatifs à l’état d’un
l
Bases
terrain en lien avec les activités qui s’y sont déroulées,
l
www.prim.net
et de fournir des informations utiles à la planification
l
www.promethee.com
urbaine. L’inventaire est en cours d’actualisation dans
l
www.bdcavites.net
les Bouches-du-Rhône.
l
www.mouvementsdeterrain.fr
Plus de 180 sites sont dénombrés sur le territoire du
l
www.argiles.fr
SCoT, dont une centaine sur la seule commune d’Au-
l
www.aria.developpement-durable.gouv.fr
bagne. La palette d’activités représentées est variée :
l
www.cypres.org
garages, stations services, fonderies, blanchisseries,
industrie du savon, dépôts de liquides inflammables…
La majorité des exploitations ont cessé leur activité.
D’autres usages se sont parfois développés sur ces terrains. Par exemple, l’ancienne Fonderie d’Aubagne s’est
transformé en commerce et marché (hors ancien sol industriel) et l’ancienne station Total (relais d’Auriol) a été
remplacée par un espace de loisirs et de restauration.
de données : Prométhée, ARIA
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
134
Risque industriel, transport de matières dangereuses, et sols pollués

Risques technologiques
Partie v ∙ Risques majeurs / Risque industriel, transport de matières dangereuses, et sols pollués
135
Risque industriel, transport de matières dansgereuses, et sols pollués

À retenir
L'essentiel
è Un risque industriel relativement faible sur le territoire, avec 1 établissement SEVESO seuil bas (Peypin)
è Une usine SEVESO "seuil haut" dans la partie marseillaise de la vallée de l’Huveaune qui génère un risque d’émission de gaz toxiques. Le Plan
Particulier d’Intervention (PPI) et le Plan de Prévention des Risques technologiques (PPRt) approuvé, spécifique à cet établissement, impactent
le territoire du SCoT
è Un territoire à l’écart des grands flux régionaux de transport de matières dangereuses (route, fer), 2 pipelines
è Une connaissance partielle de l’état de pollution des sols : 4 sites pollués connus (base BASOL) et plus de 180 anciens sites industriels ou d’activités de services potentiellement pollués (base BASIAS)
Éléments d'interpellation
Un niveau de risque à surveiller sur les franges marseillaises du territoire, en lien avec l’évolution de la vallée de l’Huveaune
Quelle reconversion pour les sites potentiellement repérés comme "pollués" ?
Indicateurs
Indicateur
Territoire renseigné
Valeur de référence
Année de référence Source de la donnée
Nombre d'établissement SEVESO
SCoT du Pays d'Aubagne et
0 SEVESO seuil haut, 1 SEVESO
2012
prim.net
(seuils haut et bas)
de l'Étoile et de Gréasque et
seuil bas + 1 SEVESO seuil haut
franges
aux franges du territoire
SCoT du Pays d'Aubagne et
1
2013
prim.net
1
2013
prim.net
Nombre de sites pollués connus
SCoT du Pays d'Aubagne et de 4
2012
BASOL
Nombre d'anciens sites industriels
SCoT du Pays d'Aubagne et de 180
2012
BASIA
et activités de services
l'Étoile et de Gréasque
Quantité de boues rouges
sans objet
2012
DREAL PACA
PPR technologique prescrit
de l'Étoile et de Gréasque et
franges
PPR technologique approuvé
SCoT du Pays d'Aubagne et
de l'Étoile et de Gréasque et
franges
l'Étoile et de Gréasque
transportées par le pipeline de
Peychiney par an (tonnes)
250 000 tonnes
Lexique
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
138
Agritourisme
Dolomite
Nouvelle pratique d’agriculture, combinant système
Carbonate de calcium et de magnésium.
agricole et loisirs, dans le but ludique, de pédagogie,
de connaissance du milieu agricole et un gain écono-
Eau brute
mique pour l’exploitant : agro-parc, ferme pédagogique,
Eau captée dans le milieu naturel (cours d’eau, nappe
potager éducatif, centre équestre, écotourisme, ventes
phréatique, source) qui n’a pas fait l’objet de traitement
directes…
pour la rendre potable.
Biodiversité
Eau filtrée
La biodiversité ou diversité biologique désigne la
Eau destinée à la consommation humaine, qui a subi
diversité des formes de vies présentes sur la planète.
plusieurs étapes de traitement (dégrillage, tamisage, cla-
Cette diversité est le résultat observable de l'évolution
rification, filtration…) dans l’objectif de la rendre potable.
biologique naturelle ou de sélections effectuées par
l'homme. La variabilité du vivant se considère à dif-
Ecosystème
férentes échelles : échelle de l'information génétique,
C’est un ensemble fonctionnel constitué d'une commu-
échelle des espèces et échelle des écosystèmes.
nauté d'organismes : végétaux, animaux, champignons,
micro-organismes… appelée biocénose et de leur envi-
Biotope
ronnement : sol, climat, ensoleillement, température…
Un biotope désigne une aire géographique caractéri-
appelé biotope.
sée par des conditions climatiques et physicochimiques
homogènes permettant l’existence d’une faune et d’une
Énergie primaire
flore spécifiques.
Somme des ressources énergétiques utilisées pour produire de l’électricité, de la chaleur, de la lumière ou
Continuité écologique
de l’énergie mécanique (hydraulique, solaire, bois, dé-
Il s'agit des espaces de libre circulation ou diffusion des
chets…).
espèces. Les continuités écologiques sont la somme
des noyaux de biodiversité, des corridors écologiques /
Espèce
biologiques, des périmètres de diffusion.
L'espèce est en quelque sorte l'unité de base de la classification des êtres vivants (systématique). La définition la
Corridor biologique
plus généralement admise présente une espèce comme
C’est une liaison fonctionnelle entre écosystèmes ou
un ensemble de populations dont tous les individus
entre différents habitats d’une espèce permettant la
peuvent potentiellement se reproduire entre eux et
dispersion et la migration. Les corridors biologiques
dont la descendance sera viable et féconde. Toutefois
impliquent la notion d’échanges génétiques entre diffé-
cette définition reste très floue et le critère d'inter fécon-
rentes populations d’une même espèce.
dité se vérifie surtout dans le monde animal. L'hybridation entre espèces végétales est courante dans la
Corridor écologique
nature, et encore plus en horticulture.
C’est une liaison qui n’implique pas forcément la notion
L'espèce est un concept pratique, hérité de l'ancienne
d’échanges génétiques. Par exemple, un corridor éco-
classification des êtres vivants. Ce terme est très pré-
logique peut relier les différents habitats saisonniers
sent dans le langage courant et scientifique. Ainsi, le
d’une espèce.
nom scientifique d'un être vivant correspond au nom
de l'espèce précédé du nom de genre auquel cet être
vivant appartient.
Lexique
139
Espèce d’intérêt communautaire
tion naturelle,
Espèce pouvant être :
lêtre
len
lconstituer
danger, excepté celles dont l’aire de répartition
naturelle s’étend de manière marginale sur ce territoire,
lvulnérables : espèce dont le passage dans la catégorie
doté d’une aire de répartition naturelle réduite,
des exemples remarquables de caracté-
ristiques propres à l’une ou à plusieurs des régions
biogéographiques françaises.
des espèces en danger est jugé probable en cas de
persistance des facteurs qui sont cause de la menace,
lrares :
Habitat prioritaire
espèce dont les populations sont de petite
Habitat en danger de disparition et pour la conservation
taille et qui, bien qu’elles ne soient pas actuellement
desquels l’Union Européenne porte une responsabilité
en danger ou vulnérables risquent de le devenir,
particulière.
endémiques et requièrent une attention particulière
en raison de la spécificité de leur habitat et/ou des
Hot Spot de biodiversité
incidences potentielles de leur exploitation sur leur
Un hot spot de biodiversité est une zone biogéogra-
état de conservation.
phique (terrestre ou marine) possédant une grande
richesse de biodiversité particulièrement menacée par
Extinction des espèces ou érosion de la biodiversité
l’activité humaine.
Une espèce s'éteint lorsque l'ensemble de ses populations sont détruites ou que la population survivante
Installation Classée pour la Protection de
n'est plus assez importante pour qu'une dynamique
l’Environnement (ICPE)
d'expansion puisse rétablir un effectif viable.
Est considérée comme une ICPE tout dépôt, chantier
La géologie permet d'observer un rythme naturel d'ap-
et d’une manière générale, toute installation exploi-
parition et d'extinction des espèces dans les couches
tée ou détenue par une personne physique ou morale,
sédimentaires, avec une durée de vie moyenne pour
publique ou privée qui peut présenter des dangers ou
une espèce d'environ 5 à 10 millions d'années. L'his-
des inconvénients pour la commodité du voisinage, la
toire de la vie est ponctuée de périodes d'extinctions
santé, la sécurité, la salubrité publiques, l’agriculture, la
brusques et massives, suivies d'une expansion de nou-
protection de la nature et de l’environnement, la conser-
velles espèces qui occupent les niches écologiques lais-
vation des sites et monuments. Les ICPE font l’objet
sées vacantes. Les causes de ces extinctions massives
d’une réglementation spécifique (Titre Ier du Livre V du
sont des transformations rapides de l'environnement
Code de l’environnement).
par des phénomènes géologiques ou cosmiques (volcanisme, impact météoritique). L'originalité de la crise
Installation soumise à autorisation assortie de servitudes
actuelle vient du fait que la dégradation généralisée de
d’utilité publiques (AS)
l'environnement est causée par le développement et le
Les installations soumises à autorisation présentant le
mode de vie d'une espèce : l'homme.
plus grand potentiel de danger peuvent nécessiter l’instauration de servitudes d’utilité publiques, dans 2 cas :
Habitat
demande d’autorisation pour une ICPE sur un site nou-
En biologie, milieu physique au sein duquel vit un
veau, apparition d’un risque lié à l’implantation d’une
groupe animal ou végétal déterminé. Désigne aussi
installation nouvelle sur un site existant ou à la modifi-
l’ensemble des conditions ambiantes qui déterminent
cation d’une installation existante.
l’existence d’une communauté dans un lieu spécifique.
Karstique
Habitat naturel d’intérêt communautaire
Le karst correspond à un plateau calcaire modelé par une
Habitat naturel pouvant :
érosion due à la dissolution de la roche calcaire par l’eau.
lêtre en danger de disparition dans son aire de réparti-
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
140
Noyau de biodiversité
Pollution de pointe ou "pic"
Espace sans entrave artificielle, suffisamment vaste pour
Fluctuation importante et brève des concentrations de
assurer le maintien d'un nombre maximal d'espèce.
polluants sur de courtes périodes. Elle est exprimée par
des valeurs moyennées sur l’heure ou la journée.
Objectif de qualité
Niveau de concentration d’un polluant dans l’atmos-
Réseau écologique
phère fixé sur la base des connaissances scientifiques,
Il s’agit d’un complexe constitué par la somme (phy-
dans le but d’éviter, de prévenir ou de réduire les effets
sique et fonctionnelle) des systèmes naturels efficients à
nocifs de ces substances pour la santé humaine ou pour
plusieurs échelles spatiales et temporelles. Il est en effet
l’environnement, à atteindre dans une période donnée.
fonctionnel, dès les échelles les plus locales jusqu’aux
échelles paysagères et même au-delà (biosphère). Il
Oued
comprend l’ensemble des infrastructures naturelles et
Il s’agit de cours d’eau à régime hydrologique très irré-
ses représentations en sont nécessairement souvent
gulier. Surtout présent dans les régions endoréiques,
théoriques, très simplifiées, car il est un système ouvert
il tire sa source des rares et fortes précipitations. Les
et d’une extrême complexité. Il s’agit probablement du
oueds sont le plus souvent à sec, mais peuvent connaître
système le plus complexe qu’on puisse trouver sur la
des crues spectaculaires (avec d’énormes quantités de
planète. La notion de réseau écologique sous-tend celle
boue), qui provoquent parfois des changements de lit.
d’équilibre dynamique, il ne s’agit pas d’un ensemble
figé mais de milieux naturels fonctionnels en connexion.
Périmètre de diffusion
Ces connexions sont réalisées grâce à des espaces libres
Prolongation des noyaux de biodiversité dans des zones
d’obstacles offrant des possibilités d’échanges entre
semi-naturelles où les populations naturelles de flore et
noyaux de biodiversité, les réservoirs ou les zones de
de faune ne sont que faiblement entravées.
développement, il s’agit de corridors biologiques et/ou
écologiques.
Piézométrie
Le niveau, la cote ou la surface piézométrique est l’alti-
Seuil d’information/recommandation de la population
tude ou la profondeur (par rapport à la surface du sol)
Niveau de concentration d’un polluant au-delà duquel
de la limite entre la zone saturée et la zone non saturée
la concentration en polluant a des effets limités et transi-
dans une formation aquifère.
toires sur la santé de catégorie de la population particulièrement sensibles en cas d’exposition de courte durée.
Poljé
Dépression fermée d’origine karstique, à fond plat
Seuil d’alerte
ou presque, de quelques kilomètres à dizaine de ki-
Niveau de concentration d’un polluant au-delà duquel
lomètres. Elle correspond le plus souvent à une zone
une exposition de courte durée présente un risque pour
synclinale ou effondrée par failles, et ayant subi une
la santé humaine ou de dégradation de l’environne-
morphogénèse (une transformation) karstique.
ment à partir duquel des mesures d’urgence doivent
être prises.
Pollution de fond
Niveaux moyens de pollution dans l’air sur une longue
Valeur limite
période, auxquels la population est exposée durable-
Niveau maximal de concentration d’un polluant dans
ment. Elle est exprimée par des valeurs moyennées sur
l’atmosphère fixé sur la base des connaissances scienti-
l’année, à l’exception de l’ozone.
fiques, dans le but d’éviter, de prévenir ou de réduire les
effets nocifs de ces substances pour la santé humaine
ou pour l’environnement.
Lexique
141
Zone gélive
Sigles et accronymes
Zone soumise au gel.
AMAP : Association pour le maintien d’une agriculture paysanne
AOC : Appellation d’origine contrôlée
Zone Naturelle d’Intérêt Faunistique et Floristique
ASA : Associations syndicales d’arrosant
(ZNIEFF)
BRGM : Bureau de recherches géologiques et minières
Les ZNIEFF forment un inventaire national d’espèces
CAD : Contrat d’agriculture durable
et de milieux, établi sous le contrôle du ministère de
CETA : Centre d’études techniques agricoles
l’Environnement.
CIF : Convention d’intervention foncière
lZNIEFF
CPA : Communuté du Pays d'Aix
de type I : ZNIEFF définie par la présence d’es-
pèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares,
CTE : Contrats territoriaux d’exploitation
remarquables ou caractéristiques du patrimoine
DDRM : Dossier départemental des risques majeurs
naturel national ou régional. Leur superficie est sou-
DDTM : Direction départementale des territoires et de la mer
vent restreinte.
DFCI : Défense de la forêt contre l’incendie
lZNIEFF
de type II : ZNIEFF correspondant à de grands
DREAL : Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement
ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui
et du logement
offrent des potentialités biologiques importantes. De
DTA : Directive territoriale d’aménagement
superficie souvent importante, elles peuvent inclure
ENS : Espaces naturels sensibles
une ou plusieurs ZNIEFF de type I.
FDGER : Fonds départemental de gestion de l’espace rural
GES : Gaz à effet de serre
ICPE : Installations classées pour la protection de l’environnement
MTEP : Millions de tonnes équivalent pétrole
MWc : Million de tonnes Watts-crêtes
MPM : Marseille Provence Métropole
ONF : Office nationale des forêts
PDPFCI : Plan Départemental de Protection de la Forêt Contre l’Incendie
PDU : Plan de déplacements urbains
PIDAF : Plan intercommunal de débroussaillement et d’aménagement forestier
PLU : Plan local d’urbanisme
PNR : Parc naturel régional
POS : Plan d’occupation des sols
PPR : Plan de prévention des risques
SAFER : Société d’aménagement foncier et d’établissement rural
SAGE : Schéma d’aménagement et de gestion des eaux
SCoT : Schéma de cohérence territoriale
SDAGE : Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux
SEM : Société des eaux de Marseille
SIBAM : Syndicat intercommunal du bassin minier
SIC : Site d’importance communautaire
SIH : Syndicat intercommunal de l'Huveaune
SITCA : Syndicat intercommunal des transports du canton d'Aubagne
SPANC : Service public d’assainissement non collectif
TMD : Transport de matières dangereuses
ZAPEF : Zone d’accueil du public en forêt
ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique
Annexes
Statistiques Météo France .................................................................. 145
Qualité des eaux de surface de l'Huveaune ................................. 160
Consommation de l'espace................................................................. 147
Qualité de l'aquifère "alluvions de l'Huveaune" ......................... 161
ZNIEFF ....................................................................................................... 149
Qualité de l'eau brute .......................................................................... 163
Procédure Natura 2000 ........................................................................ 149
Assainissement ....................................................................................... 164
Caractéristiques physico-chimiques de l'eau brute .................. 150
Nuisances sonores ................................................................................. 165
Continuités écologiques : méthodologie ..................................... 151
PIDAF ......................................................................................................... 166
Sources d'alimentation en eau brute ............................................. 156
Nature du mouvement de terrain par commune ...................... 179
Prix de l'eau sur le Pays d'Aubagne et de l'Étoile en 2005 ....... 156
Galerie anciennement exploitées .................................................... 168
Plan cadre sécheresse des Bouches-du-Rhône ........................... 157
Inventaire BASOL ................................................................................... 170
Potentiel éolien des Bouches-du-Rhône ....................................... 158
État des PPR ............................................................................................. 171
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
144
Annexes
145
Annexes

Statistiques Météo France Aubagne
STATISTIQUES INTER−ANNUELLES
De 1995 à 2006
AUBAGNE (13)
Indicatif : 13005003, alt : 130 m., lat : 43°18’24"N, lon : 05°36’00"E
Eléments météorologiques
Janv.
Févr.
Mars
Avril
Mai
Juin
Juil.
Août
Sept.
Oct.
Nov.
Déc.
Année
Températures
moyenne des températures :
minimales quotidiennes : Tn
2.4
2.1
4.1
7.0
10.9
14.4
16.6
17.0
13.3
10.9
5.8
3.1
9.0
maximales quotidiennes : Tx
12.7
14.0
17.1
19.4
24.4
29.0
31.2
30.8
25.9
22.0
16.1
13.2
21.3
15.1
moyennes quotidiennes : (Tn+Tx)/2
minimale la plus basse
date
maximale la plus élevée
7.5
8.0
10.6
13.2
17.6
21.7
23.9
23.9
19.6
16.5
11.0
8.2
−7.7
−8.0
−7.6
−1.4
2.0
5.5
7.2
9.0
5.4
−3.3
−7.7
−8.8
−8.8
7/2002
14/1999
2/2005
3/1996
15/1995
3/2006
17/2000
30/1998
15/1996
30/1997
23/1998
30/2005
30/12/2005
21.7
23.4
25.7
29.0
33.8
39.8
40.2
39.5
34.9
31.5
24.8
21.6
40.2
28/2002
18/1998
24/2001
28/2005
28/1997
21/2003
23/2003
7/2003
5/2004
2/1997
4/2004
10/2004
23/7/2003
de fortes gelées (Tn <= −5°C)
0.7
0.8
0.2
.
.
.
.
.
.
.
0.2
0.8
2.7
de gel (Tn <= 0°C)
10.3
9.5
4.0
0.3
.
.
.
.
.
0.2
3.2
8.6
36.1
date
nombre moyen de jours :
sans dégel (Tx <= 0°C)
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
chauds (Tx >= 25°C)
.
.
0.2
1.1
14.7
25.4
29.6
30.3
19.2
4.9
.
.
125.4
très chauds (Tx >= 30°C)
.
.
.
.
1.7
12.5
21.4
19.5
3.0
0.1
.
.
58.2
hauteur moyenne mensuelle
76.2
25.3
26.0
51.1
38.2
18.1
10.1
30.1
100.0
77.3
79.4
68.8
600.6
hauteur maximale quotidienne
87.2
40.0
30.4
56.0
48.6
33.0
40.6
47.6
133.2
62.8
65.6
71.2
133.2
27/2006
27/2001
14/1996
21/1995
2/2002
5/1997
15/2002
11/1997
19/1999
10/2002
5/2000
24/2000
19/9/1999
avec hauteur quotidienne >= 1 mm
6.3
3.8
3.5
5.8
3.7
2.3
1.3
2.6
5.4
5.9
8.1
6.6
55.3
avec hauteur quotidienne >= 10 mm
2.1
0.8
0.8
1.4
1.3
0.7
0.2
0.9
2.8
2.4
2.5
1.7
17.6
Précipitations
date
nombre moyen de jours :
ETP (non mesurée)
moyenne des ETP mensuelles
Insolation (non mesurée)
durée moyenne mensuelle
Rayonnement (non mesuré)
moyenne mensuelle
Vent
moyennne du vent moyen
8.6
9.4
9.5
10.7
9.1
8.1
9.4
9.0
8.1
7.8
8.6
8.7
8.9
maximum du vent instantané quotidien
93.6
108.0
104.4
97.2
82.8
100.8
93.6
97.2
97.2
79.2
93.6
118.8
118.8
20/1998
21/2004
28/1995
28/1999
30/2006
22/1996
8/1996
7/2005
12/2004
14/1996
15/2005
3/2003
3/12/2003
avec rafales > 16 m/s (soit 58 km/h)
−
−
5.5
−
4.6
2.7
4.2
4.4
−
4.9
−
−
−
avec rafales > 28 m/s (soit 100 km/h)
−
−
0.3
−
.
0.1
.
.
−
.
−
−
−
de neige
−
−
−
−
−
−
−
−
−
−
−
−
−
de grêle
−
−
−
−
−
−
−
−
−
−
−
−
−
d’orage
.
.
0.5
−
1.0
−
.
.
.
−
de brouillard
.
.
.
−
1.0
−
.
.
.
−
date
nombre moyen de jours :
Occurrences (1995/2001)
nombre moyen de jours :
− : donnée manquante ; lorsqu’un paramètre n’est pas mesuré il n’y a pas de valeur associée (colonne ou case vide) ; . : donnée égale à 0
Unités : les températures sont exprimées en degrés Celsius (°C), les précipitations et l’évapotranspiration potentielle (ETP) en millimètres (mm), les durées d’insolation en
heures, le rayonnement en Joules/cm², le vent en km/h et les occurrences en nombre de jours.
Lorsque la période de mesure d’un paramètre diffère de la période globale, la période de mesure de ce paramètre est précisée entre parenthèses.
Page 1/ 1
N.B. : La vente, redistribution ou rediffusion des informations reçues,
en l’état ou sous forme de produits dérivés, est strictement interdite sans l’accord de METEO−FRANCE
DIRSE / ETO / CLIMATOLOGIE
2 Bd Château Double 13098 AIX EN PROVENCE CEDEX 02
Tél. : 04 42 95 90 00 − Fax : 04 42 95 90 29
Edité le : 12/12/2007
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
146
Annexes

Rose des vents Météo France Aubagne
ROSE DES VENTS
Vent horaire à 10 mètres, moyenné sur 10 mn
Période 1995−2004 − Mois de JANVIER à DÉCEMBRE
AUBAGNE (13)
Indicatif : 13005003, alt : 130 m., lat : 43°18’24"N, lon : 05°36’00"E
Fréquence des vents en fonction de leur provenance en %
Valeurs trihoraires entre 0h00 et 21h00, heure UTC
Tableau de répartition
Nombre de cas étudiés : 27647
Manquants : 1577
Dir.
[ 1.5;4.5 [
[ 4.5;8.0 ]
> 8.0 m/s
Total
20
4.1
0.2
0.0
4.3
40
1.6
0.1
+
1.7
60
0.7
0.1
+
0.8
80
0.5
0.3
+
0.9
100
0.6
0.6
0.2
1.4
120
1.2
1.2
0.1
2.5
140
1.6
1.3
+
3.0
160
2.1
1.1
+
3.3
180
2.1
0.3
+
2.4
200
2.5
0.3
0.0
2.8
220
2.5
+
0.0
2.6
240
2.6
0.1
0.0
2.7
260
3.3
0.7
+
4.0
280
2.9
1.4
+
4.3
300
1.9
2.2
0.3
4.5
320
2.3
3.1
0.4
5.8
340
3.5
1.5
0.1
5.1
360
4.5
0.3
0.0
4.8
Total
40.6
14.9
1.4
56.9
[ 0;1.5 [
43.1
Dir. : Direction d’où vient le vent en rose de 360° : 90° = Est, 180° = Sud, 270° = Ouest, 360° = Nord
le signe + indique une fréquence non nulle mais inférieure à 0.1%
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Edité le : 12/12/2007 dans l’état de la base
N.B. : La vente, redistribution ou rediffusion des informations reçues,
en l’état ou sous forme de produits dérivés, est strictement interdite sans l’accord de METEO−FRANCE
DIRSE / ETO / CLIMATOLOGIE
2 Bd Château Double 13098 AIX EN PROVENCE CEDEX 02
Tél. : 04 42 95 90 00 − Fax : 04 42 95 90 29
Annexes
147
Annexes

Consommation de l'espace : méthodologie et compléments
AUTOUR DE LA CONSOMMATION DES
ESPACES NATURELS ET AGRICOLES, QUELS
OUTILS POUR QUELLES MESURES ?
L'occupation de l'espace à l'échelle
cadastrale, un outil difficile à mettre en
œuvre pour mesurer des évolutions
La communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et
CORINE Land Cover, un outil pour mesurer
la consommation de l'espace
de l’Étoile a réalisé une base de données occupation des
L’un de ses atouts majeurs est qu’il est fondé sur une
une base de données de type "Corine Land Cover". C’est
base de données géographiques d’occupation du
une base qui décrit l’occupation du sol des parcelles
sol, élaborée à l’échelle européenne (38 états, plus les
cadastrales. L’unité cartographique est donc la parcelle.
bandes côtières marocaine et tunisienne), dans le cadre
On affecte à la parcelle l’occupation du sol majoritaire
du programme européen de coordination de l’infor-
selon une typologie construite sur la base de la nomen-
mation sur l’environnement CORINE. La continuité et la
clature du CRIGe PACA.
cohérence du programme sont assurées par l’Agence
En 2011 l’Agam a réalisé une étude à partir de cette base
Européenne pour l’Environnement, ce qui devrait per-
de données. L’évolution sur 10 ans calculée à partir de
mettre d’utiliser cette ressource pour les évaluations
cette base de données fait apparaître une consomma-
futures.
tion de l’ordre de 500 hectares (226 hectares consom-
L’Agam mobilise des données qui ont été affinées par le
més sur de l’espace naturel et 264 sur de l’espace agri-
Centre Régional de l’Information Géographique (CRIGE)
cole), soit 50 hectares par an. L’étude ne donne pas
PACA pour les exercices 1988 et 2006. Cette base,
d’éléments sur les éléments de consommation de l’es-
1/50 000e
pace mais propose une ventilation de la consommation
OCSOL, produite en 2009, est utilisable au
sols à grande échelle. Cette base de données n’est pas
et a précisé la nomenclature CLC, considérée comme
de l’espace par zone POS.
déjà performante sur les espaces naturels, sur le milieu
Les deux méthodes font apparaître des résultats bien
urbain. Le point de fort de l’outil est sa nomenclature
différents. Le pas de temps est certes différent, mais
très fine qui permet de bien délimiter les espaces natu-
il ne peut pas expliquer un tel écart de mesure sur
rels et agricoles.
la consommation d’espace. De récents travaux menés
Cette base de données montre toutefois des limites
par Jacques Autran (Laboratoire abc – ministère de la
qu’il convient de souligner. L’échelle de réalisation est
Culture et de la Communication / ENSA Marseille) et
un premier frein à prendre en compte. La cartographie
Samuel Robert (CNRS ESPACE (UMR 7300) - Équipe DES-
de l’occupation du sol a été réalisé à l’échelle régionale
MID - CNRS / Aix-Marseille Université) montrent que la
50 000e
et le plus petit élément
méthode utilisée pour une cartographie en zone homo-
cartographié représente une surface de 2,5 hectares.
géne (type Corine Land Cover) ou pour une cartogra-
Cette surface minimale est descendue à 5 000 m² pour
phie par approche parcellaire induit une différence de
les éléments de bâti diffus. Il est important de bien
résultat.
comprendre que l’on ne mesure alors que des grandes
Le principal biais de l’approche parcellaire (base de
tendances d’occupation des sols.
données 1998-2008) est la surestimation de l’espace
(entre 1/
et
1/100 000e)
urbain. En effet, une parcelle est considérée comme
ayant un caractère urbain si au moins une construction
y est visible. Dans les zones périphériques, on arrive vite
à une surestimation de l’espace construit. De plus, le tra-
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
148
vail par approche parcellaire fait apparaître des "blancs"
Enfin, au niveau national, l’IGN envisage une couverture
(espaces non cadastrés – voies publiques).
de l’occupation du sol à grande échelle.
L’intérêt de l’approche parcellaire réside dans son
L’effervescence actuelle autour de cette problématique
échelle de réalisation et de travail. L’échelle cadastrale
montre toute la complexité de mesurer la consomma-
permet notamment le croisement avec les documents
tion d’espace. Le choix de l’échelle de la mesure, du
d’urbanisme. Mais, pour une évaluation de la consom-
référentiel utilisé vont forcément avoir un impact sur le
mation d’espace, ce type de base de données paraît peu
résultat. La question de la comparaison entre les terri-
pertinent.
toires peut également se poser. Doit on pouvoir comparer la consommation d’espace pour entre les territoires ?
et si oui, peut on comparer deux résultats réalisés à
DE NOUVEAUX OUTILS POUR UNE MESURE
PLUS FINE DE LA CONSOMMATION DE
L’ESPACE.
La "grenellisation" des SCoT et des PLU tend à limiter
l’étalement urbain et, par là même, la consommation
des espaces agricoles et naturels. Cette limitation de
la consommation de l’espace modifie de manière forte
les modèles d’urbanisation. La sanctuarisation des espaces agricoles, la préservation des espaces naturels, le
maintien de la biodiversité (création de corridors naturels, trame verte et bleue) sont autant de facteurs qui
contraignent l’extension urbaine.
L’évolution des modes d’urbanisation vers la densification et le renouvellement urbain doit amener à une révision des outils de mesures de l’urbanisation. Les bases
de données géographiques de types Corine Land Cover
doivent évoluer vers une précision à grande échelle.
En région PACA, le CRIGe a entamé depuis 3 ans une
démarche de création d’une nomenclature urbaine à
grande échelle. C’est sur la base de cette nomenclature
que la communauté d’agglomération Pays d’Aubagne
et de l’Étoile a fait réalisé sa base de données "cadastrale". Le groupe de travail du CRIGe fait apparaître un
vrai besoin de connaître l’occupation du sol à grande
échelle pour mieux appréhender l’espace urbain et son
évolution. Ces travaux, édités sous forme de plaquette
montre l’apport d’une base de données d’occupation
des Sols grande échelle sur la connaissance de l’urbain.
Toujours en Région PACA, la DREAL a lancé un groupe
de travail sur la mesure de la consommation de l’espace.
Même si ces travaux n’en sont qu’à leur prémices, ils
montrent déjà l’importance de bien connaître l’espace
pour mieux le mesurer.
partir de méthodes complètement différentes.
Annexes
149
Annexes

ZNIEFF présentes sur le territoire du SCoT
Les ZNIEFF terrestres de type 1 (seconde génération)
N° de zone (code
DIREN)
13-121-136
Superficie totale
nom
Crêtes de la Sainte- 1839 ha
Baume et hauts du
vallon de Saint-Pons
Superficie intéressant le
territoire SCoT
44% (814 ha)
Les ZNIEFF terrestres de type 2 (seconde génération)
N° de zone (code
DIREN)
13-123-100
13-119-100
13-126-100
13-122-100
13-121-100
83-208-100
13-153-100
83-207-100
13-120-100
Annexes

nom
Chaîne de l’Etoile
Massif du Garlaban
Massif des Calanques
Plan de Cuges-les-Pins
- barres de FontBlanche, du Castellet et
de Castillon - tête de
Nige
Chaîne de la SainteBaume
Chaîne de la SainteBaume
L'Huveaune et ses
affluents
L'Huveaune et ses
affluents
Montagne du Regagnas
- pas de la Couelle mont Olympe
Procédure Natura 2000
6855 ha
4020 ha
7455
1216 ha
Superficie intéressant le
territoire SCoT
7% (491 ha)
13% (1487 ha)
79% (961 ha)
79% (957 ha)
6741 ha
66% (4492 ha)
11 950 ha
11% (1352 ha)
42,6 ha
100% (42,6 ha)
63,2 ha
45% (28,6 ha)
3745 ha
16% (600 ha)
Superficie totale
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
150
Annexe

Caractéristiques physico-chimiques de l'eau brute
Annexes
151
Annexes

Continuités écologiques : méthodologie
La détermination de la trame verte et bleue dans le
Le choix de la méthode
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile et de Gréasque se
Le choix de la méthode est justifié notamment par
divise en deux étapes principales :
l’échelle géographique de l’analyse. Il s’agit d’une ap-
l
une
approche préliminaire pour déterminer les
proche spatiale structurale qui s’intéresse à l’agence-
grandes continuités écologiques à une échelle géo-
ment des différents habitats naturels et des coupures
graphique large : celle de la métropole marseillaise ;
écologiques d’origine anthropiques dans l’espace. Cette
lune
approche précise à l'échelle du territoire de SCoT
et de certains secteurs d'enjeu.
méthodologie s'articule avec le travail effectué par EcoMed et l’AU[dat] dans le cadre de l’Étude des continuités écologiques du SCoT Provence Méditerranée. Cette
méthodologie fait le choix de ne pas prendre en compte
I. Étude des continuités écologiques
la répartition d’espèces cibles, mais elle conserve néan-
non aquatiques à l’échelle de l’aire
moins un caractère biologique puisqu’elle s’appuie sur
métropolitaine marseillaise
la localisation spatiale des habitats naturels et semi-naturels, ainsi que les différents périmètres à statuts, qui
Le territoire d’étude
révèlent la richesse écologique des milieux.
Le territoire d’étude correspond à une échelle géogra-
Les données SIG utilisées pour analyser les continuités
phique regroupant 5 territoires de SCoT :
écologiques se divisent en trois catégories :
Le SCoT de la communauté urbaine Marseille Provence
ldonnées
relatives au milieu physique ;
Métropole ;
ldonnées
relatives à l’occupation du sol ;
Le SCoT du Pays d’Aubagne et de l’Étoile et de Gréasque ;
lles
périmètres à statuts.
Le SCoT du Pays d’Aix ;
Le SCoT de la communauté d’agglomération Agglopole
Le traitement des données SIG et la
construction des cartes des continuités
écologiques
Provence.
Le traitement des données a été réalisé à l’aide du logi-
En outre, le travail d’analyse cartographique s’étend
ciel MapInfo 7.5. Il se décompose en deux étapes :
également sur une partie du territoire du Pays d’Arles.
Une analyse spatiale du territoire d’étude ;
Réalisée en 2009, la détermination des continuités éco-
Une analyse fonctionnelle en vue de la détermination
logiques à une échelle géographique large a été moti-
des continuités écologiques.
Le SCoT de la communauté d’agglomération Ouest
Étang de Berre et SAN Nord-Ouest de l’Étang de Berre ;
vée par :
lle
souhait de sortir des limites institutionnelles pour
Analyse spatiale du territoire d’étude
disposer d’une échelle géographique cohérente avec
Il s’agit du regroupement des éléments de connaissance
cette problématique. Pour l’Agam, cette échelle per-
du contexte territorial. Cette étape est détaillée dans le
met de s’interroger sur les continuités écologiques
tableau 2.
à l’échelle de ses territoires d’étude en considérant
l’intégrité des espaces naturels, et les liens qu’ils ont
Analyse fonctionnelle en vue de la
avec les territoires limitrophes ;
détermination des continuités écologiques
ld’alimenter les travaux en cours sur la question métro-
politaine, en y intégrant la dimension écologique avec
une approche exploratoire sur la fragmentation du
territoire.
Les étapes de la détermination des continuités écologiques sont détaillées dans le tableau 3.
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
152
NATURE DES DONNEES ORIGINE DES DONNEES DERNIERE MISE A JOUR CONNUE MILIEU PHYSIQUE Altitude (BDAlti) Relief Pentes (BDAlti) Pédologie Hydrographie « Petites régions naturelles » IGN (via CRIGE PACA) AGAM (à partir de la BDAlti) CETE Méditerranée SCP – INRA (via CRIGE PACA) AGAM (à partir d’IGN) CRIGE‐PACA‐CEMAGREF 2001 2006 1995 2003 2006 2000 (données pluviométrie, température, ensembles écologiques, relief et type de roches)
OCCUPATION DU SOL Orthophotoplan Mode d’occupation du sol (analyse d’images satellitaires) Inventaire Forestier National ISTAR CRIGE PACA 2004 2006 IFN 2004 PERIMETRES A STATUTS ZNIEFF terrestres de 2
génération ZICO ème
INVENTAIRES DIREN PACA DIREN PACA (site Internet) NATURA 2000 Sites d’Intérêt Communautaire DIREN PACA (site Internet) Zones de Protection Spéciale DIREN PACA (site Internet) PROTECTIONS REGLEMENTAIRES Arrêtés Préfectoraux de Biotope DIREN PACA (site Internet) Réserve Naturelle DIREN PACA (site Internet) Sites classés DIREN PACA (site Internet) Parcs Naturels Régionaux DIREN PACA (site Internet) Zones ND (digitalisation des DDE 13 POS) PROTECTIONS FONCIERES Acquisition du Conservatoire du Conservatoire du Littoral Littoral 2008 (site Internet DIREN) 2007 2008 2008 2007 2007 2006 2004 2005 AUTRES Limites de communes BDCarto (via CRIGE PACA) 2004 Périmètre du SCOT DIACT 2008 Réseau routier BDCarto (via CRIGE PACA) 2004 Réseau ferré BDCarto (via CRIGE PACA) 2004 ZONES ND (digitalisation des POS) DDE13 2004 Continuités écologiques n Les données et leurs sources utilisées pour déterminer les continuités écologiques à l'échelle géographique
de la métropole
Annexes
153
Etapes
Données utilisées Méthode de détermination des différentes composantes
- Désagrégation des couches : zones urbaines et zones agricoles
2
- Suppression des polygones inférieurs à 625m dans les couches
précédentes
- Délimitation des zones d’influence urbaine par calcul de tampons
correspondant à la zone d’influence urbaine :
 urbanisation diffuse : 30m (bâti diffus code 113)
 toutes les autres catégories (Niv_1_06 = 1 sauf 113 ; 141 ; 142): 50 m
Espaces naturels hors influence
urbaine et agricole dense
(traitement des enclaves de 3 à 5ha)
Occupation du sol
2006
- Délimitation des zones d’influence agricole par calcul de tampons
correspondant aux zones agricoles intensives [213 à 224] (à l’exception des
friches et des cultures fourragères : 212, 231, 242, 243) : 10m
Suppression des parties des tampons des couches précédentes sortant du
périmètre d’étude
- Détermination de l’espace naturel hors influences urbaines et agricoles
Elimination au niveau de l’espace naturel non-impacté :
 des enclaves < 5ha si elles sont entièrement entourées de l’espace
urbain
 des enclaves < 3ha si elles sont en contact avec des espaces agricoles
Espaces naturels hors influence
urbaine et infrastructures linéaires
Zones naturelles nodales, refuges,
enclaves et périmètres de diffusion
Eléments définissant les continuités
écologiques terrestres non aquatiques :
Occupation du sol
2006
Occupation du sol
2006
Zones nodales
Zones refuges
Périmètres de diffusion
Friches/surfaces fourragères au contact
Occupation du sol
2006
Réseau de continuités écologiques
terrestres non aquatiques
Occupation du sol
2006
Continuités écologiques terrestres
non aquatiques et infrastructures
linéaires
Occupation du sol
2006
Délimitation des zones d’influence des infrastructures routières et ferrées :
(Tampons d’influence)
route importante (2 voies larges) : 50m
type autoroutier : 140m
voies ferrées normales : 40m
Ligne à grande vitesse : 120m
Séparation des polygones milieux naturels hors influences en deux
catégories : > 10ha : zones nodales
de 3 à 10ha en contact avec des friches ou des surfaces fourragères
ou 5ha à 10ha entourées de territoires artificialisés ou de zone agricole
intensive: zones refuges
Calcul de périmètre de diffusion :
Tampons de 100m autour des zones nodales et refuges
Rognage de ces tampons en fonction des infrastructures routières
Ajout des friches & surfaces fourragères qui « interceptent »les espaces
naturels sans influence
Agrégation des zones nodales, des zones refuges et des périmètres de
diffusion et friches et surfaces fourragères avec celles-ci
Coloration des unités de continuité afin de mieux distinguer les continuités
écologiques. Les nuances de couleur sont choisies de façon à rappeler les
grands ensembles écologiques (écocomplexes), qui sont fragmentés en
unités ou sous-unités spatiales et écologiques.
Continuités écologiques n Méthodes de traitement des données pour mettre en évidence les différentes composantes des continuités
­écologiques et des ruptures de continuum.
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
154
II. Méthodologie spécifique à l'échelle
du territoire du SCoT
Des zooms sur des secteurs clés pour la
construction de la trame verte et bleue
La compilation de l’ensemble de ces données a pour
Des données à l’échelle du territoire de
SCoT
objectif de déterminer des secteurs qui peuvent partici-
lL'intégration
des données SIG sur l'agriculture de la
timents du territoire d'une part, et d'autre part d'identi-
Chambre d'Agriculture des Bouches-du-Rhône (2010-
fier des espaces sur lesquels s'appuyer pour construire
2011). Ces données permettent d'affiner la prise en
un projet de trame verte et bleue dans le SCoT.
per aux échanges naturels entre les différents compar-
compte des zones agricoles par rapport à la cartographie des continuités écologiques réalisée en 2008 par
Une approche "espèces"
l'Agam.
La méthodologie axée sur les composantes du territoire
lLes espaces d’inventaires et de protection de la nature.
favorables ou non à la biodiversité est complétée par
lLes
infrastructures de déplacement.
une réflexion sur des espèces déterminantes pour la
lLes
continuités aquatiques
trame verte et bleue. Ce complément correspond à une
espèces déterminantes pour la trame verte et
demande des Services de l'État, et la difficulté d'une
lLes
bleue.
telle approche mérite d'être soulignée. Cette difficulté
provient avant tout de la rareté de l'information, ou de
Le cas des espaces agricoles
sa difficulté pour l'obtenir. Il a donc été fait le choix de
La cartographie des continuités écologiques à l'échelle
s'intéresser aux besoins de ces espèces en terme d'habi-
de l'aire métropolitaine marseillaise – Agam 2008 – a
tats, et de s'intéresser à leur présence potentielle. Cela
pris comme parti méthodologique de ne considérer que
revient à établir des sous-trames de typologie d'habi-
les friches agricoles et les surfaces fourragères comme
tats.
éléments favorables à la biodiversité. A l'échelle du Pays
dédiés à l'agriculture dans la construction d'une trame
Un partage de la démarche avec des
spécialistes de la trame verte
verte et bleue nécessite d'être détaillée. La Chambre
Cette étude de la trame verte et bleue dans le SCoT du
d'Agriculture des Bouches-du-Rhône a procédé à un in-
Pays d’Aubagne et de Gréasque a été partagée avec le
ventaire des espaces agricoles courant 2010-2011. Cette
laboratoire Population Environnement Développement
information, mise à disposition sous forme de données
(LPED – Université de Provence).
d'Aubagne et de l'Étoile, la prise en compte des espaces
SIG, permet de différentier 11 types de cultures :
lvignes,
lvergers,
lsurfaces
fourragères,
lserres,
lparcours,
loliviers,
lgrandes
cultures,
lfriches,
len
cours de remise en culture,
lcultures
lcentres
légumières,
équestres.
Cette différentiation permet de pouvoir détailler, si
besoin, des cultures plus favorables que d’autres à la
présence d’une biodiversité variée.
Annexes
155
ZONES D'INVENTAIRES ET DE PROTECTION
CONTINUITES AQUATIQUES
CONTINUITES POTENTIELLES
ET RUPTURES
DETERMINATION DES MILIEUX FAVORABLES
AUX ESPECES DETERMINANTES POUR LA TVB
OCCUPATION DU SOL
DONNEES CHAMBRE D'AGRICULTURE DES BDR
INFRASTRUCTURES DE DEPLACEMENT
ANALYSE ECOPAYSAGERE DU TERRITOIRE METROPOLITAIN
ZONES A ENJEUX
ZOOMS SUR SECTEURS INTERESSANTS
POUR CONSTRUIRE LA TVB
REFLEXIONS LOCALES
DANS LE CADRE DU
SCOT
Principales sources
Les infrastructures 
Espèces déterminantes TVB 
OCSOL 2006 CRIGE PACA
Conseil général des Bouches-du-Rhône : TRAFIC en 2006 sur
Photo aérienne
le réseau départemental - Moyennes Journalières Annuelles
Ortho-photo ISTAR 2004
- arrondissement de Marseille.
Insertion du territoire du SCoT dans un contexte
écologique global 
Agam 2008
AU[dat] / ECO-MED 2006
Agriculture 
SIG Chambre d'Agriculture des Bouches-du-Rhône 20102011
Trame Bleue 
ONEMA
Hydrographie : SIG Agam d'après IGN
Agence de l'Eau Rhône-Méditerranée
Cœurs de nature 
ZNIEFF - Nature 2000 : SIG DREAL PACA
ENS : SIG CG des Bouches-du-Rhône, SIG CG du Var
Consommation foncière
CAPAE Opsigaïa 2008
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
156
Annexes

Sources d'alimentation en eau brute par commune
Modes d’alimentation en eau brute
Communes
Canal de Provence
Aubagne
Auriol
Belcodène
Cadolive
Cuges-les-Pins
Gréasque
La Bouilladisse
La Destrousse
La Penne-sur
Huveaune
Peypin
Roquevaire
Saint Zacharie
Saint-Savournin
X
Ressources
communales (forages)
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
NR
X
Annexes
Commune
Canal de Marseille
Insee
Eau

X
X
NR
Prix de l'eau sur le Pays d'Aubagne et de l'Étoile en 2005
Assainissement Redevance
Aubagne
13005 1,5271
0,7160
0,2984
Auriol
13007 1,5033
1,4277
0,3749
Belcodène
13013 1,4564
1,2353
0,2913
La
13016 1,4564
1,2353
0,2913
Bouilladisse
La Penne13070 1,5271
0,7123
0,3584
surHuveaune
Roquevaire
13086 1,1500
0,6766
0,1900
Saint13101 1,4564
1,2353
0,2913
Savournin
Source Agence de l’eau RMC (http://sierm.eaurmc.fr)
0,1398
0,1818
0,1641
0,1641
TTC
3
(€/m )
2,6813
3,4877
3,1471
3,1471
Volume
3
(Km /an)
42100
3 194
9 461
619
1 614
170
4 904
450
0,1429
2,7407
6 005
463
0,1109
0,1641
2,1275
3,1471
7 853
2 558
563
170
Taxe
Pop°
Annexes
157
Annexes

Le plan cadre sécheresse des Bouches-du-Rhône (2006)
Etat de VIGILANCE
(niveau 0)
Etat d’ALERTE
(niveau 1)
Zone géographique
Critères
concernée
Ensemble du département Situation pluviométrique
et hydrographique
1
appréciée par le CDVS
Zone d’étiage sensible
Débit des rivières aux
Gestion par bassin versant stations de mesure de
référence
Etat de CRISE
(niveau 2)
Zone d’étiage sensible
Débit des rivières aux
Gestion par bassin versant stations de mesure de
référence
Etat de CRISE
RENFOCRCEE
(niveau 3)
Zone d’étiage sensible
Débit des rivières aux
Gestion par bassin versant stations de mesure de
référence
Retours successifs aux Zone d’étiage sensible
Débit des rivières aux
états antérieurs
Gestion par bassin versant stations de mesure de
référence
Levée générale des
Zone d’étiage sensible
Au 15 octobre
mesures
Source : AP du 23 mai 2006
1
Mesures
Large information et
sensibilisation
Objectif général :
réduction de 30% des
prélèvements
= mesures d'ordre
général et spécifiques
pour les prélèvements à
règlement d’eau agréé
Objectif général :
réduction de 50% des
prélèvements
= mesures d'ordre
général et spécifiques
pour les prélèvements à
règlement d’eau agréé
Mesures d’ordre
général renforcées
suivant les propositions
du CDVS + mesures
spécifiques pour les
prélèvements à
règlement d’eau agréé
Retour au stade de
degré de gravité moins
élevé
Levée des mesures
CDVS = Comité Départemental de Vigilance Sécheresse, présidé par le préfet, chargé de faire régulièrement le
point sur la situation hydrologique, d'analyser l’évolution et de proposer au préfet la prise de mesures adaptées.
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
158
Annexes

Potentiel éolien des Bouches-du-Rhône : vitesse du vent
Annexes
159
Annexes

Potentiel éolien des Bouches-du-Rhône : densité du vent
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
160
Annexes

Qualité des eaux de surface de l'Huveaune
Paramètres physico-chimiques et biologiques
Qualité Huveaune (Aubagne)
2000
2006
Matières organiques et oxydables
Bonne
Très bonne (  )
Matières azotées
Médiocre
Bonne (  )
Nitrates
Moyenne
Moyenne
Matières phosphorées
Très bonne
Très bonne
Particules en suspension
Moyenne
Très bonne (  )
Température
Très bonne
Moyenne ( )
Minéralisation
Moyenne
Moyenne
Acidification
Bonne
Bonne
Effet des proliférations végétales
Bonne
Bonne
Microorganismes
Mauvaise
NR
Micro polluants minéraux sur bryophytes (groupe dans
lequel se trouve les mousses et hépatiques)
Très bonne
Moyenne ( )
Micro polluants minéraux sur sédiments
Moyenne
Moyenne
HAP sur sédiments
Moyenne
Moyenne
PCB sur sédiments
Très bonne
Très bonne
Micro polluants organiques sur sédiments
Bonne
Bonne
Indice Biologique Global Normalisé
Bonne
NR
Groupe Faunistique Indicateur
Bonne
NR
Sources : Fiches SEQ, station 196990, années 2000 et 2006 (Agence de l’Eau RMC)
Annexes
161
Annexes

Qualité de l'aquifère alluvions de l'Huveaune
Paramètres
physicochimiques et
biologiques
Qualité de l’aquifère « alluvions de l’Huveaune » (Aubagne)
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
matières
organiques et
oxydables
Très
bonne
Très
bonne
Bonne
Très
bonne
Très
bonne
Très
bonne
Très
bonne
fer et
manganèse
Bonne
Médiocre Moyenne
Bonne
Bonne
Bonne
Bonne
particules en
suspension
Bonne
Médiocre
Bonne
Bonne
Moyenne Moyenne Moyenne
minéralisation et
salinité
Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne
nitrates
Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne
Bonne
Moyenne
Bonne
matières azotées
(hors nitrates)
Bonne
Très
bonne
Très
bonne
Bonne
Très
bonne
Très
bonne
Très
bonne
microorganismes
Très
bonne
Très
bonne
Très
bonne
Bonne
Très
bonne
Très
bonne
Très
bonne
NR
NR
NR
NR
NR
NR
Moyenne
pesticides
Bonne
Bonne
Moyenne
NR
NR
Bonne
NR
micro polluants
organiques
Bonne
Bonne
Moyenne Moyenne Moyenne
NR
Moyenne
HAP
1
Très
bonne
Très
bonne
Très
bonne
Bonne
Très
bonne
NR
NR
PCB
2
Bonne
Bonne
Bonne
nr
NR
NR
NR
micro polluants
minéraux
Source : Fiches SEQ, station 10446X0066/P, années 2001 à 2006 (Agence de l’Eau RMC)
1
2
HAP = Hydrocarbures aromatiques polycycliques
PCB = Polychlorobiphényles
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
162
Annexes

Paramètres physico-chimiques
et biologiques
Qualité aquifère des alluvions de l'Huveaune
Qualité de l’aquifère "alluvions de l’Huveaune"
(Aubagne)
2001
2002
2003
2004
2005
2006
Niveaux
2007
Matières organiques et oxydables
très bonne
bonne
moyenne
médiocre
Fer et manganèse
très bonne
bonne
moyenne
médiocre
Particules en suspension
très bonne
bonne
moyenne
médiocre
Minéralisation et salinité
très bonne
bonne
moyenne
médiocre
Nitrates
très bonne
bonne
moyenne
médiocre
Matières azotées (hors nitrates)
très bonne
bonne
moyenne
médiocre
Microorganismes
très bonne
bonne
moyenne
médiocre
Micro polluants minéraux
très bonne
bonne
moyenne
médiocre
Pesticides
NR
NR
NR
NR
NR
NR
NR
Micro polluants organiques
HAP
PCB
NR
NR
NR
NR
très bonne
bonne
moyenne
médiocre
NR
très bonne
bonne
moyenne
médiocre
NR
NR
très bonne
bonne
moyenne
médiocre
NR
très bonne
bonne
moyenne
médiocre
NR
Source : Fiches SEQ, station 10446X0066/P, années 2001 à 2006 (Agence de l’Eau RMC)
Annexes
163
Annexes

Qualité de l'eau brute
Paramètres physico-chimiques
et biologiques
Qualité de la source
Grande Bastide
(Fuveau)
2006
2007
Matières organiques et oxydables
NR
Bonne
Fer et manganèse
NR
Bonne
Particules en suspension
NR
Très bonne
Minéralisation et salinité
NR
Médiocre
Nitrates
NR
Très bonne
Matières azotées (hors nitrates)
NR
Bonne
Microorganismes
NR
Médiocre
Micro polluants minéraux
NR
Bonne
Pesticides
Bonne
NR
Micro polluants organiques
NR
Bonne
HAP
NR
NR
PCB
NR
NR
Source : Fiches SEQ, station 1021X0029/P1, années 2006 et
2007 (Agence de l’Eau RMC)
Paramètres physico-chimiques
et biologiques
Matières organiques et oxydables
Matières azotées
Nitrates
Matières phosphorées
Particules en suspension
Qualité Huveaune
(Aubagne)
2000
2006
Bonne
Très bonne
Médiocre
Bonne
Moyenne
Moyenne
Très bonne
Très bonne
Moyenne
Très bonne
Température
Très bonne
Moyenne
Minéralisation
Moyenne
Moyenne
Bonne
Bonne
Acidification
Effet des proliférations végétales
Bonne
Bonne
Microorganismes
Mauvaise
NR
Micro polluants minéraux sur
bryophytes (groupe dans lequel
se trouve les mousses et hépatiques)
Très bonne
Moyenne
Micro polluants minéraux sur
sédiments
Moyenne
Moyenne
HAP sur sédiments
Moyenne
Moyenne
PCB sur sédiments
Très bonne
Très bonne
Micro polluants organiques sur
sédiments
Bonne
Bonne
Indice
Biologique
Normalisé
Bonne
NR
Bonne
NR
Global
Groupe Faunistique Indicateur
Source : Fiches SEQ, station 196990, années 2000 et 2006
(Agence de l’Eau RMC)
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
164
Annexes

Assainissement
Charge de pollution traitée par la station d’épuration de Cuges-les-Pins (2007)
Nominale
Moyenne année 2007
Volume journalier (m3)
600
249
DCO (kg/jour)
300
285
DBO5 (kg/jour)
162
111
MEST (kg/jour)
165
108
Equivalent-Habitants
3 000
1 853
Source : Compte-rendu technique et financier du service de l’assainissement de la CA du Pays
d’Aubagne et de l’Etoile (exercice 2007)
Charge de pollution traitée par la station d’épuration d’Auriol (2007)
Nominale
Moyenne année 2007
Volume journalier (m3)
1800
1524
DCO (kg/jour)
1000
1504
DBO5 (kg/jour)
550
630
MEST (kg/jour)
700
675
NTK (kg/jour)
140
128
P total (kg/jour)
40
18
Equivalent-Habitants
10 000
10 500
Source : Compte-rendu technique et financier du service de l’assainissement de la CA du Pays
d’Aubagne et de l’Etoile (exercice 2007)
DCO / Demande Chimique en Oxygène = quantité totale de pollution oxydable
DBO / Demande Biologique en Oxygène = quantité de pollution biodégradable
DBO05 = quantité de pollution biodégradable en 5 jours
MES / Matières En Suspension = particules insolubles
NTK / azote de Kjeldahl = azote organique et ammoniacal
Annexes
165
Annexes

Nuisances sonores
Voies bruyantes : les 5 catégories de classement
Catégorie
Niveau sonore de
référence
le jour en dB(A)
Niveau sonore
de référence
la nuit en dB(A)
Largeur du secteur
affecté de part et
d’autre
de la voie (mètres)
C1
supérieur à 81
supérieur à 76
300
C2
compris entre 76 et 81
compris entre 71 et
76
250
C3
compris entre 70 et 76
compris entre 65 et
71
100
C4
compris entre 65 et 70
compris entre 60 et
65
30
C5
compris entre 60 et 65
compris entre 55 et
60
10
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
166
Annexes
PIDAF
Garlaban
Marcouline
Communes
adhérentes
Allauch
Aubagne
Roquevaire
Carnoux
Cassis
Ceyreste
La Ciotat
Gémenos
Roquefort-laBédoule Aubagne
Cuges-les-Pins
La Penne-surHuveaune

Les PIDAF sur le territoire du SCoT
Maître d’ouvrage
Superficie
Date de création
Syndicat Mixte d’Etudes
et de Travaux du Massif
Forestier de Garlaban
8 357 ha
1993
Syndicat Mixte d’Etude
et de
travaux du PIDAF du
Massif de la Marcouline
Allauch,
Bouc Bel Air
Cadolive
Marseille
Syndicat Mixte d’Etudes
Saint-Savournin
et
Etoile
Septèmes-lesde Réalisation du Massif
vallons
de l’Etoile
Simiane-Collongue
Plan de Cuques
Mimet
Beaurecueil
St Antonin
Puyloubier
Pourrières
Pourcieux
Trests
Communauté
Regagnas
Peynier
d’agglomération du Pays
Rousset
d’Aix-en-Provence
Fuveau
Châteauneuf le
Rouge
La Bouilladisse
Auriol
Saint-Zacharie
Nans les Pins
Nord Sainte-Baume Rougier
NR
Mazargues
Plan d’Aups
Source : Diagnostic des PIDAF des Bouches-du-Rhône (2003)
11 395 ha
1997
13 582 ha
1999
28 800 ha
1991
NR
1998
Annexes
167
Annexes

Nature du mouvement de terrain par commune du territoire du SCoT
Gonflementretrait des
argiles
Aubagne
X
Auriol
X
Belcodène
X
Gréasque
X
La Bouilladisse
X
La Destrousse
X
Cadolive
X
Peypin
X
Cuges-les-Pins
X
La Penne-surHuveaune
X
Cavités souterraines
Glissement
X
X
X
Source www.prim.net / BRGM
Naturelle
Carrière
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Saint-Zacharie
Effondrement
X
Roquevaire
Saint-Savournin
Eboulement
X
X
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
168
Annexes
Commune
Aubagne

Galeries anciennement exploitées sur le territoire du SCoT
Site
Carrière Font de
Substance
Date fin
Méthode
exploitée
d’activité
d’exploitation
Gypse
31/12/1966
Maye
Auriol
Carrière Sainte-
Argile
31/12/1932
Croix II
Détails sur les travaux
Souterraine
Longueur des galeries = 1,5 km
(Chambres et
Taux de défruitement = 50%
piliers de forme
Travaux de mise en sécurité
irrégulière)
réalisés
Souterraine
Longueur des galeries = 0,8 km
(galeries et
Travaux de mise en sécurité
chambres
réalisés
remblayées)
Auriol
Mine Bassan
Lignite
04/12/1911
Souterraine
Travaux de mise en sécurité
(Chambres et
réalisés
piliers)
Auriol
Mine de Vède
Nr
31/12/1908
Souterraine
Superficie des travaux
souterrains = 0,1km²
Auriol
Carrière de
Gypse
31/12/1970
Fontsarade
Mixte
Longueur des galeries = 3 km
Chambre et
Taux de défruitement = 60%
piliers
Usage actuel :
champignonnière
Auriol
Mine Auriol C12
Nr
Nr
Nr
Nr
Auriol et
Mine Bassan
Lignite
31/12/1908
Souterraine
Travaux de mise en sécurité
Roquevaire
Belcodène
réalisés
Souterraine
Profondeur des travaux = 70m
dit de l’Albinote
(chambre et
Longueur des galeries = 7km
(Ravel)
piliers de
Taux de défruitement = 50%
4m*4m)
Travaux de mise en sécurité
Carrière du lieu-
calcaire
01/01/1912
réalisés
Belcodène
Carrière Quatre
calcaire
31/12/1959
Chapeau
Souterraine
Profondeur des travaux = 60m
(chambre et
Longueur des galeries = 10km
piliers de
Taux de défruitement = 50%
3m*3m)
Travaux de mise en sécurité
réalisés
Belcodène
Carrière La
calcaire
31/12/1941
Galère
Profondeur des travaux = 40m
(chambre et
Longueur des galeries = 15km
piliers de
Taux de défruitement = 50%
3m*3m à
Aucuns travaux de mise en
3,5m*3,5m)
sécurité
Souterraine
Profondeur des travaux = 130m
dit Jean-Louis
(chambre et
Longueur des galeries = 0,26
(Negrel-Martini)
piliers de
km
4m*4m à
Taux de défruitement = 55%
3m*3m)
Aucuns travaux de mise en
Souterraine
Profondeur des travaux = 100m
Belcodène et Carrière du lieuGréasque
Souterraine
calcaire
31/12/1937
sécurité
Cadolive,
Champisse
Calcaire
31/12/1970
Peypin et
Longueur des galeries = 60 km
Saint-
Taux de défruitement = 55%
Savournin
Travaux de mise en sécurité
réalisés
Source BRGM - DRIRE PACA (http://carol.brgm.fr)
Annexes
169
Annexes

Galeries anciennement exploitées sur le territoire du SCoT
Commune
Site
Gréasque et
Mine Gréasque –
Belcodène
Belcodène C10
La
Carrière les
Bouilladisse
Boyers
La
Carrière
Bouilladisse
Pinchinier
La
Mine La
Bouilladisse
Bouilladisse C13
Peypin
Le Cerisier
Substance
Date fin
Méthode
exploitée
d’activité
d’exploitation
Détails sur les travaux
Nr
Nr
Nr
Nr
calcaire
nr
nr
Travaux demandés au Maire
Nr
Nr
Nr
Nr
Nr
Nr
Nr
Nr
calcaire
31/12/1909
Souterraine
Profondeur des travaux = 50m
(chambre et
Longueur des galeries = 20 km
piliers de
Taux de défruitement = 55%
4m*4m)
Aucuns travaux de mise en
en 1990 par HBCM
sécurité
Peypin
Baume de
calcaire
31/12/1913
Marron
Souterraine
Profondeur des travaux = 60m
(chambre et
Longueur des galeries = 20 km
piliers)
Taux de défruitement = 55%
Travaux de mise en sécurité
réalisés
Peypin
Mine Peypin – St
Nr
Nr
Nr
Nr
Nr
Nr
Nr
Nr
calcaire
31/12/1939
Souterraine
Profondeur des travaux = 55m
(chambre et
Longueur des galeries =
piliers de
100km
4m*4m)
Taux de défruitement = 55%
Souterraine
Longueur des galeries = 5 km
(chambres et
Taux de défruitement = 80%
piliers de forme
Lieux sous surveillance,
irrégulière)
occupants alertés
Savournin Nord C8
Peypin
Mine Peypin – St
Savournin Sud C9
Peypin et
Carrière Valdone
Cadolive
Saint-François
Roquevaire
Carrière Saint-
Gypse
31/12/1961
Roch
1
Exploitation
parfois
superposée
Roquevaire
Carrière Coteaux
Gypse
Nr
du Nègre
Chambre et
Nr
piliers
Source BRGM - DRIRE PACA (http://carol.brgm.fr)
1
Le taux de défruitement représente le pourcentage de la surface des vides sur la surface totale. Par conséquent,
plus le taux de défruitement est élevé, plus le site est fragile.
SCoT du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, et de Gréasque
état Initial de l'Environnement
170
Annexes

Inventaire BASOL : sites pollués et potentiellement pollués
Activité
Commune
Nom du
site
Localisation
Responsable
Travaux et
potentielle
Conclusion
Etat du
mise en
ment
de l’ESR
site
sécurité du
actuel du site
polluante
site
fabrication
de gélatine
Aubagne
lieu dit « La
Rousselot
Tourtelle »
en
à partir de
SKW
RN 8
produits
Classe 3
d'origine
activité
depuis
1902
animale (os
Travaux en
2003, suivi de
la qualité de
l'eau de la
nappe
de bovins)
ancienne
Aubagne
Agence
EDF/GDF
avenue Boyer
EDF/GDF
Services
1
fabrication
Classe 4 du
de gaz à
protocole
partir
EDF/GDF
en
activité
de houille
Mise en
rétention
autour des
Protection
Aubagne
Métaux
5 traverse
Electro-
du chemin de
Galva
fer
traitement
cuves et
de surface
étanchéificati
par zingage
PMEG
électrolytiqu
Classe 2
e
(PMEG)
en
activité
on des sols,
Suivi
piézométrique
de pièces
et analyses
mécaniques
de l'eau de la
nappe
(proximité
Huveaune)
travaux de
remise en état
fabrication
Aubagne
Softal
ZAC Saint-
Softal
de profilés
Pechiney
Mître
Pechiney
en
aluminium
fin
classe 2
d'activit
(sol
é le
uniquement)
31/07/2
003
du site, suivi
piézométrique
, servitude
conventionnel
le pour
garantir un
usage du site
non sensible
purification
Solvants
de solvants
Document ZI de Peypin
Peypin
ations
Valdonne BP
Synthèse
n°4
(SDS)
SDS
Classe 3
activité
et
depuis
(nappe non
régénération vulnérable)
de solvants
Source : Inventaire BASOL
1
en
"techniques" banalisable"
Faible sensibilité vis à vis de l'homme, des eaux souterraines et superficielles.
1971
Annexes
171
Annexes

État des PPR naturels* et technologiques sur le territoire du SCoT
Communes
Type de PPR
Prescrit le
Approuvé le
Aubagne
Mouvement de terrain - Effondrement
15/06/1998
17/11/2000
Aubagne
Mouvement de terrain
26/04/2010
-
Auriol
Inondation, crue de l’Huveaune et affluents
09/12/1985
11/06/1999
Auriol
Feu de forêt
30/03/2011
28/05/2013
Auriol
Mouvement de terrain - affaissement
09/02/1985
14/02/2012
09/02/1985
14/02/2012
09/02/1985
14/02/2012
15/06/1998
-
Auriol
Auriol
Auriol
Mouvement de terrain Eboulement, chute de pierres et de blocs
Mouvement de terrain - effondrement
Mouvement de terrain - effondrement - localisés
(fontis) dus à des cavités anthropiques
Auriol
Mouvement de terrain - glissement de terrain
09/02/1985
14/02/2012
Auriol
Mouvement de terrain - tassement différentiels
09/02/1985
14/02/2012
Auriol
Séisme
09/02/1985
14/02/2012
Belcodène
Mouvement de terrain - Affaissement
19/02/2002
22/10/2009
Cadolive
Mouvement de terrain - Affaissement
20/02/2002
22/10/2009
Gréasque
Mouvement de terrain
26/04/2010
-
Gréasque
Mouvement de terrain - Affaissement
20/02/2002
22/10/2009
La Bouilladisse
Mouvement de terrain - Affaissement
19/02/2002
-
La Bouilladisse
Mouvement de terrain
26/04/2010
-
La Penne-sur-Huveaune Mouvement de terrain - Tassements différentiels
06/07/2005
26/07/2007
La Penne-sur-Huveaune Technologique (ARKEMA France)
22/05/2009
04/11/2013
Peypin
Mouvement de terrain - Effondrement
05/08/1997
06/09/2000
Roquevaire
Inondation Huveaune
29/05/2000
09/03/2007
Roquevaire
Mouvement de terrain - Effondrement
05/08/1997
05/05/1999
Roquevaire
Mouvement de terrain - Tassements différentiels
06/07/2005
08/02/2010
Roquevaire
Feu de forêt
27/12/2012
Saint-Savournin
Mouvement de terrain - Affaissement
20/02/2002
22/10/2009
* source : prim.net
document conçu et réalisé par
SYNDICAT MIXTE CHARGÉ DES ÉTUDES, DE L'ÉLABORATION ET DU SUIVI DU SCOT
DE LA COMMUNAUTÉ D'AGGLOMÉRATION DU PAYS D'AUBAGNE ET DE L'ÉTOILE ET DE LA COMMUNE DE GRÉASQUE
932, avenue de la Fleuride . ZI Les Paluds . BP 1415 . 13785 Aubagne cedex . tél. 04-42-62-80-13 . e-mail : [email protected]
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