L`aire de mise en valeur de l`architecture et du patrimoine de Vendôme

L’aire de mise
en valeur de
l’architecture
et du patrimoine
de Vendôme
Contenu
• Un rapport de présentation
• Un règlement
• Un plan de délimitation
Un cahier de recommandations
Avap
Vendôme présente un en-
semble urbain historique de
grande qualité, un tissu dense,
au patrimoine et aux paysages
variés. C’est pourquoi la Ville a
souhaité se doter d’un outil de
gestion moderne du patrimoine
en créant, sur son territoire, une
Avap (Aire de mise en Valeur de
l’Architecture et du Patrimoine).
Cette publication présente
l’étude-diagnostic réalisée par
le Cabinet Bailly-Leblanc.
Dénition
Une Avap (Aire de mise en Valeur
de l’Architecture et du Patrimoine)
est un dispositif de protection et
de valorisation du patrimoine. Elle
se substitue aux rayons de 500
mètres de protection autour des
monuments historiques.
Une démarche partagée
Les habitants de Vendôme et les associations ont été associés à la réexion
patrimoniale en amont du projet de création de l’Avap et non pas seulement
à l’occasion de l’enquête publique.
Différents outils d’information, de partage et d’échanges ont été développés
dans le cadre de cette démarche (articles dans le magazine municipal, site
internet de la Ville, réunions publiques, mobilisation des conseils de quartiers,
exposition…).
Les étapes d’élaboration
PROJET DE L’AVAP
DÉLIBER ATION DE CRÉATION DE L’AVAP
ARRET DU PROJET DE L’AVAP EN CONSEIL MUNICIPAL
ÉTUDE
Diagnostic - identification des enjeux
DÉLIBÉRATIONS DÉCIDANT DE METTRE À L’ÉTUDE LE PROJET D’AIRE
DE MISE EN VALEUR DE L’ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE
& DÉSIGNANT LES MEMBRES DE LA COMMISSION
LOCALE DE L’AVAP
FORMALISATION DU DOSSIER DE L’AVAP
(Rapport de présentation, Périmètre de l’aire,
Règlement et Annexes éventuelles)
BILAN
DE LA CONCERTATION
CONDUITE D’ÉTUDE
EN ASSOCIATION AVEC
L’ARCHITECTE
DES BÂTIMENTS DE
FRANCE & L’INSTANCE
CONSULTATIVE
CONCERTATION
AVEC LE PUBLIC
Modifications
éventuelles de l’AVAP
Notification au préfet
Si avis favorable
Présentation et avis de la
Commission Régionale du
Patrimoine et des Sites (CRPS)
Transmission pour avis aux
Personnes Publiques
Associées (PPA)
Projet éventuellement modifié pour tenir compte des observations
des Personnes Publiques Associées et de la CRPS
Caractère exécutoire
ENQUÊTE PUBLIQUE
Rapport commissaire
enquêteur
et avis du préfet
Vendôme au XVIIIe siècle selon l’Atlas de Trudaine
Soubassement d’un mur du collège des Oratoriens
Saint Jacques,
maison Saint-Martin
Presbytère de la Madeleine
Girouette,
rue de la Mariée
Décor néogothique, mail Leclerc
Objectifs
La Ville a souhaité mettre en place
un tel dispositif an :
d’assurer une valorisation des spé-
cicités patrimoniales et paysagères
du territoire
• d’accompagner les propriétaires
dans les travaux d’amélioration et
de mise en valeur de l’habitat, grâce
notamment à des déscalisations et
des préconisations de travaux
de disposer d’un outil actualisé par
rapport aux nouvelles normes énergé-
tiques en matière de construction et
de développement durable (isolation,
intégration des nouvelles sources
d’énergie renouvelable).
Les monuments historiques Vendôme compte 24 édi-
ces protégés. Ces protec-
tions, au titre de la loi du 31
décembre 1913, engendrent,
pour chaque édice, un rayon
de 500 mètres, à l’intérieur
duquel les travaux sont sou-
mis à l’avis de l’Architecte des
Bâtiments de France (ABF).
À Vendôme, ces rayons
couvrent l’intégralité du
centre-ville, les faubourgs, le
plateau du château et enn le
quartier du château dit «l’Ora-
toire de Courtiras », à l’écart
de la ville, en direction de la
gare TGV.
Porte Saint-Georges
Château de l’Oratoire de Courtiras
Eglise de la Madeleine
Abbaye de la Trinité Chapelle Saint-Jacques
Château
Nef de l’abbatiale de la Trinité
Ancienne église Saint-Martin en 1850
par Gervais Launay, Bibliothèque de Vendôme
Lucarne compagnonnique,
rue des Quatre Huyes
Porte d’eau ou
arche des Grands Prés
Ecurie Nord, Quartier Rochambeau
Maison Saint-Martin en 1888,
par Normand
Collège des Oratoriens
Le Loir, source de vie et d’activité
Le Loir, divisé en plusieurs bras, a favorisé l’implantation humaine.
Vendôme, Vendocinum, évoque la « montagne blanche» crayeuse qui
porte les vestiges du château. Sur les premiers peuplements gallo-
romains, on dispose de peu d’information si ce n’est l’existence de sites
à proximité de Vendôme comme ceux d’Areines et de Naveil.
Le XIe siècle voit le vrai départ de l’agglomération médiévale, appuyée
par des fondations religieuses et militaires: l’abbaye de la Trinité et le
château.
Site et
morphologie
Le Moyen-âge et
les fortications
de la ville
Une enceinte fortiée (du XIIe
renforcée au XVe) vient doubler la
protection du Loir, fossé naturel plus
ou moins canalisé. Le bras nord
du Loir est creusé formant ainsi les
douves des fortications et dessinant
la forme actuelle du centre-ville.
A cette époque, la ville se structure
autour de trois paroisses : Saint-
Martin, Saint-Bienheuré et Saint-Lubin
dans les faubourgs sud de la ville.
Au XVe siècle, l’église de la Madeleine
et sa paroisse rassemble
autour d’elle quelques
maisons, des moulins et
des tanneries, activités
artisanales implantées
au bord du Loir.
Une ville jardin
héritée des congrégations religieuses
Au nord du centre historique, le Loir prend les noms
de Rivière Saint-Denis et Rivière du Mail
Les volets d’aération d’une tannerie,
faubourg Saint-Bienheuré
Ancien lavoir au Pré aux Chats
Porte du Pont Neuf, rue Ferme
(gravure Queyroy)
Collège des Oratoriens au XVIIIe siècle (dessin
par Dupuis, Musée de Vendôme)
De nouvelles congrégations
religieuses s’installent en ville et dans
le faubourg Chartrain : couvents
des Capucins (1606-1611), des
Calvairiennes (1625) et des Ursulines
(1631).
En 1621, l’abbaye de la Trinité est
reprise en main par la congrégation
de Saint-Maur, entraînant le début
d’une reconstruction d’ensemble
(1732 à 1742) qui monumentalise
son emprise.
Jardin du collège des Oratoriens en 1835,
actuel Parc Ronsard, (aquarelle de G. Launay,
Bibliothèque de Vendôme)
Couvent du Calvaire au milieu du XIXe,
actuelle maison de retraite des Tilleuls
(huile sur toile, Musée de Vendôme)
Château et ses aménagements décidés par le Duc
César de Vendôme (gravure de Bergeot, Musée de
Vendôme)
Vendôme au XVIIe,
copie par G. Launay au XIXe
(Bibliothèque de Vendôme)
Porte St-Georges
Le cœur
historique
Vendôme est construite aux
bords du Loir, au pied du
coteau du château, véritable
barrière naturelle qui a orien-
té les extensions successives
de la ville au Nord, coté plaine.
Ainsi, la ville et ses abords
immédiats offrent un paysage
étonnamment changeant,
alternant des coteaux, des
prairies vallonnées et de
grandes plaines agricoles.
Le XVII
e
siècle est marqué par l’inter-
vention du duc César de Vendôme
sur la ville, à commencer par les
aménagements du château (perce-
ment d’une nouvelle porte d’entrée
principale et aménagement d’une
rampe le reliant directement à la ville).
En 1623, il fonde un collège qu’il cone
à la congrégation des Oratoriens.
L’édice change plusieurs fois de
nom: école militaire royale en 1776
jusqu’au Lycée Ronsard en 1930.
Les Années 1970
La déviation de la RN10 ouverte à la
circulation en 1976 libère la ville d’un
trac routier oppressant. De nou-
veaux investissements permettent
la reconquête du centre ancien de
Vendôme (piétonisation de la rue du
Change 1976-1978, création de la
passerelle Jean Monnet 1977…).
De grandes artères sont percées
pour gérer les ux de circulation,
l’avenue Gérard Yvon, en 1967 et le
boulevard Kennedy de 1978 à 1980.
A cette époque, la ville s’équipe en
zones d’activités avec la création de
la Zone Industrielle (ZI) nord en 1963
(sur 45 hectares) puis celle de la ZI
sud en 1976.
Reconstruction
et développement
Le 15 juin 1940, Vendôme est bom-
bardée. Un incendie endommage la
porte Saint-Georges et détruit les
constructions sur près d’un quart du
centre-ville (170 immeubles détruits
et 500 endommagés).
La physionomie de ce quartier est
redessinée par l’architecte Jean
Dorian qui calibre les rues aux
exigences du trac automobile.
Le développement
vers le nord
A partir des années 50, la ville va
connaître une croissance très forte.
Pour parer au besoin urgent de
logements (Baby boom de l’après
guerre), la ville se développe au-
delà de la voie ferrée sur les terres
agricoles. Ainsi, de 1959 à 1966,
les immeubles collectifs des Rottes
totalisent 1 442 logements collectifs
et 477 logements individuels sur 83
hectares.
Les transformations
du XIXe siècle
À la Révolution, toutes les églises
et le château sont vendus et leur
changement de fonction va avoir
des conséquences sur des monu-
ments comme l’abbaye de la Trinité
et l’église Saint-Martin.
• L’abbaye de la Trinité : un quartier
militaire est installé au cœur de la ville.
En 1802, un quartier de cavalerie de plus
de 700 hommes s’y établit. Il prend, en
1886, le nom de Quartier Rochambeau.
Près de trente bâtiments (écuries, manèges,
magasins...) vont progressivement y être
construits. Trois nouveaux ponts (ponts du
quartier de l’Abbaye et de l’Islette) et la rue
de l’Abbaye sont ainsi établis pour relier ce
quartier qui occupe près d’un quart de la
supercie du centre historique.
• L’église St-Martin : naissance d’une place.
En 1792, diverses églises (Saint-Lubin,
Saint-Bienheuré) sont démolies. La décision
de détruire l’église Saint-Martin, en partie
ruinée en 1857, dote le cœur
de Vendôme d’une place.
Rayonnement et
équipements d’une
sous-préfecture
Au XIXe siècle, la Ville, devenue
siège d’une sous-préfecture, se
dote d’équipements publics (biblio-
thèque, musée, théâtre, écoles,
marché couvert…). L’établissement
d’un plan parcellaire précis de la ville
(le cadastre de 1811) encourage
les opérations d’aménagement. La
politique d’alignement successif des
façades le long des rues principales
menée entre 1842 et 1896 contri-
bue à modier l’image de la ville.
Vendôme aux XXe et XXIe siècles
Vendôme au XVIIIe siècle selon l’Atlas de Trudaine
Les faubourgs
Vue aérienne quartier Rochambeau
Eglise Saint-Martin
en cours de démolition en 1857
après l’écroulement de 1854
(dessin par Gervais Launay,
Bibliothèque de Vendôme)
La gare TER
L’avenue Gérard Yvon
Vue aérienne du quartier reconstruit
Le marché couvert
construit en 1896,
sa réhabilitation
en 1981 isole cette halle
façon Baltard avec des vitres.
XVIIIe siècle,
la ville s’ouvre
A partir du XVIIIe siècle, les remparts
ont perdu leur rôle défensif. La
destruction des fortications a permis
la construction d’hôtels particuliers
entre cour et jardin (rues Ferme,
Guesnault et des Béguines). Par
ailleurs, les vendômois redécouvrent
et se réapproprient progressivement
les berges du Loir.
Vers 1750 sont créées dans
l’ensemble du royaume des routes
royales rectilignes et plantées
d’arbres. C’est le cas de la route
royale de Vendôme à Tours par
Château-Renault et de la liaison
du « Grand chemin de Vendôme
à Blois » dont le tracé, adopté en
1794, n’est réalisé qu’au cours du
XIXe siècle.
La ville aujourd’hui,
par delà le coteau sud
L’approbation du Plan d’Occupation
des Sols (POS) en 1983 marque une
ferme volonté de la ville de rééquilibrer
le développement du territoire en
urbanisant le Sud autour du hameau
du Temple avec le quartier de la
Pierre Levée (89 à 95) et la création
de la ZAC (Zone d’Aménagement
Concerté) des Aigremonts en 1992.
A partir de 1988, une opération
d’ensemble d’équipement et de
requalication des quartiers Nord est
engagée.
En 1990, la gare TGV place
Vendôme à 42 minutes de Paris
et s’accompagne de la création
du Parc Technologique du Bois de
l’Oratoire.
L’apparition de la voie ferrée, réali-
sée de 1864 à 1867, marque la limite
Nord de l’urbanisation de la ville. Les
faubourgs nord, jusque dédiés prin-
cipalement au petit maraîchage, vont
être gagnés par les constructions.
La ZAC des Aigremonts
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