– Colloque –
« Le laboratoire de génétique évolutive et de biométrie de
Gif-sur-Yvette :
De part et d'autre de l'œuvre de Georges Teissier »
Organisateurs : Laboratoire Evolution, Génomes et Spéciation (LEGS, CNRS, Gif-sur-Yvette)
Groupe d’Histoire et de Diffusion des Sciences (GHDSO, Paris 11, Orsay)
Centre François Viète (Université de Nantes)
Date : mardi 18 septembre 2012
Lieu : Bibliothèque, LEGS, CNRS, avenue de la Terrasse, 91198 Gif-sur-Yvette
Argument :
L’année 1900 marqua la « redécouverte » des lois de Mendel, et le début du
développement de la génétique. Très rapidement, cette nouvelle discipline allait
connaître un essor important dans la plupart des pays occidentaux. La France
représente de ce point de vue une remarquable exception, puisqu’il fallut attendre 1946
pour que soit créée (contre l’avis des biologistes) la première chaire universitaire de
génétique, à la Sorbonne. Le destin particulier de cette discipline au sein de la biologie
française a déjà donné lieu à un certain nombre de travaux, notamment ceux conduits
par Jean Gayon et Richard Burian.
La présente journée vise à prolonger ces recherches, en prenant pour objet
d’étude l’un des trois premiers laboratoires de génétique mis sur pied au lendemain de
la Seconde Guerre Mondiale, le « Laboratoire de génétique évolutive et de biométrie »
de Gif-sur-Yvette. Celui-ci fut créé en 1951, et sa direction confiée à Georges Teissier
(1900-1972), alors professeur de zoologie à la Sorbonne et qui, de 1946 à 1950, avait
également dirigé le CNRS. L’objectif de cette journée est double. Dans un premier
temps, il s’agira de comprendre comment, en elle-même, l’œuvre scientifique de
Teissier a participé au revirement d’une certaine tradition zoologique française
(qu’incarnait par exemple son maître et prédécesseur à la Sorbonne, Charles Pérez
(1873-1952)). Pour cela, ses travaux seront analysés, à la fois dans le contexte de la
zoologie de l’époque, mais aussi dans la perspective du développement de la génétique
des populations, auxquels ils contribuèrent pour une part importante.
Dans un second temps, ce sera la question de sa descendance intellectuelle qui
sera posée, et notamment celle qui put prendre place au sein du laboratoire de
génétique évolutive et de biométrie. Il s’agira alors de comprendre comment Teissier
entendait – ou non – faire école et quelles furent, après lui, les caractéristiques des