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L’HAD
d’une HAD comptent autour du médecin coordonnateur et du médecin traitant,
des cadres infirmiers, des infirmiers, des acteurs sociaux, des psychologues, des
ergothérapeutes, des nutritionnistes... Les autres établissements de santé, les
SSIAD, les organismes prestataires d’aide à la personne et les réseaux de santé
sont les partenaires naturels des structures d’HAD.
Quelles évolutions pour l’HAD ?
La volonté d’être pris en charge chez soi et une insertion forte dans le discours
des pouvoirs publics font de l’HAD un outil de prise en charge au domicile plein
de perspectives de développement.
Cependant, l’HAD dépend des prescripteurs qui de manière générale connais-
sent assez mal les indications de prise en charge. L’information à leur intention
doit être mieux diffusée par les établissements d’HAD. Les orientations actuelles
visent notamment à développer l’HAD dans le secteur de la fin de vie, et dans
ceux de la chimiothérapie, des SSR ( tout particulièrement pour les AVC) ainsi que
pour le suivi des maladies chroniques et en pédiatrie. Il semble que les préconi-
sations d’indications soient demain davantage orientées vers la prise en charge
des personnes âgées.
Si l’HAD semble être le bon
outil pour permettre un suivi
au long court en intégrant
par exemple l’éducation thé-
rapeutique, en revanche elle
n’est pas, à ce jour, la réponse
adaptée à un certain nombre
de situations qui ne relèvent
d’aucune autre structure
comme dans le cas de nom-
breuses maladies neuro-
dégénératives qui peuvent
survenir précocement.
L’HAD, très présente dans les
discours publics ne concerne
pas encore tous les territoires et les taux de recours demeurent très variables. On
est encore très loin de l’objectif de 15 000 place en 2010 fixé par la puissance pu-
blique. Beaucoup reste donc à faire en la matière, y compris pour que le transfert
de charges sur les ménages soit acceptable par tous... Le tissu des établissements
et services PNL, partout présents, peut, dans cette perspective, constituer un
support précieux à une activité fortement complémentaire en amont des autres
formes d’hospitalisation et en aval des autres services de soins à domicile. $
!«L’hospitalisation à domicile est une belle aventure qui a démarré
en 1957 avec la création du premier établissement de santé interve-
nant à domicile. C’est en décembre 1970 que la loi hospitalière a
reconnu légalement l’HAD. Depuis, cette nouvelle modalité de prise
en charge s’est largement développée. Pourtant force est de consta-
ter que beaucoup reste encore à faire car certains médecins de ville
et leurs confrères hospitaliers méconnaissent encore parfois cette
organisation. Alors que les pouvoirs publics rééchissent à une meil-
leure coordination des parcours de soins, il est primordial de pouvoir
s’appuyer sur les structures dont le métier est la coordination pluri
professionnelle pour des prises en charge lourdes et complexes, ce
qui est le cœur de mission de l’HAD.Et puis il y a aussi de «nouvelles
frontières» pour l’HAD, comme les interventions auprès d’enfants et
d’adultes handicapés dans les établissements médico-sociaux.»
René Drivet, Directeur Général de Santé Service (Puteaux, 92)
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