I–La France à la veille de la Révolution
C’est un pays où les tensions sociales se multiplient dans un royaume où
le pouvoir royal longtemps incontesté est de plus en plus remis en question.
A–Une monarchie absolue de plus en plus remise en question
1– L’Absolutisme royal
Depuis le XVIe s’est mis en place un pouvoir royal absolu dont l’apogée
se pose sous Louis XIV (1661 –1715). ( Louis XV 1715 –1774))
Le roi est la loi : il est le seul à pouvoir l’édicter. Le gouvernement est
composé de personnes d’une fidélité totale au roi. Dans les provinces, des
intendants nommés par le roi sont chargés de rendre la justice au nom du roi.
Ce dernier peut également faire emprisonner qui il veut selon son bon plaisir,
par lettre de cachet.
=> le roi est à la fois maître du législatif, de l’exécutif et du judiciaire. Il
est chef de l’Eglise (gallicanisme).
Depuis 1685 et la révocation de l’Edit de Nantes de 1598, il combat le
protestantisme (traîtres car n’ont pas la religion du roi)
Cela étant, absolutisme n’est pas despotisme : il ne peut disposer librement
de la couronne (interdiction de la transmettre à une femme). Il ne peut
facilement lever un nouvel impôt : il faut pour cela l’accord du parlement
2– Le développement d’une contestation : le mouvement des Lumières
Ce terme regroupe les philosophes du XVIIIe qui refusent de se plier à
l’autorité née de la tradition et adoptent une démarche critique. Ils veulent tout
examiner à la lumière de la Raison, de l’expérience et de la réflexion.
Au XVIIIe, la société est encore très majoritairement analphabète et le
clergé domine toujours une population souvent superstitieuse.
Mais la lecture progresse (vers 1780, 37% des gens savent signer contre
20% en 1700). En ville on trouve des bibliothèques, des librairies, des
cafés…Les salons sont des lieux de rencontre et de débats , on lit les gazettes…
Dans les campagnes, la littérature de colportage diffuse des idées nouvelles,
même si la majorité des ouvrage traite des légendes etc..
En même temps, la censure devient moins sévère (même si toujours
réelle)L’œuvre des Lumières : une lutte contre :
-l’obscurantisme : grâce au progrès des sciences et des mathématiques:
Newton en GB, le chimiste Lavoisier en France... Il y a un engouement pour les
sciences de la part des bourgeois. Ils font des expériences, herborisent, font du
mécénat…
Volonté en même temps de lutter contre les superstitions au profit de la raison :
les grands philosophes sont parfois athées (Diderot), ou déistes (Voltaire).
-l’absolutisme : les philosophes, à part Rousseau qui dans le Contrat
Social veut une société égalitaire et démocratique, ne s’opposent pas à la
monarchie.