Histoire secondes deuxième partie 1 Chapitre IV LA REVOLUTION

Histoire secondes deuxième partie
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Chapitre IV LA REVOLUTION ET L’EMPIRE
La révolution française n’arrive pas par accident ni par hasard. Elle résulte de
tout un faisceau de causes remontant jusqu’au siècle précédent.
-politiques : l’absolutisme royal est de plus en plus remis en question par une
intelligentsia nouvelle dominée par les philosophes des Lumières. Les
exemples des révolutions anglaises et américaines viennent de plus conforter
leurs idées.
-Sociales : dans une société tripartite deux ordres se partagent les
privilèges, la noblesse et le clergé, une partie du tiers Etat, la bourgeoisie,
refuse ce monopole.
Alors que les tensions et les oppositions se multiplient, une série de causes
conjoncturelles vont servir de détonateur à la révolution
Qu’est-ce que la France à la veille de la Révolution ?
Quelles sont les causes de la Révolution ?
Pourquoi, alors que dans un premier temps personne ne remet en
question la monarchie, aboutit-on à la mort du roi et à l’instauration de
la République ?
Quels sont les facteurs qui vont entraîner la mise en place d’une
nouvelle forme d’absolutisme : l’Empire ?
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ILa France à la veille de la Révolution
AUne monarchie absolue de plus en plus remise en question
1– L’Absolutisme royal
2– Le développement d’une contestation : le mouvement des Lumières
3Les révolutions étrangères : des exemples de succès contre l’absolutisme
a)Le modèle anglais
b) Le modèle américain
BLa multiplication des tensions
1– La société d’ordres
a) Le clergé
b) la noblesse
c) Le Tiers-Etat
2La poudrière financière
Conclusion
Définition :
Absolutisme : Fait que le monarque possède tout à la fois le pouvoir exécutif,
législatif et judiciaire
Lumières : Mouvement philosophique du XVIIIe condamnant tout à la fois la
société d’ordres, l’absolutisme et l’obscurantisme
Monarchie constitutionnelle : système dans lequel le pouvoir royal est modéré
par une constitution exerçant une séparation des pouvoirs
Constitution : ensemble de lois fixant la répartition entre des institutions
différentes des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire
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ILa France à la veille de la Révolution
C’est un pays les tensions sociales se multiplient dans un royaume
le pouvoir royal longtemps incontesté est de plus en plus remis en question.
AUne monarchie absolue de plus en plus remise en question
1– L’Absolutisme royal
Depuis le XVIe s’est mis en place un pouvoir royal absolu dont l’apogée
se pose sous Louis XIV (1661 1715). ( Louis XV 1715 1774))
Le roi est la loi : il est le seul à pouvoir l’édicter. Le gouvernement est
composé de personnes d’une fidélité totale au roi. Dans les provinces, des
intendants nommés par le roi sont chargés de rendre la justice au nom du roi.
Ce dernier peut également faire emprisonner qui il veut selon son bon plaisir,
par lettre de cachet.
=> le roi est à la fois maître du législatif, de l’exécutif et du judiciaire. Il
est chef de l’Eglise (gallicanisme).
Depuis 1685 et la révocation de l’Edit de Nantes de 1598, il combat le
protestantisme (traîtres car n’ont pas la religion du roi)
Cela étant, absolutisme n’est pas despotisme : il ne peut disposer librement
de la couronne (interdiction de la transmettre à une femme). Il ne peut
facilement lever un nouvel impôt : il faut pour cela l’accord du parlement
2– Le développement d’une contestation : le mouvement des Lumières
Ce terme regroupe les philosophes du XVIIIe qui refusent de se plier à
l’autorité née de la tradition et adoptent une démarche critique. Ils veulent tout
examiner à la lumière de la Raison, de l’expérience et de la réflexion.
Au XVIIIe, la société est encore très majoritairement analphabète et le
clergé domine toujours une population souvent superstitieuse.
Mais la lecture progresse (vers 1780, 37% des gens savent signer contre
20% en 1700). En ville on trouve des bibliothèques, des librairies, des
cafés…Les salons sont des lieux de rencontre et de débats , on lit les gazettes…
Dans les campagnes, la littérature de colportage diffuse des idées nouvelles,
même si la majorité des ouvrage traite des légendes etc..
En même temps, la censure devient moins sévère (même si toujours
réelle)L’œuvre des Lumières : une lutte contre :
-l’obscurantisme : grâce au progrès des sciences et des mathématiques:
Newton en GB, le chimiste Lavoisier en France... Il y a un engouement pour les
sciences de la part des bourgeois. Ils font des expériences, herborisent, font du
mécénat…
Volonté en même temps de lutter contre les superstitions au profit de la raison :
les grands philosophes sont parfois athées (Diderot), ou déistes (Voltaire).
-l’absolutisme : les philosophes, à part Rousseau qui dans le Contrat
Social veut une société égalitaire et démocratique, ne s’opposent pas à la
monarchie.
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Ils veulent la séparation des pouvoirs et condamnent l’arbitraire royal. Ils
condamnent également la censure et la torture.
La plupart des idées des Lumières se retrouvent dans l’Encyclopédie de
Diderot et d’Alembert, à partir de 1751, « tableau général des efforts de l’esprit
humain dans tous les domaines ». C’est en même temps une critique habile de la
société, des institutions politiques et des idées religieuses de l’époque.
Ils sont vivement critiqués par le clergé.
Au début de la Révolution, la plupart des philosophes sont morts. Mais ils
ont préparé les mentalités.
3Les révolutions étrangères : des exemples de succès contre l’absolutisme
a) Le modèle anglais
Tous les opposants à l’absolutisme se servent du modèle anglais le
Parlement s’est opposé avec succès au pouvoir royal.
En 1642, le Parlement anglais (bourgeois, à la Chambre des Communes,
nobles à la Chambre des lords) était entré en guerre contre le roi qui voulait
imposer un nouvel impôt. Charles 1er est décapité en 1649 après la victoire des
troupes du parlement menées par Oliver Cromwell. En 1679, le Parlement édicte
l’Habeas Corpus qui garantit la liberté individuelle et interdit l’arbitraire royal
(toute personne arrêtée doit être présentée devant un juge dans les 24 h). Si le
pouvoir législatif a définitivement pris le pas sur l’exécutif, le pouvoir n’a rien
de démocratique : seuls les Bourgeois et la noblesse dirigent : système de
suffrage censitaire…
b) Le modèle américain
En 1763, les colons des treize colonies d’Amérique s’étaient opposés à la
levée d’un nouvel impôt imposé par le Parlement britannique sans les consulter.
Le 16 decembre1773, en réaction à l’obligation qui leur était faite d’acheter leur
thé exclusivement à la Compagnie des Indes orientales, ils jettent dans le port de
Boston la cargaison de thé à la mer (Boston Tea Party). Les anglais augmentent
les taxes et envoient des troupes : début de la guerre
Le 4 juillet 1776, des délégués des treize colonies, réunis en Congrès à
Philadelphie, rédigent la Déclaration d’indépendance. On y retrouve de
nombreuses idées des Lumières (Liberté, Egalité…).
L’aide de la France aux colons (argent et hommes dont le marquis de La
Fayette) permet la victoire définitive de ceux-ci en 1783 (surtout victoire de
Yorktown en 1781). Le 3 septembre 1783, c’est l’indépendance des Etats-Unis.
En 1787, la Constitution des Etats-Unis d’Amérique, la même qu’aujourd’hui,
est promulguée. Les trois pouvoirs sont clairement séparés :
- Congrès
- Cour Suprême
- Président (Georges Washington, élu en avril 1789)
- Fédération des Etats
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exemple politique important : démontre que pour conquérir la liberté, la
force réussit là la négociation a échoué. De plus, laboratoire
constitutionnel.
BLa multiplication des tensions
Un pouvoir politique de plus en plus critiqué et la multiplication des
tensions sociales vont aboutir à la révolution
1– La société d’ordres
Il y a 28 millions d’habitants. Surtout rural, même si les villes
commencent à se développer. Le modèle social reste celui du Moyen Age :
a) Le clergé
0.5% de la population est très organisé et très riche : 130 000 personnes.
Des privilèges très importants : ne payent pas d’impôts, mais reçoivent la dîme,
justice indépendante. Possèdent 8% des terres .
Mais : division entre
- le haut cler recruté dans la noblesse : évêques très riches et touchant la
quasi-totalité de la dîme
- le bas clergé : prêtres souvent très pauvres qui critiquent le luxe et
l’immoralité du haut clergé.
b) la noblesse
1.5% de la population, 350 000 personnes. Elle possède 22% des terres
Exemptée de nombreux impôts et payant peu les autres.
Perçoit les droits seigneuriaux de ses terres en plus des loyers. Exerce
justice et police.
La Haute noblesse riche et oisive se ferme de plus en plus : Refus de
confier les hautes charges de l’Eglise, de la magistrature ou de l’armée à
d’autres.
La basse noblesse : moins riche parfois aussi pauvre que ses paysans,
mais attachée à ses privilèges.
c) Le Tiers-Etat
98% de la population, dont 85% de ruraux.
Au sommet, la bourgeoisie s’est enrichie grâce au commerce et à
l’industrie. Elle possède 30 % des terres, soit plus que la noblesse. Les bourgeois
sont instruits, ambitieux mais bloqués par la noblesse dans l’accès aux hautes
fonctions. Ils souffrent du mépris des deux autres ordres.
Les classes moyennes, du médecin au boutiquier, en passant par le
journaliste, l’avocat etc… est dans la même situation…
Ils rêvent tous d’une redistribution des pouvoirs
Le petit peuple vit souvent dans une grande pauvreté. A la campagne, il
supporte de plus en plus mal les impôts et taxes. Cependant, une petite minorité
de paysans a su dégager des revenus corrects et le servage a disparu (sauf à
l’Est).
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