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Un folk-rock bluesicolore et engagé
Le blues, le folk-rock, le jazz sont intemporels. Même si quelques
esprits chagrins disent parfois que ce n’est pas «à la mode», ce n’est
jamais démodé. On y revient toujours.
En matière de mode, loin d’avoir deux ans de retard, on a souvent cinq
ans d’avance.
De fait, ces styles de musique sont d’une telle constance qu’ils
transcendent les époques, et constituent même un véritable lien entre
les générations. Ils vont et viennent, disparaissent mais renaissent
aussi vite. Ils font partie de nos vies.
La démarche artistique d’Alco est d’y insuffler du sens, un engagement, une implication. Il parvient à marier
à ces sonorités plutôt « vintage » des paroles qui soient, elles, révélatrices d’une époque, d’une société,
d’une actualité. De les marquer d’une habileté rhétorique, de donner vie à une certaine réhabilitation de la
langue française...
Les chansons d’Alco sont toujours actuelles, ancrées dans notre
époque. D’où cette connivence avec un public bien plus large et
éclectique qu’on pourrait le croire au premier abord.
Influences
Rencontrer discographiquement Dylan produit souvent un effet particulier. Cela pousse l’adolescent à foncer
dans le premier magasin de musique du coin pour se payer sa première guitare acoustique. Cela l’amène,
pendant un temps, à chanter assez haut en se pinçant le nez et en tordant les voyelles. Cela lui donne envie
d’écrire des textes qui sortent du flonflon habituel.
Avec Dylan venait une cohorte de folkeux comme Neil Young, Leonard Cohen, Donovan, et en France
Graeme Allwright — qui en outre fréquentait suffisamment la région stéphanoise pour qu’Alco lui soit
particulièrement attaché. Venait aussi une descendance de rockers qui électrifiaient les harmonies folk et
blues, les Stones, Led Zep, Téléphone… et Dylan lui-même, en tête de file (électrique).
Voici Brassens, Brel, Ferré, les géants, pour leur rhétorique, leur
émotion, leur poésie, leur colère, leur engagement. Voici Nougaro
pour le jazz, le rythme, la chaleur.
D’ailleurs le pince-nez et les torsions de voyelles, ça n’a qu’un temps.
Vient celui où on trouve sa voie et sa voix, sans artifices.
Vient le temps où l'on trouve également son style de guitariste. Après
une longue incursion dans le jazz instrumental — qui laisse toujours
des traces dans un répertoire —, voici que surnagent les Marcel Dadi,
Alain Giroux, Stephan Grossman, Mark Knopfler, Joe Pass, Robben Ford, Eric Johnson, voici que s'impose
le finger-picking et ses subtilités acoustiques ou électriques.
C’est ainsi que vient l’envie de ficeler des textes plutôt engagés, de les souligner d’un son très vintage, d’en
faire un répertoire où le folk-rock et le blues font amis-amis avec le jazz ou la bossa…
« Un son folk-rock et blues
au service d’une belle
écriture… »
« L’envie de ficeler des
textes plutôt engagés,
soulignés par un son très
vintage… »