Cinquième chapître Première période Plan du cours L`atome Lycée

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Plan du cours
Première période
Cinquième chapître
L’atome
PCSI
PCSI D.Lecorgne
Lycée Jean Dautet
lycée Jean Dautet
Architecture de la matière
Chapitre 1 : élément et atome
Chapitre 2 : la classi/ication périodique des éléments
Chapitre 3 : molécules et solvants
Cours de chimie de première période de PCSI
Objets et objectifs de ce chapitre Décrire complètement l’état d’un électron dans un atome, puis décrire l’atome lui-­‐même, en distinguant ses électrons de cœur et ses électrons de valence.
Etudier l’outil essentiel qu’est la classi<ication périodique des éléments : bien en connaître la construction et être capable d’en extraire toutes les informations. Quel outil merveilleux !!
Discuter de l’évolution d’une notion fondamentale en chimie : l’électronégativité (abordée en classe de Première)
Préparer le chapitre suivant relatif aux molécules, et autres édi/ices polyatomiques.
D’après le Livre d’or de l’IUPAC
INTERNATIONAL UNION OF
PURE AND APPLIED CHEMISTRY
International Union of Pure and Applied Chemistry
Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée : UICPA
I Elément chimique et atome
1. L’élément chimique
D’après le Livre d’or de l’IUPAC,
http://goldbook.iupac.org
« Un élément chimique désigne l'ensemble des atomes et ions qui sont caractérisés par un nombre dé/ini de protons dans leur noyau atomique. Ce nombre, noté Z, est le numéro atomique de l'élément chimique ». 5
Toute matière est faite de diverses combinaisons des
formes les plus simples de la matière :
les éléments chimiques
Un élément chimique désigne un ensemble d’entités
chimiques qui possèdent le même nombre de protons Z
dans son noyau.
Elément
Abondance des
différents
éléments
dans le corps
humain
«standard» de
masse = 70 kg
61,3 %
22,8 %
10,0 %
2,6 %
1,4 %
1,1 %
0,0 %
0,1 %
0,1 %
0,2 %
0,2 %
Oxygène
Calcium
Sodium
Fer
Strontium
Aluminium
Etain
Or
Cobalt
Carbone
Phosphore
Chlore
Fluor
Brome
Cadmium
Manganèse
Molybdène
Uranium
Hydrogène
Soufre
Magnésium
Zinc
Plomb
Bore
Iode
Chrome
Béryllium
Azote
Potassium
Silicium
Rubidium
Cuivre
Barium
Nickel
Césium
Quantité en
g
Oxygène
43000
Carbone
16000
Hydrogène
7000
Azote
1800
Calcium
1000
Phosphore
780
Soufre
140
Potassium
140
Sodium
100
Chlore
95
Magnésium
19
Silicium
18
Fer
4,2
Fluor
2,6
Zinc
2,3
Rubidium
0,32
Strontium
0,32
Brome
0,20
Plomb
0,12
Cuivre
0,072
Aluminium
0,061
Cadmium
0,050
Bore
0,048
Barium
0,022
Etain
0,017
Manganèse
0,012
Iode
0,013
Nickel
0,010
Or
0,010
Molybdène
0,0093
Chrome
0,0018
Césium
0,0015
Cobalt
0,0015
Uranium
0,00009
Béryllium
0,000036
69580
Chaque élément chimique est représenté par un symbole
chimique d’une ou deux lettres.
symbole chimique
de l’élément carbone
Z=6
symbole chimique
de l’élément sodium
Z = 11
2. L’entité chimique et l’espèce chimique
Employons un vocabulaire précis en distinguant une espèce chimique et une entité chimique :
« Entité chimique » désigne tout atome, molécule, ion, paire d’ions, radical, diradical, ion radical, complexe, conformère, etc., bien dé/ini chimiquement ou isotopiquement et qui peut être identi/ié individuellement.
« Espèce chimique » désigne un ensemble d’entités chimiques (atomes, molécules,…) structuralement et chimiquement identiques.
Ex : « le cuivre » désigne une espèce chimique et l’on pourra étudier la formation d’un atome de cuivre, donc d’une entité, à une cathode lors d’une électrolyse par exemple.
5
3. De l’atome au corps simple
a – Composi5on de l’atome
Pour les besoins du chimiste, on peut considérer que l’atome est constitué de trois particules : Le noyau de l’atome comporte Z protons, et N neutrons. Le nombre de masse de l’atome est A = Z + N
Un cortège de Z électrons autour du noyau
5
Toute matière est faite de diverses combinaisons des
formes les plus simples de la matière :
les éléments chimiques
Un élément chimique désigne un ensemble d’atomes qui
possèdent le même nombre de protons Z dans son noyau.
le noyau contient :
Z protons
N neutrons
il y a un cortège
électronique de :
Z électrons
diamètre : 1.10-10 m = 100 pm
Atome
diamètre : 1.10-15 m
Noyau
Z
électrons
masse :
me = 9,1094.10-31 kg
charge :
qe = - 1,602.10-19 C
Z
protons
N
neutrons
masse du proton :
mP = 1,6726.10-27 kg
masse du neutron :
mN = 1,6749.10-27 kg
charge du proton :
qP = + 1,602.10-19 C
charge :
qN = 0
6
diamètre : 1.10-10 m = 100 pm
Atome
!  Masse
diamètre : 1.10-15 m
Noyau
Z
électrons
masse :
me = 9,1094.10-31 kg
charge :
qe = - 1,602.10-19 C
Z
protons
N
neutrons
masse du proton :
mP = 1,6726.10-27 kg
masse du neutron :
mN = 1,6749.10-27 kg
charge du proton :
qP = + 1,602.10-19 C
charge :
qN = 0
de l’électron vaut 9,1.10-31 kg
!  Masse du proton vaut 1,673.10-27 kg
!  Masse du neutron vaut 1,675.10-27 kg
Mn ≈ mp = 1836 me
!  Dimensions
d’un atome : 10-10m (100 pm)
!  Dimensions d’un noyau : 10-15 m (1 fm)
1 mm
100 m
b – Isotopie
-­‐ Défini(on
Deux atomes qui ont même numéro atomique Z mais un nombre de masse A différent sont des isotopes.
(isotope : mot inventé par Sir Freddy Soddy en 1913 : iso-­‐topos : « même place dans la classi/ication périodique).
6
Autre exemple, nous relevons pour le chlore : Soddy a utilisé la première fois le mot « isotope » dans un article de 1913 : « The same algebraic sum of positive and negative charges in the nucleus, when the arithmetic sum is different, gives what I call « isotopes » or isotopic elements, because they occupy the same place in the periodic table ».
ISOTOPES DE L’ETAIN Sn
Les 13 isotopes de l'Ètain Sn
1877-1956
H2O : contient l’atome H
H et D sont deux
isotopes
D2O : contient l’atome D
de l’élément hydrogène
H : 1 proton - 0 neutron - 1 électron
D : 1 proton - 1 neutron - 1 électron
1 proton : donc MÊME élément chimique : l’hydrogène
c -­‐ Mole et masse molaire
Suivant les propositions entr’autres de l’IUPAC, la dé/inition de la mole fut /inalement adoptée par la 14ème CGPM ( Conférence Générale des Poids et Mesures1971, Résolution 3 ; CR, 78 et Metrologia, 1972, 8, 36) :
1. La mole est la quantité de matière d’un système contenant autant d’entités élémentaires qu’il y a d’atomes dans 0,012 kilogramme de carbone 12 ; son symbole est « mol ».
2. Lorsqu’on emploie la mole, les entités élémentaires doivent être spéci<iées et peuvent être des atomes, des molécules, des ions, des électrons, d’autres particules ou des groupements spéci<iés de telles particules.
Il en résulte que la masse molaire du carbone 12 est égale à 0,012 kilogramme par mole exactement, M(12C) = 12 g/mol.
unité de masse atomique = uma notée u
1 u = 1/12ème de la masse d’une mole de carbone-12 :
1 u = 1,66054.10-24 g
masse de l’isotope 1H : 1,007 825 031 6 u
9
La mole est dé/inie comme le nombre d'atomes de carbone présents dans 12g de carbone C-­‐12. Ce nombre est le nombre d’Avogadro, ou la constante d’Avogadro : NA = 6,022 1023 mol-­‐1.
Cette valeur du nombre d'Avogadro a été déterminée par Perrin par plus d'une dizaine de méthodes au début du XXème siècle.
Pour calculer la masse molaire d’un élément chimique, l’on tient compte bien entendu de son abondance isotopique.
d – Corps simple
-­‐ Défini(on
Un corps simple est une espèce chimique ne comportant qu'un élément chimique. Si, dans le corps simple, les atomes de l'élément chimique sont réunis en molécules, on parle alors de corps simple moléculaire comme dans le cas du dihydrogène (H2), du diazote (N2), du diiode (I2), de l’ozone (O3). Dans le cas contraire, par exemple, celui des métaux ou des gaz monoatomiques, il s'agit de corps simples élémentaires : argent (Ag), cuivre (Cu), hélium(He), Krypton (Ar), etc...
Allotropie
L’allotropie (du grec allos autre et tropos manière) est la faculté de certains corps simples d’exister sous plusieurs formes cristallines ou moléculaires différentes. Ainsi, par exemple, le graphite, le diamant, les fullerènes ou, découvert plus récemment le graphène, sont les variétés allotropiques du carbone au sens où ce sont différentes formes cristallines du corps simple correspondant à l'élément chimique carbone. Le dioxygène et le trioxygène (ou ozone) sont également des variétés allotropiques du corps simple correspondant à l'élément chimique oxygène, mais cette fois au sens où ce sont différentes formes moléculaires.
10
Un corps simple est constitué d’atomes qui possèdent tous
le même nombre de protons : il est constitué d’un seul
élément chimique.
Chaque élément chimique est représenté par un symbole
chimique d’une ou deux lettres.
II Descrip5on de l’état d’un électron dans un atome Pour décrire l’état d’un électron dans un atome donné, la mécanique quantique montre que 4 nombres appelés nombres quantiques sont nécessaires (chaque nombre étant lié à la quanti/ication d’une grandeur physique précise).
s
e
u
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t
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4 n écrive dans l
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l’él
11
La mécanique quantique :
l’une des plus grandes
aventures intellectuelles
de l’histoire de l’humanité
Bohr
À la quantité de héros
,
Qui, dans les années 1920, ont
vaillamment mis sur pied
Planck
la théorie des
quantas
Pauli
Schrödinger
De broglie
Hilbert
Dirac
Einstein
Heisenberg
dl
Tuesday, September 03,
2013
Spectre de raies de l’atome H
62
14
dl
lundi 2 septembre 13
Série de BALMER de l’atome H
énergie
n=∞
E3,2 =E3 – E2 = hc/ 3,2
- 13,6/62
- 13,6/52
n=6
n=5
E4,2 =E4 – E2 = hc/ 4,2
- 13,6/42
n=4
E5,2 =E5 – E2 = hc/ 5,2
- 13,6/32
n=3
E6,2 =E6 – E2 = hc/ 6,2
- 13,6/22
n=2
0
Série de
BALMER
dimanche 18 novembre 12
111
6,2
5,2
4,2
3,2
b -­‐ Cas de l’hydrogène ; extension aux systèmes hydrogénoïdes.
Dans l’atome d’hydrogène, plus généralement dans tout système à 1 seul électron (système hydrogénoïde), l’énergie de l’électron ne dépend que du seul nombre quantique n, nombre quantique principal : E = E(n) = En = -­‐ 13,6/n2 en eV n = 1,2,3,...
13,6 / eV = ??? / kJ.mol-1
!
a.!Le!nombre!quantique!magnétique,!noté!ml!!
!
!Il! décrit! le!b. comportement!
d’un!
dans! un! champ!
magnétique,!
Le triplet (n, l, m
ouche, sous-­‐couche et orbitale atomique c’est!
(OA)le! nombre!
l) : célectron!
quantique!magnétique,!noté!ml,!tel!que!:!!
Chaque nombre n caractérise une couche électronique, repérée par une lettre !
majuscule :
Pour!une!valeur!de!l!donnée,!!!!!l!!!m
l!!!+!l!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!par!pas!de!1!
!
!
n
b.!Le!triplet!(n,!l,!ml)!:!couche,!sous`couche!et!orbitale!atomique!(OA)!
!Chaque! nombre! n! caractérise! une! couche! électronique,! repérée! par! une! lettre!
majuscule!:!
!
n!
1!
2!
3!
4!
5!
…!
Désignation!de!couche!
K!
L!
M!
N!
O!
…!
!
!Chaque! doublet! (n,l)! caractérise! une! sous`couche! électronique,! associée! à! un!
niveau! d’énergie! E(n,l).! La! valeur! de! l! est! ainsi! codifiée! (code! hérité! des!
spectroscopistes)!:!
!
l!
0!
1!
2!
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4!
…!
Désignation!!
s!
p!
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g!
…!
de!la!sous=couche!
sharp# principal# diffuse# fundamental#
!
!
!
b.!Le!triplet!(n,!l,!ml)!:!couche,!sous`couche!et!orbitale!atomique!(OA)!
!
Chaque doublet (n,l) caractérise une sous-­‐couche électronique, !Chaque!
nombre!
n!niveau caractérise!
une!Ecouche!
électronique,!
repérée!
par!
associée à un d’énergie (n,l), repéré par l’écriture suivante : une! lettre!
majuscule!:!
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!Chaque! doublet! (n,l)! caractérise! une! sous`couche! électronique,! associée! à! un!
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sharp# principal# diffuse# fundamental#
!
!
Tous!les!électrons!d’une!même!sous=couche!ont!la!même!énergie!car!E!=!E(n,l).!!
!
!
!Tout! triplet! (n,! l,! ml)! définit! une! orbitale! atomique! et! cette! dernière! peut! être!
représentée,!figurée,!par!une!case!quantique!:!
!
l"="0
1"case"quantique
Tous!les!électrons!d’une!même!sous=couche!ont!la!même!énergie!car!E!=!E(n,l).!!
!
!
!Tout! triplet! (n,! l,! ml)! définit! une! orbitale! atomique! et! cette! dernière! peut! être!
représentée,!figurée,!par!une!case!quantique!:!
!
l"="0
l"="1
l"="2
!
!
1"case"quantique
3"cases"quantiques
5"cases"quantiques
!
atomiques.!En!particulier,!on!remarquera!et!on!retiendra!que!:!
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Toutes! les! OA! de! l’atome! H! qui! ont! même! nombre! quantique! n! ont! la! même!
énergie!et!le!niveau!d’énergie!est!n2!fois!dégénéré.!
!
3s
3p
3d
l"="0
l"="1
l"="2
niveau"d’énergie"n"="3
E"="613,6"/"32
!
Figure 1 : 1+3+5 = 9 = 3x3 OA ont la même énergie!
!
Toutes! les! OA! d’un! atome! autre! que! H! qui! ont! les! mêmes! nombres! n! et! l! ont! la!
même!énergie!et!le!niveau!d’énergie!est!(2l+1)!fois!dégénéré.!
niveau"d’énergie"de"la"
sous"couche"3d
3d
l"="2
niveau"d’énergie"de"la"
sous"couche"3p
3p
l"="1
niveau"d’énergie"de"la"
sous"couche"3s
l"="0
3s
!
Pour! connaître! l’état! d’un! électron! occupant! une! orbitale! atomique,! 3! nombres!
quantiques!sont!donc!nécessaires!:!
Tout triplet (n, l, ml) dé/init une orbitale atomique et cette dernière peut être représentée, /igurée, par une case quantique.
Rem : en mécanique quantique, une orbitale atomique est une fonction mathématique qui contient toute l’information relative à l’électron dans un atome. Elle s’obtient en résolvant une équation, équation qui porte le nom de son découvreur, l’équation de Schrödinger.
Un niveau d’énergie est dit dégénéré dès que lui sont associées plusieurs orbitales atomiques. En particulier, on remarquera et on retiendra que :
• Toutes les OA d’un atome autre que H qui ont les mêmes nombres n et l ont la même énergie et le niveau d’énergie est (2l+1) fois dégénéré.
• Toutes les OA de l’atome H qui ont même nombre quantique n ont la même énergie et le niveau d’énergie est n2 fois dégénéré.
Erwin Schrödinger!
12!août!1887!–!4!janvier!1961!
Physicien!autrichien!
Pour connaître l’état d’un électron occupant une orbitale atomique, 3 nombres quantiques sont donc nécessaires :
représentation d’une
orbitale atomique
diagramme des niveaux d’énergie de l’atome
d’hydrogène
Energie
n=6
n=5
n=4
n=3
n=2
n=1
4s
4p
4d
3s
3p
3d
2s
2p
1s
4f
diagramme des niveaux d’énergie d’un atome
autre que l’atome d’hydrogène
Energie
4p
3d
4s
3p
3s
2p
2s
1s
levée de
dégénérescence
partielle
1s
!
!
!
3.!Le!4ème!nombre!quantique!ou!nombre!quantique!magnétique!de!spin!ms!
!
L’état!de!l’électron!est!totalement!connu!en!introduisant!le!spin!de!l’électron.!A!ce!spin!
électronique,!sont!associés!2!nouveaux!nombres!quantiques!:!
!
• Le! nombre! quantique! de! spin,! noté! s! et! qui! vaut! pour! tous! les! électrons! de!
l’univers!s!=!+1/2.!
• Le!nombre!quantique!magnétique!de!spin,!noté!ms,!et!qui!vaut!soit!+1/2!,!soit!
–! 1/2.! ! Ces! deux! états! possibles! de! spin! sont! désignés! par! les! lettres! α! et! β,! ou!
encore!par!les!flèches!opposées!!(spin!up)!et!!(spin!down).!
!
Ce!sont!donc!au!total!4!nombres!quantiques!qui!décrivent!un!électron!dans!un!atome!(le!
5ème,!s,!est!le!même!pout!tous!les!électrons)!:!
!
Les! 4! nombres! quantiques! n,! l,! ml! et! ms! permettent! de! connaître! l’état! d’un!
électron!dans!un!atome.!
!
!
!
!
44
Dans un article daté du 16 janvier 1925, Pauli explique que
« les électrons manifestent une certaine ambivalence (« Zweideutigkeit »), dont on ne peut rendre compte que par un quatrième nombre quantique, qui vaut ½ ou -­‐1/2 »
Pauli
dl
Tuesday, September 03,
2013
45
dl
Tuesday, September 03,
2013
Ce sont donc 4 nombres
quantiques qui décrivent l’état
d’un électron dans un atome
« Mon long chemin vers le principe d’exclusion avait quelque chose à voir avec la dif/icile transition du 3 vers le 4. Il fallait que j’assigne à l’électron un quatrième degré de liberté (le spin), en plus des trois déjà associés à son déplacement dans l’espace. »
dl
Tuesday, September 03,
2013
spectre de Na
589&589,6 nm
doublet du sodium à
589 et 589,6 nm
III Configura5on électronique d’un atome. Règles à respecter
1. Dé<inition
Ecrire la con<iguration électronique d’un atome, c’est préciser quel est le remplissage des différentes couches et sous-­‐couches. dl
Tuesday, September 03,
2013
2. Règles et principes à respecter
a. Le principe d’exclusion de Pauli (1925)
«Dans un atome polyélectronique,
deux électrons ne peuvent pas avoir
leur quatre nombres quantiques
identiques»
Conséquences de ce principe : •Une orbitale atomique ne peut contenir au plus que deux électrons, qui diffèrent alors par leur nombre de spin.
•Si deux électrons ont le même nombre de spin, ils ne peuvent pas occuper une même orbitale atomique.
•La couche n est remplie avec 2n2 au total.
!
!
Dans!un!atome!donné,!l’énergie!d’une!orbitale!atomique!est!une!fonction!croissante!de!
la!somme!(n+l)!;!à!(n+l)!donné,!l’énergie!est!une!fonction!croissante!de!n.!
!
!
Attention,! cette! règle! soufre! de! nombreuses! exceptions,! de! plus! en! plus! nombreuses!
!
lorsque!Z!croît.!Il!n’est!pas!nécessaire!de!connaître!ces!exceptions,!mais!il!peut!parfois!
être!possible!de!les!interpréter!«!assez!facilement!».!
b.!La!règle!(empirique)!de!Klechkowski!!
!
!
Quelques! exceptions! à! la! règle! de! Klechkowski! à! connaître,! comme! pour! les!
!
atomes!Cr,!Cu,!Ag!ou!encore!Au.!!
!
!
On!peut!retrouver!l’ordre!de!remplissage!des!sous=couches!par!énergie!croissante!avec!
Dans!un!atome!donné,!l’énergie!d’une!orbitale!atomique!est!une!fonction!croissante!de!
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1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4p 5s 4d 5p 6s 4f 5d 6p 7s 5f 6d 7p
4. Electrons de cœur et électrons de valence
a. Défini5on
Les électrons qui sont mis en jeu dans les réactions chimiques qui impliquent un élément chimique sont les électrons de valence. Il est donc important de savoir les repérer dans la con/iguration électronique d’un atome donné.
Les électrons de valence d’un atome sont les plus externes. Ce sont les électrons de nombre quantique principal n le plus élevé et ceux des sous-­‐couches (n-­‐1)d ou (n-­‐2)f en cours de remplissage.
n° Période
Dernière sous-couche en
cours de remplissage
1:K
Bloc s
particulier
Bloc s
2:L
Bloc p
Bloc s
3:M
Bloc p
Atome
Z
H
1
1s1
He
2
1s2
2
Bloc d
Bloc p
Gaz rare
1
Li
3
1s 2s
4
1s2 2s2
B
5
1s2 2s2 2p1
C
6
1s2 2s2 2p2
N
7
1s2 2s2 2p3
O
8
1s2 2s2 2p4
Chalcogène
F
9
1s2 2s2 2p5
Halogène
Ne
10
1s2 2s2 2p6
Gaz rare
Na
11
1s2 2s2 2p6 3s1
Alcalin
Mg
12
1s2 2s2 2p6 3s2
Alcalinoterreux
Al
13
1s2 2s2 2p6 3s2 3p1
Si
14
1s2 2s2 2p6 3s2 3p2
P
15
1s2 2s2 2p6 3s2 3p3
S
16
1s2 2s2 2p6 3s2 3p4
Chalcogène
Cl
17
1s2 2s2 2p6 3s2 3p5
Halogène
18
Alcalin
Alcalinoterreux
2
2
6
2
6
2
2
6
2
6
1s 2s 2p 3s 3p
Gaz rare
K
19
1s 2s 2p 3s 3p
20
1s2 2s2 2p6 3s2 3p6
Sc
21
1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d1 4s2
Ti
22
1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d2 4s2
Métal de transition
Métal de transition
V
23
1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d3 4s2
Métal de transition
Cr
24
Mn
25
Fe
26
27
4s
1
Ca
Co
4:N
Anomalie
Be
Ar
Bloc s
Configuration électronique
Alcalin
4s2
Alcalinoterreux
Métal de transition
2
2
6
2
6
5
1
2
2
6
2
6
6
2
Métal de transition
2
2
6
2
6
7
2
Métal de transition
2
2
6
2
6
8
2
2
2
6
2
6
10
1s 2s 2p 3s 3p 3d 4s
1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d5 4s2
1s 2s 2p 3s 3p 3d 4s
1s 2s 2p 3s 3p 3d 4s
1s 2s 2p 3s 3p 3d 4s
Métal de transition
Ni
28
Métal de transition
Cu
29
Zn
30
1s 2s 2p 3s 3p 3d 4s
1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s2
Ga
31
1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s2 4p1
Ge
32
1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s2 4p2
As
33
1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s2 4p3
Se
34
1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s2 4p4
Chalcogène
Br
35
1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s2 4p5
Halogène
Kr
36
1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s2 4p6
Gaz rare
1
Métal de transition
IV Interac5ons ma5ère-­‐rayonnement
L’analyse de la lumière qui est absorbée ou émise par un corps s’appelle la « spectroscopie ». La spectroscopie a joué, et joue toujours, un rôle central dans l’analyse des éléments microscopiques qui constituent un objet.
La spectroscopie
Obtention du spectre d’émission de
Atomic
Spectra
l’atomeLine
d’hydrogène
Copyright McGraw-Hill 2009
22
H
He
Ne
Na
Fe
Série de BALMER de l’atome H
Energie / eV
n=∞
E3,2 =E3 – E2 = hc/ 3,2
- 13,6/62
- 13,6/52
n=6
n=5
E4,2 =E4 – E2 = hc/ 4,2
- 13,6/42
n=4
E5,2 =E5 – E2 = hc/ 5,2
- 13,6/32
n=3
E6,2 =E6 – E2 = hc/ 6,2
- 13,6/22
n=2
0
Série de
BALMER
6,2
5,2
4,2
3,2
Nom de différentes séries
Energie
n=!
n=6
n=5
n=4
n=3
n=2
n =1
Lyman
Balmer
Paschen
Brakett
Pfund
Humphreys
1906-1014
1885
1908
1922
1924
1953
n=1
n=2
n=3
n=4
n=5
n=6
Les autres séries n ont pas de nom
Gustav Kirchhoff
1837- 1898
Robert Bunsen
1811 - 1899
En 1835, Auguste Comte affirmait: "Nous ne
saurons jamais étudier par aucun moyen la
composition chimique des étoiles"
587 nm
En 1868, c'est à l'aide d'un spectroscope à sept prismes que Norman Lockyer et Jules Janssen
observèrent le Soleil lors d'une éclipse. C'est par l'analyse de la lumière solaire que Lockyer
identifia un nouvel élément, l'hélium, que l'on ne découvrit que bien plus tard sur Terre.
589&589,6 nm
Electromagnetic Spectrum
Figure 06.01Figure 06.01
Copyright McGraw-Hill 2009
3
E
Ep
Èl
ec
tr
on
E
Ep
p h o to n È m is
En
En
EMISSION : elle
correspond ‡ la
dÈsexcitation
de l'atome
E
E
Ep
Ep
En
En
p h o to n ab s o rb È
ABSORPTION :
elle correspond
‡ l'excitation de
l'atome
2. Spectre d’émission de l’atome d’hydrogène : l’atome est démasqué !
Reprenons le cas de notre atome d’hydrogène :
Le spectre d'émission de l’atome d’hydrogène est obtenu en soumettant du hydrogène, gazeux, sous faible pression, à une décharge électrique, dans un tube de Geissler. Les molécules de dihydrogène sont dissociées en hydrogène atomique. En analysant le rayonnement émis par cet hydrogène atomique, on observe un spectre constitué de 4 raies dans le domaine du visible. Le spectre ne comportant que quelques raies est un “spectre discontinu”, ou “spectre de raies”.
Pour le soleil par exemple, des raies correspondant cette fois à l'absorption furent observées dès 1814 par Fraunhofer. L’atome d’hydrogène, le plus léger, a le spectre le plus simple.
Série de BALMER de l’atome H
Energie / eV
n=∞
E3,2 =E3 – E2 = hc/ 3,2
- 13,6/62
- 13,6/52
n=6
n=5
E4,2 =E4 – E2 = hc/ 4,2
- 13,6/42
n=4
E5,2 =E5 – E2 = hc/ 5,2
- 13,6/32
n=3
E6,2 =E6 – E2 = hc/ 6,2
- 13,6/22
n=2
0
Série de
BALMER
6,2
5,2
4,2
3,2
Nébuleuse de Trifid, constellation du Sagittaire 5200
années lumière de la terre
quelle est la transition
électronique
correspondante ?
Lumière rouge due à des atomes d’hydrogène excités émettant
de la lumière de longueur d’onde 656,3 nm
jeudi 4 décembre 14
33
de la lumière de longueur d’onde 656,3 nm
jeudi 4 décembre 14
jeudi 4 décembre 14
33
33
Nom de différentes séries
Energie
n = infini
n=6
n=5
n=4
n=3
n=2
n =1
Lyman
Balmer
Paschen
Brakett
Pfund
Humphreys
1906-1014
1885
1908
1922
1924
1953
n=1
n=2
n=3
n=4
n=5
n=6
Les autres séries n ont pas de nom
jeudi...
Histoire et signification
du Tableau Périodique
des éléments chimiques
Dans un supplément du
New-York Times daté
du 18 avril 1999, Oliver
Sacks, neurologue et
écrivain britannique,
défend l’idée que
« le tableau périodique des
éléments chimiques est la
meilleure invention du
millénaire »…
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