Réalisation ORS Rhône-Alpes - Juin 2006
LES MALADIES INFECTIEUSES
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Ain Rhône-Alpes France
LES MALADIES INFECTIEUSES
LA SANTÉ OBSERVÉE
dans
L’Ain
CONTEXTE NATIONAL
Les maladies infectieuses, malgré les progrès réalisés dans
le domaine de la prévention et des thérapeutiques, restent
un problème de santé publique préoccupant. On assiste en
particulier, du fait de la multiplicité des agents infectieux et
de leurs capacités d’adaptation, à l’émergence voire la
ré-émergence de pathologies que l’on avait cru pouvoir
endiguer. Tel est le cas de la tuberculose, maladie
considérée comme évitable et qui pourtant touche environ
6 000 personnes par an en France, ou encore de l’infection
par le VIH dont les premiers cas ont été décrits en 1981.
En 2004, 5 512 cas de tuberculose maladie ont été déclarés,
soit un taux d’incidence en France métropolitaine de 9,2 cas
pour 100 000 habitants (11,5 en 1997). Cependant, en
tenant compte de la sous-déclaration, le nombre de cas peut
être estimé à environ 8 500. Les populations ne sont pas
égales face à la maladie. Si l’incidence diminue constamment
parmi la population de nationalité française, elle reste élevée
chez les populations migrantes mais également chez les
personnes incarcérées et sans domicile fixe.
Au 30 septembre 2005, le nombre total de cas de sida
notifiés depuis le début de l’épidémie est de 60 479 dont on
estime que 26 000 sont encore vivants. L’introduction, en
1996, des traitements antirétroviraux hautement actifs a
permis de retarder l’évolution vers le stade sida et d’allonger
la survie des patients infectés. Entre 1998 et 2002, le
nombre annuel de cas de sida a diminué en moyenne de 4%
par an. Cette tendance se poursuit (-11% entre 2002 et
2003, -7 % entre 2003 et 2004). Depuis 2003, un système
de notification obligatoire des cas de séropositivité ainsi
qu’une surveillance sérologique des patients infectés ont été
mis en place. Cette dernière prévoit un test permettant
d’évaluer le caractère récent de l’infection (= 6 mois). Le
nombre de découvertes de séropositivité est estimé à
environ 7 000 cas en 2004, 55 % par rapports hétérosexuels
(la moitié concernant des personnes de nationalité d’un pays
d’Afrique subsaharienne). Les contaminations récentes
représentent 23 % des découvertes de séropositivité.
La vaccination, en permettant l’arrêt de la transmission voire
l’élimination de certaines maladies infectieuses, constitue un
moyen de prévention efficace contre des pathologies
potentiellement dangereuses. Ainsi, la généralisation de la
vaccination contre la poliomyélite et la diphtérie a-t-elle
pratiquement entraîné l’éradication de ces maladies. En
France, les vaccins contre la tuberculose (BCG), la diphtérie,
le tétanos et la poliomyélite (DTP) sont obligatoires. Les taux
de couverture vaccinale des enfants sont élevés pour ces
maladies (90,3 % des enfants de 2 ans ont leur DTP à jour,
98,6 % des enfants de 5-6 ans sont vaccinés par le BCG) et
ne cessent de s’améliorer. Par contre, les taux de
vaccination contre la rougeole et la rubéole (non obligatoire
mais fortement recommandée) restent encore insuffisants.
Des modifications ont été apportées au calendrier vaccinal
afin de se conformer au plan d’élimination de ces deux
maladies mis en place en 2005.
FAITS MARQUANTS DANS L’AIN :
l Avec 167 patients atteints de sida depuis le début de
l’épidémie, l’Ain est, avec l’Ardèche, le département le
moins touché de la région,
l Le nombre de décès par sida a fortement diminué depuis
1996 avec en moyenne 2 décès par an depuis 1997,
l 19 nouveaux cas de tuberculose ont été déclarés
annuellement entre 2003 et 2005, en baisse par rapport
aux années précédentes.
l Les résultats concernant la couverture vaccinale des
enfants à l’âge de deux ans sont contrastés.
INFECTION A VIH
25 découvertes de séropositivité dans l’Ain
en 2003-2005
Entre le 1er janvier 2003 et le 30 septembre 2005, 29 cas de
découvertes de séropositivité ont été déclarés dans l’Ain soit
un taux d’incidence moyen de 19 cas par millions
d’habitants, inférieur à la moyenne régionale (33) et
nationale (61). Seuls 14 tests d’infection récente ont été
réalisés dont 7 se sont révélés positifs.
Sources : InVS, INSEE (estimations 2004) Exploitation ORS
Cas cumulés de Sida déclarés depuis le début de
l’épidémie
(effectifs et taux par millions d’habitants)
Ain Ardèche Drôme Isère
164 (305) 91 (305) 183 (400) 523 (457)
Loire Rhône Savoie Haute-Savoie
284 (388) 1 419 (862) 176 (449) 524 (775)
Sources :InVS, INSEE (estimations 2004) Exploitation ORS
Taux de découverte de séropositivité VIH entre le
1er janvier 2003 et le 30 septembre 2005
167 personnes atteintes du sida dans l’Ain
depuis le début de l’épidémie
Au 30 septembre 2005, 167 personnes ont été ou sont
atteintes du sida dans l’Ain, correspondant à un taux de
305 cas par million d’habitants, inférieur aux moyennes
régionale (571) et nationale (1 005). Par ailleurs, l’Ain est,
au sein de la région, le département possédant, avec
l’Ardèche, le taux de cas déclarés le plus faible. Le Rhône et
la Haute-Savoie présentent les taux les plus élevés de la
région, inférieurs cependant à la moyenne nationale.
Taux pour 1 000 000 habitants