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Je voudrais également dire ce que cet article n’est pas :
- Ce n’est pas un article historique. Il n’a en effet pas pour but principal de
retracer l’histoire de la musique de Salsa en France, mais seulement d’en
décrire l’état actuel. C’est la raison pour laquelle sa partie rétrospective est
limitée à quelques éléments de cadrage essentiels. Pour la même raison, il
n’évoque que de manière elliptique les orchestres aujourd’hui disparus,
même pour ceux qui ont joué un rôle important dans la structuration et
l’enracinement de la musique de Salsa dans notre pays (photo ci-contre :
pochette d’un CD de d’ex orchestre Fatal Mambo).
- Ce n’est pas un article sur les musiciens, mais sur les formations. Si la nuance est parfois difficile à
faire dans le cas de très grands créateurs et directeurs de formations aux activités protéiformes
(comme Orlando Poléo ou Alfredo Cutufla), cette nuance conduit pas contre à éliminer de notre
analyse ceux des chanteurs qui n’ont pas créé de formation
spécifique. Pardon donc à Marta Galarraga (photo ci-contre),
Alexis Despaigne ou Elvis Ponce, que je n’oublie pas, mais
auxquels cet article n’est pas consacré.
- Ce n’est pas un article sur l’Europe, mais sur la France. Il ne
mentionne donc pas l’existence de groupes importants, parfois
basés près de nos frontières, comme Cuban Combinacion à Londres, Mercado Negro à Zurich,
Contrabando en Hollande, Alexander Acosta y su Nueva Propuesta en Italie ou, un peu plus loin, Calle
Real en Suède…
- Ce n’est ni un article exclusivement centré sur la musique cubaine ni un texte à caractère général sur
l’ensemble de la mouvance Caraïbes. En fait, son champ recouvre l’ensemble des manifestations
musicales françaises influencées par la musique cubaine populaire et plus généralement par la Salsa.
D’où la présence de quelques groupes afro-caribéens non cubains comme Orlando Poleo y su
Chaworo, mais l’absence de références aux musiques haïtiennes et antillaises.
- Ce n’est pas un article sur les spectacles, mais sur les orchestres. C’est la raison pour laquelle peu de
mentions sont faites des différents festivals de danse ou de musique caribéennes existant en France,
comme Vic-Fezensac, Latinossegor (photo ci-contre) ou
Caribedanza, sauf, de manière incidente, pour y mentionner
la participation de tel ou tel orchestre.
Tous ces choix sont certes limitatifs, et parfois même très
contestables dans leur principe. Par exemple, ils négligent le
fait que certains groupes cubains européens basés hors de France viennent souvent se produire dans
notre pays et font donc en quelque sorte partie intégrante de la scène nationale. Mais enfin, il fallait
mettre une limite, et rien ne m’empêche de consacrer un prochain article aux groupes de Timba
d’Europe du Nord, à la musique haïtienne en Europe, aux chanteurs cubains installés en France, ou
aux principaux festivals de Salsa existant dans notre pays.