Parc-nature du Cap-Saint-Jacques
Plan de gestion écologique du site (version août 2011)
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PLAN DE GESTION ÉCOLOGIQUE
DU PARC-NATURE DU CAP SAINT-JACQUES
HISTORIQUE ET CONTEXTE
La vocation agricole des terres composant ce site s’est conférée jusqu’au XXe siècle.
Toutefois, elle s’est diversifiée quelque pue au cours du XIXe siècle avec la construction
de résidences principales ou secondaires, surtout en périphérie de la rive, alors que
l’agriculture s’est plutôt poursuivie en son centre.
Le parc-nature du Cap-Saint-Jacques a été créé le 25 avril 1984 par l’adoption par le
Conseil de la Communauté urbaine de Montréal du Règlement 72 relatif à l’établissement
et la dénomination des parcs à caractère intermunicipal.
Il fait partie du réseau des parcs-nature de l’agglomération de Montréal et sa gestion est
sous la responsabilité de la Direction des grands parcs et du verdissement de la Ville de
Montréal.
L’administration de ce parc est encadrée par les dispositions du règlement municipal
RCG09-029 intitulé : «Règlement relatif à la fréquentation et à la conservation des parcs
régionaux de la Ville de Montréal».
SITUATION GÉOGRAPHIQUE
Le parc-nature du Cap-Saint-Jacques est situé à l’extrémité ouest de l’île de Montréal, au
point de rencontre du lac des Deux-Montagnes et de la rivière des Prairies.
Il est situé en grande partie sur le territoire de l’arrondissement Pierrefonds-Roxboro, et il
comporte également une portion sur le territoire de l’arrondissement L’Île-Bizard-Sainte-
Geneviève.
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ENJEUX DE CONSERVATION
ESPACES À PRÉDOMINANCE NATURELLE SUR LE SITE
La superficie totale du parc-nature est de 301,6 hectares, dont 276,8 hectares situés dans
le secteur Pierrefonds et 24,8 hectares dans le secteur de l’île Bizard.
La superficie des zones à prédominance naturelle est de 235,7 hectares.
Les zones de services, d’activités et d’usages connexes, de même que les parcelles de
champs cultivés (ferme écologique) totalisent 65,3 hectares.
Le parc-nature du Cap-Saint-Jacques compte 11,1 km de rives.
La carte en annexe indique la délimitation des espaces à prédominance naturelle compris
à l’intérieur du parc-nature du Cap-Saint-Jacques et pour lesquels le responsable du site
s’engage à respecter le principe d’aucune perte nette d’habitat, en référence aux
prescriptions du chapitre 4.0 des Lignes directrices du Répertoire.
OBJECTIFS DE CONSERVATION
Conformément à la Politique de protection et de mise en valeur des milieux naturels de la
Ville de Montréal, les objectifs de la gestion des écosystèmes dans les grands parcs, dont
le parc-nature du Cap-Saint-Jacques sont :
Recenser et reconnaître le patrimoine naturel du parc;
Assurer la protection et la mise en valeur de ce patrimoine naturel;
Maintenir et augmenter la biodiversité végétale et animale;
Détecter sur le terrain les modifications aux ressources biophysiques;
Apporter des solutions concrètes aux conséquences des perturbations humaines et
naturelles sur la valeur écologique des milieux;
Sensibiliser le public par des activités d’éducation au milieu naturel et à
l’environnement ainsi que la mise en place de pratiques environnementales
saines.
Le programme de gestion des écosystèmes des grands parcs permet de mieux comprendre
la dynamique des milieux et des paysages les composant. Il maximise l’utilisation des
informations amassées par les différentes études réalisées. Il permet de connaître et de
suivre les écosystèmes au fil du temps, de même que d’intervenir afin d’assurer leur
intégrité et leur qualité pour les générations actuelles et futures. Ainsi, à la lumière des
évaluations écologiques, nous constatons la nécessité d’intervenir pour améliorer certains
écosystèmes, consolider certains massifs forestiers pour rehausser leur valeur de même
que préserver ceux de valeur élevée. Ce programme de gestion des écosystèmes offre des
références pour réaliser des aménagements sans mettre en péril le milieu naturel et sa
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valeur écologique. Le programme de gestion des écosystèmes permet de prendre des
décisions éclairées lors d’aménagements, de développement et de mise en place
d’activités avec un souci de conservation et de protection. Le programme de gestion des
écosystèmes permet de connaître et de suivre les milieux naturels composant les parcs et
d’assurer le maintien de leur biodiversité et leur valeur écologique ou de remédier par des
interventions à des perturbations naturelles ou induites par l’humain.
DESCRIPTION DU MILIEU
Le parc-nature du Cap-Saint-Jacques est caractérisé par la présence de six écosystèmes
terrestres et aquatiques, soit le champ, la friche, la forêt jeune, la forêt mature, des lignes
d’arbres et des herbiers aquatiques (dans la portion située sur l’île Bizard). Ces différents
écosystèmes composent 24 communautés végétales présentes dans ce parc-nature.
Secteur Pierrefonds
Du point de vue de sa flore, ce secteur du parc-nature du Cap-Saint-Jacques se caractérise
principalement par ses forêts matures. Plus particulièrement, on y trouve des érablières à
sucre, mais également des érablières argentées, des frênaies, des ormaies, des chênaies
rouges, des peupleraies, des tillaies.
Parmi les essences d’arbres qui composent ces communautés végétales, notons l’érable à
sucre (Acer saccharum), l’érable argenté (Acer saccharinum), le bouleau à papier (Betula
papyrifera), le chêne rouge (Quercus rubra), le chêne à gros fruits (Quercus
macrocarpa), le peuplier à grandes dents (Populus grandidentata), le peuplier deltoïde
(Populus deltoides), le tilleul d’Amérique (Tilia americana), le caryer cordiforme (Carya
cordiformis), le caryer ovale (Carya ovata), le micocoulier occidental (Celtis
occidentalis), le hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia), le frêne d’Amérique
(Fraxinus americana), le frêne de Pennsylvanie (Fraxinus Pennsylvanica), le frêne noir
(Fraxinus nigra), le noyer cendré (Juglans cinerea), l’ostryer de Virginie (Ostrya
virginiana), l’orme d’Amérique (Ulmus americana).
Plusieurs espèces végétales ayant le statut d’espèces menacées ou vulnérables ou
susceptibles d’être ainsi désignées (appellation provinciale) ou en péril (appellation
fédérale) ont été localisées lors des inventaires, dont certaines espèces arborescentes
comme l’érable noir (Acer nigrum) et le micocoulier (Celtis occidentalis).
Secteur de l’île Bizard.
Du point de vue de sa flore, ce secteur du parc-nature du Cap-Saint-Jacques se caractérise
principalement par des érablière argentée à frêne de Pennsylvanie, érablières argentée à
Orme d’Amérique, caryaie ovale à caryer cordiforme et frêne de Pennsylvanie, caryaie
ovale à chêne rouge, frênaie de Pennsylvanie, peupleraie à peuplier deltoides. On y
trouve également des zones de milieux ouverts caractérisés par des friche à frêne de
Pennsylvanie, friche à saule pétiolé et frêne de Pennsylvanie, friche à nerprun, champ de
phléole des prés. En rive, on y trouve des herbiers aquatiques également.
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Certaines espèces végétales ayant le statut d’espèces menacées ou vulnérables ou
susceptibles d’être ainsi désignées (appellation provinciale) ou en péril (appellation
fédérale) ont été localisées lors des inventaires, dont le micocoulier (Celtis occidentalis)
et le chêne bicolore (Quercus bicolor).
Général dans le parc
Plusieurs espèces fauniques caractérisent ce site. Chez les mammifères, notons la
présence de cerf de Virginie (Odocoileus virginianus), de renard roux (Vulpes vulpes), de
raton laveur (Procyon lotor), de mouffette rayée (Mephitis mephitis), d’écureuil gris
(Sciurus carolinensis), de lapin à queue blanche (Sylvilagus floridanus). Cinq espèces de
chauve-souris (pipistrelle de l’est (Pipistrellus subflavus), sérotine brune (Eptesicus
fuscus), Myotis spp, chauve-souris argentée (Lasionycteris noctivagans) et chauve-souris
cendrée (Lasiurus cinereus), ces deux dernières ayant le statut d’espèces susceptibles
d’être désignées menacées ou vulnérables) fréquentent ce parc.
Plus de 70 espèces de papillons nocturnes ont été répertoriées.
Ce parc-nature se démarque par la présence de la tortue géographique (Graptemys
geographica), une espèce à statut précaire; d’ailleurs un observatoire permet de les
observer discrètement à distance alors qu’elles se prélassent au soleil pour rétablir leur
température interne. La Division de l’entretien et des opérations des parcs participe aux
études et actions du plan provincial de rétablissement de cette espèce. En plus de cette
espèce, du point de vue de l’herpétofaune (amphibiens et reptiles), le parc-nature compte
15 espèces : necture tacheté (Necturus maculosus), salamandre cendrée (Plethodon
cinereus), grenouille verte (Rana clamitans), grenouille des bois (Rana sylvatica),
grenouille léopard (Rana pipiens), ouaouaron (Rana castesbeiana), rainette versicolore
(Hyla versicolor), rainette crucifère (Hyla crucifer), crapaud d’Amérique (Bufo
americanus), couleuvre rayée (Thamnophis sirtalis), couleuvre brune (Storeria dekayi),
couleuvre tachetée (Lampropeltis triangulum), couleuvre à ventre rouge (Storeria
occipitomaculata).
Les suivis annuels et quinquennaux de l’avifaune (oiseaux), de même que les
observations d’ornithologues ont permis de répertorier 142 espèces d’oiseaux, dont
notamment le cormoran à aigrettes (Phalacrocorax auritus), le canard branchu (Aix
sponsa), l’épervier brun (Accipiter striatus), la buse à épaulettes (Buteo lineatus), la
crécerelle d’Amérique (Falco sparverius), le grand-duc d’Amérique (Bubo virginianus).
Diverses espèces de pics, soit pic maculé (Sphyrapicus varius), pic mineur (Picoides
pubescens), pic chevelu (Picoides villosus), fréquentent ce parc-nature et leur présence se
distingue dans la forêt par la forme et la grosseur des trous qu’ils pratiquent dans les
arbres. D’autres passereaux peuvent être vus ou entendus tels que le moucherolle à côtés
olive (Contopus cooperi), le chardonneret jaune (Carduelis tristis), la grive des bois
(Hylocichla mustelina), une espèce sensible au morcellement des milieux naturels,
l’hirondelle noire (Progne subis), la paruline flamboyante (Setophaga ruticilla), le pioui
de l’est (Contopus virens), la sittelle à poitrine rousse (Sitta canadensis).
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