Botanique à la Garde Freinet ND de Miremer le 30 mars 2017

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Botanique à la Garde-Freinet
ND de Miremer le 30 mars 2017
JC Ory
Sur le coup de midi, nous étions 18 à mirer la mer, dans un pré fleuri au sommet de la bute, à côté de la chapelle! Site
magnifique à 2,5 km environ au sud-est de la Garde-Freinet et temps très ensoleillé. Terrain siliceux des Maures. Et
curiosité: une zone humide, que nous avons pu explorer, en contrebas de la chapelle, avec une petite source sous un abri
dans le creux d’une restanque. La flore est très riche, déjà bien fleurie, et nous réserve quelques curiosités.
Adenostyle alpina
Asteraceae
Identification donnée sous réserve en l’absence de fleurs. Cette plante poussait
dans la zone humide en contre bas de la chapelle. On hésité avec la Petasite
pyrenaicus, mais l’indument lâche de la face inférieure des feuilles (voir cidessous), la forme des feuilles, l’espacement des pieds, etc. nous font pencher
pour la première solution.
Le conservateur du patrimoine de la Garde-Freinet, que nous avons rencontré
sur place, nous a promis de nous envoyer des photos de la plante fleurie!
Senecio lividus
Asteraceae
Ce séneçon à des feuilles vert glauque en face supérieure et rougeâtre en face
inférieure.
Calepina irregularis
Brassicaceae
Plante à feuilles caulinaires embrassant la tige avec des oreillettes aigües et des silicules globuleuses indéhiscentes à 1
graine. Feuilles basales plus ou moins lobées. Grappes longues et grêles. Fleur à pétales blancs inégaux, 2 pétales d’environ
2mm, 2 autres de 2,5 à 3 mm, ce qui motive sans doute le nom de l’espèce.
Dans la zone humide, nous avons trouvé ces plantules en pleine
croissance et en grand nombre. René les a identifiées comme étant
Saponaria officinalis
Caryophyllaceae
Euphorbia segetalis
Euphorbiaceae
L’euphorbe des moissons peut se
confondre avec l’euphorbe cyparissias,
mais ses feuilles sont plus larges et plus
robustes. Les feuilles de E. cyparissias
sont très fines, plus nombreuses et plus
douces au toucher. L’inflorescence des E.
segetalis développées est très rameuse.
Les cornes des glandes E. segetalis sont
plus fines et plus marquées que celles
de E. cyparissias.
Ci-dessus: E. cyparissias
Astragalus pelecinus
Fabaceae
Anciennement Biserrula pelecinus, ce qui signifie, double-scie. Allusion aux
gousses dont les bords dentés de chaque côté évoquent une double-scie.
Imparipennées, 7 à 15 paire de folioles, petites < 1cm, à l’extrémité
échancrée et plante très velue.
Photo des gousses ci-contre, prise en
2016 à Ramatuelle
Calicotome spinosa
Fabaceae
Cet arbuste terriblement épineux, qu’on
trouve aussi bien en terrain calcaire que
siliceux dans le Var, est bien connu des
promeneurs. Si on le présente ici, ce n’est
que parce que on a eu la chance de saisir
un moment bien particulier de la
floraison.
Son nom signifie « dont le calice se
coupe ». Pas besoin d’explication pour
« spinosa ».
Sur ce gros plan on voit que les fleurs en
grandissant déchirent le calice
transversalement, celui-ci refusant de
s‘ouvrir. L’extrémité rompue, coiffe les
fleurs comme un chapeau quelque
temps, avant le plein épanouissement,
puis s’envole.
Araignée tentant désespérément de
maintenir le bouton fermé, pour que le
chapeau ne s’envole pas…
Extrémité du calice, en forme
de chapeau
Cytisus villosus
Fabaceae
Fréquent en terrain siliceux, on peut le reconnaître facilement à sa
pilosité bien sûr, mais aussi à son calice qui porte une tâche noire. Enfin
les rameaux brisés de cet arbuste prennent un ton noir caractéristique.
Genista pilosa
Fabaceae
Prenons le temps d’observer ce modeste arbuste, plus
ou moins étalé (voir photo page suivante), pour
retrouver les critères d’identification de la Flore Med.
On peut remarquer que l’étendard sur le dessus et la
carène, sont très pubescents.
Etamines soudées en un seul faisceau (monadelphe)
Les bractéoles sont très réduites ou
absentes.
Les feuilles ont une seule foliole et non un nombre supérieur pair ou
impair, comme souvent les fabaceae. Les feuilles sont soyeuses en
face inférieure,
mais à poils épars ou presque glabres en face supérieure.
Les stipules sont très réduites, remplacées par un organe
proéminent formé des trois côtes, ici encore embryonnaire.
C’est à l’aisselle de cet organe stipulaire caractéristique de l’espèce,
que se formeront les fleurs l’année suivante.
Lathyrus climenum subsp
articulatus
Fabaceae
Le Lathyrus climenum a la tige ailée et se remarque
à ses fleurs bicolores.
La sous espèce climenum possède un mucron
médian sur l’échancrure de l’étendard.
La sous espèce articulatus en est dépourvu et se
caractérise aussi par une allure plus grêle, des
folioles plus étroites et une teinte plus glauque.
Lupinus angustifolia
Fabaceae
Les lupins, espèce de terrains siliceux, étaient
fort nombreux dans le pré entourant la chapelle.
Observons l’évolution en marche, dans la
manière dont cette plante à feuilles composées,
a choisi de répartir ses folioles autour d’un point
unique, au lieu de les placer le long d’une tige,
comme beaucoup d’autres espèces de sa famille,
les astragales, les anthyllis, etc.
Feuilles composées palmées.
Quercus pubescens
Fagaceae
Gros plan sur un bourgeon entrain de
s’ouvrir, pour justifier le nom de
l’espèce!
Lamium hybridum vs Lamium purpureum
Lamiaceae
C’est le jour et la nuit ! Les bractées médianes du Lamium hybridum (ce que l’on voit sur les photos ci-dessous) ont des
incisions irrégulières, délimitant trois à cinq lobes principaux. Le qualificatif hybridum est bien un nom d’espèce, et ne
qualifie pas un hybride. Il signifie toutefois un port intermédiaire entre L. purpureum et L. amplexicaule. Les bractées du L.
Purpureum sont plus régulièrement dentées, avec des incisions pouvant néanmoins atteindre la demi largeur du limbe.
Cephalanthera longifolia
Orchidaceae
Les feuilles de cette espèce sont toutes caulinaires et tendent
à rester dans un même plan à la floraison, ce qui la rend très
identifiable.
Theligonum cynocrambe
Rubiaceae
-Plante annuelle de 5-30 cm, glabre, un peu
charnue, à odeur de chou
- tiges articulées, noueuses, faibles, étalées ou
ascendantes , cassantes.
- feuilles inférieures opposées, les autres
alternes, toutes pétiolées, ovales, entières, à
bords scabres
- stipules membraneuses, engainantes
- fleurs vertes, monoïques, axillaires, sessiles
- les mâles supérieures, nues, géminées, à 2
sépales dressés puis enroulés, à 12-20 étamines
- les femelles bractéolées, 1-3, à tube soudé à
l'ovaire, à limbe caduc, style latéral, stigmate
entier, fruit coriace, globuleux.
Espèce très particulière de la famille des
rubiaceae, la seule à ne pas avoir de feuilles
verticillées et à n’avoir pas de pétales, de plus
monoïque.
Fleur femelle, dépassant à
peine de sa bractéole, avec
son style sortant du tube
calicinal.
Fleurs mâles, sans
bractéoles, à 2 sépales
enroulés
Theligonum cynocrambe (suite)
Espèce rarement rencontrée lors
de nos sorties
Hypericum androsaemum: Errata
Hypericaceae
Les feuilles de ce rameau, vu le 12 février sur la piste du Seignoret et qu’on a pensé dans un premier temps être le
cornouiller sanguin, n’étaient pas pétiolées… Etonnant aussi pour un cornouiller, de trouver encore des feuilles et des fruits.
Michèle a trouvé la chose bizarre et a cherché et trouvé avec Marie-Françoise… Il s’agit d’une variété de millepertuis qui
aime les berges ombragées des cours d’eau et les vallons boisés, frais et humides. Donnée comme rare à peu fréquente
dans le Var. Bravo pour la détermination!
Calophrys rubi, papillon de la ronce Rubus, aux beaux yeux cernés de blanc.
Fin de l’épisode
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