Journée de sensibilisation au syndrome de Rett une maladie rare polyhandicapante
Dans la continuité de la journée internationale des maladies rares du 28 février 2017,
l’Association Marocaine du Syndrome de Rett (AMSR) organise à Rabat, le
dimanche 12 mars 2017, une journée de sensibilisation à cette affection. C’est
l’occasion de faire le point sur cette pathologie neurologique très handicapante,
d’origine génétique, et touchant quasi-exclusivement les filles.
Le syndrome de Rett conduit à des déficiences physiques et intellectuelles graves,
affectant presque tous les aspects de la vie quotidienne de l’enfant que ce soit sa capacité
à parler, à marcher, à manger, à bouger les yeux … ou même à respirer facilement.
L’enfant continue cependant à comprendre et à communiquer son humeur et son émotion
à sa façon.
Un handicap sévère, précoce et progressif
Le syndrome de Rett apparaît en général entre les 6 et 24 premiers mois de vie de la
petite fille. Le développement psychique et moteur s’altère progressivement. De façon
typique, la petite fille se frotte et tord ses mains de manière répétitive ; son intérêt pour
son environnement se perd que ce soit à l’égard des personnes ou des objets. Ce tableau
se complique souvent de crises d’épilepsie puis de l'apparition d'une scoliose.
L'enfant peut vivre pendant des années, voire des dizaines d'années. La maladie n'est pas
en effet mortelle, mais ce sont les nombreuses complications, surtout cardiorespiratoires et
nutritionnelles, qui raccourcissent l'espérance de vie de ces petites filles.
Une gestion multidisciplinaire de la maladie
Il n'existe pas de traitement pour le syndrome de Rett, la prise en charge se basant sur la
gestion des symptômes. Il faut maintenir la mobilité du malade, prévenir les déformations
squelettiques et conserver de bonnes positions par des appareillages portées jour et/ou
nuit. Le maintien d’une certaine qualité de vie implique aussi la mobilisation d’équipes
pluridisciplinaire comprenant des kinésithérapeutes, psychomotriciens, ergothérapeutes,
diététiciens…
Des traitements symptomatiques doivent par ailleurs être prescrits afin de soulager les
différentes manifestations respiratoires, cardiovasculaires et les crises convulsives.
Prise en charge des troubles de la communication
Les fillettes malades sont privées de communication verbale. Il faut alors essayer de
comprendre ce qu’elles tentent de dire, en décodant les postures, les mimiques, les
regards, les cris, les pleurs... On met en place ensuite une communication au moyen