l’Angleterre. Elle s’étendent de l’embouchure de la rivière Orne à l’Est jusqu’aux dunes de Varaville à l’Ouest.
Des parachutistes seront largués à l’intérieur des terres à chaque extrémité de la zone d’invasion afin de
protéger les flancs des plages du débarquement.
L’attaque doit avoir lieu le 5 juin, mais le mauvais temps oblige le général Eisenhower à la reporter
au lendemain. Le 6 juin 1944 sera dorénavant connu comme le JOUR J.
En fin de journée le 5, la flotte d’invasion prend la mer et 2,200 bombardiers partent larguer leurs
bombes contre les positions ennemies dans la zone d’invasion. Les bombardements vont durer jusqu’à 5 h 15
du matin.
Les premiers soldats alliés à mettre le pied en France font partie d’un régiment anglais, le Oxford and
Buckinhamshire Light Infantry. Ils arrivent en planeurs à minuit 16. Leur objectif est le pont de Bénouville
(aujourd’hui Pegasus Bridge). Dans les heures qui suivent, près de 6,000 parachutistes britanniques et
canadiens sautent dans cette même région et 13,000 Américains descendent près de Ste-Mère-Église et
Carentan sur le flanc opposé.
Vers 5 h 30, les gros navires de guerre alliés qui sont encore à des dizaines de kilomètres en mer
commencent à pilonner les positions défensives allemandes sur la côte.
L’invasion se fait par vagues en fonction des marées. Ce sont les Américains qui sont les premiers
à donner l’assaut peu après 6 h. Ils s’emparent rapidement de la plage Utah et pénètrent à l’intérieur des terres.
Mais sur Omaha, c’est une toute autre histoire. Là, ils débarquent devant des fortifications allemandes intactes.
C’est une tuerie : 1,000 morts et 2,000 blessés. Mais, à la fin de la journée, on a toutefois réussi à avancer 3
kilomètres.
Vers 7 h 30, ce sont les Britanniques qui débarquent sur la plage Gold, longue de 30 kilomètres, sur
la gauche des Américains. Là, les défenses allemandes ont été affaiblies par les bombardements et, en fin de
journée, les soldats anglais ont progressé de près de 10 kilomètres.
A la même heure, les Anglais et un commando français débarquent sur la plage Sword à l’extrémité
est de la zone d’invasion. Peu après 13 h, des Britanniques venus de cette plage rejoignent les troupes arrivées
en planeur au pont de Bénouville.
Entre Gold et Sword, c’est la zone réservée aux Canadiens, la plage JUNO.
La plage JUNO : les Canadiens arrivent
Le secteur affecté aux trois brigades de la 3e Division canadienne d’infanterie s’étend sur 7 kilomètres
de St-Aubin-sur-Mer, à l’Est, jusqu’à Vaux, à l’Ouest. Il est 7 h 45 quand les premières vagues de Canadiens
atteignent la côte.
Leur débarquement est précédé de tirs d’artillerie provenant de chalands surmontés de canons et de
lance-roquettes. L’épaisse couche de fumée laissée par les bombardements empêche les Allemands de
découvrir l’étendue de la force attaquante.
La 7e Brigade - Une compagnie du régiment Canadian Scottish est une des premières unités
canadiennes à atteindre la plage entre Vaux et Sainte-Croix. Sur leur gauche, deux compagnies des Royal
Winnipeg Rifles et les chars amphibies du 1st Hussars débarquent devant Graye-sur-Mer. Ils subissent
d’importantes pertes avant d’atteindre la dune où ils se mettent à l’abri. Les deux autres compagnies des
Winnipeg Rifles réussissent à contourner l’ennemi et à prendre deux villages derrière la côte. Il est 8 h quand
l’autre régiment de la 7e brigade, le Regina Rifles, arrive devant Courseulles-sur-Mer, la localité la plus
fortifiée de la zone canadienne. Accompagné des chars du 1st Hussars, il leur faut plusieurs heures pour
nettoyer le village, mais, à la fin de la journée, ils ont progressé de 9 kilomètres.
La 8e Brigade - Il n’y a que 2 kilomètres séparant Courseulles et Bernières-sur-Mer. Les Allemands
avaient semé 14,000 mines dans ce secteur. Les soldats du Queen’s Own Rifles of Canada arrivent devant
Bernières vers 8 h. Il leur faut une heure pour prendre un blockhaus allemand. A 8 h 30, c’est le régiment de