Sabine REY-ARLES, Groupe hospitalier Paris St Joseph

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Comment évaluer l’impact des nouvelles
technologies dans le domaine du bien-vieillir et du
maintien à
domicile?
Sabine Rey-Arles
Directrice parcours patient qualité et projets
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16 mars 2016
Quand les TIC ou OSC s’immiscent dans les parcours de soins
TIC : Technologies de l'information
et de la communication
OSC : objets connectés de santé
La recherche d’information et la relation patient-médecin
La prévention
Le diagnostic et le dépistage
Les traitements
Le suivi des maladies chroniques
L’hospitalisation
La convalescence
Source : CNOM
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Quand les TIC s’immiscent dans les parcours de soins
La recherche d’information et la relation patient-médecin
Internet a bouleversé la relation patient-médecin. Grâce à la mine
d'informations du web 2.0, le patient est désormais acteur de sa santé :
il se renseigne sur ses symptômes, sur les traitements… = «
empowerment ».
Egalement, la relation patient-médecin ne passe plus uniquement par
des visites au cabinet. Avec la télé-consultation, le patient peut
consulter son médecin à distance, par visioconférence.
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Quand les TIC s’immiscent dans les parcours de soins
La prévention
Développement de nouveaux modes de prévention, à commencer par les objets
connectés.
Les patients atteints de maladies chroniques se voient appelés à participer activement à
la prise en charge de leur maladie au travers d’actions d’auto évaluation de paramètres,
afin d’anticiper certaines complications. L’internet et la téléphonie mobile permettent à
la fois de se suivre depuis son téléphone mais également de partager beaucoup
plus simplement ses données de santé, permettant une facilitation des échanges entre
malades et médecins.
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Quand les TIC s’immiscent dans les parcours de soins
Possibilité aussi d'apprendre en s'amusant : c'est le but des serious games.
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Quand les TIC s’immiscent dans les parcours de soins
Le diagnostic et le dépistage
Le déploiement de réseaux de communication a permis de mettre en lien
les professionnels de santé de régions, voire de pays différents pour établir un
diagnostic = télé-expertise.
En expérimentation pour les résidants de l’EHPAD et Service de Soins et de
Réadaptation (patients majoritairement âgés) du Centre Hospitalier Antoine
Moreau depuis le 14 janvier 2013, une nouvelle technologie de l’imagerie à
distance s’inscrit dans le plan global de lutte contre les déserts médicaux et
permet d’améliorer en même temps le parcours de soins du patient âgé
fragilisé.
Les nanotechnologies ; de microscopiques capteurs vont pouvoir être
injectés dans l’organisme et détecter à un stade très précoce des cellules
cancéreuses, par exemple.
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Quand les TIC s’immiscent dans les parcours de soins
Les traitements
Les robots chirurgicaux investissent les blocs opératoires, les objets
connectés facilitent l’observance des traitements.
Le suivi des maladies chroniques
Les maladies chroniques sont celles qui bénéficient le plus de
l'avènement des TIC. Ces pathologies réclament en effet une
surveillance quotidienne et coûtent cher à l’Assurance maladie,
notamment lorsque apparaissent des complications liées à un suivi
irrégulier
=> Améliorer l’observance des traitements et mieux suivre les patients
atteints sont donc autant de défis que ces technologies peuvent aider à
relever, notamment par le biais des objets connectés.
Le diabète fait partie des pathologies pionnières dans ce domaine.
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Quand les TIC s’immiscent dans les parcours de soins
L’hospitalisation
À l’hôpital, la e-santé vise en premier lieu à améliorer le suivi du patient
et à faciliter les échanges entre les médecins de ville et les services
hospitaliers.
• Pour les médecins de ville, une messagerie sécurisée ou une
plateforme.
• Le dossier partagé patient en établissement et le DMP facilitent le
suivi.
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Quand les TIC s’immiscent dans les parcours de soins
La convalescence
En équipant les patients eux-mêmes de différents capteurs ou autre
matériel de mesure connectés, il leur est désormais possible de rentrer
plut tôt chez eux après une hospitalisation (important pour les ainés) =
le télésuivi réalisé à distance par l’équipe médicale, secondée par des
professionnels de santé qui interviennent à domicile.
=> Avec la multiplication des objets connectés émerge la possibilité de
mobiliser les TIC non plus seulement pour informatiser les processus
de production et de gestion des soins, mais plus directement pour
enrichir, et dans certains cas réinventer, le suivi médical des patients.
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Comment évaluer l’efficacité/l’impact de ces objets connectés?
L’évaluation en action :
Source : SG-MAP (2015)
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Comment évaluer l’efficacité/l’impact de ces objets connectés?
La promotion de l’usage des objets connectés ou des applications mobiles
suppose d’en avoir vérifié l’efficacité et/ou l’efficience.
Aujourd’hui, plus de 97000 applications de santé sont téléchargeables et des
centaines d’objets connectés sont d’ores et déjà sur le marché.
Or, les applications et autres objets connectés non homologués comme «
dispositifs médicaux » ne reposent pas sur un modèle d’évaluation médicale.
Et, les enjeux peuvent être d’une autre dimension s’il s’agit d’OCS qui, à partir
de l’humeur aqueuse de l’œil, déterminent la valeur de la glycémie et régulent
une pompe à insuline.
OCS et applications médicales : comment apprécier l’apport d’un véritable
service de santé ?
 Pour mieux assurer la protection du consommateur, quels dispositifs
d’évaluation de ces objets en matière de pertinence et de fiabilité médicale?
 de protection des données personnelles qu’ils garantissent?
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Comment évaluer l’efficacité/l’impact de ces objets connectés?
Sur le plan méthodologique, lorsque ces produits revendiquent un service de
santé, ils doivent être assimilés à des dispositifs médicaux, régulés.
Une étude de la fiabilité des OCS et de la qualité des mesures qu’ils
permettent est une étape indispensable. A compléter par des études cliniques
randomisées, voire par des études observationnelles.
Cette évaluation ne suscite pas de réactions hostiles de la part des
concepteurs et réalisateurs de ces OCS et applications de santé.
Les seules réticences des industriels portent sur les lenteurs des procédures
réglementaires encadrant la recherche clinique (d’au moins 6 mois).
Une seconde question = la garantie du respect des libertés individuelles tant
vis-à-vis du recueil d’informations que vis-à-vis de leur traitement.
En effet, ce qui différencie structurellement l’évaluation d’un dispositif médical
d’une application ou d’un OCS, réside dans le fait qu’ils sont susceptibles, pour
beaucoup, de comporter des enregistrements de données personnelles.
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Comment évaluer l’efficacité/l’impact de ces objets connectés?
Cependant, ces contraintes suscitent indirectement une distorsion de
concurrence par rapport à des OCS et applications de santé dont les
sociétés productrices sont situées dans des pays ne bénéficiant pas du
même niveau de protections de libertés individuelles et en particulier
les Etats-Unis ou les pays asiatiques.
Les délais très longs constituent intrinsèquement un handicap majeur
pour des produits dont la durée de vie est souvent très courte.
 Une des propositions faites pour l’évaluation technologique et
éthique des applications de santé, a été de permettre une autocertification préalable par les fabricants, assortie d’une procédure
de contrôle a postériori des mesures prises pour la protection des
libertés individuelles.
Cf. L’évaluation des objets connectés et applications de santé : Bilan et recommandations du colloque de
Dijon.
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Comment évaluer l’efficacité/l’impact de ces objets connectés?
Et quelle mesure d’impact sur les bénéficiaires?
L’enjeu est crucial : il s’agit de permettre et d’encourager les innovations
qui vont accompagner l’avancée en âge et faire reculer la perte
d’autonomie. Il s’agit également d’aller de plus en plus vers le maintien à
domicile.
Quelles preuves de leur bénéfice sur la santé?
Intégré dans notamment deux programmes :
PAERPA
L’objectif : préserver l’autonomie des personnes âgées, le maintien de la
plus grande autonomie le plus longtemps possible dans le cadre de vie
habituel de la personne (âgé de 75 ans et plus).
En partant des besoins de la personne et de ses aidants, cette action
est rendue possible en agissant en amont de la perte d’autonomie par un
repérage des quatre principaux facteurs d’hospitalisation évitables
(dépression, chute, problèmes liés aux médicaments) et en optimisant la
coordination des professionnels (sanitaires, sociaux et médico-sociaux)
autour de la personne âgée.
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Le parcours santé des ainés (PAERPA)
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Comment évaluer l’efficacité/l’impact de ces objets connectés?
TSN
Le programme « Territoire de soins numérique » vise l’émergence de
pilotes en matière d’usage du numérique, au service de l’amélioration
et de la modernisation du système de soins.
Avec la mobilisation de l’ensemble des acteurs de l’offre de soins et
l’appui des industriels, il s’agit de tirer tous les bénéfices des nouvelles
technologies de l’information et de la communication pour aider le
patient à s’orienter dans le système de santé et pour renforcer la
coordination entre les professionnels.
Plusieurs appels d’offre en cours pour en évaluer les usages et les
impacts économiques et sanitaires (DGOS, Fondation pour la
recherche médicale…).
2017 verra les premiers résultats!
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Merci de votre attention
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