Plantes exotiques envahissantes dans le Val d`Illiez

ECOFOC Marlyse Diebold, Travail de diplôme 2006
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Formation Continue en Sciences de l'Environnement et en Ecologie
ECOFOC
Université de Neuchâtel
Plantes exotiques envahissantes dans le Val d’Illiez,
relevés botaniques et propositions de gestion
Marlyse Diebold-Holden
Travail de diplôme
2006
Expert: Dr Daniel Jeanmonod
ECOFOC Marlyse Diebold, Travail de diplôme 2006
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Formation Continue en Sciences de l'Environnement et en Ecologie
ECOFOC
Université de Neuchâtel
Plantes exotiques envahissantes dans le Val d’Illiez,
relevés botaniques et propositions de gestion
Travail de diplôme
2006
Marlyse Diebold-Holden
En Praby
1873 Val-d'Illiez
mydiebold@hotmail.com
Expert: Docteur Daniel Jeanmonod
Conservateur et Responsable Enseignement et Recherche
Conservatoire et Jardin botaniques
de la Ville de Genève
ECOFOC Marlyse Diebold, Travail de diplôme 2006
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Table des matières
1. Contexte et but du travail
p.5
1.1. Présentation générale des néophytes p.5
1.2. Problématique des néophytes p.6
1.2.1. Situation internationale
1.2.2. Situation en Suisse
1.2.3. Situation dans le Val d’Illiez
2. Objectifs
p.10
3. Méthodologie
p.11
3.1. Recherche bibliographique et contacts p.11
3.1.1. Présentation et biogéographie du Val d’Illiez
3.1.2. Cartes de végétation du Val d’Illiez
3.1.3. Fiches d’exigences écologiques des néophytes envahissantes
3.1.4. Etablissement d’une liste potentielle des espèces pour le Val d’Illiez
3.1.5. Comparaison de la liste potentielle avec les données CRSF
(Centre du Réseau Suisse de Floristique)
3.1.6. Milieux et carte de répartition potentielle pour le Val d’Illiez
3.1.7. Contacts
3.2. Recherche botanique sur le terrain p.22
3.2.1. Périmètre et zones d’étude
3.2.2. Matériel
3.2.3. Méthode
3.2.4. Informateurs
3.2.5. Recherche des stations de l’extraction CRSF dans le Val d’Illiez
3.2.6. Etablissement des relevés des espèces présentes
3.2.7. Etablissement des cartes de répartition des espèces présentes
3.2.8. Création d’une base de données
3.3. Enquêtes p.25
3.3.1. Enquête auprès des différents services communaux concernés
par la problématique des néophytes
3.3.2. Enquête auprès des médecins de la région
3.3.3. Enquête dans les jardineries de la région
4. Résultats
p.26
4.1 Résultats du travail botanique p.26
4.1.1. Recherche des stations signalées par le CRSF dans le Val d’Illiez
4.1.2. Relevés des espèces présentes
4.1.3. Cartes de répartition des espèces présentes
4.1.4. Base de données
4.2. Résultats des enquêtes p.44
4.2.1. Enquête auprès des différents services communaux concernés
par la problématique des néophytes
4.2.2 Enquête auprès des médecins de la région sur d'éventuels cas
liés à l'ambroisie ou à la berce du Caucase
4.2.3. Enquête dans les jardineries de la région
5. Analyse des résultats
p.46
5.1.Travail botanique p.46
5.1.1. Relevés et cartes de répartition des espèces présentes
5.2.Enquêtes p.54
5.2.1. Enquête auprès des différents services communaux concernés
par la problématique des néophytes
5.2.2. Enquête auprès des médecins de la région
5.2.3. Enquête dans les jardineries de la région
ECOFOC Marlyse Diebold, Travail de diplôme 2006
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6. Discussion
p.55
6.1. Comparaison avec les données CRSF pour la région p.55
6.2. Evolution possible de la situation dans le Val d'Illiez: quelques pistes pour le futur p.57
6.3. Propositions pour la gestion des néophytes sur le plan communal et régional p.61
6.4. Propositions de mise en œuvre sur le plan communal p.61
6.4.1. Mise en œuvre concernant la population
6.4.2. Mise en œuvre concernant les autorités
6.4.3. Mise en œuvre concernant les services de la commune
6.4.4. Mise en œuvre concernant les catégories de métier
particulièrement concernées
7. Conclusion
p.67
8. Bibliographie
p.68
Annexes
Annexe A Liste noire et Watch List p.69
Fiches plantes
Fiches d'exigences écologiques
Annexe B Législation p.140
Annexe C Cartes de végétation de Val-d'Illiez p.142
Annexe D Liste des informateurs p.144
Annexe E Bordereau de données CRSF p.145
Annexe F Base de données pour le CRSF fichier Excel séparé
Annexe G Lettre aux médecins p.146
Annexe H Enquête dans les jardineries p.148
Annexe I Article du trimestriel le "Val-d'Illien", octobre 2005 p.150
Annexe J Fiches info p.151
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1. Contexte et but du travail
Le Val d’Illiez est une vallée verdoyante du Bas-Valais, couverte de grandes forêts et de nombreux
pâturages. Au-dessus de la limite des arbres, sous les pentes abruptes des Dents-du-Midi, la
montagne abrite l’edelweiss et la gentiane, de nos jours emblèmes des fleurs alpines, mais dont les
ancêtres sont venues d’Asie au Tertiaire
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déjà, tout comme le rhododendron et les armoises, alors
que les narcisses et les campanules sont arrivés du nord de l’Afrique il y a des millénaires.
Depuis quelques années, certaines espèces de plantes exotiques à tendance envahissante, dites
"néophytes", ont fait leur apparition dans la vallée et se développent discrètement, se propageant le
long des routes, dans les jardins, sur les chantiers et les décharges, mais aussi en milieu naturel, au
bord des cours d’eau, en lisière de forêt et dans les prairies.
La présence actuelle de ces plantes envahissantes dans le Val d’Illiez ne semble de loin pas aussi
préoccupante que dans certaines régions de plaine, quoique la phase de colonisation soit atteinte en
quelques endroits pour plusieurs espèces. Il convient toutefois d’empêcher une phase
d’envahissement en ne sous-estimant pas leur impact environnemental, économique et sanitaire
dans une vallée connaissant un phénomène de rurbanisation
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et de développement touristique
croissants.
Ce travail de diplôme se propose d'évaluer l'importance de la présence actuelle des plantes
néophytes envahissantes dans le Val d'Illiez, et de fournir quelques pistes quant à son évolution
potentielle, plus particulièrement dans la commune de Val-d'Illiez.
1.1. Présentation générale des néophytes
Berce du Caucase, Renouée du Japon, Verge d’or du Canada… Ces noms botaniques mystérieux
nous font rêver de contrées lointaines. Pourtant ces plantes exotiques assez mal connues, souvent
très belles ou spectaculaires, poussent en Europe. Nous en rencontrons dans les parcs et les jardins,
mais aussi de plus en plus fréquemment en liberté, dans les milieux les plus divers.
Des milliers d'espèces de plantes du monde entier sont arrivées en Europe au cours des siècles, par
elles-mêmes ou grâce au vent, à l’eau et aux animaux, mais surtout en profitant de l’activité des
hommes pour franchir les vastes plaines et les déserts, les montagnes les plus hautes, les mers et les
océans.
Les plus vieilles espèces, dites archéophytes, ont accompagné les hommes des temps anciens dans
leurs lentes migrations.
Puis, dès 1500, époque des grandes découvertes, les bateaux des explorateurs, et les navires
marchands ou de guerre, ont exporté mais aussi ramené en Europe les marchandises les plus
diverses du monde entier. Parmi elles, des espèces végétales embarquées volontairement pour leur
rareté, leur beauou leur utilité, mais également beaucoup de graines clandestines, accrochées aux
toisons de moutons ou aux balles de coton, cachées parmi les céréales, collées aux chaussures des
marins ou sur le bois des navires.
Les botanistes, souvent duits par des plantes lors de leurs expéditions lointaines, en ont également
ramenées dans les jardins botaniques européens. On leur doit, entre autres, l’introduction en Suisse il
y a 200 ans déjà de la berce du Caucase, une plante herbacée pouvant atteindre 4m de haut.
De nos jours, les graines de plantes continuent à voyager en utilisant aussi les moyens de transport
modernes et rapides (trains, autos, camions, voire l'avion), avec l'aide de l'homme ou à son insu.
Environ 12'000 espèces gétales du monde entier, venant souvent d’autres continents, sont arrivées
en Europe ces 500 dernières années.
Poussant dans des milieux ne correspondant pas à leur aire de répartition naturelle, ces nouvelles
plantes européennes ont été appelées néophytes par les botanistes, par opposition aux archéophytes,
arrivées en Europe avant 1500.
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Tertiaire :époque ou ère géologique qui a commencé il y a 60 millions d’années et s’est achevée il y
a environ 1 million d’années, avec le début du Quaternaire.
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La rurbanisation désigne le processus de retour des citadins dans les espaces qualifiés de ruraux à
partir de la fin des années 60 et le début des années 70
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