pays est choqué en 1932 par l’assassinat du Président Paul
Doumer, qui est remplacé par Albert Lebrun.
■La fin d’une époque
La crise de 1929
La relative prospérité que connaît la France dans les
années qui suivent la Première Guerre mondiale résiste
dans un premier temps à la récession mondiale. La crise
de 1929 ne touche la France que tardivement : fin
1930, et encore en 1931, le gouvernement est confiant
en la solidité de l’économie, et entreprend des réformes
importantes, telles que la préparation de lois sur les
assurances sociales et les allocations familiales.
La situation se dégrade progressivement en 1931. Les
premières faillites se produisent, frappant la classe
ouvrière, et la chute des cours du blé appauvrit de nom-
breux paysans. La vie tapageuse qui faisait les beaux jours
de Paris, de Cannes ou de Nice continue, mais des escro-
queries (affaire Oustric en 1930 ; affaire Stavisky en
1932) suscitent de vives réactions dans l’opinion.
La France entre alors dans une phase de détresse
économique et de conflits sociaux, et ne se distingue
plus du reste du monde occidental. Une suite de com-
binaisons ministérielles sans envergure se contentent de
gérer la crise au jour le jour, sans imagination.
Un monde politique déliquescent
Des élections en mai 1932 sanctionnent l’incapacité
des gouvernants, mais n’envoient pas à la Chambre des
députés une majorité stable. Les jeux d’alliance sans
lendemain et les accords de gouvernement fondés sur
des ambitions personnelles deviennent de règle.
À gauche, des dissensions entre les radicaux, menés
par Édouard Herriot, et les socialistes, dirigés par Léon
8LAMACHINE INFERNALE