Ø Un "plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens
d'existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion
appartenant aux représentants des intéressés et de l'État".
Ø La "sécurité de l'emploi, la réglementation des conditions d'embauchage et de licenciement".
Ø L' "élévation et la sécurité du niveau de vie des travailleurs de la terre par une politique de prix
agricoles rémunérateurs, améliorant et généralisant l'expérience de l'Office du blé, par une législation
sociale accordant aux salariés agricoles les mêmes droits qu'aux salariés de l'industrie, par un
système d'assurance conte les calamités agricoles, par l'établissement d'un juste statut du fermage
et du métayage, par des facilités d'accession à la propriété pour les jeunes familles paysannes et par
la réalisation d'un plan d'équipement rural".
Ø La "possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l'instruction et d'accéder à
la culture la plus développée, quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les
fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui auront les capacités requises
pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance mais de mérite, et
constamment renouvelée par les apports populaires".
Pourquoi une commémoration, par Attac, du 60e anniversaire du programme du Conseil national de
la Résistance ?
Conformément à sa vocation d'éducation populaire, Attac a naturellement vocation à commémorer
cet événement et d'en faire une manifestation d'ampleur. Celle-ci ne doit cependant pas porter sur la
Résistance en général ou sur la victoire de 1945, mais rester sur le contenu du programme du
Conseil national de la Résistance. Par ailleurs, il serait non seulement inexact mais particulièrement
contreproductif de donner l'impression d'assimiler le néolibéralisme au nazisme. Ce n'est donc pas
un hommage à la Résistance ou une commémoration de la victoire de 1945 que nous voulons
organiser, mais la transmission de la mémoire et du contenu du PNR qui conserve, à bien des
égards, une intense actualité.
En effet, selon le Fonds monétaire international, les Etats-providence ne doivent leur existence qu'à la
période "exceptionnelle" que constituaient les lendemains de la seconde Guerre mondiale. Cette
"exception" tenait à plusieurs facteurs : un rapport des forces politique, social et intellectuel favorable
au monde du travail ; l'effondrement des organisations patronales ; une forte mobilisation des
peuples et la reconstitution des organisations syndicales ; des gouvernements rassemblant
communistes, socialistes, droite modérée, démocrates-chrétiens dans toute l'Europe ; l'influence
des idées marxistes et keynésiennes ; l'absence de croyance en la capacité du marché à mener
l'oeuvre de reconstruction du Vieux Continent, le choix de la planification plutôt que celui des
mécanismes "spontanés" du marché. Ce sont ces conditions très particulières qui ont, en particulier,
permis la mise en place de la protection sociale dont nous héritons aujourd'hui. Le retour à une
situation "normale", qu'appelle le FMI de ses voeux, soutenu par les organisations patronales de tous
les pays, vise à remettre en cause de la plupart des fonctions de l'Etat-providence, par une
destruction méthodique. La commémoration du 60e anniversaire du PNR a quatre objectifs :
Ø Faire connaître le contenu du PNR.
Ø Organiser le débat public pour comprendre les raisons qui conduisent à la destruction
systématique des réformes issues de cette période.
Ø Entretenir l'esprit de résistance et de rejet de la soumission, par la transmission de ce
patrimoine et de cette mémoire, tout particulièrement aux jeunes générations.
Ø
S'interroger sur le point de savoir si les ambitions du PNR sont toujours d'actualité.
Des initiatives qui s'organiseront autour d'un colloque national, de manifestations locales, d'un
comité de parrainage et de la journée du 15 mars 2004 Un colloque national se tiendra les 13 et 14
mars 2004 à Paris.
Dans cet esprit, le CA du comité de Bastia d'Attac a décidé lors de sa réunion du 2 février dernier de
se mobiliser pour relayer localement cette initiative à la dimension symbolique particulièrement forte.
Plusieurs initiatives sont d'ores et déjà envisagées : défilé musical en ville : "les chemins de la
Résistance", reliant ainsi des lieux de mémoire (rues portant le nom de résistants, institutions nées
du PNR : EDF, Sécu, ...), soirée culturelle (poésie, chansons, musiques) sur le thème de la
Résistance et des résistances, ...
Pour le moment, il s'agit de mobiliser toutes et tous, simples citoyens, associations, syndicats,
organisations et partis politiques, qui se reconnaissent dans cet héritage ou qui expriment le même
refus de la résignation afin de construire ensemble la commémoration du 60e anniversaire du PNR