UMATROPE
(Somatropine)
FORMES ET PRESENTATIONS
UMATROPE 6 mg/3 ml, poudre et solvant pour solution injectable
UMATROPE 12 mg/3 ml, poudre et solvant pour solution injectable
UMATROPE 24 mg/3 ml, poudre et solvant pour solution injectable
La poudre est une poudre blanche à blanchâtre. Le solvant est une solution transparente.
COMPOSITION
UMATROPE 6 mg/3 ml : La cartouche contient 6 mg de somatropine.
Une fois reconstituée, elle contient 2,08 mg/ml.
UMATROPE 12 mg/3 ml : La cartouche contient 12 mg de somatropine.
Une fois reconstituée, elle contient 4,17 mg/ml.
UMATROPE 24 mg/3 ml : La cartouche contient 24 mg de somatropine.
Une fois reconstituée, elle contient 8,33 mg/ml.
La somatropine est produite dans des cellules d’Escherichia coli par la technique de l’ADN
recombinant.
Umatrope contient moins de 1 mmol de sodium par dose, c’est-à-dire qu’il est essentiellement sans
sodium.
Excipients :
Cartouches de poudre :
Mannitol, glycine, phosphate disodique, acide phosphorique et hydroxyde de sodium.
Seringues de solvant :
Glycérol, métacrésol, eau pour préparations injectables, acide chlorhydrique et hydroxyde de sodium.
INDICATIONS
Chez l'enfant :
Traitement à long terme des enfants atteints d'un retard de croissance lié à un déficit en hormone de
croissance normale endogène.
Traitement de la petite taille chez les enfants atteints du syndrome de Turner, confirmé par analyse
chromosomique.
Traitement du retard de croissance chez l'enfant pré-pubère atteint d'une insuffisance rénale chronique.
Traitement des patients ayant un retard de croissance associé à un déficit du gène SHOX (Short
Stature HOmeoboX – Containing gene) confirmé par un test ADN.
Umatrope est aussi indiqué dans le retard de croissance (taille actuelle < -2,5 SDS et taille des parents
ajustée < - 1 SDS) chez les enfants nés petits pour l’âge gestationnel, avec un poids et/ou une taille de
naissance < - 2 DS, n’ayant pas rattrapé leur retard de croissance (vitesse de croissance < 0 SDS au
cours de la dernière année) à l’âge de 4 ans ou plus.
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Chez l'adulte :
Umatrope est indiqué dans le traitement substitutif chez le sujet adulte présentant un déficit en
hormone de croissance sévère.
Ces patients sont définis comme présentant un déficit somatotrope sévère acquis à l’âge adulte,
secondaire à une pathologie hypothalamo-hypophysaire connue et associé au minimum à un autre
déficit hormonal hypophysaire (excepté le déficit en prolactine). Un seul test dynamique sera pratiqué
pour affirmer ou exclure un déficit en hormone de croissance.
Chez les patients présentant un déficit somatotrope acquis dans l’enfance (sans maladie hypothalamo-
hypophysaire ni antécédent d’irradiation crânienne), deux tests dynamiques sont recommandés sauf en
cas de taux bas d’IGF-I (< - 2 SDS) ce qui peut être considéré comme un test. Les valeurs limites des
tests dynamiques doivent être strictement définies.
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION
Umatrope doit être administré par voie sous-cutanée après reconstitution.
Le schéma posologique et d'administration doit être personnalisé pour chaque patient ; cependant,
pour :
les enfants atteints d'un déficit somatotrope :
la posologie recommandée est de 0,025 à 0,035 mg/kg de poids corporel et par jour, en injection sous-
cutanée, soit environ 0,7 à 1,0 mg/m2 par jour.
les adultes atteints d'un déficit somatotrope :
la posologie recommandée à l’initiation du traitement est de 0,15 à 0,30 mg/jour. Une dose de départ
plus faible peut être préférable chez les patients âgés et/ou obèses.
La dose doit être augmentée progressivement suivant les besoins du patient, en fonction de la réponse
clinique et du taux sérique d’IGF-I. La dose journalière ne doit généralement pas dépasser 1 mg. La
concentration en IGF-I doit être maintenue à des valeurs ne dépassant pas la limite normale supérieure
en fonction de l’âge.
La dose minimale efficace devra être utilisée ; les besoins peuvent diminuer avec l'âge.
La dose de somatropine devra être réduite en cas d'œdème persistant ou de paresthésies sévères, pour
éviter un syndrome du canal carpien (voir rubrique « Effets indésirables »).
les patientes atteintes du syndrome de Turner :
la posologie recommandée est de 0,045 à 0,050 mg/kg de poids corporel et par jour, administrée en
injection sous-cutanée de préférence le soir, soit environ 1,4 mg/m2 par jour.
les enfants pré-pubères atteints d'insuffisance rénale chronique :
la posologie recommandée est de 0,045 à 0,050 mg/kg de poids corporel et par jour, administrée en
injection sous-cutanée.
les enfants présentant un déficit du gène SHOX :
la posologie recommandée est de 0,045 à 0,050 mg/kg de poids corporel par jour, en injection sous-
cutanée.
les enfants nés petits pour l’âge gestationnel :
La posologie recommandée est de 0,035 mg/kg de poids corporel et par jour, en injection sous-
cutanée (soit 1,0 mg/m2 de surface corporelle par jour) jusqu'à ce que la taille finale soit atteinte (voir
rubrique « Pharmacodynamie »). Le traitement devra être interrompu après la première année de
traitement, si la vitesse de croissance est inférieure à + 1,0 SDS. Le traitement devra être interrompu si
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la vitesse de croissance est < 2 cm par an et, si une confirmation est nécessaire, l'âge osseux est
> 14 ans (pour les filles) ou > 16 ans (pour les garçons), correspondant à la soudure des cartilages de
conjugaison.
Afin d'éviter des lipoatrophies les sites d'injection sous-cutanée doivent varier.
Pour les instructions concernant la reconstitution du médicament avant administration, voir la rubrique
« Précautions particulières d’élimination et manipulation ».
CONTRE-INDICATIONS
La somatropine ne doit pas être utilisée en présence d’une preuve quelconque d’activité d’une tumeur.
Les tumeurs intracrâniennes doivent être inactives et tout traitement antitumoral doit être terminé
avant de commencer un traitement par l’hormone de croissance. Le traitement doit être interrompu en
présence d’une preuve de croissance tumorale.
Umatrope ne doit pas être reconstitué avec le solvant joint chez les sujets ayant une hypersensibilité au
métacrésol ou au glycérol.
Umatrope ne doit pas être utilisé pour favoriser la croissance chez les enfants dont les épiphyses sont
soudées.
Le traitement par hormone de croissance ne doit pas être entrepris chez les patients présentant un état
critique aigu du fait de complications d’interventions chirurgicales à cœur ouvert ou abdominales, d'un
polytraumatisme, ou chez les patients en insuffisance respiratoire aiguë (voir rubrique « Mises en
garde spéciales et Précautions d'emploi »).
MISES EN GARDE SPECIALES ET PRECAUTIONS D'EMPLOI
La dose maximale quotidienne recommandée ne doit pas être dépassée (voir rubrique « Posologie et
mode d’administration »).
Le déficit somatotrope des sujets ayant été traités pendant l'enfance et jusqu'à leur taille finale par
l'hormone de croissance doit être réévalué après la soudure des cartilages de conjugaison avant
l'instauration du traitement substitutif aux doses recommandées pour l'adulte.
Le diagnostic et le traitement par Umatrope doivent être réalisés et suivis par un médecin spécialisé et
expérimenté dans le diagnostic et le traitement de patients atteints d'un déficit en hormone de
croissance.
A ce jour, il n'a pas été montré que la substitution en hormone de croissance influence le taux de
récidive ou la progression des néoplasies intracrâniennes ; cependant en pratique clinique, des
contrôles réguliers d’imagerie hypophysaire sont nécessaires chez les patients ayant des antécédents de
pathologie hypophysaire. Une imagerie de base est recommandée chez ces patients avant d'instaurer le
traitement substitutif par hormone de croissance.
Un risque plus élevé de second néoplasme (bénin ou malin) a été rapporté chez les patients traités par
somatropine, ayant survécu à un cancer durant leur enfance. Parmi ces seconds néoplasmes, les
tumeurs intracrâniennes, en particulier, ont été les plus fréquentes.
En cas de céphalées sévères ou récidivantes, de problèmes visuels, de nausées et/ou vomissements, il
est conseillé de pratiquer un examen du fond de l'œil à la recherche d'un œdème papillaire. En cas
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d'œdème papillaire confirmé, il faut envisager un diagnostic d'hypertension intracrânienne bénigne et
le cas échéant, le traitement par hormone de croissance doit être interrompu.
L’état actuel des connaissances ne permet pas de recommander la poursuite du traitement chez des
patients ayant une hypertension intracrânienne résolue. Si le traitement par hormone de croissance est
réinstitué, une surveillance rapprochée à la recherche de signes d'hypertension intracrânienne s'impose.
Les patients atteints de pathologies endocriniennes, dont le déficit en hormone de croissance, peuvent
présenter plus fréquemment une épiphysiolyse de hanche. Tout enfant présentant une claudication au
cours du traitement par l'hormone de croissance devra être examiné.
L'hormone de croissance augmente la conversion périphérique de T4 en T3 et peut ainsi révéler une
hypothyroïdie débutante. C'est pourquoi la surveillance thyroïdienne devrait être effectuée chez tous
les patients.
Chez les patients présentant un hypopituitarisme, les autres traitements substitutifs doivent être
adaptés étroitement lors de l’introduction du traitement par l’hormone de croissance.
Chez les enfants, le traitement doit être poursuivi jusqu'à l'achèvement de la croissance. Il est conseillé
de ne pas dépasser la posologie recommandée étant donné les risques potentiels d'acromégalie,
d'hyperglycémie et de glycosurie.
Avant d'instaurer le traitement par de la somatropine pour le retard de la croissance secondaire à une
insuffisance rénale chronique, les patients doivent avoir été suivis pendant un an afin de confirmer ce
retard.
Un traitement conservateur de l'insuffisance rénale (incluant le contrôle de l'acidose, de
l'hyperparathyroïdie et de l'état nutritionnel pendant l'année précédant l'instauration du traitement) doit
avoir été établi et doit être maintenu pendant toute la durée de traitement. Le traitement par la
somatropine doit être arrêté au moment de la transplantation rénale.
Les effets de l'hormone de croissance sur l'évolution d'un état critique ont été étudiés dans deux essais
contrôlés versus placebo chez 522 adultes présentant des complications secondaires à une intervention
chirurgicale à cœur ouvert ou abdominale, un polytraumatisme, ou une insuffisance respiratoire aiguë.
La mortalité a été plus élevée dans le groupe de patients traités par l'hormone de croissance (doses de
GH : 5,3-8 mg/jour) que dans le groupe sous placebo (41,9% versus 19,3%).
La sécurité d'emploi sur la poursuite du traitement par l'hormone de croissance chez les patients
recevant des doses substitutives dans les indications validées et qui développeraient parallèlement ces
pathologies n'a pas été établie. En conséquence, le bénéfice potentiel de la poursuite du traitement
chez les patients en état critique aigu doit être évalué au regard de ce risque potentiel.
Selon la dose et la voie d’administration, un traitement par œstrogènes peut affecter la réponse au
traitement par hormone de croissance. De plus fortes doses d’hormone de croissance peuvent être
nécessaires pour obtenir une augmentation équivalente du taux d’IGF-I chez la femme
comparativement à l’homme, surtout chez les femmes sous traitement oestrogénique substitutif par
voie orale. La dose administrée d'hormone de croissance devra être réadaptée lors de toute
modification de la voie d'administration des œstrogènes (voie orale vers voie transdermique ou vice-
versa) (voir rubrique « Interactions médicamenteuses »). Une augmentation de la sensibilité à
l’hormone de croissance (se traduisant par un changement du taux d’IGF-I à la même dose d’hormone
de croissance) peut apparaître en cours de traitement notamment chez l’homme.
A moins que les patients ayant un syndrome de Prader-Willi ne présentent un déficit en hormone de
croissance, Umatrope n’est pas indiqué pour le traitement des patients atteints d’un retard de
croissance lié à un syndrome de Prader-Willi confirmé génétiquement.
Des cas d’apnée du sommeil et de mort subite ont été rapportés après l’initiation d’un traitement par
hormone de croissance chez des patients présentant un syndrome de Prader-Willi et ayant un ou
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plusieurs facteurs de risque suivants : obésité sévère, antécédents d’obstruction des voies aériennes
supérieures, d’apnée du sommeil, ou d’infection respiratoire non identifiée.
La somatropine pouvant réduire la sensibilité à l’insuline, les patients doivent être surveillés à la
recherche d’une intolérance au glucose. Il peut être nécessaire d’ajuster la dose d’insuline après
l’instauration d’un traitement par de la somatropine chez les patients diabétiques. Les patients
diabétiques ou intolérants au glucose doivent être étroitement surveillés lors du traitement par de la
somatropine.
Les patients âgés (âge ≥ 65 ans) sont plus sensibles à l’action d’Umatrope et peuvent être plus
prédisposés à développer des effets indésirables (sévères).
Les données concernant les patients âgés de plus de 80 ans sont limitées.
Il n’y a pas de données concernant le traitement prolongé chez l’adulte.
Chez les enfants nés petits pour l'âge gestationnel, les autres causes ou traitements pouvant expliquer
un retard de croissance doivent être exclus avant d'initier le traitement.
Chez les enfants nés petits pour l'âge gestationnel, il est recommandé de mesurer l'insulinémie et la
glycémie à jeun avant de commencer le traitement, puis annuellement. Chez les patients présentant un
risque accru de diabète (antécédents familiaux de diabète, obésité, insulino-résistance sévère,
acanthosis nigricans, par exemple), un test d'hyperglycémie provoquée par voie orale doit être réalisé.
Si un diabète est diagnostiqué, l'hormone de croissance ne devra pas être administrée tant que le
diabète n'est pas équilibré. L'hormone de croissance pourra ensuite être instaurée avec un étroit
contrôle de l'équilibre glycémique. Une augmentation de la dose d'insuline pourra être nécessaire.
Chez les enfants nés petits pour l'âge gestationnel, il est recommandé de mesurer la concentration
plasmatique d'IGF-I avant d'initier le traitement, et par la suite de le faire 2 fois par an. Si sur des
mesures répétées, les taux d'IGF-I sont supérieurs à + 2 DS comparés aux valeurs standard pour le
sexe, l'âge et le stade pubertaire, le ratio IGF-I/IGFBP-3 devrait être pris en considération pour
l'ajustement de la dose.
Chez les patients nés petits pour l'âge gestationnel ou les enfants présentant un déficit du gène SHOX,
il n’est pas recommandé d’initier le traitement proche du début de la puberté, l’expérience étant
limitée.
Une partie du gain de taille obtenu chez les enfants nés petits pour l'âge gestationnel pourrait être
perdue si le traitement est arrêté avant que la taille finale ne soit atteinte.
Pancréatite chez les enfants
Les enfants traités par somatropine ont un risque accru de développer une pancréatite comparé aux
adultes traités par somatropine. Bien que rare, une pancréatite doit être envisagée chez les enfants
traités par somatropine et qui présentent une douleur abdominale.
Progression de la scoliose chez les enfants
Une scoliose peut progresser chez tout enfant lors d’une croissance rapide. Les signes de scoliose
doivent être surveillés pendant le traitement.
INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
Il peut être nécessaire d’ajuster les doses d’insuline et/ou d’antidiabétiques chez les patients
diabétiques qui reçoivent concomitamment de la somatropine.
Si un traitement substitutif par glucocorticoïdes est requis, la dose de glucocorticoïdes et l’observance
du traitement devront être étroitement surveillées afin d’éviter une insuffisance surrénalienne ou une
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