Prise en charge des expositions
professionnelles aux virus
transmissibles par le sang dans les
centres médico-sociaux
Processus : 3.4.1.2.5 Accidents exposant au sang
Marguerite Métral Delalay
Nicolas Troillet
www.hopitalvs.ch
www.spitalvs.ch
Nicolas Troillet (28/06/2016)
Document papier non géré - Imprimé le : 2016-06-29
IL S’AGIT D’UNE URGENCE MÉDICALE QUI NÉCESSITE UNE ÉVALUATION PAR UN
MÉDECIN OU PAR UNE INFIRMIÈRE FORMÉE DANS CE DOMAINE, SOUS LA SUPERVISION
D’UN MÉDECIN.
En cas de nécessité vous pouvez appeler
l’infirmière PCI (prévention et contrôle de l’infection) ICH : 027 603 4807
le médecin infectiologue de garde : 027 603 4700 (la nuit, le week-end et jour férié)
1. Introduction
Une exposition potentielle, sexuelle ou sanguine, aux virus des hépatites B et C ou au virus HIV
nécessite une prise en charge urgente. En effet, chaque heure qui passe après la possible
acquisition de ces agents infectieux réduit l’efficacité d’interventions capables de diminuer très
significativement le risque de développer la maladie.
La prise en charge doit donc avoir lieu au plus tôt après l’exposition et elle doit suivre plusieurs
étapes logiques qui peuvent aboutir à la décision d’entreprendre ou non une prophylaxie post-
exposition et/ou un suivi médical de quelques mois. Ces étapes sont décrites ci-après.
2. Première étape : évaluation du genre d’exposition et du temps écoulé
depuis celle-ci
Le sang est le véhicule comportant le plus grand risque de transmission. Les urines, les fèces, les
sécrétions nasales, les expectorations, la salive, la sueur et les larmes ne sont pas liées à un risque
de transmission en l’absence de contamination par le sang. La salive peut jouer un rôle dans la
transmission de l’hépatite B. Le HIV est transmissible par le lait maternel ce qui n’est pas le cas
pour l’hépatite B ou C. L’hépatite C arrive essentiellement via le sang, mais le risque sexuel,
quoique probablement faible, ne peut être exclu.
Pour que la situation soit considérée à risque potentiel, il faut qu’un de ces liquides biologiques soit
entré en contact avec le sang de la personne exposée (par exemple lors d’une blessure percutanée
ou par une lésion déjà présente et non cicatrisée) ou avec une muqueuse (par exemple lors de la
projection de sang dans les yeux ou lors d’une relation sexuelle sans préservatif).
De plus, l’initiation d’une prophylaxie après exposition n’est plus utile après 48 heures pour le HIV et
après 7 jours pour l’hépatite B.
Cette première étape de la prise en charge permet par exemple d’écarter toute investigation
complémentaire pour certaines situations telle que le contact d’une peau saine avec du sang ou de
renoncer à l’instauration d’une prophylaxie et de se limiter à un suivi sérologique si le délai entre
l’exposition et la consultation est trop grand.
3. Deuxième étape : évaluation du risque infectieux de la personne
source
Si l’exposition est établie, la deuxième étape consiste à évaluer la personne à la source de
l’exposition. A domicile, l’anamnèse du patient source pourra être effectuée par téléphone au
médecin traitant, à la famille ou au patient lui-même. Il convient cependant d’être conscient des
limites de l’anamnèse pour s’assurer de l’absence d’infection. Les tests sérologiques à pratiquer
chez la personne source sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Le test HIV (AgP24 et Ac) peut être obtenu en urgence, 24 h/24, dans les laboratoires des hôpitaux
de Monthey, Martigny, Sion et Viège et durant les heures ouvrables à Sierre.