Y-Libes L’eau et le risque biologique
et, dans les pays en voie de développement, de nombreux cas de diarrhée infantile. L'agent causal
n'est pas toujours identifié, mais on soupçonne que de 50 65 % de ces diarrhées sont dues à E. coli
entérotoxigène.. La dose infectieuse varie de 10
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à 10
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bactéries par ingestion.Les cas de diarrhée
des voyageurs attribuables à des souches d'E.coli entéro-invasives sont moins communs. Ces
bactéries s'attachent aux cellules épithéliales du côlon et y pénètrent par phagocytose; les
bactéries envahissent la muqueuse, l'enflamment et y provoquent la formation d'ulcères.
L'infection entraîne de la fièvre et, parfois, une dysenterie semblable à celle causée par Shigella,
soit des diarrhées mucoïdes et parfois sanguinolentes. La bactérie survit facilement dans
l'environnement. La dose infectieuse est habituellement de 10
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bactéries par ingestion.
Yersinia enterocolitica : on la rencontre essentiellement dans les pays froids à tempérés (germe
psychrophile) et son incidence serait comparable à celle des salmonelles ou des shigelles.C’est un
germe entéroinvasif qui provoque des diarrhées purulentes et sanguinolentes assorties de fortes
douleurs abdominales.La production d’entérotoxines est rare de même que le passage vers le sang.
2.1.2 Les vibrions :
Les 2 espèces principalement incriminées sont V.cholerae et V.parahémolyticus. Ce sont des germes
non invasifs entérotoxinogènes.Leur toxines provoque une fuite massive d’eau et d’électrolyte au niveau
intestinal.La guérison est spontanée et le traitement vise à pallier aux effets de la déshydratation.
V.cholerae est halotholérant, si bien qu’il représente un danger tant au niveau des eaux douces que
saumâtres.On distingue les sérotypes O1 et O139 qui sont responsable d’épidémies mortelles et les
« NON-O1 » responsables de cas isolés et moins graves de diarrhée aqueuse, le plus souvent après
ingestion de coquillages ou de crustacés.
V.parahémolyticus est halophile et ne se trouve que dans les eaux salées à saumâtres, il est impliqué dans
des cas d’intoxication par le poisson cru essentiellement au japon.
2.1.3 Campylobacter :
Ce sont les espèces C.coli et C.jejuni qui sont incriminées. Leur incidence à été longtemps sous évaluée à
cause des difficultés d’isolement et de culture à partir des selles de malades.On évalue les cas à 2000000
par an aux état unis.Ces germes entéroinvasifs se multiplient au niveau de la muqueuse intestinales et
secrète une toxine proche de celle du choléra d’où une inflammation de l’intestin avec émission massive
de selles purulentes et sanguinolentes.La guérison est spontanée et le traitement courant vise à pallier à la
fuite d’eau et d’électrolytes.
2.1.4 Les mycobactéries « atypiques » :
Elles regroupent un très grands nombre d’espèces , autres que M tuberculosis et M leprae, qui se
développent dans les eaux stagnantes et les sols humides puis colonisent ensuite tous les écosystèmes
aquatiques.Leur très grandes résistance aux traitement physicochimique les rends apte à passer
dans le réseau de distribution d’eau et à le coloniser.Elles sont responsables d’atteintes cutanées
contractées lors de baignade ou d’atteinte pulmonaires ( mycobactérioses) via les aérosols produits au
niveau des robinets, pommeaux de douche…………..etc.Leur incidence est faible.
2.1.5 Legionella :
Elle provoque des pneumopathies extensives, graves, accompagnées de signes digestifs
(diarrhées, douleurs abdominales), neurologiques,(agitations, hallucinations,...)Les Legionella
constituent un vaste groupe de bacilles Gram-, d'environ 5 espèces, dont principale L.pneumophila