L`amandier 47.indd

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5600 Philippeville
BC 1655
Editeur responsable : Sœur Marie-Paule (Annick) Somville • Monastère Notre-Dame • Rue du Monastère 1 • B-5644 Ermeton-sur-Biert
Bureau de dépôt : Philippeville • Trimestriel juillet-août-septembre 2013 • N° Agr. : P201036
Bulletin des Amis d’Ermeton n°
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Septembre 2013
PRIER
Que l’eucharistie soit enracinée dans les rites des repas juifs est bien connu de tous. Les travaux de
Louis Bouyer l’ont transmis au grand public. Aujourd’hui encore des spécialistes étudient la genèse
des prières eucharistiques. Mais l’héritage juif semble beaucoup moins travaillé à propos de la liturgie des heures. Il y a là, semble-t-il, une veine à creuser et la moisson sera abondante. La session
animée par Monsieur Abécassis sur la prière juive nous l’a fait pressentir. Même si l’orateur nous a
tout spécialement commenté ce que nous appelons « les dix-huit bénédictions », le peu qu’il a dit de
l’ensemble de la prière liturgique matinale dans le judaïsme est impressionnant ; et ce, à deux titres.
Tout d’abord, la ressemblance entre la prière du matin chez nos frères juifs et nos laudes. L’office,
de part et d’autre, commence par l’invocation biblique « Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche
publiera ta louange ». Le chant des psaumes suit. Les juifs ne considèrent pas ce temps comme la
prière proprement dite, mais bien comme une mise en présence, une préparation intérieure à la
prière. Ils lisent ensuite des passages de l’Écriture, mais non pas la Torah, réservée au shabbat. Chez
nous l’évangile aussi est réservé à l’eucharistie ; il n’est jamais lu comme simple lecture de l’office
quotidien. Seules les vigiles du dimanche et des grandes fêtes font exception : en plus de la lecture
scripturaire courante, l’évangile y est proclamé solennellement tandis que tous l’écoutent, toujours
debout.
Dans l’office chrétien, viennent ensuite la prière litanique et les intentions libres, nourries par ce
qui a précédé. La prière arrive alors à son sommet avec le chant (ou la récitation) du Notre Père,
inspiré – comme l’a largement montré Monsieur Abécassis – des « dix-huit bénédictions » juives. Ces
bénédictions sont le sommet de la prière juive, La prière, silencieuse, où chacun se retrouve devant son
Seigneur, après un temps de « mise en prière ». Nos prières matinales sont donc étonnamment sœurs !
Un autre élément impressionnant fait réfléchir : le témoignage personnel de Monsieur Abécassis. Il
nous permet de découvrir la vie de prière d’un juif pieux. Chaque matin, le croyant prie à la synagogue.
S’il ne peut pas y aller, il prie à la maison, en famille. Ce temps de prière prend d’une demi-heure
à une heure. Et cela ne pose pas question. On se lève plus tôt pour pouvoir prier avant d’aller au
travail ; c’est aussi normal et naturel que manger et boire. La Loi le demande ; cela fait partie de la
relation d’alliance avec Dieu.
Et nous ??? Dans l’antiquité - et par la suite encore -, les chrétiens allaient à l’église pour l’office avant
de se rendre au travail ; nous en possédons des traces écrites. Nous nous disons un peu facilement,
avec un sourire : « Ils n’avaient pas l’électricité, pas de distractions… ». Alors quoi ? L’office, la prière
ne seraient-ils qu’une manière parmi d’autres de nous occuper ? Ne perdons-nous pas trop facilement de vue notre rapport à Dieu ? Sommes-nous des croyants, des chrétiens « pieux », pour qui
Dieu passe avant tout ?
Monsieur Abécassis m’a confortée dans cette conviction : l’office n’est pas réservé aux moines,
religieux(ses), prêtres et diacres. Il est « La » prière du Chrétien. Puissions-nous le redécouvrir, en
vivre, par ce biais retrouver nos racines et prier en communion avec nos « frères ainés », le peuple
de l’Alliance.
Sœur Marie-Paule
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SAUVÉ DES EAUX
Monseigneur Jean-Luc Hudsyn, évêque référendaire pour la liturgie et président de la CIPL (Commission
Interdiocésaine de Pastorale Liturgique), nous a fait l’honneur de participer à la session liturgique de
cet été sur les enjeux de la rénovation conciliaire. À cette occasion, il a prononcé une brève homélie
que nous souhaitons aux lecteurs de l’Amandier de lire avec autant de joie que nous en avons éprouvé
à l’écouter. Et non seulement la lire, mais la méditer. Pour mieux l’apprécier, il faut avoir en mémoire
les lectures bibliques de l’eucharistie du jour (mardi de la 15e semaine du Temps Ordinaire) : Exode
2,1-15a ; Psaume 68 ; Matthieu 11,20-24.
Livré aux incertitudes du fleuve, le petit Moïse s’en va au fil de l’eau… Il était beau… Au milieu des roseaux,
il pleure. De cette sorte de premier exode, il est sauvé par la complicité de quelques femmes.
Nous avons été sauvés des eaux de la mort au jour de notre baptême. Nous avons aussi bénéficié de cette
complicité de frères et de sœurs qui nous ont évité de perdre pied, de chavirer de mille et une façons.
Ne soyons pas comme Bethsaïde ou Corazine, en ne réalisant même pas les miracles d’amour, de pardon,
de fidélité dont nous sommes les bénéficiaires. Ne manquons pas de reconnaissance pour Celui qui au
quotidien nous retient de nous « enfoncer dans la vase du gouffre » ou « d’être englouti dans les flots » du
mal, comme le chantait le psaume.
Le Concile Vatican II, avec audace, a mis à flot il y a cinquante ans une réforme liturgique d’envergure. Même
cinquante ans après, l’enfant est toujours beau… mais… parfois il pleure car il est parfois malmené…, parce
que sa beauté est parfois méconnue, sous-estimée.
Il continue d’avoir besoin d’être accueilli, d’être tiré des eaux : quand on veut cadenasser la corbeille, la figer
dans le bitume ou au contraire quand on veut jeter l’enfant avec l’eau du bain !...
La liturgie est un don que Dieu nous confie ; à nous tous ; pour que nous en prenions soin, en le servant.
Pour qu’elle continue de manifester au milieu de nous et de nos vies ces miracles et ces conversions que
le Christ peut et veut opérer à travers elle.
† Jean-Luc Hudsyn
L’ASSOMPTION
Nous reproduisons ici l’homélie que l’abbé Paul Scolas a prononcée à Ermeton le 15 août dernier, en
la fête de l’Assomption de la Vierge Marie.
La liturgie de deux fêtes, la Toussaint et l’Assomption, propose, en première lecture, des visions de l’Apocalypse. Ces visions sont des révélations de la gloire future. Ces deux fêtes sont très proches l’une de l’autre.
L’Assomption nous fait regarder Marie jusque dans l’accomplissement de son itinéraire que la Toussaint
présente aussi comme l’accomplissement du nôtre. C’est que Marie est d’abord pour nous une sœur, une
fille d’Abraham, celle qui, comme Abraham, a cru et qui est entraînée dans la Résurrection du premier-né.
« Parfaite image de l’Église à venir, annonce de l’Église triomphante, elle guide et soutient l’espérance de
ton peuple encore en chemin », dit la préface de ce jour. Nous sommes promis à la même destinée que
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Marie : résurrection, vie éternelle, Reine-Roi, gloire de Dieu, sainteté. Nous contemplons en Marie ce qui
s’ouvre pour les croyants dans le Christ.
C’est une sœur qui est mère, et mère de Dieu, qui met Dieu au monde des hommes, qui donne à son
Verbe de devenir chair de notre chair, de venir faire route avec nous. Elle est arche d’alliance. Elle porte et
met au monde des hommes, celui en qui est scellée l’Alliance nouvelle et éternelle qui ouvre les hommes
à la vie de Dieu.
Si c’est une sœur en humanité qui est ainsi mère, c’est que, d’une certaine façon, nous sommes aussi appelés
à être en ce monde « mère de Dieu ». Cela est impossible ! Peut-être même hérétique ? Mais rien n’est
impossible à Dieu, qui nous comble de grâce et fait reposer sur nous son Esprit. Cela est vrai de l’Église – et
de chacun en elle. « Toute la terre enfante son Dieu », chantait l’hymne de Laudes. Aujourd’hui, nous regardons
Marie élevée au ciel et, en la contemplant, nous contemplons le rêve et la promesse de Dieu pour nous.
Dans l’avion où, revenant de Rio, il conversait librement avec des journalistes, le Pape François interrogé
sur la place des femmes dans l’Église fit remarquer que dans l’Église Marie est au-dessus des Apôtres. Une
théologienne décela dans ces propos une hérésie anti-féministe et le dénonça aussitôt sur la toile où son
analyse fit le tour du monde. Pauvre théologienne ! Aveuglée par le désir (légitime) que les femmes participent davantage aux responsabilités dans l’Église, elle ne voit pas que là n’est pas la vraie grandeur et elle
passe véritablement à côté de l’essentiel. Certes, il faut des Apôtres, des successeurs de ces Apôtres, des
papes et même des prieures dans les monastères…. Mais là n’est pas l’essentiel de ce qui s’ouvre comme
vocation pour les chrétiens, et pour tous les chrétiens, en Christ. À ce niveau le plus essentiel - puisqu’il
s’agit de l’accomplissement d’une vie -, tous sont égaux, il n’y a plus ni juifs, ni grecs, ni hommes, ni femmes,
ni esclaves, ni hommes libres.
Et puisque cette vocation à la sainteté, au partage de la vie de Dieu, à la maternité divine, est ouverte à la
petite Marie, elle est ouverte à toutes et à tous. C’est le sens du retournement inouï du Magnificat : « Il élève
les humbles, comble de biens les affamés … ». Pour être évêque, ou pape, ou prieure, il faut des aptitudes.
Pour être reine avec Marie, il suffit de s’ouvrir à Dieu qui nous comble de grâce, à l’action de son Esprit,
dans la chair de nos vies de femme et d’homme.
Paul Scolas
ANANIE
La session « Ananie », session de formation des formateurs - et futurs formateurs - bénédictins et
cisterciens, moines et moniales francophones, s’est achevée le 20 mai dernier, après trois mois de
travail intense effectué dans cinq monastères successifs, par vingt-quatre frères et sœurs de quatre
continents. Comme l’ont mentionné les deux derniers numéros de L’Amandier, j’ai eu la joie, disons
même la grâce, d’y participer entièrement au titre d’ « ancienne », pour accompagner le groupe, veiller
au bon déroulement du programme et gérer, avec quatre autres intervenants, le module consacré à la
vie communautaire. J’y ai reçu bien plus que je n’ai pu donner, à de très nombreux points de vue qu’il
est évidemment impossible d’évoquer tous ici.
Le plus remarquable de l’expérience tenait à la diversité des participants : cinq moines et dix-neuf
moniales venus de treize pays différents :Viet-Nam, Brésil, Madagascar, Burkina Faso, Bénin, Côte d’Ivoire,
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Rwanda, Congo,Togo,Tchad, Ghana, France et Belgique,
tous chargés plus ou moins directement de la formation
des nouveaux arrivants dans leurs monastères respectifs !
Le programme proposé par le bureau organisateur s’inspirait de cette « formule magique » : « Former commence
par se laisser transformer ». Autrement dit, il s’agissait de
proposer moins des cours théoriques qu’une expérience
de vie partagée, comportant une part d’enseignement
mais surtout une réflexion intensive sur les principaux
fondements de la vie monastique, approfondissement,
Les "Ananistes" à Taizé - au centre, le frère Aloïs
témoignage, remise en question, échanges, interrogations
mutuelles, sous la guidance d’intervenants successifs, principalement moines ou moniales, tous susceptibles d’enrichir de leur compétence personnelle le sujet qui leur était confié. La session, commencée
dès la première semaine du Carême, s’est clôturée le jour de la Pentecôte. Elle s’est déroulée en cinq
étapes successives qui nous ont conduits de l’abbaye des trappistes de Scourmont (Chimay) en Belgique jusqu’au monastère des bénédictines de Martigné-Briand en France, près d’Angers, en passant
par celui des bénédictines de Saint-Thierry (Reims), puis par les abbayes de la Pierre-qui-Vire (dans
le Morvan) et de Saint-Benoît-sur-Loire près d’Orléans ; un mois à Scourmont, quinze jours dans les
quatre autres monastères.
Un premier module, intitulé « Transmettre la tradition » comportait une réflexion, confiée chaque fois à
un intervenant différent, sur la tradition, le langage, l’accompagnement spirituel, puis sur les fondements
de la vie monastique : la règle de saint Benoît, l’obéissance et la désappropriation. Un autre grand module
avait pour titre « La Parole célébrée et priée » ; il était centré sur la lecture de l’Écriture Sainte et débutait par une semaine de retraite, en préparation à la fête de Pâques. Le troisième module s’intitulait
« Intégrer la tradition » : après un enseignement sur les psaumes et sur l’histoire du monachisme, ainsi
qu’une introduction à la théologie spirituelle d’Évagre (346-399), les questions relatives à l’affectivité
et au célibat ont été abordées en duo par un médecin et un théologien. Le quatrième module gravitait
autour de « La vie commune » : une plongée dans la pensée de saint Basile (329-379) et de Cassien
(env. 360-433) a été suivie d’un aperçu rapide des questions tournant autour des moyens actuels de
communication. Cinq intervenants, tous supérieurs ou anciens supérieurs de monastères, ont ensuite
traité ensemble des divers aspects de la vie communautaire, pratiquée différemment si l’on est homme
ou femme, cistercien ou bénédictin. Enfin le dernier module, « Ressaisir la tradition », après avoir abordé
le thème de l’inter-culturalité (par un moine vietnamien
et une moniale africaine), consacrait deux journées à
l’art sacré, suivies d’une réflexion de conclusion intitulée
« Théologie et vie monastique » et menée en commun
par deux pères abbés. Un programme cohérent donc
et très riche où chaque élément avait sa place en lien
avec tous les autres. Trois fois au cours de la session,
les participants ont bénéficié pendant quelques jours
de la présence attentive et expérimentée du pasteur
Pierre-Yves Brandt, professeur de psychologie religieuse
Mère Marie-Madeleine, principale organisatrice de la session, à l’université de Lausanne, excellent connaisseur et ami
et le pasteur Brandt
de la vie monastique, qui lui aussi accompagnait le groupe
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pour aider chacun à intégrer personnellement ses acquis et découvrir leur application possible à l’exercice concret de la formation des novices.
Ce programme substantiel s’insérait au cœur même de la vie monastique telle qu’elle est menée dans
les différents monastères où nous séjournions. La participation à l’office et à la liturgie en constituait une
partie intégrante, dans le respect de l’horaire quotidien local. Chacun pouvait ainsi s’ouvrir à la variété
des manières de vivre et de prier. Tout au long des trois mois, le travail a été ponctué bien sûr de temps
de détente : promenades, films en soirée mais surtout excursions, intégrées elles aussi dans le programme
de formation. Visite des monastères environnants et rencontre des communautés : Maredsous, Ermeton,
Chevetogne, Bouzy-la-Forêt, Ligugé mais surtout, Taizé où nous avons été accueillis par le frère Aloïs en
personne qui nous a entretenus longuement dans le bureau du frère Roger Schutz, avant de nous faire
partager la prière et le repas de la communauté.Tous ont retiré de cette dernière rencontre une impression
particulièrement profonde. D’autres visites, plus culturelles, nous ont conduits à la cathédrale et à l’église Saint
Remy de Reims, aux fouilles gallo-romaines du sous-sol de
l’abbaye Saint-Martin de Ligugé, ainsi qu’à la merveilleuse
petite église mérovingienne de Germigny-des-Prés (près
d’Orléans) avec sa mosaïque où figure l’arche d’alliance,
désignée d’un même geste par deux anges représentant
l’un l’Église, l’autre la Synagogue, témoin d’une époque
où les relations judéo-chrétiennes étaient vécues dans
l’ouverture mutuelle et la sérénité. Chaque fois, un guide
La mosaïque de Germiny
compétent nous initiait à l’intelligence de ces « lieux saints ».
Unir autant de diversités, pour une durée relativement longue et dans un même espace, tenait sinon du
miracle, en tout cas du défi, un défi magnifiquement relevé, tant chacun partageait avec tous les autres le
même désir d’approfondissement et la même conscience d’avoir enraciné sa vie dans la Parole de Dieu
et la règle de saint Benoît. Au Viêt-Nam, en Amazonie, en France ou au cœur de l’Afrique, « c’est le même
Seigneur que l’on sert, sous un seul Roi que l’on milite ».
Cette belle formule de saint Benoît devenait une réalité
d’expérience. Le souhait de se former, le goût d’apprendre,
le souci d’aider sa communauté en accompagnant le cheminement des plus jeunes, le désir de recueillir l’expérience
des anciens – les grands ancêtres du passé comme les aînés
d’aujourd’hui – créait un climat d’écoute, de soif spirituelle,
d’accueil et de solidarité remarquables. Il régnait dans le
groupe une grande sympathie mutuelle qui se manifestait
Réunion avec la communauté de la Pierre-qui-Vire
autant dans les services quotidiens matériels, comme la
vaisselle, l’entretien ou la lessive, qu’au niveau de la langue, dans l’aide offerte par les francophones à ceux
qui peinaient davantage à comprendre ou à s’exprimer. Plusieurs d’entre nous, éloignés des leurs, ont perdu
pendant ces trois mois l’un ou l’autre membre de leur famille ; certains ont rencontré des problèmes de
santé plus ou moins inquiétants ; à chaque fois c’était l’occasion de traduire l’amitié par des gestes fraternels
pleins de délicatesse. On peut dire que les « Ananistes » (comme les avaient baptisés les organisateurs, jugeant
qu’ils n’étaient ni des étudiants, ni des novices, ni seulement des « sessionnistes ») ont réussi à former, dès la
première semaine, une véritable communauté fraternelle où j’ai eu le bonheur de recevoir ma place.Aussi,
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le jour de la Pentecôte, est-ce avec peine que nous nous sommes quittés après une eucharistie solennelle
de circonstance, présidée par un moine brésilien assisté d’un malgache et d’un béninois, tandis que la procession d’offrande était dansée par des africaines, les chants exécutés en plusieurs langues et les intentions
de la prière universelle énoncées successivement en malgache, en vietnamien, en portugais, en français
et dans une des nombreuses langues d’Afrique de l’Ouest. Une vraie Pentecôte, aux antipodes de Babel !
Maintenant l’heure est aux évaluations. Au terme de la session, chacun a remis par écrit sa réponse au
questionnaire détaillé qu’il avait reçu, questionnaire destiné à recueillir les impressions, les regrets éventuels
et surtout les suggestions en vue de l’avenir. Les réponses sont amplement positives. L’analyse critique
n’en est pas absente pour autant. Le souhait est unanime que de nombreux autres futurs formateurs ou
formatrices des communautés monastiques francophones, partout dans le monde, puissent bénéficier d’une
ou de plusieurs rééditions d’Ananie. Qu’ils recueillent les fruits de cette première expérience auxquels non
seulement les organisateurs et les intervenants, mais surtout les « Ananistes » eux-mêmes auront beaucoup
contribué. Une si riche expérience ravive la confiance dans l’avenir de la vie monastique. Les formes sont
multiples, les faiblesses ne manquent nulle part, mais le feu qui brûle au cœur de chacun, où qu’il soit, ne
demande qu’à se communiquer. Ce feu vient de Dieu, il se partage à l’infini ; à nous de nous laisser gagner
par l’incendie et de lui permettre de se propager encore….
Sœur Loyse
REGARD JUIF SUR LA PRIÈRE
Un fidèle ami d’Ermeton, Hugues Mignon, donne aux lecteurs de l’Amandier un écho personnel de
la riche session animée au monastère, en juin dernier, par le Professeur Armand Abécassis, sous le
titre : « La constitution de l’identité personnelle et collective par la prière ».
Ce n’est pas un club d’hébraïsants qui s’est retrouvé autour
d’Armand Abécassis. Quoique l’intérêt assez général pour
l’hébreu soit bien partagé par plusieurs participants, l’enrichissement personnel qu’on retire d’une telle semaine ne
tient pas à cela. Il relève du partage des idées et concerne
ce qu’un chrétien gagne à approfondir la connaissance du
judaïsme, dans son esprit et dans sa praxis.
Un sentiment de bienfaisante fraternité a couvert ces
journées passées ensemble à Ermeton, en toute sérénité,
nonobstant les foudres de la météo qui ont électrifié régulièrement les nerfs de nos responsables techniques...
Étrange chaos – qu’on n’aurait pas imaginé il y a dix ans – d’une rupture provisoire d’ « intermiette » (pour
reprendre une savoureuse formule enfantine) !
Prier ?
Il n’était pas inutile de se poser d’emblée, dans ce lieu fraternel où la prière rythme la vie, quelques
questions préliminaires : d’où procède le sentiment de fraternité ? et encore : d’où procède le
sentiment religieux ? et quel rapport entretient-il avec l’acte de prier ? Et en corollaire : en quoi la
prière fonderait-elle l’identité individuelle et collective, et donc aussi la fraternité ? Voilà les trois
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interrogations posées sur nos tables par Armand Abécassis. Elles suffisaient à épuiser l’illusion que
celui-ci serait venu à Ermeton pour simplifier nos « pensées » (pascaliennes).
Qu’est-ce que prier ? Qu’est-ce que le sentiment religieux ? L’un devrait-il précéder l’autre, pour
le susciter ? Prier debout, assis, en marche ou couché ? Qu’est-ce qui se cache, dans la Tradition,
derrière chaque terme de ce long discours de Jésus, introductif au Notre Père (Mt 6) ?
« … ceux qui aiment faire leurs prières debout » (Mt 6, 5). Monsieur Abécassis commente la prière : La prière
se fait debout. Assis, ce n’est pas une prière. On ne se lève pour prier que si l’on est pénétré par le sentiment
religieux. Le Talmud dit qu’il faut avoir le sentiment religieux pour prier ; à l’inverse, pour Pascal, la prière est le
stimulus du sentiment religieux.
Pour le préciser, et pour expliciter ce rapport entre l’intériorité du sentiment religieux et l’extériorité de l’acte de prière, Armand Abécassis nous a ouvert, en introduction, une page du Talmud
(n°17) ; occasion de découvrir comment est organisée une page-type, de la « bible des juifs », ce
traité qui prolonge la Torah (la bible des hébreux) et précède le Zohar (la bible des kabbalistes).
Cette page figure au chapitre 4 du Talmud qui traite de la prière du matin. Nous y trouvons au
centre le canon des commentaires de la Torah, fixé par écrit au VIe siècle de l’ère courante. Il est
encadré à gauche, en marge, par les commentaires de Rachi et, à droite, par les commentaires ultérieurs.Armand Abécassis nous a donc proposé une traduction et un commentaire du commentaire
des commentaires des commentateurs.... Et on ne détaillera pas ici comment, de commentaire en
commentaire, avec l’érudition et l’envie de transmettre qui anime notre orateur, on en est venu à
rencontrer beaucoup de personnages bibliques imprévus et bien souvent inconnus, à soulever tant
d’hypothèses passionnantes, et à creuser le sens de tant de vocables que le suremploi risque de
rendre insipides : « louer », « bénir », « sainteté »...
Dans ce sinueux chemin, on tombe sur une préoccupation, sans doute centrale dans le discours
d’Abécassis : « Quel rapport entre la prière et l’idolâtrie ? » Dans toute démarche relationnelle, fûtelle avec Dieu (le mot est déjà de trop), l’idolâtrie est comme le calcaire dans l’eau de distribution...,
insidieusement invisible. Tout dépend, il est vrai, ... de la chaleur et du débit... D’invisible qu’il était,
le calcaire se concrétise le jour où le percolateur ou le chauffe-eau tombe en panne. L’idolâtrie
est aussi vieille que le monde. Elle a de belles perspectives d’avenir. Les séismes des civilisations
et des individus ne représenteraient-ils pas, en somme, le moment tragique inévitable qui précède
l’obligatoire opération de détartrage ?
Armand Abécassis en semble très préoccupé. Le thème court dans son enseignement. Parler d’idolâtrie n’est pas un discours pieux ni théorique. Au plan très concret, charnel, cela concerne toutes
les relations humaines : filiation, paternité, maternité, fraternité, voisinage, relations de géopolitique
ou d’amitiés... Bien plus qu’un fait culturel ou sociologique, la question de l’idolâtrie dit tout sur
la façon d’engendrer de l’humain. L’éducation des enfants, dont parle beaucoup Armand Abécassis,
est un miroir du plan spirituel où tente de se fonder toute relation naissante, intergénérationnelle
autant qu’hétérosexuelle, sous le sceau de l’Alliance Sainte. Savoir - un « savoir »- (et non pas
croire - une « foi »), nous engage à devoir et vouloir habiter le monde ; mais pas n’importe comment ni sans conditions. La condition humaine n’est pas sans condition. Le rapport humano-divin
et divino-humain modélise, dans les moindres détails, les rapports des humains avec le monde et
entre eux. Le thème de l’idolâtrie court ainsi à travers tout le fleuve de la Torah. Réjouissance du
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don de la Torah au peuple juif ! Armand Abécassis semble découvrir ce cadeau chaque jour à neuf
et nous en parler comme un enfant émerveillé. Le chérissement de la Torah écrite (le Pentateuque)
trouve sa juste position, à bonne distance entre deux écueils : la peur maladive de l’Écrit, et une
complicité décomplexée avec les Écritures. La Torah orale entame la Torah écrite. Avec autant de
respect et d’intelligence que de liberté.
La contamination de la relation par le calcaire du cœur et de l’esprit est une préoccupation
permanente : dans le dialogue qui se noue dans la Torah entre Dieu et son peuple, comme dans
le dialogue de Jésus avec ses disciples. Aussi, sans doute, Armand Abécassis se fait-il un devoir de
transmettre une mise en garde... ou de s’essayer à promouvoir un traitement préventif ! Car c’est
bien de cela qu’il s’agit, transmettre, dire aux suivants : «Attention, dans l’eau, il y a du calcaire ! À
certains endroits plus qu’à d’autres. Dans certains lieux, à certains points de l’histoire, plus qu’en
d’autres. Et vos appareillages mentaux, affectifs et spirituels vont en souffrir ». Juifs et chrétiens sont
particulièrement les cibles du calcaire de l’idolâtrie : spécifiquement outillés aussi, ils sont bien placés
pour en parler. Juifs ou chrétiens, n’est-ce pas le point le plus poignant de nos convergences, la
Bonne Nouvelle des Prophètes et de Jésus de Nazareth ? Reconduire l’espérance qu’il peut exister
une forme de relation sans idolâtrie et y tendre ?
Armand Abécassis est venu partager avec nous cette espérance, mais aussi nos repas, nos temps de
pause, le rythme des jours, dans toutes les similitudes et dans toutes les différences de nos traditions
respectives. Nos « bénédicités » se sont unis à l’hôtellerie, rappelant, comme il le soulignait lors d’une
de ses nombreuses digressions explicatives, qu’ «Abraham ayant trouvé Canaan, s’est arrêté dans un
pays où les gens mangeaient assis avec un rituel et donnaient ainsi un sens à la vie économique.
Car on ne peut pas établir une civilisation dans laquelle le rapport au monde par l’acte le plus violent qui
soit, l’assimilation (prédation ?) par la manducation, ne soit pas ritualisé » !
Faisant écho aux trois questions introductives citées plus haut, Armand Abécassis nous a ensuite
exposé « comment s’est construit le projet de prier en relation de sainteté dans le judaïsme », et comment
ce projet fonde une identité collective. Car, pour le priant, il n’est pas tant question de salut individuel que d’abord de salut collectif. « Les temps messianiques, c’est le bonheur collectif. Avant d’aller au
salut personnel, il faut assurer le salut collectif ». Façon, inestimable, de nous introduire dans le monde
sensible du « Notre Père », qui n’est pas le « Mon Père ».
La prière juive
Quelle est la structure de la prière-type ?
La prière-type est appelée « dix-huit bénédictions » et se pratique trois fois par jour. Elle est précédée
par la lecture du Psaume 51 (« Seigneur ouvre mes lèvres... ») qui résonne en « Kyrie »: contrition du
roi David écrasé par la lourdeur de sa faute. Le Notre Père contient aussi des bénédictions. Chacun
de ses énoncés relève d’une, de deux ou de trois de ces dix-huit bénédictions. Celles-ci sont divisées en trois bénédictions initiales, douze centrales - qui varient selon le temps liturgique - et trois
finales. Les trois premières disent qui est Dieu - le Dieu des Patriarches -; ce qu’Il peut faire - faire
vivre ou revivre -; et pourquoi Il le peut – par sa Sainteté Les trois finales disent qui est Israël - le
serviteur de Dieu -; ce qu’il peut faire - louer Dieu - ; et pourquoi il le peut – par l’unité, la paix.
Je ne résiste pas à l’envie de relater un écho des développements qu’a suscités ce thème de la paix.
À confronter au prêt-à-porter de certaines idées qui circulent aujourd’hui :
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« La paix, ce n’est pas l’arrêt de la guerre. L’Occident ne connaît que cette «paix-non-guerre », comme
il ne connait que la tolérance qui est une demi-valeur. Dans « shalom », il y a une dimension de
complétude, d’accomplissement, tandis que cette « paix », c’est « chacun chez soi », comme la tolérance ;
dire à quelqu’un « je te tolère », c’est l’insulter !!! Autrui est-il là pour être ‘supporté’ ? La tolérance
est née en Occident, à la fin des guerres de religion entre protestants et catholiques. On décide de
supporter les autres, de ne pas les frapper, jusqu’au jour où ils comprendront leur erreur. On ne peut
pas sacrifier une valeur pour une autre. Pourquoi la liberté serait-elle supérieure à la justice ? La paix
de ce type, basée sur la tolérance, est une pseudo-valeur ; c’est la ‘paix des cimetières’. Tolérer, c’est
supporter. Le seul domaine où l’on peut parler de tolérance, c’est à propos d’un médicament, avec
tous ses effets secondaires. Disons-le : les juifs et les chrétiens ne sont pas tolérants. Par principe !
Car la tolérance est une pseudo-valeur, et autrui n’est pas là pour être toléré, mais pour être aimé ;
sinon il y a régression».
Le corpus central des dix-huit bénédictions est la prière proprement dite, la tephila.
L’ensemble de ces douze bénédictions reconstitue à la synagogue le campement d’Israël
durant l’exode. Il y a un rapport entre l’ordre des bénédictions et la position des tribus
dans le campement du désert. Au centre, la tente d’assignation. Autour, les fils de Lévi.
Puis les douze tribus, par groupes de trois, aux quatre points cardinaux. Quand on prie la
tephila, on reconstitue l’unité du peuple au campement fondateur, dans la reconnaissance
des spécificités de chaque tribu.
Je ne m’attendais pas à ce que cet enseignement sur la prière soit pour nous l’occasion
de feuilleter l’album de famille du patriarche Jacob. Le temps nous a manqué, pour laisser
Armand Abécassis nous présenter les douze bénédictions (fils et tribus). Son affectueuse
tendance à digresser lorsqu’il évoque cette grande famille patriarcale le conduit toujours à nous parler de la sienne propre, ... avec quels accents de tendresse !!! Tout cela
fait que nous avons été contraints à un vote à mains levées, démocratiquement suspect,
pour décider de qui il pouvait nous entretenir. Seules quelques tribus nous ont donc été
présentées. Pour chacune, les qualités qui lui sont propres sont argumentées par le récit
de la naissance du fils de Jacob correspondant (Genèse), la bénédiction de Jacob sur lui
(Genèse), et la bénédiction de Moïse sur chacune des tribus (Deutéronome).
L’objet de ce petit compte rendu n’étant pas d’en faire l’exposé, je me limite à quelques
traits de personnalité et de sens :
Issachar : la connaissance. « L’étude oblige à réfléchir, donc à prendre ses responsabilités. On
n’oublie pas de manger. Et étudier ? »
Zabulon : le pardon. « Le pardon est le cadeau surhumain de la Torah et de l’Évangile au monde. »
Judah : le repentir. « Léa, la mère de Judah, fixe dans le nom de l’enfant sa vocation, le principe
monothéiste : le tétragramme (les lettres du nom divin) ... C’est le Messie de l’intériorité. Le
regret n’est pas moral. Je regrette si je considère que je n’y suis pour rien. Le repentir suppose
la souffrance de découvrir ma liberté dans le mal et la décision de la reconnaître dans le bien ;
reconnaître que cette faute n’est pas essentielle à mon être. S’il y a repentir - c’est cela que
porte Judah, l’image de Dieu n’est touchée par aucune faute. Là où le juste se tient, le juste
parfait ne peut se tenir... »
Nephtali : la guérison. Le malade, c’est hole : profané. Profaner, c’est empêcher un organe, une
personne, une société, de fonctionner dans l’ordre de la Sainteté. Hol signifie aussi le sable.
Les grains de sable ne tiennent pas ensemble. L’organe, la personne, la société malade ne tient
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plus compte de la globalité (comme le cancer), ni de la communauté - à distinguer d’un cancer
culturel différent : le communautarisme.»
Gad : Jérusalem. « Le nombril du monde : la shekinah (la présence divine).C’est la Torah, et non
pas Dieu qui y habite. Sinon, c’est de l’idolâtrie. La Jérusalem d’en haut est le modèle, celle d’en
bas la réalité. Lorsque celle d’en bas obéira à celle d’en haut, Dieu s’installera. La shekinah ne
sera plus en exil... Dieu crée le monde. Il attend que le monde soit organisé, pour que l’épouse
y soit bien reçue...Il attend qu’on lui construise un monde qu’il puisse habiter. Cette maison
peut être votre appartement. »
Simon : l’exaucement. « Simon porte dans son nom (shema = entendre) l’écoute que Dieu a
eue pour sa mère Léa. Une culture fondée exclusivement sur la vision est une culture hantée
par la vérité, qui trompe ; inférieure à une culture fondée sur l’écoute. Une culture fondée sur
l’écoute est une culture de recherche du sens qui est multiple, différent pour chacun, et même
contradictoire, inépuisable : le monde des significations. »
Restent à découvrir six autres fils de Jacob... Pour une prochaine session ? Par nos lectures ?
Perspectives 2014
Avant de clôturer ce petit aperçu de la session 2013, il me tient à cœur de mentionner,
parmi tant d’autres, deux notions qui avaient déjà retenu mon attention en 2012. Elles
concernent deux réalités existentielles qu’il est bon de reconnaître pour apprécier ce
qui affecte et différencie, sentimentalement et historiquement, l’approche chrétienne et
juive du Mystère Divin. Un chant me vient en tête : «Dieu est Amour, Dieu est Lumière,
Dieu notre Père... »
Dieu est amour ! Dans l’univers chrétien, cette affirmation est très voyante. Heureusement. Mais...
« L’Amour - hesed - sans la Loi - dîn -, est un amour hors-la-loi. Dieu n’est pas seulement Amour. Il
est Loi. Abraham, c’est le hesed, la grandeur, la capacité de se consacrer par amour à un projet, la
gratuité totale. Mais il y a danger à se confier au hesed exclusivement. La dixième épreuve d’Abraham,
la ligature d’Isaac, évoque le risque pour lui de glisser, par hesed , dans le paganisme .
Dieu n’a jamais dit de sacrifier Isaac. Dieu a dit : “Fais-le monter pour un holocauste”. Le hesed pur a
amené Abraham à vouloir sacrifier son fils. En réussissant sa dixième épreuve, c’est-à-dire en laissant
vivre Isaac, il est arrivé, à devenir vraiment le Père du monothéisme, donc à sortir du paganisme. Il a
«élevé » - et non pas « sacrifié » - Isaac en le ligaturant, c’est-à-dire en fixant des limites au hesed.»
Dieu est présent ! Le judaïsme est une religion de l’absence (de Dieu).
« L’hébreu, c’est la présence, à la sortie de l’idolâtrie. Le juif, lui, naît à Pourim (en exil), car le judaïsme
naît dans l’absence. Son identité se construit dans l’exil intérieur, à l’image de l’exil historique. Cet exil
intérieur est sans fin. Vivre la relation à l’absence, c’est tout autre chose que de se construire dans
la relation à la présence. Il n’y a que la parole. Jésus dit : ‘Il est bon pour vous que je m’en aille’. »
Que ceux et celles qui n’ont pas encore cueilli la chance de rencontrer Armand Abécassis,
ni mesuré l’étendue de son répertoire de blagues juives, se rassurent : en 2014, il nous
promet une lecture des Psaumes. La faveur qu’il nous fait est un privilège que l’on doit à
la sympathie qui le relie à « notre » maison bénédictine. Et dont tous les amis d’Ermeton
peuvent se réjouir.
Hugues Mignon
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NOUVELLES DE LA COMMUNAUTÉ
Mai 2013
Le 2, mère Marie-Paule et sœur Birgitta participent à Maredsous à la préparation du programme de l’année
2013-2014 de l’ « école de vie spirituelle » avec les différents animateurs.
Le 4, mère Marie-Paule et sœur Marie-Élisabeth préparent la célébration de la profession de foi des enfants
d’Ermeton qui aura lieu le lendemain.
Les 4 et 5, à l’accueil, un groupe d’enfants de Lesves se prépare à la profession de foi, accompagnés de
leur catéchiste.
Le 5, profession de foi des enfants à la paroisse d’Ermeton.
Mère Marie-Paule et sœur Marie-Elisabeth se joignent à
la communauté paroissiale. Elles sont chaleureusement
remerciées par les parents pour avoir assuré le catéchisme
pendant deux ans.
Le 6, Marie-Hélène Lavianne anime pour la communauté
la première rencontre consacrée à la lecture continue de
la constitution « Lumen Gentium » sur l’Église, du concile
Vatican II.
Le 7, mère Marie-Paule et sœur Nicole se rendent aux funérailles de Marie-Jeanne Lesnes,
belle-mère de sœur Nicole.
Le 8, mère Marie-Paule et sœur Madeleine participent à Liège chez les bénédictines aux
funérailles de sœur Marie-Agnès, du monastère de l’Annonciation.
Sœur Marie-Élisabeth prépare des enfants d’Ermeton et de Furnaux à leur première
confession.
Le 11, accueil d’un groupe de la paroisse Notre-Dame du Rosaire, de Bruxelles, et de
l’abbé Tricot pour une retraite de deux jours. Sœur Birgitta donne quatre conférences.
Le 17, accueil d’un petit groupe de « Wandelmaat ».
Le 18, mère Marie-Paule donne une journée sur l’Apocalypse aux élèves du CFL (Centre
de Formation Liturgique).
Accueil du groupe « Foi et Lumière » de Florennes.
Le 20, retour de sœur Loyse qui a terminé son mandat auprès du groupe Ananie (voir
p.4). Souper festif.
Le 21, assemblée générale de la COREB à Ciney. Mère Marie-Paule et sœur Loyse y
participent. Mère Marie-Paule y est élue membre du Conseil d’Administration comme
représentante des religieuses contemplatives. Elle devient par le fait même présidente de
l’URC (Union des Religieuses Contemplatives de Belgique francophone).
Le soir, à Leffe, réunion préparatoire au « Soul Quest festival » pour mère Marie-Paule
et sœur Marie-Élisabeth.
Le 22, réunion du conseil de la CIPL (Commission Interdiocésaine de Pastorale Liturgique) pour mère Marie-Paule, à Wavre.
Le 25, réunion de la fraternité Qadesh.
Titane Simons et un groupe important de l’« Atelier de France » passe la journée au
monastère.
Les 25 et 26, mère Marie-Paule anime une session biblique : « L’Apocalypse, un message
de bonheur ? ». Lode Keusterman et son épouse Nicole y participent. À cette occasion,
Lode expose ses aquarelles consacrées à l’Apocalypse.
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Le 26, sœur Hildegard part à Hof Zevenbergen (Ranst), centre d’accueil et de spiritualité des sœurs du « Convent van Bethlehem » ; elle y anime une retraite, ouverte à tous,
jusqu’au 31 mai.
Le 27, « Lectio Divina », animée par sœur Birgitta.
Le 30, l’abbé de Maere, en retraite au monastère, partage notre rencontre du soir.
Les 31 et 1er juin, session de la COREB-jeunes animée par le père Jean-Daniel, de
Maredsous. Plus de 35 frères et sœurs de moins de 45 ans ou de moins de dix ans de
vie religieuse, venus des communautés contemplatives et apostoliques de Belgique francophone, réfléchissent au sens de l’eucharistie. Occasion aussi de faire connaissance et
de fraterniser.
Juin
Les 1er et 2, retraite des membres des fraternités animée par soeur Loyse. (voir p.14)
Le 2, sur la suggestion du pape François et en communion avec toute l’Église, une heure
d’adoration précède nos vêpres en cette fête du Saint Sacrement.
Nous accueillons pour toute la semaine monsieur Compain et ses élèves pour l’atelier
d'écriture d’icônes.
Du 3 au 6, assemblée générale de l’URC à Scourmont; mère Marie-Paule, sœur Loyse –
qui y termine son mandat de présidente – et sœur Nicole y participent. À cette occasion,
le père Jean-Pierre Longeat, abbé de Ligugé, anime une session sur le thème : « Médias
et vie monastique ». Le 6, monseigneur Pierre Warin, évêque référendaire pour la vie
religieuse, donne une conférence et célèbre l’eucharistie de clôture.
Le 8, journée biblique sur le prophète Amos animée par sœur Loyse.
Le 9, au monastère, réunion du MEJ (Mouvement Eucharistique des Jeunes) avec mère
Marie-Paule et sœur Agathe.
Le 11, réunion des hôteliers (res) à Hurtebise. Mère Marie-Paule y participe en remplacement de sœur Hildegard. La rencontre, enrichie par la participation de monseigneur
Jousten, a pour thème « nos rapports avec l’Église locale ».
Le 14, évaluation des deux dernières années de catéchisme pour Ermeton et Furnaux,
avec toutes les catéchistes et le doyen de Fosses-la-Ville, l’abbé Vincent Favard. Repas et
échanges sur l’expérience passée et les projets d’avenir.
Le 15, mère Marie-Paule participe à la journée de clôture des deux ans d’études organisées par le CFL (Centre de Formation Liturgique) : eucharistie présidée par monseigneur
Hudsyn, remise des diplômes aux étudiants qui terminent leur parcours de formation,
puis repas festif réunissant étudiants, professeurs et moniteurs.
Du 17 au 20, session animée par le professeur Armand Abécassis : « La constitution de
l’identité personnelle et collective par la prière. La prière juive et le Notre Père » (voir p.7).
Le 20, monsieur Abécassis rencontre la communauté. Échanges cordiaux.
Le 22, arrivée d’un groupe de 28 sœurs de Notre-Dame de Namur pour leur retraite
de huit jours. Elles viennent de plusieurs continents (Afrique, Amérique, Asie) et se préparent à leur engagement définitif. Les célébrants adaptent chaque jour certaines prières ;
homélie ou admonitions en anglais.
Du 24 au 28, sœur Loyse anime à Orval la retraite des prêtres du diocèse de Namur
réunis autour de leur évêque, monseigneur Vancottem.
Le 24, en communauté, lecture continue avec Marie-Hélène Lavianne de la constitution
conciliaire « Lumen Gentium » sur l’Église.
Le 25, pour mère Marie-Paule, réunion du Conseil d’Administration de la COREB.
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Le 30, nous fêtons en communauté les 80 ans de sœur Josyane.
Juillet 2013
Du 1er au 7, retraite pour tous animée par l’abbé Vermeylen.
Du 3 au 5, sœur Nicole participe à la réunion du Conseil d’Administration de « Monastic »
et « Théophile » à Paris.
Le 5, réunion du comité de l’URC à Liège pour mère Marie-Paule.
Le soir, l’abbé Vermeylen rencontre la communauté pour un temps d’échange fraternel.
Le 6, réunion festive de la fraternité Qadesh.
Du 8 au 12, session biblique animée par l’abbé André Wénin, professeur à l’UCL : « Raconter la violence. Des récits des livres des Juges et de Samuel ».
Le 11, solennité de saint Benoît. Le père Nicolas célèbre l’eucharistie.
Le 14, eucharistie dominicale à 10h30 avec la grande famille de Michel Latteur, notre
fermier et voisin.
Mère Marie-Paule et sœur Marie-David se rendent à l’ordination du nouvel évêque de
Liège, monseigneur Jean-Pierre Delville.
Du 15 au 18, session de liturgie animée par le père Benoît-Marie Solaberrieta, moine de
Belloc, sur le thème : « L’assemblée, voix de l’Église. Les enjeux du concile ». Monseigneur
Jean-Luc Hudsyn participe à la session pendant deux jours (voir son homélie p.3).
Le 16, à l’église d’Ermeton, funérailles de madame Eugénie Wiame, veuve de monsieur
André Wiame, ancien instituteur du village, une personnalité bien connue d’Ermeton.
Mère Marie-Paule, sœur Loyse et sœur Marie-Elisabeth y participent.
Le père Benoît-Marie partage, au jardin, le repas du soir de la communauté.
Du 19 au 22, accueil d’une retraite de familles organisée par le diocèse de Bruges : jeunes
parents et enfants de 0 à 12 ans.
Le 21, fête nationale et abdication du roi Albert II en faveur de son fils Philippe. Le repas
de midi est « libre » pour se rendre à la TV...
Le 22, journée de solitude.
Le 24, mère Marie-Paule rejoint, chez les bénédictines de Vanves (Paris), un groupe de
nouvelles supérieures. Rencontre, échanges et soutien fraternel.
Du 26 au 28, nouveau groupe de familles du diocèse de Bruges (voir 19 juillet).
Le 30, arrivée des membres du bureau d’Ananie pour évaluer la session de formation
des formateurs à laquelle sœur Loyse a participé en tant qu’« ancienne »: le père Luc,
abbé bénédictin de La Pierre-qui-Vire ; le père Benoît, abbé trappiste de Timadeuc ; mère
Marie-Madeleine, prieure des bénédictines de Vanves ; sœur Marie, bénédictine de Martigné-Briand et le pasteur Pierre-Yves Brandt, professeur de psychologie religieuse à la
faculté de théologie de Lausanne. Ils travailleront avec sœur Loyse jusqu’au 1er août fin
de matinée.
Le 2 août 2013, au moment où nous achevions de mettre en page ce numéro de
L’Amandier, la belle-mère de Sœur Claire, Madame Colette Lagasse, est décédée dans la
paix, après quelques mois de maladie. Elle était très chère à notre sœur. Nous sommes
sûrs que vous vous joindrez à la prière de la communauté pour elle-même et sa famille,
particulièrement sœur Claire.
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Soeur Marie-François
ÉCHOS DES FRATERNITÉS
Les samedi et dimanche 1er et 2 juin dernier, sœur Loyse a animé la retraite annuelle des fraternités. Elle a commencé par aborder le chapitre 6 de la règle de saint Benoît : « La retenue dans
le langage ». Ensuite elle a développé ce même thème en soulignant son importance à partir de
différents chapitres de la règle, notamment ceux du portier (ch. 66) et de l’accueil des hôtes (ch.
53). Des échanges après chaque conférence ont permis aux participants de transposer la réflexion
en vue de l’appliquer aux exigences de leur vie quotidienne. Comme d’habitude, les instructions
de sœur Loyse étaient très riches et nous la remercions vivement.
Le dimanche après-midi, tous ceux et celles qui étaient présents ont pris le temps d’un échange
commun entre les différentes fraternités. En résumé, on peut dire que, tout en étant liée à la communauté, chaque fraternité porte sa « couleur » propre. Mais presque toutes se trouvent pour l’instant
face à la réduction du nombre de leurs membres. Chacun souhaite continuer les rencontres dans
sa propre fraternité, là où il a pris pied et où le partage peut se vivre dans la confiance. Il ne faut
donc pas procéder à une fusion pour constituer des groupes plus grands. Cela n’empêche pas les
fraternités de se stimuler réciproquement, de choisir des dates communes pour leurs rencontres
respectives et de partager aussi, au besoin, les moyens de transport.
En même temps, tous les membres sont conscients qu’il est d’autant plus important pour la vie de
la fraternité que chacun persévère dans son engagement, respecte et garde les dates des rencontres
une fois celles-ci fixées. On souhaite que le rythme des réunions soit régulier et pas trop espacé
pour qu’il soit possible de « garder le fil ».
Pour renforcer les liens entre tous, on propose des rencontres d’un autre genre : pique-niques,
excursions etc… Les propositions sont les bienvenues !!!
La prochaine retraite est prévue pour les 8-9 novembre 2014 ; notez-le déjà dans vos agendas.
N’oublions pas non plus qu’il y aura l’année prochaine, à Clerlande, la journée de l’IOB (Inter-Oblature de Belgique). Dès que la date précise en sera fixée, je vous la communiquerai.
Il reste à vous souhaiter à tous une bonne rentrée, dans la joie de nous revoir bientôt.
Sœur Birgitta
LA LAMPE ET LE LAMPADAIRE
« On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le lampadaire pour
qu’elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison » (Mt 5,15). « La lampe et le lampadaire » informe les
Amis d’Ermeton sur les nécessités matérielles attachées au bon fonctionnement de l’accueil pratiqué
par le monastère.
Une lettre de sœur Nicole
L’été se termine et, avec lui, les chaleurs caniculaires. Comment est-il possible que les saisons
soient tellement inégales ? Comment l’homme, pourvu d’une intelligence prodigieuse, n’est-il pas
encore parvenu à développer un système écologique qui lui permette de mettre en réserve, dans
les habitations, la chaleur exceptionnelle que Dieu lui donne durant quelques mois de l’année ?
N’est-il pas possible de construire un robot capable de capter la chaleur lorsqu’elle est là et de la
redistribuer durant les mois d’hiver ? C’est une réelle question, quand on voit toutes les inventions
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de ces dernières années, réalisées pour mettre au point des robots dans l’espace ! Bien sûr, vous
allez rire et dire que mon imagination est fertile mais voilà, je suis arrivée à l’âge où rêver fait
beaucoup de bien, surtout quand on redevient cellérière et que les impératifs communautaires se
font sentir pour l’hiver à venir.
Vous trouvez tous, chers amis, que le monastère est très sympathique, belle bâtisse des 18e à 20e
siècles, mais je vous avoue qu’il est peu confortable pour l’habitat quotidien… Ces pierres grises
tant aimées n’isolent pas des hivers précoces ni tardifs et laissent se faufiler froidure et humidité,
surtout comme ce fut le cas cette année durant plus de six mois ! Lorsqu’arrive la fraîcheur
de septembre, nous réalisons déjà que le chauffage sera vite ouvert et que bientôt, le mazout, de
ses différentes citernes bien remplies de 20.000 litres en ce début d’août, coulera sans arrêt dans
le gouffre de nos chaudières - dont deux sont vieillissantes et gloutonnes. Mais, de plus, en juin, au
dernier jour du froid, une de ces deux chaudières nous a causé bien des soucis, de quoi penser
que l’hiver 2013-2014 s’annonce de façon assez préoccupante au niveau énergétique... Faudra-t-il
remplacer cette chaudière afin de donner un bien-être aux soeurs âgées ? Oui, certainement ! Mais
dans quelles conditions remplacer ce gouffre de fuel ? Est-il possible d’envisager pour le château un
combustible moins onéreux que le fuel et de recourir à une énergie renouvelable ?
Il y a deux ans, l’Amandier vous informait que le remplacement de la chaudière de l’église était
nécessaire, vu sa vétusté. Une chaudière à condensation a pris relais et, moyennant des efforts de
restriction - les offices liturgiques durant l’hiver sont chantés à l’oratoire sauf l’eucharistie – quelques
économies furent réalisées par rapport aux hivers précédents. L’an dernier, pour cause de vétusté
également, les trois chaudières « en cascade » qui chauffent l’infirmerie et pourvoient à l’eau chaude
de la cuisine et des salles de bain, ont dû également être remplacées par deux chaudières, également
à condensation et de plus grande capacité. Cette année, en étudiant les comptes nous avons pu
observer une diminution du fuel grâce à cette technique plus performante. Il est évident que les
modèles antérieurs étaient bien obsolètes après vingt ans de bons et loyaux services ! Les chaudières
du château sont à peu près de la même époque, ce qui explique la nécessité d’en changer sous peu.
Je vous confie qu’il y a actuellement sept chaudières pour chauffer le château et ses annexes, ce qui
totalise plus de 48.000 litres de mazout sur une année…, au prix où celui-ci est livré !!!
Vous allez me dire que le chauffage aux pellets, comme à la Ferme, est un avenir et je vous répondrai :
« Oui, tout-à-fait ».Alors, je vous pose la question : « Où stocker ces pellets ? Et comment ajuster une
chaudière avec une vis sans fin, là où il n’y a pas de pièce disponible pour emmagasiner 30 à 40 m³
de pellets ? » - « En réfléchissant, il y a toujours une possibilité », me direz-vous. Mère Marie-Paule
y avait déjà réfléchi et consulté celui qui a fourni la chaudière à pellets de la Ferme : construire à
l’intérieur de la cave une grande pièce pour recevoir les pellets. Vous comprendrez que nous ne
sommes pas à même de nous rendre compte si cet investissement peut devenir rentable ou non
dans quelques années ; c’est pourquoi, dans les prochains jours, nous serons aidées par un « conseiller
en prévention et énergie ». Il n’est pas question bien sûr de dépenser mais bien d’économiser ; aussi
une bonne réflexion, avec des personnes compétentes, désintéressées et fiables, est très nécessaire.
L’étude ne portera pas uniquement sur les moyens de se chauffer mais aussi sur ceux de réduire
la perte d’énergie consécutive aux vitrages qui datent toujours, dans certains lieux occupés par
les sœurs, de l’époque de la construction du château : bibliothèque, salle de détente et couloir de
l’infirmerie… Certainement, il faut envisager au plus vite le remplacement de ces vitres par des
doubles vitrages ! Mais la question se pose : si l’investissement ne peut être réalisé, est-ce utile de
changer le mode de chauffage ? Et sans une isolation adéquate, est-ce raisonnable d’investir ?
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Voici, chers amis, ce que je confie à votre prière en cette rentrée de septembre. Nous aurons
l’occasion de nous rencontrer le 13 octobre, à la prochaine journée des Amis d’Ermeton ; je pourrai
peut-être alors vous tenir au courant du résultat de nos investigations et, si ce n’est pas encore
possible, je vous donne rendez-vous dans le prochain Amandier. Il est toujours agréable de tenir
ses amis au courant des préoccupations qui nous habitent !
COUP DE CŒUR DE LA LIBRAIRE
Et échos du magasin
Dans L’Amandier de juin dernier, les échos de la librairie étaient maigres… Aujourd’hui, me voici
avec de bonnes nouvelles annonçant plusieurs publications à venir. Au cours de ce trimestre, vous
retrouverez à la librairie les titres de quelques auteurs-choc de la théologie et de la spiritualité.
•
Je commence par notre ami André Wénin : les éditions Lessius annoncent pour septembre,
la publication d’un nouvel ouvrage, écrit en collaboration avec Marguerite Roman, intitulé :
Échec au Roi. L’art de raconter la violence dans le livre des Juges.
Également aux éditions Lessius, à paraître en septembre :
•
•
Hubert Thomas, Foi et délivrance. Figure du Christ thérapeute, préfacé par Maurice Bellet ;
Bernard Sesboué, Histoire et théologie de l’infaillibilité de l’Église.
Les éditions du Cerf, quant à elles, annoncent pour octobre 2013 :
•
•
Jaime García, Lire l’évangile de saint Matthieu à la lumière de saint Augustin (3 tomes : I. Mt 1 à
7 ; II. Mt 8 à 18 ; III. Mt 19 à 28). L’auteur est professeur de philosophie, théologie et spiritualité augustinienne à la faculté de théologie de Burgos (Espagne), et membre du comité
de rédaction de la revue « Connaissance des Pères de l’Église ».
Enzo Bianchi, Nouveaux styles d’évangélisation.
Il faut souligner aussi, toujours aux éditions du Cerf, la prochaine parution d’un ouvrage consacré au
théologien belge Adolphe Gesché et publié sous la direction de Paul Scolas – un autre ami d’Ermeton :
•
enoît Bourgine et Paul Scolas (dir.), La margelle du puits. Adolphe Gesché, une introduction,
B
coll. « Théologie ».
Aux éditions de Bellefontaine :
•
Mickaël Casey et David Tomlins, Introduction à la Règle de saint Benoît. Programme de formation.
Je suis très heureuse de pouvoir vous présenter ces livres de valeur et remettre ainsi au fond du
tiroir mon pessimisme littéraire !
Cela ne m’empêche pas de vous rappeler le rayon « sirops » du magasin où quelques saveurs nouvelles sont venues s’ajouter aux précédentes : anis étoilé, réglisse, cassis, châtaigne d’Ardèche, à
recommander tout spécialement.
Au rayon des huiles essentielles, l’huile de lavandin, en massage sur les tempes, se révèle très efficace
pour soulager la migraine.
Quant au miel de lavande, il est tout simplement délicieux !
Sœur Nicole
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13 OCTOBRE 2013
JOURNÉE DES AMIS D’ERMETON
Bienvenue à chacun !
9h30
Accueil
10h00
Exposé de Mère Marie-Paule (prologue de la règle de saint Benoît)
10h30
Échanges en petits groupes
11h30
Eucharistie
12h30
Repas
14h45
Projection du film « Les fondatrices »
En 1954, cinq sœurs bénédictines de Vanves (Paris) - un monastère ami
d’Ermeton –, partent pour implanter la vie monastique auVietnam et s’installent
sur les Hauts Plateaux où vivent les Montagnards, une minorité ethnique. Deux
d’entre elles y resteront jusqu’à leur expulsion en 1975. Sœur Christine Arul,
la fille devenue bénédictine du premier chrétien évangélisé par les fondatrices,
sera parmi nous pour échanger à propos de ce récit interpelant.
16h30
Vêpres suivies du goûter
Nous vous attendons nombreux.
Merci de vous inscrire à l’accueil avant le 1er octobre.
[email protected] • 071 72 00 48
Vous faciliterez l’organisation de la journée en versant les 10 € de P.A.F. sur le compte du monastère
(voir dos de couverture).
Echos du « stage bougie »
« Il était une fois un groupe de fruits (pomme, poires, banane, orange, citron, cerise, raisin, etc…) qui décidèrent de faire
ensemble un stage bougies. Comment faire pour réussir ce pari ? Allaient-ils veiller jalousement à conserver chacun leur
indépendance sans s’occuper des autres ? Oui, mais alors : la pomme ne voudrait pas voisiner avec le citron, le kiwi trouverait
l’orange trop acide et la pomme jugerait que la couleur du raisin ne s’harmonise pas avec la sienne… Allaient-ils plutôt se
fondre en une compote ou un jus au goût exquis mais où plus aucun d’eux ne serait reconnaissable ? Et s’ils choisissaient
de vivre ensemble la parabole de la salade de fruits dans laquelle chacun apporte son goût, son parfum et sa couleur s’il
accepte d’être partagé. » C’est cette petite histoire sans rapport avec les bougies qui a introduit le stage des enfants. Et ils l’ont
mise en pratique. Au-delà du savoir-faire et des réalisations, tel était bien le but de l’activité proposée. Et ils y ont consenti !
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À la suite d’une journée d’initiation à la bougie organisée au mois de
janvier, nous nous sommes inscrites pour participer à une semaine
de stage qui s’est déroulée du 5 au 9 août. Sœur Marie-Elisabeth a
beaucoup de matériel et de
formes (pâtisserie, ruches,
confitures, cônes, des bougies flottantes ...) que nous
Quelques-uns de nos réalisations exposées
avons pu utiliser à notre guise
tandis que nous préparons les affiches pour
tout en respectant les règles
l'exposition
de sécurité.
Nous avons aussi eu l’occasion d’essayer plusieurs techniques de
Christophe et Martin rédigent
les "Consignes de sécurité" à l'ordinateur
déco : marbré, avec des cubes, des lignes, avec dessins ou photos ...
Nous étions sept enfants et l’ambiance était très bonne. Sœur Agathe accompagnait sœur Marie-Elisabeth et
nous partageait ses talents de dessinatrice. Nous pouvions leurs poser
toutes sortes de questions sur la vie monastique ... tout en travaillant.
Le dernier jour, nous avons accueilli Marie-Claire, une jeune handicapée,
qui nous a ouvert le cœur sur la différence.
Le stage s’est terminé par une petite exposition, ouverte à tous et qui
présentait les chefs-d’œuvre de chacun. Nous étions fiers de notre
travail : varié et riche en découvertes.
Sophie et Hélène Vandeputte
Pierre fait des photos
Calendrier
Septembre
20 - 22
28
Octobre
07
13
19
26
Novembre
09
23
Décembre
14
23 - 25
Hébreu biblique pour progressants
Frère Étienne, Wavreumont
Journée biblique
Le prophète Osée - Dieu est Amour
Jeunes
Sœur Loyse, Ermeton
Récollection : Lectio divina autour
des songes, rêves et visions dans la Bible
22e rencontre des
« Amis d’Ermeton »
Journée biblique : les Actes des Apôtres (ch.
13-28)
Explique-nous la liturgie :
la liturgie des heures
Sœur Birgitta, Ermeton
Journée biblique: l'évangile selon
S. Matthieu
Journée biblique:
Le prophète Isaïe - Croire envers et contre
tout
Jeunes
Sœur Marie-David, Ermeton
Prier avec la liturgie au fil du temps
Fête de Noël
Sœur Marie-Paule, Ermeton
Abbé Germain Bienaimé
Sœur Marie-Élisabeth, Ermeton
Sœur Birgitta, Ermeton
Sœur Marie-Paule, Ermeton
Sœur Loyse, Ermeton
Sœur Marie-Élisabeth, Ermeton
19
Abonnement
L’Amandier paraît quatre fois par an. Il donne régulièrement des nouvelles
de la communauté, de ses projets et rappelle les activités proposées à l’accueil.
Pour la Belgique :
Abonnement ordinaire : 10 €
Abonnement de soutien : 15 €
À verser au compte Monastère Notre-Dame d’Ermeton-sur-Biert ASBL
Pour les autres pays :
Abonnement ordinaire : 14 €
Abonnement de soutien : 20 €
À verser au compte Monastère Notre-Dame d’Ermeton-sur-Biert ASBL
BE45 3631 0654 0089 (BIC : BBRUBEBB)
Pour la France : IBAN : FR76 3000 3005 8100 0372 9001 810 (BIC-ADRESSE SWIFT : SOGEFRPP)
avec la mention " Amandier 2013 "
L’excédent des frais d’impression est affecté entièrement aux nécessités de l’accueil.
N’oubliez pas d’inscrire vos nom et adresse complète sur votre bulletin de versement.
Sommaire
Prier
Sauvé des eaux
Assomption
Ananie
Regard Juif sur la prière
Nouvelles de la communauté
Echo des fraternités
La lampe et le lampadaire
Le coup de cœur de la libraire
La page des jeunes
Calendrier
20
Sœur Marie-Paule
Monseigneur Jean-Luc Hudsyn
Abbé Paul Scolas
Sœur Loyse
Hugues Mignon
Sœur Marie-François
Sœur Birgitta
Sœur Nicole
Hélène et Sophie Vandeputte
p. 2
p. 3
p. 3
p. 4
p. 7
p. 12
p. 12
p. 15
p. 17
p. 18
p.19
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