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Ainsi se sont créés, au fil du temps, des liens très forts,
parfois presque affectifs. Pour bien des raisons, nous ne nous sentons pas
« dépaysés » chez vous, de même que chez nous, vous êtes en « pays de
connaissance ».
Le sont aussi les touristes italiens qui, tout au long de
l’année, découvrent Monaco ou y viennent à intervalles réguliers. Ils
goûtent ici la sécurité des biens et des personnes ainsi qu’une certaine
qualité de vie et nous sommes heureux de les accueillir, appréciant leur
prédilection pour le raffinement, voire la fête. La clientèle touristique
italienne, la première de la Principauté, est sans doute l’une de celles avec
laquelle les acteurs du tourisme monégasque ont le plus d’affinités parce
qu’elle contribue assurément à forger l’âme de Monte-Carlo.
Au-delà de ces Italiens de passage qui emportent de la
Principauté l’image d’une destination touristique proche de leurs
aspirations et dont nous espérons la fidélité des visites, il y a, au cœur de
la population qui a fait souche ici, de nombreux Italiens qui ont choisi de
vivre, travailler ou investir à Monaco.
Vous faites partie de cette communauté dynamique dont
l’esprit d’initiative concourt à l’élan de l’économie monégasque.
Vous savez donc, pour le constater au quotidien, sur le
terrain, que la Principauté est, certes, une terre de loisirs et de tourisme,
mais qu’elle mobilise également toutes ses énergies, tant publiques que
privées, dans le labeur, pour conserver à son économie sa prospérité. Une
conjoncture difficile le lui impose, du fait d’une compétitivité sans cesse
accrue et de son insertion, de fait, dans des ensembles toujours plus
puissants enclins à méconnaître ou sous-estimer les spécificités des petits
Etats, ce qui contraint le Gouvernement Princier à une vigilance sans
relâche dans la défense de nos particularismes.
Dans ce contexte, l’économie monégasque n’a évidemment
pas d’autre choix que celui de la diversification. Au demeurant, cette
diversification est devenue une constante de la politique économique et
financière conduite par le Gouvernement Princier sous la haute autorité
du Prince Souverain tant il serait désormais risqué pour notre économie
de reposer essentiellement sur un ou deux grands secteurs prédominants
-comme ce fut le cas dans le passé pour le tourisme- ce qui l’en rendrait
trop étroitement tributaire.
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