Aménagement du P+R des Chasseurs
Analyse de l’état initial de l’environnement
III.3. Description des habitats et espaces naturels locaux
Les habitats ont été déterminés en utilisant le référentiel Habitats du Conservatoire Botanique National Alpin.
Trois catégories d’habitats sont présentes sur la zone d’étude :
Les boisements
Les Friches et terrains vagues
Le bassin de rétention des eaux pluviales
■ Boisements
Ils représentent la très grande majorité de la surface étudiée (4,4 ha sur 5,07 ha). Deux habitats ont été détectés :
- les formations à robiniers,
- les chênaies-charmaies.
Formations à robiniers
Très localisées à l’Est de la zone, elles ne représentent qu’une surface infime. Le Robinier faux acacia (Robinia pseudacacia) y est
quasi exclusif.
Cet habitat est à rattacher au code Corine Biotopes 83.323 correspondant aux plantations de Robiniers. Cet habitat n’est pas
d’intérêt communautaire et ne présente que bien peu d’intérêt écologique.
Chênaies charmaies
Les chênaies-charmaies représentent l’essentiel des boisements du site.
Cet habitat a été rattaché au code Corine Biotopes 41.23 correspondant aux « Frênaies-chênaies sub-atlantiques à primevère ». Cet
habitat est d’intérêt communautaire (non prioritaire) référencé sous 9160-2 « Chênaies pédonculées neutrophiles à Primevère
élevée ».
Son état de conservation est variable. En effet, il peut être considéré comme bon pour l’ensemble des boisements à l’exception de
celui au Nord-Ouest de la zone qui est en mauvais état : celui est déstructuré par absence de la strate arbustive. Cet habitat est de
forte valeur notamment car il est d’une très grande richesse floristique. De plus, en Haute-Savoie, bien que sa répartition reste à
affiner, il ne se rencontre dans l’avant pays au niveau des pourtours du Léman et du Vuache mais aussi dans une partie de la vallée
de l’Arve. Les principales menaces pesant dessus sont la destruction physique lors de divers aménagements en plaine, ainsi que
dans une moindre mesure, l’enrésinement.
Chênaie charmaie avec strate arbustive
Chênaie charmaie sans strate arbustive
Source : Dossier CNPN, TEREO, 2014
La zone d’étude est caractérisée par trois espèces principales :
- le chêne sessile (Quercus petraea),
- le charme (Carpinus betulus),
- l’anémone des bois (Anemone nemorosa).
L’anémone des bois est présente sur la totalité de la zone d’étude avec un
taux de recouvrement important (indice d’abondance dominance autour de
3).
Anémone des bois
Source : INGEROP 2013
■ Friches et terrains vagues
Deux friches sont présentes sur la zone d’étude : une humide au nord et une plus mésophile à l’Est.
La première est marquée par une humidité bien présente matérialisée par de nombreuses espèces végétales hygrophiles.
Cette formation végétale peut être rattachée à deux codes Corine Biotopes, 87 et 37.311 correspondant respectivement aux
« Terrains en friches » et « Terrains vague et aux Prairies calcaires à Molinie ». Il s’avère que les prairies à Molinie sont des habitats
d’intérêt communautaire qui sont référencés sous le 6410-1 « Prairies humides oligotrophes sur sols paratourbeux basiques,
collinéens et continentaux du Nord et de l'Est ».
En raison de la présence des espèces diagnostiques des prairies à Molinie, cette formation est rattachée à l’habitat d’intérêt
communautaire mais en raison de la présence d’espèces rudérales et d’espèces exotiques, son état de conservation est jugé
comme mauvais. Les principales menaces pesant sur cet habitat sont la disparition physique par comblement ou en raison
d’aménagements, le drainage de ces zones humides voire la dynamique naturelle les remplaçant par des boisements.