Arbres
Formation tropicale, la mangrove s'étend sur des surfaces importantes ; elle se localise sur les sols vaseux et
diversement inondés par les marées, particulièrement dans les estuaires.
La mangrove de bord de mer est le territoire du palétuvier rouge Rhizophora mangle, reconnaissable à ses
racines-échasses. Ses feuilles sont épaisses et résistantes aux embruns. Les graines ont la particularité de germer à
l'intérieur des fruits, encore pendants à l'arbre. Une fois la radicule* développée, la plantule se détache et se pique
dans la vase. Les graines germées sur l'arbre peuvent être observées presque toute l'année.
La mangrove arbustive se trouve la zone du palétuvier noir Avicennia germinans. Cet arbre d'une dizaine de
mètres de hauteur qui peut en atteindre 20, à écorce grise, est reconnaissable à ses pneumatophores. Puis, dans la
zone de transition avec l'intérieur des terres se développent les palétuviers blancs ou gris Laguncularia racemosa et
Conocarpus erectus. Ces deux arbres ne possèdent ni pneumatophores, ni racines-échasses.
La forêt marécageuse, située vers les terres en arrière de mangrove, est baignée d'eaux douces ou à très faibles
salinité. Il est possible d'y rencontrer deux formations végétales : la forêt marécageuse et les prairires
d'arrière-mangrove. La forêt marécageuse est dominée essentiellement par le mangle médaille ou sang dragon
Pterocarpus officinalis, arbre entre 15 et 30 mètres aux puissants contreforts. Peuvent être également observés les
palétuvier jaune Symphonia globulifera, le cachiman-cochon Annona glabra, petit arbre de 3 à 5 mètres de hauteur
dont les feuilles ressemblent à celles du corossolier.
La frange arbustive, végétation littorale, se développe en arrière sur une partie surélevée de la plage. On y trouve
l'olivier bord de mer Bontia daphnoides, dont les fleurs jaunes attirent les colibris. Il est accompagné parfois de
l'oseille bord de mer Suriana maritima, d'arbustes agressifs très piquants, le « z'yeux à chatte »ou canique grise
Caesalpinia bonduc, dont les graines grises-bleues sont semblables à des yeux de chats. C'est également dans la
frange arbustive que se trouvent les cocotiers Cocos nucifera, si caractéristique des plages caribéennes.
Suite au rideau arbustif se développe la forêt littorale. C'est le domaine du raisinier bord de mer Coccoloba uvifera,
avec ses feuilles cartilagineuses et cor-diformes à nervures rouges. Souvent signalé par un trait de peinture rouge
autour du tronc, le mancenillier Hippomane mancinella à petites « pommes » odorantes mais très toxiques, provoque
des brûlures. Le catalpa ou calpata Thespesia populnea, à fleurs jaune-orangé, se rencontre couramment en
arrière-plage et reste souvent confondu avec le mancenillier. L'amandier-pays Terminalia catappa, possède des
amandes comestibles et fleurit presque toute l'année, comme le tamarin Tamarindus indica dont les gousses
contiennent des graines baignées dans une pulpe brune plus ou moins acide et comestible.
Le filao Casuarina equisetifolia, lorsque le vent souffle dans ses branches, donne un son similaire à celui que l'on
peut entendre dans celles des sapins. Des arbres de la série xérophile s'installent parfois dans la forêt littorale,
comme le poirier, le gaïac (à Petite Terre), le mapou ou encore le gommier rouge.
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