! ! ! ! Utricularia australis Description C’est une plante carnivore vivace de la même famille que les grassettes, poussant directement dans l’eau. Son feuillage est un réseau de tiges dépassant 1 mètre de long avec de nombreuses ramifications. Les feuilles sont plusieurs fois divisées en lanières très étroites et denticulées. Beaucoup de divisions secondaires de ces feuilles sont en forme de petites outres : les utricules. Ce sont dans ces outres que les petits animaux aquatiques vont se faire piéger. Tiges très ramifiées Utricules Les fleurs jaunes or, au dessus de l’eau, sont longues de 12 à 18 mm sont munies d’un éperon . Ce sont des fleurs avec 2 lèvres avec une lèvre supérieure redressée. Entre ces 2 lèvres un étage intermédiaire appelé “palais”. Chez utricularia australis la lèvre inférieure est presque plane avec des bords étalés Chez utricularia vulgaris la lèvre inférieure a les bords réfléchis vers le bas (en forme de selle) Lèvre supérieure Palais Lèvre inférieure Histoire d’une capture des utriculaires Les utriculaires vivent à la surface des eaux stagnantes. Ce sont des milieux pauvres en nutriments. Privées de racines, elles ne trouvent pas dans le sol les éléments nutritifs nécessaires à leur développement. Elles ont dû trouver un moyen pour survivre : capturer les insectes qui vivent dans leur milieu. Ce sont les utricules, situés sous la surface de l’eau qui vont assurer cette capture. Ce sont de vrais pièges, qui aspire automatiquement et violemment tout insecte qui s’en approche. Ce piégeage s’effectue en deux temps : - d’abord la phase de préparation qui consiste à armer le piège : des glandes situées à l’intérieur de l’utricule s’activent à pomper pendant plusieurs heures, pour évacuer l’eau qui le remplit. Ainsi le vide s’installe dans l’utricule - ensuite la phase d’aspiration. Il y a sur la porte de l’utricule des cils qui fonctionnent comme des capteurs sensibles aux mouvements. Ainsi dès qu’un insecte touche un cil, c’est terminé pour lui. L’eau est aspirée dans l’utricule emmenant l’insecte avec elle. Ce mécanisme d’aspiration est extrêmement rapide, de l’ordre du millième de seconde. (Voir la vidéo sur le site de futura sciences) La digestion de l’insecte mort (puces d’eau, daphnies, cyclopes, petites larves de moustiques) est assuré par des enzymes produits par des glandes situées sur la surface intérieure des parois de l’utricule. Utricule de utricularia vulgaris Cycle végétatif des utriculaires Hibernacle de utricularia vulgaris Les utricules sont des plantes vivaces qui présentent un développement très particulier. Les feuilles forment à l’extrémité des tiges et des rameaux des bourgeons adventifs spéciaux, presque globulaires ( les plus gros ont 12 mm de large), capables de passer l’hiver. Ces bourgeons sont appelés “hibernacles” ou “turions”. Lorsque les rameaux se détruisent en automne, les hibernacles restent au fond de l’eau et y demeurent pendant tout l’hiver. Au début du printemps, ces hibernacles absorbent des gaz dissous dans l’eau. Ainsi ils deviennent plus légers que l’eau et remontent peu à peu. Ils s’allongent et produisent de nouveaux plants. Ces plants se rapprochent de plus en plus de la surface de l’eau et fleurissent. Suivi et prospection de utricularia vulgaris Moins de 5 stations connues dans des bras morts ou des mares le long de la Garonne. A rechercher dans tous les plans d’eau de plaine, où l’espèce a été découverte l’année dernière (dans une retenue à Verfeil). Ses fleurs s’ouvrent entre juin et aout. Bibliographie La grande flore illustrée de Gaston Bonnier chez Belin http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/botanique-1/d/observez-la-plus-rapide-desplantes-carnivores-aquatiques_28136/