à la ‘’dignité ‘’de signifiant mythique pour dire quelque chose du Réel. Trait
de génie de l’invention du quatrième rond pour certains disciples de Lacan,
des élèves qui feront du nœud une référence, oserais je dire obsessionnelle,
dans leur pratique plus exactement dans leur théorie tant les vignettes ou
correspondances concepto-cliniques sont rares, telles que les proposait
Freud avec son complexe d’Œdipe . D’autres disciples ont refusé cette
orientation topologique de la psychanalyse, quittant Lacan comme
vieillissant, malade, délirant ou faisant de la psychanalyse une nouvelle
religion.
Théologie négative du grand Autre
La théologie, c’est l’étude de Dieu ; La théologie négative c’est l’étude
de ce que Dieu n’est pas. « Je suis celui qui est ou qui sera » est la définition
d’un Dieu sans attributs, un étant pur, une essence sans existence qui
transcende l’être. C’est une théologie négative. Elle peut se manifester de
deux façons : soit nier l’existence de Dieu (demande apophatique) soit faire
sans Dieu ( méthode aphairétique).
Dans « La faiblesse de croire » de Michel Cesteau on peut lire :
« Un événement est impliqué partout, mais saisi nulle part. Jésus est l’Autre. Il
ne peut être l’objet possédé » « Ce que l’on croit n’est pas vérifiable,
manipulable, réductible à un objet de connaissance dont on pourrait faire le
tour »
Maïmonide est un rabbin andalou de Cordoue du 13ème siècle,
médecin, philosophe, théologien. Il a écrit entre autres « Le guide des
égarés » et « Le traité des Pères ». Son influence a été considérable car il a
tenté de réconcilier la philosophie aristotélicienne et la tradition juive.
Sa thèse simplifiée est « que de tout il faut dégager le Réel, le Vrai par un
raisonnement logique, notamment sur la nature de Dieu créateur.
« Si Dieu s ‘est décidé à un moment déterminé, à la création, il ne faut pas en
conclure que son être ai porté en lui une puissance non réalisée et une
imperfection : la perfection de Dieu n’est qu’un homonyme de la perfection
des choses. Son action n’a qu’une communauté de noms » Autrement dit les
représentations de Dieu ne passent que par nos représentions du monde ,
une vision anthropomorphique, ou même anthropocentrique de Dieu. Ce
théologien a influencé le monde non juif tel ST. Thomas d’Aquin, dominicain (
le frère de Lacan était dominicain) « On ne peut connaître de Dieu que ce
qu’il est pour soi, non ce qu’il est en soi »
Maître Eckhart est un spirituel allemand, philosophe et théologien
dominicain lui aussi, que cite C.Soler dans une liste établie par Lacan : Moïse,
Joyce, Maître Eckhart. On pourrait y ajouter Lacan, pour autant qu’il nome La
Chose, cette vacuole au cœur du symbolique et qu’il écrit le mathème S(A )
« Ce qui est dit de Dieu est toujours imparfait, ou pire faux, bien qu’il soit
nécessaire d’apporter une parole à l’être créé, alors que ce que désigne la
parole n’est pas atteignable par les mots » Pour Maître Eckhart ce qui est