Agriconnect
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SYNTHESE
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Ce projet de recherche s’appuie sur les résultats acquis par le projet diva-corridor (programme
DIVA2) et sur l’expérience d’interdisciplinarité de l’équipe qui rassemble agronomes, géographes,
écologues, juristes et partenaires acteurs de la mise en place de la trame verte et bleue en région
Bretagne. Dans diva-corridor nous avons particulièrement étudié l’impact des changements d’échelle
pour l’identification, le fonctionnement et la mise en place des continuités écologiques, et avons mis
l’accent sur l’échelle régionale et celle du paysage. Il s’avère que la mise en place des trames vertes se
fera à des échelles plus fines locales ou paysagères et c’est à ces deux échelles que se situe notre
projet.
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Notre objectif a été d’identifier de manière cartographique et de manière fonctionnelle les continuités
écologiques dans les paysages bocagers. Pour cela nous nous sommes basés sur trois types de trames :
i) une trame boisée (haies et bois en continuité) ii) une trame qui prend en compte les cultures
assurant la continuité entre les éléments boisés, iii) une trame de culture qui génère des continuités
pour les espèces de cultures en particulier. Nous avons cherché à comprendre comment l’agriculture
via les systèmes de production des exploitations met en place des paysages plus ou moins favorables à
ces continuités, et comment le droit et l’ethno-sociologie peuvent accompagner le maintien ou la
restauration de ces continuités dans les paysages agricoles. Un dernier objectif a été d’évaluer la
perception de ces continuités écologiques et de la mise en place de la trame verte et bleue par les
agriculteurs.
Dans ce projet, nous avons travaillé étroitement avec la DREAL et la Région Bretagne dans le cadre
de l’élaboration et de la mise en œuvre du SRCE, ainsi qu'avec le PNR du Golfe du Morbihan dans le
cadre d'un projet animation du PNR avec les agriculteurs.
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Six disciplines sont intervenues sur ce projet diva, elles ont mis en place des méthodes éprouvées, par
exemple pour les relevés de biodiversité des oiseaux, des plantes, des carabes, pour l’analyse critique
des textes juridiques, récentes, comme par exemple l’utilisation de la théorie des graphes pour
quantifier la connectivité ou des méthodes innovantes. Cela a été particulièrement le cas dans les
travaux suivants :
• Utilisation du radar TerraSAR-X pour caractériser la structure spatio-temporelle de la
végétation des haies et des cultures
• Modélisation spatiale des systèmes de production agricole
• Modélisation des continuités à différentes échelles
• Etude des flux de graines dans les paysages
• Mise en place d’un groupe hybride entre chercheurs et agriculteurs
L’interdisciplinarité a été mise en place au cours de séminaires réguliers tout au long du projet pour
assurer les liens entre les différentes approches et mieux cerner les concepts communs de continuité
écologique, fonctionnement écologique/cartographie, place de l’agriculture dans les continuités.
Ces différentes méthodologies seront reprises succinctement dans la partie suivante sur les résultats du
projet et leurs implications pratiques.