Note de communication
P A G E 2
« La planification
territoriale et
sectorielle très peu
résiliente au
changement
climatique constitue
un frein à la mise en
œuvre du processus
d’adaptation dans
les zones oasiennes»
Un climat plus sévère aux horizons 2030,2050
Les Oasis, des territoires à forte valeur ajoutée mais très vulnérables
L’analyse de la vulnérabilité
actuelle a révélé que les sec-
teurs de l’eau, de l’agriculture
et des sols sont les plus sen-
sibles aux aléas climatiques et
le s é vo l ut io n s so c io -
économiques.
Cela se traduit par la fragilisa-
tion des ressources en eau, la
détérioration du potentiel
productif, une réduction des
rendements, la dégradation et
la détérioration des sols, etc.
Pour faire face aux effets né-
fastes des différentes muta-
tions et aléas/stress clima-
tiques, différentes mesures
d’adaptations ont été dévelop-
pées par les institutions et les
communautés. Ces actions
souvent sectorielles et peu
coordonnées permettent de
pallier temporairement et non
durablement aux contraintes
imposées par le climat et les
actions anthropiques.
De plus, les politiques territo-
riales adoptées intègrent peu
ou pas les aspects liés aux
risques naturels, ce qui en-
traine la mise en place d’ac-
tions n’intégrant pas les con-
traintes locales et participant
parfois à l’aggravation de la
hausse de +5 à +20%.
En parallèle avec l’assèche-
ment hivernal, une diminution
du nombre de jours humides
est projetée (-10 à -20% à Er-
Rachidia et Ouarzazate et de -
10 à-30% à Zagora et Tata).
La période maximale de sé-
cheresse s’allongerait en
moyenne d’environ 2 à 4
jours.
Le scénario de changement
climatique projette une dimi-
nution du nombre d’évène-
ments de forte précipitation
pour la plupart des provinces
à l’exception de la moitié sud
de la province de Tata.
L’augmentation des tempéra-
tures et le faible accroissement
de la pluviométrie vont entraî-
ner une augmentation de l’éva-
potranspiration de l’ordre de 9 à
11%) aux horizons 2030, 2050.
*DMN: Direction de la Météo-
rologie Nationale
Les zones oasiennes caractéri-
sées par un climat aride avec
une grande variabilité spatio-
temporelle ne seront pas
épargnées par les modifica-
tions climatiques futures.
Les projections de la DMN*
prévoient un réchauffement
moyen saisonnier et annuel de
l’ordre de 1 à 2.2°C entre
2020-et 050.
Les cumuls pluviométriques
de l’hiver diminuent sur l’en-
semble de la zone Oasienne,
la baisse varie de -10 à –40%
Malgré cette forte réduction
pour la saison d’hiver, le cu-
mul annuel connaitrait une
C A P S U R L ’ A D A P T A T I O N
Des évolutions climatiques et anthropiques qui fragilisent encore plus les territoires
démographique et du change-
ment climatique va amplifier
l’inadéquation entre l’offre et
la demande. Les gestionnaires
du territoire seront confron-
tés à de nouvelles exigences
parfois contradictoires dans
un contexte de pénurie pro-
gressive des ressources natu-
relles.
De plus, la faible connaissance
des risques et le manque
d’intégration des risques dans
la planification constituent des
freins à l’adaptation des zones
oasiennes.
Le changement climatique
projeté va augmenter les
pressions sur les ressources.
Ces changements auront pour
conséquences (i) une nette
diminution des disponibilités
en eau, (ii) une augmentation
des besoins en eau agricole
(iii) une dégradation des éco-
systèmes et de la biodiversité.
Cela entrainera une baisse
notable de productivité dans
tous les secteurs socio-
économiques accompagnée
d’une pression croissante sur
les ressources naturelles.
Aux horizons 2030 et 2050, la
conjugaison de la croissance
Les dégradations dans les
Oasis (en haut: la palmeraie
de M’Hamid ensablée , en
bas: les marques de salinité
du sol dans le périmètre de
l’ORMVAO)
2010
2050
Population et densité de population en 2010
(en haut) et à l’horizon 2050 (en bas).
Pluviométrie moyenne pour la
saison d’hiver aux horizons 2030,
2050
Figuig
Errachidia
Ouarzazate
Zagora
Tata